On distingue, localement, dans la commune[3], quelques affleurements tertiaires, comme aussi dans la proche région àAumerval,Burbure,Divion,Fléchin. Ces affleurements duCénozoïque peuvent abriter une flore originale.
Au, Bourecq est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].Elle appartient à l'unité urbaine de Norrent-Fontes[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 5],[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aire-sur-la-Lys, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[21]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (66,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,6 %), prairies (8,2 %), zones urbanisées (7,3 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le site a été parcouru ou même sans doute habité à l'époquegallo-romaine, comme l'a attesté la découverte d'une pièce de monnaie (unantoninien) près de l'église[28].
En 831, une petite communauté de dixchanoines, relevant de l'abbaye de Saint-Riquier, y était installée et disposait d'une petite bibliothèque ainsi que de divers objets liturgiques d'une certaine valeur, dont un « scyphus » (gobelet) en argent et unedalmatique[29].
Bourecq avait pour dépendances deux domaines et leur église respective,Thiennes etNedon[30]. Celle-ci disparut probablement dès la fin duIXe siècle ou auIXe siècle[31].
AuXIIIe siècle, le château appartenait aux Malaunoy[32]. En 1204, le seigneur de Malanoi, Hugo de Malo-Alneto, fut l'un des garants au nom du roi de France de l'observation de la capitulation de Rouen et, cinq ans plus tard (en 1209), jura àPhilippe Auguste de l'aider contre toute personne, sauf la dame de Lillers et le comte de Flandres[33].
En 1520, cet important château deMalannoy appartenait àCharles de Croy, comte deChimay, parrain deCharles Quint[34]. Il fut détruit en 1543 par l'armée du duc de Vendôme.
La seigneurie de Bourecq passe après le décès de Jean d'Isque, écuyer, à son neveu, Jean Lesquevistre, qui en « paierelief » à l'évêque deThérouanne en janvier 1548[35].
François Perrochel,évêque deBoulogne-sur-Mer (de 1643 à 1675), après sa visite de laparoisse, refusa l'invitation du châtelain malgré l'orage menaçant, ce qui fut l'occasion d'une anecdote de plus à propos de ce dignitaire estimé de l'Église[36].
En mars 1790, lors de laRévolution française, « laCommunauté de Bourecq-en-Artois annonce que lesdéclarations patriotiques des habitants s'élèvent à 1192 livres 17 sols, quoiqu'il y en ait à peine trois qui jouissent de 400 livres de revenu »[37]. Sous laRévolution de 1789, Pierre Paul Saligot, « curé jureur », se rendit « fameux pour s'être toujours montré anti-évêque et anti-religieux »[38].
Vers 1830, les fontaines de Bourecq et des villages environnants sont comparées à « de véritables jets d'eau naturels »[39].
Vers 1860-1870, l'école primaire de Louis Vendeuse[40] dispose dejardins scolaires, dans le style desjardins ouvriers[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[51].
En 2022, la commune comptait 575 habitants[Note 7], en évolution de −6,66 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait304 hommes pour318 femmes, soit un taux de 51,13 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[53]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,0
5,9
75-89 ans
6,0
17,7
60-74 ans
17,3
17,4
45-59 ans
20,9
20,5
30-44 ans
17,9
19,1
15-29 ans
16,6
18,8
0-14 ans
20,3
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[54]
L'activité économique est animée par quelques commerces de proximité et artisans ainsi que par des exploitants agricoles (traiteur, menuisier ébéniste, vente directe de produits de la ferme, surface commerciale).
L'ancien manoir fortifié duXVIe siècle[55],[56], situé sur la place centrale du village : ce manoir (« avec donjon, meurtrières et mâchicoulis »[57]) a des douves, des écuries, et derrière le bâtiment une immense terre allant jusqu'à la rivièreNave. Le pont-levis a disparu, mais la porte monumentale, d'époque médiévale, et les grilles de l'entrée précèdent un parc planté de conifères qui protège l'habitation principale. Les murs ont, par endroits, plus de sept mètres d'épaisseur, la salle de garde subsiste avec son imposante cheminée d'époque. La demeure, dont les trois quarts ne sont pas habités et restent en l'état, dispose d'une imposante cour intérieure.
L'égliseSaint-Riquier[58], datant de 1723[57]. La paroisse possède des reliques de ce saint, qui y fut invoqué (comme dans bien d'autres paroisses) pour des infirmités infantiles[59]
Le Malannoy, lieu-dit à l'écart (au nord) du village et à l'est deNorrent-Fontes, est aujourd'hui une ferme isolée occupant le site de l'ancienchâteau fort, qui aurait été équipé de douze tours. Il n'en subsiste que le « tronçon » inférieur d'une seule d'entre elles[60]. Une vue aérienne ou par satellite permet de visualiser encore parfaitement le tracé circulaire de cette forteresse qui fut rasée en 1543.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Norrent-Fontes comprend deux villes-centres (Norrent-Fontes etSaint-Hilaire-Cottes) et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Auguste de Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale de Paris,, 499 p.(lire en ligne surGallica),p. 64.
↑Reno Vatin, « Projet des maires, Bourecq : Paul-André Defossez annonce uncity-stade et un jardin d’enfants. : Second mandat pour Paul-André Defossez, à Bourecq. Où il sera question d’un city-stade, d’un jardin pour enfants, de l’élargissement du trottoir qui longe l’école, de rénovation du toit de la sacristie et de la salle des fêtes. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Camille Janik, « Bourecq : un nouveau maire en la personne d’Alain Barrois : Le nouveau conseil municipal a été installé samedi 23 mai »,L'Écho de la Lys,(lire en ligne, consulté le)« aul-André Défossez a rendu son écharpe de maire, celui-ci ne se représentant pas aux élections municipales. C’est Alain Barrois, 65 ans, qui prend sa suite et qui a été élu maire ».