les « paysages montreuillois », qui concernent98 communes, se délimitent : à l'ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au nord par laboutonnière duBoulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l'Authie, et à l'est par les paysages duTernois et duHaut-Artois. Les « paysages montreuillois », avec, dans leur axe central, la vallée de laCanche et ses nombreux affluents comme laCourse, laCréquoise, laPlanquette…, offrent une alternance de vallées et de plateaux, appelés « ondulations montreuilloises ». Dans ces paysages, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive labetterave sucrière, leblé et lemaïs et les plateaux entre laTernoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin-la-Forêt, les bois deFressin,Sains-lès-Fressin,Créquy…[6].
L’occupation des sols de la surface totale de ces « paysages montreuillois » est de 59,07 % de cultures, de 21,55 % de prairies naturelles, permanentes, de 12,02 % de forêts et de milieux semi-naturels, de 5,79 % d'espaces artificialisés avec les communes principales d'Étaples etMontreuil-sur-Mer, de 0,38 % de cours d'eau et plan d'eau, 0,41 % d'espaces industriels et de friches industrielles et de 0,14 % d’espaces dunaires[6] ;
les « paysages du val d'Authie », qui concernent83 communes, se délimitent : au sud, dans le département de laSomme par les « paysages de l'Authie et du Ponthieu », dépendant de l'atlas de paysages de la Picardie et au nord et à l'est par les « paysages du Montreuillois », les « paysages du Ternois » et les « paysages des plateaux cambrésiens et artésiens ». Le caractère frontalier de la vallée de l'Authie, aujourd’hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d'Espagne, au nord[7].
Le coteau nord est escarpé alors que le coteau sud offre des pentes plus douces. À l'ouest, l'Authie s'ouvre sur labaie d'Authie, typique de l'estuaire picard, et se jette dans laManche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d'Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont[7].
L’occupation des sols des « paysages du val d'Authie » est composée pour 69,48 % en cultures, 15,34 % en prairies naturelles, permanentes, 7,79 % en forêts et milieux semi-naturels, 5,04 % en espaces artificialisés avec principalement les communes d'Auxi-le-Château et Doullens, 1,11 % en cours d'eau et plans d'eau, 0,87 % en peupleraies et 0,37 % en espaces industriels[7] ;
les « paysages du Ternois », qui concernent138 communes avec trois pôles d'attraction que sontHesdin-la-Forêt à l'ouest,Saint-Pol-sur-Ternoise à l'est et, dans une moindre mesure,Frévent en lisière sud, sont délimités par deux cours d'eau : laCanche au sud et laTernoise au nord. Ces paysages sont composés de plateaux, de vallées et de bocages. Les plateaux du Ternois montrent une structure tabulaire assez plane et une altitude assez régulière avec des points culminants entre150 à 160m[8].
Le territoire d'une vingtaine de kilomètres du nord au sud et d'est en ouest, est traversé par laD 939 reliant Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin-la-Forêt, par la D 912 entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Frévent et par laligne ferroviaire de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples dans la vallée de la Canche. La position excentrée, en l'absence de grands axes autoroutiers ou ferrés structurants, a permis au Ternois de conserver un caractère rural[8].
Au niveau de l'occupation des sols de ces « paysages du Ternois », les surfaces cultivées représentent 66,80 % de la surface totale et sont omniprésentes sur les plateaux avec majoritairement la culture de la betterave et de la pomme de terre, les prairies naturelles, permanentes 19 %, les forêts, comme la forêt d'Hesdin, et milieux semi-naturels 7,26 %, présentes dans les deux principales vallées de la Ternoise et de la Canche, les espaces artificialisés 3,22 % avec principalement les communes de Saint-Pol-sur-Ternoise, Hesdin-la-Forêt et Frévent, les espaces industriels 0,52 % et les cours d'eau et plans d'eau 0,21 %[8].
Dans ce cadre, on trouve sur le territoire de la commune un terrain géré (location, convention de gestion) par leConservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France : lemarais de Guisy, d'une superficie de13,201 hectares[19].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 1[Note 5] : laforêt domaniale d'Hesdin et ses lisières. Elle est située dans leTernois et s’étend sur le plateau de l’Aa et sur le rebord sud d’unglacis incliné vers la dépressionsynclinale de laCanche[20].
les marais d’Aubin-Saint-Vaast et de Bouin-Plumoison qui s’étendent dans le fond de la vallée de la Canche, sur la rive gauche du fleuve, entre les communes d’Aubin-Saint-Vaast au Nord-Ouest et Bouin-Plumoison au Sud[21] ;
la basse vallée de la Canche et ses versants en aval d’Hesdin. Cette zone humide recelant des maraistourbeux, s'étend d'Étaples à Hesdin sur une superficie de12 059 hectares[22].
Au, Bouin-Plumoison est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].Elle appartient à l'unité urbaine de Hesdin[Note 7], une agglomération intra-départementale regroupant huit communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 8],[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Hesdin, dont elle est une commune de la couronne[Note 9],[25]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (57,1 %), prairies (19,8 %), forêts (16 %), zones urbanisées (7,1 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Plumoison est attesté sous les formesPlume Oyson en 1321 (ch. d’Artois, A. 393),Plumeoison en 1331 (abb. de Saint-André-au-Bois),Plumoyson en 1376 (ch. d’Artois, Ricouart, p. 493),Plumoin en 1783 (Épigr., Montreuil, p. 198)[33].
En octobre 1705, des lettres données à Fontainebleau permettent à François deSalperwick de relever le titre demarquis deGrigny. François de Salperwick et sa femme Marie Charlotte deHarchies déclarent consentir à ce qu'Antoinette Philippe de Bassecourt jouisse sa vie durant de la terre de Grigny. François de Salperwick est seigneur duFresnoy, Crehem, Hestruval, Plumoison, Quiesy, Ristade,Marconnelle,Héricourt et Leuzeux,mousquetaire de la seconde compagnie de la garde du roi, commandée par le sieur de Jouvelle, a assisté aux prises de Valenciennes, Cambrai, Saint-Omer, à labataille de Cassel. Il est fils de feu Louis de Salperwick et d'Antoinette Philippe de Bassecourt et neveu de Jean Baptiste de Bassecourt, marquis de Grigny. Il peut relever ce titre de marquis en y ajoutant et y incorporant les terres de Fresnoy, Quisy et Marconnelle qui relèvent aussi du château d'Hesdin, pour en jouir après le décès de sa mère qui suivant les intentions de son frère, lui avait fait don de la terre de Grigny par acte du 17 janvier 1703[34].
En 1970, la commune de Plumoison a absorbé celle voisine deBouin[30],[35] peuplée de 185 habitants au recensement de 1968[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[45].
En 2022, la commune comptait 511 habitants[Note 10], en évolution de +3,65 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 28,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait242 hommes pour256 femmes, soit un taux de 51,41 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[47]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,4
6,5
75-89 ans
5,8
22,4
60-74 ans
21,2
16,5
45-59 ans
16,3
21,4
30-44 ans
18,8
12,6
15-29 ans
13,6
20,2
0-14 ans
24,0
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[48]
↑Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Hesdin comprend deux villes-centres (Hesdin etMarconnelle) et six communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑a etbClaire de Vregille, « Se séparer d’une église ? C’est plus difficile qu’il n’y paraît : le cas de Bouin-Plumoison »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884,p. 378,lire en ligne.
↑Fabrice Leviel, « Alors que trois com de com ne feront bientôt qu’une, ces communes montreuilloises qui ont déjà fait l’expérience de la fusion... : Les communautés de communes de l’Hesdinois, du Val de Canche et de Canche-Ternoise vont bientôt ne faire qu’une. Les communes de Bouin-Plumoison, Maresquel-Ecquemicourt et Bréxent-Énocq ont, elles, fusionné il y a longtemps. Hesdin a tenté de faire une grande agglomération en englobant les villages voisins, sans succès. Que tirer de ces expériences ? »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑a etbRobert Favreau, « L’enquête pontificale de 1373 sur l'ordre de L'Hôpital dans le grand prieuré d'Aquitaine » inBibliothèque de l’École des chartes, juillet-décembre 2006, vol.164, n° 2, p. 453
« Le camping municipal de Bouin-Plumoison Les Peupliers a été fondé en 1977 sous l'ancien maire, René Fristot. Toutefois, l'idée de ce projet datait de 1975 et émanait de son prédécesseur, Alfred Boulard. »
« « Encore deux mètres et la voiture ressortait du cimetière après l’avoir traversé de part en part », indique le maire Jean-Pierre Deneuville sous le choc. »
« Jean-Pierre Deneuville est commercial en machines agricoles, retraité depuis 1999. Il est entré au conseil municipal en 1977 en tant que conseiller, avant de devenir premier adjoint en 1995. Il est maire depuis 2001. Il sera candidat aux prochaines élections. « À ma dernière réunion de conseil municipal, j’ai annoncé que je me représentais, et quand la liste sera complète, on définira la place de chacun. » »
« Vendredi, à la salle des fêtes, s’est tenue la réunion d’installation du conseil municipal élu le 23 mars. Jean-Pierre Deneuville étant seul candidat, il est élu à l’unanimité et devient délégué titulaire à 7 Vallées Comm. »