Bouqueval est bordée au sud par la vallée du Fossé-à-deux-Gueülles, drainé par un ruisseau qui se jette dans le Rhin, qui est un affluent duCroult et un sous-affluent de laSeine par laVieille Mer[2].
Un autre cours d'eau, aujourd'hui disparu, laGrande-Voyrie,Voirie-Vendresse ouVoirie-Perdue traversait le terroir à l'est[2].
Au, Bouqueval est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire regroupe 1 929 communes[11],[12].
Le nom de la localité est attesté sous la formeBocunval vers 1205[13],[14].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en-val « vallée », appellatif roman d'origine latine[15],[16], précédé d'un nom de personne germanique comme c'est généralement le cas.
Ce peut être l'anthroponyme germaniqueBucco aucas régime >Bocun-[15],[16]. On le rencontre également dansBouquemont (Meuse,Bucconis mons 962)[15]. Plus régulièrement, on devrait avoir*Bouconval commeBouconville (Aisne, Ardennes, Meuse :Boconis villa,Bucconis villa, etc.XIe-XIIe siècles) etBouconvillers (Oise,Buccumvillaris 1080)[17], mais-on- s'est amuï peut-être en raison de l'attraction analogique du motbouc.
Ces formations toponymiques sont caractéristiques du Nord de la France.
La présence humaine est fort ancienne puisqu'une occupation du lieu est attestéedès l'époque préhistorique, auMoustérien, il y a 90 000 ans[réf. nécessaire]. Des outils en silex datant duNéolithique ont été trouvés àlaFauconnière, auxSoixante-Arpents et àla Hayette. Le lieuditla Pierre des Druides rappelle sans doute unmégalithe aujourd'hui disparu[2].
L'occupation du territoire à lapériode gauloise est attestée par la découverte au lieuditle Fossé-à-deux-Gueülles d'un habitat et d'une importantenécropole duIIIe siècle comprenant deux tombes à char dotées d'un riche mobilier et douze autres sépultures orientées nord-sud, ainsi que huit fosses rectangulaires abritaient des adultes et des enfants. D'autres prospections ont révélé trois sites - gaulois àla Remise-des-Grands-Druides (céramique de La Tène II et III, ossements de porcs, chèvres, moutons et volaille), ainsi que gaulois etgallo-romain à la Plaine-du-Moulin (entre 100 avant J.-C et la fin duIVe siècle), et de l'Antiquité tardive (IVe et Ve siècles après J.-C) àlLa Pointe-du-Teil[2]. Depuis ces fouilles de 1970, le site a livré à l'été 2021 seize tombes, dont quinze incinérations, ainsi qu'un important mobilier de l'époque gallo-romaine[18].
Elle faisait partie de 1801 à 1976 ducanton d'Écouen de Seine-et-Oise puis du Val-d'Oise. En 1976, la commune intègre lecanton de Gonesse[20]. Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la loiMAPAM du 27 janvier 2014, qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante en Île-de-France afin de pouvoir dialoguer avec lamétropole du Grand Paris créée par la même loi, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le, lacommunauté d'agglomération Roissy Pays de France dont est désormais membre la commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2022, la commune comptait 306 habitants[Note 2], en évolution de −0,65 % par rapport à 2016 (Val-d'Oise : +4 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Cimetière, rue Rassigny : Il abrite la tombe deJean-Joseph Sue, membre de l'Académie de médecine (1830) et père du romancierEugène Sue. Il avait acheté sous lePremier Empire le château de Bouqueval dont il avait fait sa maison de campagne.
Parmi les édifice disparus, on note lasalle Eugène-Sue, un bâtiment métallique conçu par l'architecteJean Prouvé et installé à Bouqueval à la fin des années 1940, à l'initiative du maire de l'époque pour servir d'école, puis de salle polyvalente, et que la commune a vendu comme ferraille vers 2005[30].
L'église Saint-Jean-Baptiste.
Église Saint-Jean-Baptiste.
Vue générale vers le sud. À l'arrière-plan, les grands ensembles deVilliers-le-Bel et à l'horizon, la colline de Belleville.
Pierre de Boquenval était seigneur du lieu dans la première moitié duXIIIe siècle[2].
Le marquis de Saint-Laurent, premier colonel du régiment d'infanterie étrangère de Nice, lieutenant général,chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, seigneur de Bouqueval, Thiessonville et autres lieux, est mort en 1726 au château[2].
Jean-Joseph Sue (1760-1830), médecin et chirurgien français de l'époque napoléonienne, a acheté sous l'Empire le château de Bouqueval pour en faire sa maison de campagne. Ce château était déjà disparu en 1899[2].
Collectif d’historiens,Le patrimoine des communes du Val-d'Oise - tome 1, Paris, Éditions Flohic,(ISBN2-84234-056-6), « Bouqueval »,p. 301–303
Rémy Guadagnin, « Bouqueval : Les trésors des tombes gauloises »,Vivre en Val d'Oise,no 6,,p. 30-35.
Rémy Guadagnin, « La nécropole celtique de Bouqueval »,Les Dossiers : histoire et archéologie,no 98,,p. 52-63.
Catherine Crnokrak, Isabelle Lhomel, Christian Olivereau et Agnès Somers,Cantons de Luzarches, Gonesse et Goussainville : en Pays-de-France (Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Images du patrimoine), Paris, Association pour le Patrimoine Ile-de-France, Conseil Général du Val-d'Oise,, 103 pages illustrées.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)