Boukhara (enouzbek :Бухoрo,Buxoro ; enrusse :Бухара ; enturc :Buhara ; enpersan :بُخارا) est une ville d'Ouzbékistan, située au centre-sud du pays. Deux fois millénaire, elle est la capitale de laprovince de Boukhara (Buxoro Viloyati).
En 1993,200 hectares de son centre historique sont inscrits aupatrimoine mondial de l'humanité[1]. Ce périmètre est agrandi en 2016, plusieurs monuments et sites, quoique déjà identifiés en 1993, se trouvant hors des limites définies. La zone tampon est alors portée de275 à 339 hectares.
Il y a deux hypothèses concernant l'étymologie du mot : selon la première, le mot proviendrait du termeβuxārak ensogdien, puisBuqaraq envieux turc, qui signifie « lieu fortuné » ; la seconde hypothèse, moins suivie, fait dériver le nom devihāra ensanskrit qui désigne unmonastèrebouddhiste[2].
Boukhara est située sur le cours inférieur de la rivière Zarafshan, au milieu d'uneoasis, à la limite orientale dudésert du Kyzylkoum. Elle était reliée par voies caravanières àMerv et aux vallées des fleuvesAmou-Daria etSyr-Daria[3].
La ville compte environ 247 000 habitants en 2016[4].
Les Boukhariotes sont turcophones de langueouzbèke, comme dans la majorité du pays, mais il existe aussi une minorité de languetadjike (variante dupersan). La communautéjuive, ditsjuifs boukhariotes, autrefois importante, est aujourd'hui presque disparue.
La majorité de la population est de religion musulmane,sunnite avec quelqueschiites. Il existe une minoritéorthodoxe russe et quelques centaines decatholiques regroupés dans la paroisse Saint-André.
Boukhara est occupée en710 par les troupes arabo-islamiques durant le califat desOmeyyades, le généralQutayba ben Muslim y établissant son autorité sur un prince local[3]. L'héritier du trône de Boukhara, Tougchada, se rallie rapidement à l'islam et règne de 710 à739. La ville, qui devient un grand centre culturel, fait alors partie de la province duKhorassan, dont le chef-lieu estMerv[5].
À cette époque, la ville occupe une superficie d'environ30 à 35 hectares et est entourée d'un rempart avec sept portes d'accès. Les rues sont orientées selon les points cardinaux et s'organisent comme unéchiquier.
AuIXe siècle, la ville devient la capitale de la dynastiepersane desSamanides (875-999) et l'aspect de la ville est à nouveau modifié : on observe onze portes d'accès, le « rabad » (faubourg) s'étend autour de la partie intérieure (« chakhristan »), la population augmente de manière significative, les professions déterminent le lieu de résidence, de nombreux mausolées et mosquées sont édifiés (dont le mausolée des Samanides)[5].
En999, la ville est envahie par lesQarakhanides. À cette époque, des monuments, encore visibles aujourd'hui, sont édifiés : leminaret d'Arslan-Khana (minaret de Kalian), lamosquée Magoki-Attari, la mosquée de Namezgokh, lemausolée de Tchachma-Ayoub (la source deJob)[5].
De1102 à1238, la ville est gouvernée par la famillecadi des Ali-Burhan.
Gengis Khan s'empare de la ville en1220, lors de la conquête de la ville, il rompt avec sa tradition de ne pas pénétrer dans les villes conquises et entre dans la ville, Boukhara devient donc la seule ville connue dans laquelle Gengis Khan a pénétré, et la grande mosquée de la ville est le seul bâtiment de pierre dans lequel il est entré[6]. La ville est intégrée à l'Empire timouride en1370[7]. La ville perd de son importance politique au profit de Samarcande mais en1506, la dynastie desChaybanides s'empare de Boukhara et, dans la seconde moitié duXVIe,Abdullah Khan fit de la ville le centre politique dukhanat de Boukhara[5].
À partir de1599, une nouvelle dynastie commence à régner, les Astrakhanides, bientôt secouée par des querelles internes importantes. Puis, en1740, le roi de PerseNader Chah envahit le khanat de Boukhara, nomme comme gouverneur Muhammed-Rakhim-Khan ; ce dernier se proclame émir, fonde une nouvelle dynastie, les Manghit (1753-1920). Cette période est une période de déclin pour Boukhara[5].
Boukhara tombe sous le régime du protectorat russe en1868, avant de perdre définitivement son indépendance avec la prise de la ville par l'Armée rouge le.
Au cours de son histoire, Boukhara apparaît surtout comme une ville religieuse[8], moins marquée par la vie scientifique queSamarcande.
Boukhara a donné son nom aubougran, une toile forte utilisée dans la doublure de vêtements, orthographiéeboquerant parMarco Polo.
Boukhara est également le nom générique donné aux tapis turkmènes, dont le principal centre de négociation est le bazar d'Achgabat. Ces tapis se subdivisent entéké etyomouth, noms des deux principales familles de tribus turkmènes. Leur style très typique se reconnaît facilement car la décoration du champ est constituée par la répétition du même motif décoratif, legoul, emblème de la tribu du tisserand.
Les cent-quarante monuments protégés par l'UNESCO témoignent de la richesse historique et culturelle de cette ville. Les lieux historiques de la ville ont bénéficié d'un vaste plan d'urbanisme et de restauration à partir de 1975, notamment sous la houlette deIossif Notkine du temps de laRSS d'Ouzbékistan.
De la citadelle, il ne reste que quelques bâtiments ou installations, principalement les remparts, le portail d’entrée, une mosquée et la salle du trône (ou salle de réception) de l'émir. La salle de réception, à ciel ouvert, rectangulaire, comprend un iwan à piliers en bois sur trois des quatre côtés.
L’entrée de la citadelle se fait à partir d’une grande place (Registan) où avaient lieu les châtiments et exécutions publiques. Le portail est flanqué de deux tours entre lesquelles sont placées une terrasse et une galerie couverte. C’est de cette galerie que l’émir assistait aux exécutions publiques qui avaient lieu sur le Registan.
L'entrée de la citadelle Ark.
Le mur d'enceinte de la citadelle Ark.
Statue d'un lion dans l'enceinte de la citadelle Ark.
Lamosquée Bolo Haouz, ce qui signifie« près du bassin », (1712) est située sur leRegistan, à côté de la citadelle Ark et d’un bassin qui lui a donné son nom. Elle s‘ouvre sur uniwan de12 mètres de haut, au plafond à caissons finement décoré, soutenu par vingt colonnes de bois peint, avec des chapiteaux àmuqarnas. Cette mosquée était utilisée régulièrement par l’émir.
L'iwan de la façade de la mosquée Bolo Haouz.
Vue partielle du porche de la mosquée Bolo Haouz.
Le plafond de l'iwan de la façade de la mosquée Bolo Haouz.
Détail d'un chapiteau de l'iwan de la façade de la mosquée Bolo Haouz avec sesmuqarnas.
Détail de la paroi de l'iwan où se trouve le mihrab de la mosquée Bolo Haouz. En vert et rouge, le nom deMahomet est répété en lettres de styleKufique carré.
Lecomplexe Po-i-Kalon (« piédestal du Très-Haut ») est un des hauts-lieux de Boukhara et le principal complexe architectural de la ville. Il comprend la mosquée Kalon (1514), un minaret d’une ancienne mosquée (1127) et lamédersa Mir-i-Arab :
Leminaret Kalon domine la ville à plus de48 mètres de hauteur. Un minaret se tenait à cet emplacement dès919. Il fut détruit en1068. Un minaret en bois le remplaça, bientôt détruit lui aussi quelques années plus tard. L’actuel minaret fut construit en1127, voulu comme la plus haute tour d’alors. La tour servit à d’autres fonctions que l’appel à la prière : elle était utilisée comme tour de guet et comme repère pour les caravanes. Sous les Manguits, les criminels étaient menés au sommet, placés dans des sacs et poussés dans le vide après lecture de leurs méfaits.
Le minaret comprend une base octogonale puis une succession de dix anneaux de briques vernissées, et, au sommet, une lanterne percée de16 fenêtres.
La cour comporte quatreiwans et est entourée d'une galerie de208 colonnes supportant288 coupoles. Un grand dôme bleu (Kok Goumbaz) surmonte lemihrab de la mosquée Kalon. L’inscription encoufique, de couleur blanche, qui entoure la coupole, indique « al_baqa ‘liillah » - (« l’immortalité appartient à Dieu »). Le pavillon octogonal qui fait face au mihrab est un ajout tardif.
Lamédersa Mir-i-Arab (« bien de l'Arabe ») (1535-1536) sert de modèle à la plupart des médersas ultérieures de la ville[9]. La cour carrée intérieure est entourée de deux niveaux de cellules (cent onze au total). Cette médersa fut la seule, avec celle deTachkent, à diffuser un enseignement religieux (sous contrôle) à l'époque soviétique. Elle est aujourd'hui encore en activité[10].
La médersa Mir-i-Arab.
Vue générale de la façade de la médersa Mir-i-Arab (avec une tour d'angle à gauche).
L'un des deux dômes de la médersa Mir-i-Arab.
Détail de l'un des dômes de la médersa Mir-i-Arab.
Détail de la décoration extérieure de la médersa Mir-i-Arab.
Lamédersa Nadir Devonbegui (1622) fut construite par Nadir Devonbegui[11]. Elle était normalement destinée à servir decaravansérail mais elle changea de fonction lorsque l'émir qui l'inaugurait remercia le ministre en le félicitant pour cette « merveilleuse médersa ». Elle fut donc déclarée « médersa ». De ce fait, toutes les caractéristiques des médersas ne se retrouvent pas dans cet édifice.Le portail, orné de mosaïques, présente untympan où on peut distinguer des oiseaux fabuleux, de typesimurgh, et, au centre, un soleil à visageanthropomorphe.
Vue extérieure de la médersa Nadir Divan-Begui.
Détail du portail de la médersa Nadir Divan-Begui.
Cour de la médersa Nadir Divan-Begui.
Détail de l'extérieur de la médersa Nadir Divan-Begui
Spectacle dans la cour de la médersa Nadir Divan-Begui.
Détail de l'extérieur de la médersa Nadir Divan-Begui
Comme la médersa du même nom, leKhanqah Nadir Divan-Begui (1620) fut construit par Nadir Divan-Begui. Il comprend une mosquée cruciforme entourée de cellules, ou chambres, sur deux étages.
Vue Sud-Est du khanqah Nadir Divan-Begui.
Vue du côté Nord du khanqah Nadir Divan-Begui.
Vue du côté Sud du khanqah Nadir Divan-Begui.
Portail du khanqah Nadir Divan-Begui.
Intérieur du khanqah Nadir Divan-Begui.
Détail de l'intérieur du khanqah Nadir Divan-Begui.
Le terme « Koch » signifie « double » ; il est employé en architecture pour désigner deux bâtiments se faisant face. C'est le cas de la médersa Abdullah Khan qui se situe en face de la médersa Madar-i Khan (1566-1567). La construction de ces deux médersas aurait été ordonnée par le khanchaybanideAbdullah[12].
Lamédersa Madar-i Khan (1566-1567) est la plus modeste des deux. Elle fut construite au début du règne d'Abdullah, en l'honneur de sa mère (« mudar » enpersan)[12].
Lamédersa Abdullah Khan a été bâtie vingt trois ans après la médersa Madar-i-Khan avec laquelle elle forme unkoch. Son architecture et sa décoration sont beaucoup plus recherchées. La façade principale est caractéristique des médersas de cette époque (et des périodes ultérieures) en Asie centrale. Au centre, le portail comprend une niche d'entrée voutée dans un cadre rectangulaire et un panneau épigraphique est visible au-dessus de son arc. Aux extrémités du portail sont disposées deux petites tours d'angle[9]. Son orientation, avec la mosquée attenante, n'est pas versla Mecque mais selon les points cardinaux.
En 2021, l'Unesco a décidé d'apporter son soutien à sa restauration[13].
LeTchor Minor (« quatre minarets ») fut construit en1807, donc tardivement par rapport à la majorité des autres édifices. Ses quatre tours (toutes différentes, couvertes chacune d'un dôme de couleur turquoise) lui donnent l'allure d'une chaise renversée. Les tours n'ont jamais rempli la fonction de minaret. Cet édifice marquait l'entrée d'une médersa dont il ne reste que quelques ruines. Cette médersa fut construite par un riche marchand turkmène, Khalif Niyazkoul. L'ensemble fut rénové en 1967 et en 1997.
Le Tchor Minor : vue générale.
Les 4 tours de Tchor Minor.
Détail d'une des tours de Tchor Minor.
Trois cellules restantes de Tchor Minor.
Côté opposé à la vue principale de Tchor Minor.
Une cellule restante, et les restes de cellules détruites, à Tchor Minor.
Le mausolée desSamanides (875-999), ou tombeau d'Ismaïl, a été construit au début duXe siècle. C’est l'édifice le plus ancien de Boukhara et le premier exemple de mausolée-koubba connu[14]. Enfoui sous terre (et ainsi préservé ainsi de destructions antérieures), il est sondé pour la première fois en 1924, lors de l'expédition deMoïsseï Ginzbourg. Il a la forme d'un cube surmonté d'une coupole et de quatre autres petites coupoles à chacun des angles. Les quatre faces sont identiques. Une arcade semi-aveugle, formée d'une galerie de dix fenêtres sur chaque côté, permet la transition, à l'intérieur, entre la coupole et la partie carrée : quatre arcades d'angle forment la trompe où s'appuie ensuite le tambour, sur huit côtés, puis sur seize. L'intérieur et l'extérieur sont décorés de motifs de brique.
Le mausolée, par sa forme cubique, rappelle la forme de lakaaba et a donc une forte signification symbolique.
Lamédersa d’Ulugh Beg (1417-1420) est l’une des médersas les plus anciennes d’Asie centrale, avec celles de Samarcande et de Gichduwan, construites également sous Ulugh Beg. La façade présente une caractéristique qui sera reprise ultérieurement auXVIe siècle etXVIIe siècle : de part et d’autre du portail d’entrée, elle s’articule en deux étages de portiques à ogives, chacun de ces portiques renvoyant aux locaux qui se trouvent à l’arrière. Des travaux de restauration et des transformations ont eu lieu au cours des siècles qui ont suivi[9]. Le portail présente des colonnes torsadées caractéristiques du style iranien. La médersa comprend une quarantaine de cellules.
Vue extérieure de la médersa d'Ulugh Beg.
Détail du portail de la médersa d'Ulugh Beg.
Autre détail du portail de la médersa d'Ulugh Beg.
Vue extérieure de la médersa Abdoullaziz-Khan.
Portail de la médersa Abdoullaziz-Khan.
Autre vue extérieure de la médersa Abdoullaziz-Khan.
Détail du portail de la médersa Abdoullaziz-Khan.
Autre détail du portail de la médersa Abdoullaziz-Khan.
Cour intérieure, cellules et deux iwans de la médersa Abdoullaziz-Khan.
Un détail des parois de la cour de la médersa Abdoullaziz-Khan.
Mihrab de la mosquée d'hiver de la médersa Abdoullaziz-Khan.
Lamédersa Abdoullaziz-Khan (1651-1652) n'a pas été achevée du fait du coup d'État destituant le Khan. La niche polygonale du portail est recouverte de stalactites peintes. L'intérieur des deux mosquées, la mosquée d'hiver et la mosquée d'été, est richement décoré.
Lamosquée Balyand (« la haute »), la plus ancienne de la ville, date duXVIe siècle. Elle tire son nom des colonnes minces et élancées qui ornent la façade. C'est une mosquée de quartier, donc de dimensions relativement modestes. Elle se présente sous la forme d'un bâtiment cubique, reposant sur un socle de pierre. Le plafond de la salle de prières est en bois, suspendu par des chaînes à la charpente. Le mirhab et son mur adjacent sont décorés de mosaïques polychromes, d'inscriptions coraniques et de motifs végétaux.
Lanécropole de Tchar Bakr (1560-1563) est située dans le village de Soumitan, à 5 km de Boukhara. Construit par Abdallah Khan, le site comprend principalement deux bâtiments à coupole, une mosquée et unkhanqah, reliés par un corps de bâtiment comprenant des cellules. Un minaret, vraisemblablement plus tardif, se dresse dans la cour formée par les bâtiments. Le site tire son nom de l'imam Sayid Abou Bakr qui fut inhumé à cet endroit à la fin duXe siècle, comme ses trois frères Fazl, Ahmed et Hamed, tous quatre (« Tchor ») descendants du prophète. Au cours des siècles, la nécropole a accueilli de nombreuses autres sépultures.
La mosquée (à gauche) et le khanqah (à droite) de Tchar Bakr.
Le minaret de Tchar Bakr
Des tombes à Tchar Bakr (au second plan la mosquée et le khanqah).
Le site où se trouve lemausolée de Bahaouddin Naqshbandi est considéré comme l'endroit le plus sacré de la ville, en réalité à quelques kilomètres de celle-ci. C'est là que fut enterré l'un des fondateurs les plus vénérés de l'islam soufique,Mohamed Bahaouddin Naqshbandi (1317-1388), fondateur de laNaqshbandiyya. Le cœur du site est composé duMazar (Mausolée) et d'unkhanqah construit la même année que la tombe, en1544. Le site est visité par de nombreux pèlerins musulmans. Certains pèlerins se livrent à des pratiques rituelles autour d’un arbre pétrifié et couché, en en faisant le tour sept fois et en passant dessous, à des fins de guérison ou de fertilité.
On trouve d'autres tombes sur le site, en particulier celles de descendants deTamerlan et de personnalitéschaybanides.
Entrée du site du mausolée de Bahaouddin Naqshbandi.
Le mausolée de Bahaouddin Naqshbandi.
Le khanqah du site du mausolée de Bahaouddin Naqshbandi.
Détail de cour principale où se trouve la tombe de Bahaouddin Naqshbandi.
Tombes sur le site du mausolée de Bahaouddin Naqshbandi.
L'arbre sacré du site du mausolée de Bahaouddin Naqshbandi
Lemausolée Tchachma Ayyoub (source deJob), date duXIIe siècle, sous le règneQarakhanide d'Arslan Khan mais fut reconstruit entre1380 et1385 parTamerlan. Ce monument protège la source[15] que le prophète Job (Ayyoub) aurait fait surgir à cet endroit. Le monument est surmonté de trois coupoles alignées et d'une tourelle à coupole conique, inhabituelle enTransoxiane, qui surmonte le puits. Cette coupole conique comprend une deuxième coupole cylindrique à l'intérieur, de telle sorte qu'elle ressemble aux trois autres qui datent duXVIe siècle.
Le monument héberge aujourd'hui un Musée de l'eau.
En 2016, l'UNESCO décide d'élargir le périmètre dubien "centre historique de Boukhara"[16] afin de l'intégrer à celui-ci[1].
Le mausolée Tchachma Ayyoub (vue extérieure).
Détail de l'extérieur du mausolée Tchachma Ayyoub.
Autre détail de l'extérieur du mausolée Tchachma Ayyoub.
Le mausolée Tchachma Ayyoub sur un billet de banque.
Perche avec queue de cheval symbolisant l'emplacement d'une personnalité religieuse, réelle ou mythique, dans le mausolée Tchachma Ayyoub.
LeTak-i Sarrafon, lacoupole des changeurs, permettait aux marchands venus de différents pays de changer leur argent. Le dôme principal s’appuie sur quatre arcs massifs.
LeTak-i-Tilpak Furushon, lacoupole des chapeliers, fut d’abord un lieu d’échange de livres puis devint le lieu de commerce des chapeaux, foulards et turbans. La structure de cet ensemble, à six faces, est particulière car il se situe à l’intersection de cinq rues.
LeTak-i Zargaron, lacoupole des bijoutiers, se caractérise par un dôme doté de nervures saillantes prononcées, posé sur un tambour octogonal percé de fenêtres. Des petites coupoles sont également disposées sur le toit, signes extérieurs de la structure interne des différentes pièces de cet ensemble[17].
LeTim Abdullah Khan, du nom de son fondateur Abdullah Khan II, situé au nord de Tak-i-Tilpak Furushon, a été construit en 1577. Il se présente sous la forme d’un bâtiment carré, avec trois portails donnant sur la rue principale. Il était principalement un lieu de négoce pour les tissus[18].
Mouhammad al-Boukhârî (en arabe : محمد البخاري), connu aussi sous le nom d'imam Boukhari ou d’Al-Boukhari (810 - 870) est un célèbre érudit du Hadith (paroles et actes) du prophèteMahomet.
Avicenne, ou Ibn Sīnā, né le à Afshéna, près de Boukhara, et mort en à Hamadan (Iran).
↑Ulugh Beg reçut à Boukhara à l'hiver1420-1421 une ambassade duTibet, mais aucun détail ne nous est connu de cette rencontre
↑C'est en considération de cette importance religieuse qu'Ulugh Beg (1394-1449), le princetimouride etastronome de Samarcande, fit construire unemédersa (institut), au fronton de laquelle il fit graver la phrase : « L'étude est un devoir sacré pour chaque musulman et chaque musulmane »
↑Hervé Beaumont, préface de Pierre Gentelle,Asie centrale, Le guide des civilisations de la route de la soie, Paris, éd. Marcus, 2008(ISBN978-2-71310-228-8)
↑Divan-Begui est un titre équivalent à grand vizir ou ministre des finances