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Bouddhisme vajrayana

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Vajrasattva tenant en main le vajra et la cloche.

Levajrayāna (sanskrit :वज्रयान) est une forme debouddhisme d'origineindienne, nommée aussibouddhisme tantrique ou bouddhisme ésotérique[1], dont certains principes suivent lebouddhisme mahāyāna[2]. Il contient des éléments semblables à l'hindouisme et en particulier aushivaïsme du Cachemire. Au Tibet, le vajrayāna et lebön, religion locale, se sont eux aussi influencés réciproquement.

Son nomsanskrit signifie « véhicule » (yâna) du diamant ou adamantin (vajra). Elle est décrite par ses pratiquants comme l'indestructible et brillant comme l'ultime réalité, ou de « foudre », destructrice de l’ignorance, et voie d'une rapiditéfulgurante. On appelle aussi ce véhiculemantrayāna ettantrayāna, puisqu’il fait appel auxmantras ettantras ; on trouve aussi le nomguhyayāna (« véhicule secret » doncésotérique, traduit en chinois parmìzōng 密宗 et en japonais parmikkyō).

Il est apparu en parallèle avec l’hindouismetantrique. Ses premiers textes datent duIVe siècle. Il était déjà bien développé aux alentours duVIIe siècle au nord-Est et à l'est de l'Inde, particulièrement dans les états d'Orissa et duBihar.

Il est surtout pratiqué de nos jours dans les régions himalayennes (Bhoutan, nord de l’Inde,Népal, au Tibet) et mongoles (Mongolie,Mongolie-Intérieure en Chine et est de laRussie) pratiquant lebouddhisme tibétain, ainsi qu’auJapon (tradition Shingon).

D'origine différente, leBön est presque à tous égards un vajrayāna, mais non-bouddhiste.

Principes fondamentaux

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Selon les Tibétains, levajrayāna a été enseigné par leBouddhaShākyamuni qui a donné trois types d'instructions spirituelles visant à libérer les êtres sensibles de la souffrance et à les conduire à la plus haute perfection de l’esprit : L’Éveil. Cet enseignement est habituellement reconnu sous l’expression« tourner la Roue du Dharma ».

L'Enseignement du « Premier Tour de la Roue du Dharma », les « Quatre Nobles Vérités », donné au Parc des Daims àSārnāth, constitue le cœur duHīnayāna. L'Enseignement du « Deuxième Tour de la Roue du Dharma » donné auPic des Vautours à Rajagriha (actuelleRajgir), avait trait à la « Perfection de la Sagesse » (SanskritPrajnaparamita) décrivant la véritable nature de la réalité, sans existence autonome de l'ego et du monde, la vacuité (Śūnyatā), au parcours de la pratique du chemin debodhisattva ; cela constitue le cœur duMahāyāna.

Pour dissiper la contradiction apparente entre les « Quatre Nobles Vérités » qui suggèrent que les phénomènes ont une existence indépendante et la « Perfection de la Sagesse » qui démontre que ces mêmes phénomènes ont une existence interdépendante, le Bouddha a tourné pour la troisième fois la Roue du Dharma, donnant un nouvel éclaircissement de la voie vers l’Éveil. Le Bouddha distingue notamment les enseignements sur la réalité ultime de ceux sur la réalité relative, en fonction de la capacité de compréhension de son auditoire. Cet Enseignement concerne la nature de l’esprit qui est loin d’être néant, cette absence de réalité intrinsèque est dynamique, lumineuse et sage, elle constitue lanature de Bouddha présente chez tous les êtres. Au-delà de toutes notions d’existence et de non-existence, elle est l’union de la sagesse et de la compassion. L'Enseignement du « Troisième Tour de la Roue du Dharma » relie lessutras et lestantras. La voie de la Transformation des Tantras préconise l’emploi de méthodes méditatives et yogiques. La pratique duVajrayāna nécessite des instructions reçues auprès d'unLama, car des visions erronées pourront être fatales.

Unvajra rituel, symbole polymorphe, notamment de l'habilité, l'inventivité et l'inflexibilité dans la mise en œuvre du dessein dubodhisattva.

Le Vajrayāna s’inscrit dans le cadre bouddhique et philosophique duMahāyāna et nécessite une bonne compréhension de la compassion et de la vacuité (shunyata). Dans le Mahāyāna, les pratiquants, en plus du vœu de la libération individuelle, font celui d’aider autrui sur le chemin de l’Éveil. C’est le vœu debodhicitta, l'Esprit d'Éveil. Cet engagement fondamental est indispensable pour accéder au Vajrayāna. De plus, il convient de réaliser la bodhicitta absolue de la double vacuité du « soi » et des phénomènes extérieurs.

La « Vacuité » n’est nullement synonyme de néant. Il s’agit de la réalité absolue de tous les phénomènes : n’existant qu’en interdépendance, ils sont dépourvus d’existence indépendante, leur apparence n’est qu’une réalité relative. Cette dernière réalité, appelée vérité conventionnelle, est un piège pour l’ignorant qui prend ce qu'il perçoit pour l’unique vérité, le plongeant dans une illusion qui engendre la souffrance. Pour autant, les réalités absolues et relative des phénomènes sont indissociables. La philosophie de la vacuité n’est ni nihiliste, puisqu’elle admet la vérité relative des phénomènes, ni éternaliste, puisque selon elle, les phénomènes étant par nature interdépendants, ils sont impermanents. Cette vision débouche sur une sagesse infinie qui, alliée à la compassion sans référence, sont les prémices indispensables à la compréhension du tantrisme.

Tandis que les véhicules des sûtras prônent le renoncement aux émotions perturbatrices pour maîtriser l’esprit et parvenir à l'Éveil, le véhicule des tantras préconise l’utilisation du potentiel de ces émotions. Si l’on reconnaît qu’en leur nature profonde les agrégats du « moi », les émotions sont des qualités de la Nature de Bouddha, il est possible de les purifier ou de les transformer en sagesse par divers « moyens habiles ». C’est la voie qui transforme les poisons en remèdes ou catalyseurs.

Levajra, ou sceptre-diamant, symbolise le principe de cette transformation. Les cinq branches du bas représentent les cinq agrégats grossiers du « moi » ou les cinq émotions perturbatrices, avidité, colère, ignorance, orgueil et scepticisme. Les cinq branches du haut symbolisent lescinq dhyani bouddhas ou lescinq sagesses résultant de la transformation desémotions perturbatrices. Au milieu, la sphère de la vacuité est la clé de la transmutation.

Pour atteindre l’au-delà de la souffrance ou nirvâna il n’est plus nécessaire de rejeter le samsâra, le « cercle vicieux » de notre existence conditionnée. L’idée est de transmuter les perceptions impures en visions pures. Le samsâra n’est jamais que notre perception karmique impure, elle-même est le fruit de nos conditionnements et de notre ignorance. Il y a en fait indivisibilité dusaṃsāra et dunirvāna.

Loin d’être de simples techniques, les moyens habiles sont nés de la pure sagesse des Bouddhas. Très variés, ils comprennent entre autres la visualisation de la déité de pratique, ouYidam, la récitation demantras, formules transformant l’essence des déités en sons, l'exposition de gestes symboliques oumudrā, des rituels complexes, l’élaboration demandalas, l’utilisation d’objets rituels et de danses sacrées. Les déités Yidam ne sont pas des dieux extérieurs mais des archétypes de l’Éveil, des Bouddhas répartis en cinq divisions ou familles selon leurs qualités respectives.

L’aspirant au Vajrayāna doit choisir avec discernement unmaître qualifié à qui il peut accorder toute sa confiance. Celui-ci lui accorde la transmission de pouvoir, ouwang, et les instructions qui lui permettront de pratiquer unsâdhana, ou « moyen d’accomplissement ». Ce sâdhana consistera principalement à visualiser la déité, ou Yidam, et à réciter son mantra, ce qui est un moyen puissant de transformation des caractéristiques émotionnelles ordinaires en sagesse. Quand le yogi réalise enfin que sa vraie nature n’est pas différente de celle de la déité, il atteint la libération.

Ce chemin nécessite la confiance ou absence de doute, la pureté de vision et un lien sacré, ousamaya, parfait avec le maître. Incarnation vivante de la transmission des Bouddhas, détenteur de la Sagesse de tous les maîtres de la lignée qui l’ont précédé, le maître ou Lama, est effectivement indispensable.

Une forme de Mahāyāna

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Mantra deTchenrézi (Avalokiteshvara) près duPotala auTibet
Le texte polychrome à gauche est le premier mantra dubouddhisme tibétain, ensanskritMani (mantra) (en tibétain : ༀམནིཔདྨེཧཱུྃ; Wylie :oMmanipad+mehU~M). Le texte monochrome à droite est en sanskrit« OmVajrasattva Hūm » (tibétain :ༀབཛྲསཏྭཧཱུཾ, Wylie :oM badzrasatwa hUM), une invocation à l'incarnation de la pureté originelle.

Levajrayāna présente les caractéristiques dumahāyāna dont il est une forme :

  • le but de la pratique est de développer la Nature deBouddha (Tathagatagarbha) qui est en soi et d’atteindre l’état deBodhisattva pour sauver tous les êtres ; importance de la compassion et croyance à la possibilité de dédier ses mérites au bénéfice d’autrui ;
  • du fait de la présence universelle de cette Nature de Bouddha chez les êtres sensibles, les laïcs sont également capables d'entreprendre la pratique ;
  • possibilité d’atteindre l’éveil plus rapidement que ne le conçoit leHīnayāna, dans l’espace d’une vie même pour les mieux préparés ;
  • concept dutrikaya ;
  • importance dessutras duMahāyāna.

Le Vajrayāna est souvent décrit comme un véhicule qui est plus rapide que leMahāyāna et leHīnayāna pour atteindre l'Eveil, et potentiellement en une seule vie. Comme leMahāyāna, il se réfère aux pratiques et enseignements duHīnayāna, qui forme la base de l'Enseignement Bouddhiste.Kūkai, fondateur du Shingon, pense que le Vajrayāna doit être considéré comme un « troisième véhicule » supérieur aux deux autres. En effet, son enseignement, monologue dudharmakāyaVairocana avec lui-même, serait dénué de toute contingence, au contraire de celui des « petit » et « grand » véhicules.

Pratiques

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La particularité principale du Vajrayāna est le recours auxTantras ou autres méthodes de méditationyogiques comme leDzogchen (Mahasandhi, Mahasamadhi ou atiyoga), surtout pratiqué par lenyingmapa et le bön, ou leMahamudra (Chagchen) des courantsKagyüpa etShingon.

Ces techniques sont typiquement transmises de maître à disciple. Elles sont en effet considérées comme puissantes, donc dangereuses si elles sont pratiquées de manière inadéquate, et il appartient au maître d’apprécier ce qui doit être enseigné et à quel moment. Les Tantras sont présentés comme relevant d’un niveau supérieur (troisième roue) aux Soutras Hīnayāna (première roue) et Mahāyāna (deuxième roue). Ils auraient été enseignés par le Bouddha historique, mais tenus secrets.

Identification à la déité

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Bouddha primordialVairocana au centre d’un mandalataizōkai Shingon.

La pratique tantrique la plus générale est l’identification à une déité (être éveillé), censée développer plus rapidement la « Nature de Bouddha » présente en chacun grâce à la perception directe de la béatitude divine libre d’attachements. Cette déité choisie comme support de méditation se nommeyidam entibétain etishtadevata en sanscrit. L'identification se fait par le biais de sa visualisation et de celle de son environnement, aidée de supports graphiques (yantras etmandalas), de l’accomplissement de gestes rituels (mudrā) avec des accessoires symboliques, et de la récitation demantras. Une onction (abhisheka) préalable du maître confère au disciple le pouvoir d’entreprendre efficacement cet exercice.

Le Dalai Lama précise souvent dans ses enseignements que l'essentiel n'est pas l'identification à une déité, mais l'abandon des « apparences et concepts » ordinaires.

Cette pratique se nomme dans le ShingonSanmitsu, les « Trois mystères » (ou les trois moyens mystérieux) : celui du corps (Mudrā), celui de la parole (mantra) et celui de l’esprit (visualisation), qui doivent être parfaitement joints dans la méditation. La plupart des mandalas japonais appartiennent à l’une des deux catégoriestaizōkai etkongōkai

Déités

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Le vajrayāna dispose d’un panthéon de déités multiples : Bouddhas, protecteurs ou gardiens, et Bodhisattvas (dont certains patriarches du bouddhisme tibétain). Il ne s'agit pas de « déité » au sens habituel, mais de supports de méditation, lesquels sont cependant souvent interprétés par les laïcs comme des « divinités ». Il s’agit de recourir aux apparences pour réaliser l’absence de nature propre du vrai soi. Les figures le plus souvent choisies sontAvalokiteśvara,Tara,Manjusri, ainsi que les déités courroucéesCakrasamvara (Heruka),Vajrayogini (Vajradakini),Vajrakilaya, Hevajra (sakyapa) ou Vajrabhairava -Yamantaka (gelugpa). Certaines figures présentent une forme « courroucée » utile pour stimuler le pratiquant ou canaliser la colère, car on est invité à transformer les émotions et pulsions physiques négatives ou parasites en énergie positive et compassion au bénéfice des autres.Une particularité de l’iconographie vajrayāna est la représentationYab-Yum de certaines déités, exprimant différentes formes d’unions duelles comme celle de la compassion et de la sagesse.

Les déités principales de Shingon forment un groupe appelé lesTreize Bouddhas (Jusan Butsu). Ce sont lescinq dhyani bouddhas Dainichi Nyorai (Vairocana), Shaka Nyorai (Shakyamuni), Yakushi Nyorai (Bhaisajyaguru, Bouddha de médecine), Amida Nyorai (Amitābha) et Ashuku Nyorai (Akshobhya), les sept bodhisattvas MonjuBosatsu (Manjusri), Fugen Bosatsu (Samantabhadra), Jizo Bosatsu (Ksitigarbha), Miroku Bosatsu (Maitreya), Kannon Bosatsu (Avalokiteśvara), Seishi Bosatsu (Mahasthamaprapta) et Kokuzo Bosatsu (Akasagarbha) et enfinFudô Myôô, qui dans ce système est l’une des formes irritées de Dainichi Nyorai.

Visualisations corporelles

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Le vajrayāna fait référence à des visualisations corporelles prenant appui sur les traditions indienne et tibétaine :pranayama,cakras,kundalini etc. La médecine fait d’ailleurs partie des matières enseignées dans les monastères himalayens.

Bénédiction de Trinlay Thaye Dorje, l'un desKarmapas.

Initiation et onctions

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L'adhésion au vajrayāna requiert une cérémonie d’initiation qui est à la fois une autorisation formelle et un transfert « réel » de qualités subtiles conférés au disciple. Elle est présidée par unLama ayant l'autorisation d'initier ses fidèles. Ledalaï-lama a effectué des initiationsKālacakra à des centaines de milliers de personnes. Il existe également des onctions propres à certaines pratiques. Les puissances du Bouddha peuvent ainsi être transmises à travers des supports : transfert dunirmāṇakāya par l’eau safranée sacrée contenue dans un vase, dusambhogakāya par un mantra récité avec unmâlâ, dudharmakāya sous forme du Dorjé (ouVajra) ou d’un autre accessoire rituel.

Les pratiquants laïcs peuvent solliciter, en plus des pouvoirs spirituels, du bien-être matériel et la santé qui leur permettent de bien poursuivre leur pratique. Au Japon, le Shingon est particulièrement connu pour ses prières nomméeskaji.

Accessoires rituels

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Autel dédié auPanchen-lama auTibet.

Dans le vajrayāna tibétain, les ornements d’autel les plus courants sont des bols d’eau, des lampes à l'huile (traditionnellement du beurre deyack), des lampes en forme delotus, de l’encens, destormas (cônes de farine d’orge du Tibet et de beurre d’origine bön[Quoi ?]). Les rituels font appel auvajra (dorjé en tibétain), foudre ou diamant, qui symbolise la compassion et la méthode, aughanta (dril bu en tib.), cloche, qui représente la sagesse, au tambourdamaru, et auphurpa, dague rituelle, qui pourfend les obstacles.

voir aussi : autel Shingon[3]

Retraites

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Dans le bouddhisme tibétain, les moines ou les laïcs peuvent effectuer des retraites de trois ans (traditionnellement, trois ans et trois mois lunaires) consacrées à l’approfondissement de certaines pratiques précisées par leur maître. Une fois terminée, ils obtiennent le titre deLama.Ils s’y préparent par l’accomplissement de nombreux rituels tels que lesNgöndro (les pratiques préliminaires).

Tulkous et réincarnations

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Une autre spécificité du bouddhisme tibétain est l'existence de lignées de réincarnation que l'on retrouve dans toutes les quatre écoleskagyüpa,gelugpa,nyingmapa etsakyapa. Pour certains grands maîtres, après leur mort, leurs assistants recherchent leurs réincarnations, parfois aidés par des indications qu’ils ont laissées à l’approche du décès. Les exemples les mieux connus sont ledalaï-lama, lePanchen-lama et leKarmapa. D’autre part, il n’est pas rare que des chefs temporels ou religieux soient considérés comme l’émanation d’une déité,Avalokiteśvara,Amitābha ouManjusri.

Histoire

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Articles détaillés :Histoire du bouddhisme etExpansion du Bouddhisme via la Route de la Soie.

Inde

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Les origines exactes du tantrisme n’ont pas encore été bien déterminées. Certains pensent qu’il est né dans la vallée de la Swat au Pakistan, d’autres dans le sud de l’Inde. Les premiers textes apparaissent autour duIVe siècle. L’université deNâlandâ en fut un centre important jusqu’auXIe siècle. Suivant le déclin du Bouddhisme, il disparut auXIIIe siècle jusqu’à l'arrivée d'exilés tibétains àDharamsala auXXe siècle.

Chine

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Dans les pays de culture et langue chinoise, comme la Chine (Lemonde chinois incluantcontinentale, dontHong Kong etMacao mais aussiTaïwan), la Malaisie ou Singapour, le bouddhisme ésotérique est communément appelé Tángmì (唐密) « Bouddhisme secret de la Dynasty Tang » ou hànchuán mìzōng (汉传密宗) « Bouddhisme Secret de la Transmission Han » (汉密, hànmì) ou Dōngmì (东密) « Bouddhisme secret de l'Est », pour le différencier de son homologue du Tibet.

C'est sous le nom de Mizong (école ésotérique), que le bouddhisme tantrique pénètre auVIIIe siècle grâce à 3 principaux traducteurs,Vajrabodhi (Ch.金剛智) (671–741),Shubhakarasimha (637-735) etAmoghavajra (不空金剛,705774), patriarches de Zhenyan真言, zhēnyán (parole vraie oumantra). Les empereursSuzong (r.756763) etDaizong (r.763779) lui accordent un grand crédit et place sur ses conseils l’empire sous la protection du bodhisattvaManjushri, faisant dumont Wutai un centre de diffusion tantrique. Son implantation sera interrompue pendant un peu plus d'un siècle sous l'impulsion de l'empereurTang Wuzong en845, un an avant sa mort, qui interdit des religions considérées comme étrangères ; (lesmanichéens, lesbouddhistes et lesnestoriens sont interdits en faveur duconfucianisme et dutaoïsme). À cette période,Huiguo (慧果), disciple d'Amoghavajra, aura eu le temps d’initierKūkai qui implantera le courant Zhenyan au Japon sous le nom de Shingon.

Le royaume deWuyue est une région du Sud-Est de la Chine qui préserve le bouddhisme, principalement de l'école Tiantai, jusqu'à la fin du règne de la dynastie Tang. laDynastie Song (960 – 1279), laisse revenir le bouddhisme, majoritairementChán.

LeVajrayāna réapparaît sous la dynastiemongoleYuan (1234 – 1368), dont le fondateur est un fervent, il fait construire àDadu (aujourd'huiPékin) letemple Zhenjue, pour accueillir le précepteur impérialPhagspa de l'école Sakyapa.

La cour desMandchous de ladynastie Qing (16441912), choisit officiellement le vajrayana, afin de mieux contrôler certaines minorités des régions occidentales himalayennes tibétaines et mongoles, ainsi que de la Mongolie (comprenant alorsMongolie-Intérieure etMongolie extérieure) au Nord et duXinjiang au nord-Ouest, dans ses régions peuplés de mongolsOïrats, deKazakhs ou deKirghizes. Elle ne sera toutefois pas imposée au reste du pays où le Mahāyāna est prédominant. Des grands ensembles monacaux comprenant du vajrayana sont alors construits partout enChine, le plus important étant probablement celui duMont Wutai, dans la province duShanxi, comprenant plus d'une centaine d'édifices, temples et monastères, mahayana et vajrayana.

Larévolution culturelle qui dura 10 ans, où toutes les religions sont interdites et de nombreux édifices détruits, est une seconde épreuve pour le bouddhisme sur l'ensemble de la Chine, qui va alors duXinjiang etTibet à l'Ouest, auDongbei (ouMandchourie) au Nord-Est.Deng Xiaoping, autorisera de nouveau les cultes religieux au cours desannées 1980. Le bouddhisme vajrayāna connaît aujourd'hui un grand regain d'activité, notamment, de par les écoles tibétaines et mongoles qui attirent les chinois de l'ensemble du pays, indépendamment des ethnies.[réf. nécessaire]

Tibet et royaumes himalayens

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Article détaillé :Bouddhisme tibétain.

Japon

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Article détaillé :Bouddhisme au Japon.

On retrouve au Japon, outre des écoles dumahāyāna, les écolestantriques sino-japonaises (environ 20 millions de pratiquants) :

  • le bouddhismeShingon, école ésotérique implantée auJapon au début duIXe siècle parKūkai (Kobo Daishi) ;
  • l'école japonaiseTendai (particulièrement le courant Jimmon), dérivée de l'école chinoiseTiantaimahāyāna à l'enseignement de laquelle elle a intégré des éléments tantriques (mikkyō).

Indonésie et Malaisie

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À la fin duVIIIe siècle, leVajrayāna s’implante depuis l’Inde sur l’île deJava où est construit le temple deBorobudur. L’empire deSriwijaya devient un centre de diffusion du bouddhisme tantrique.Atisha y fut l’élève deSerlingpa, prince et moine. L’Islam l'éclipsa auXIIIe siècle.

Mongolie

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En1239, les Mongols pénètrent pour la première fois au Tibet dans le cadre de leur encerclement militaire de la Chine. En1244, le princeGodan inviteSakya Pandita, chef dessakyapa, à se rendre auKokonor pour reconnaître la suzeraineté mongole sur le Tibet. Celui-ci amène avec lui deux neveux,Drogön Chögyal Phagpa ('Phags-pa;1235-1280) et Chana Dorje (Phyag-na Rdo-rje) (1239-1267). Le prince manifeste, dit-on, un grand intérêt pour le Bouddhisme et devient un adepte. En1260, l'année où il devint le Khan des Mongols, Kubilai Khan a nommé Chögyal Phagpa son Régent Impérial. Selon les Mongols actuels, Phagpa fut le premier à « inaugurer la théologie politique de la relation entre l'État et la religion dans le monde bouddhiste tibéto-mongol »[4],[5]. Avec le soutien de Kubilai Khan, Chögyal Phagpa s'est établi ainsi que son école en tant que pouvoir politique prééminent auTibet. En1269,Kubilai Khan, donne le contrôle administratif du Bouddhisme en Chine aux lamas sakyapa[réf. nécessaire]. Adopté officiellement par la famille impériale (qui conserve néanmoins les shamans et cérémonies de sa religion traditionnelle), le Vajrayāna se répand chez les Mongols. Destulkus, chefs de lignages réincarnés, sont découverts parmi eux. Les liens restent autant politiques que religieux, comme en témoigne une intervention militaire à la fin duXVIIe siècle pour mettre en place un nouveau Dalaï Lama. De nos jours encore, le Vajrayāna reste pratiqué par une importante population mongole.

De nos jours

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On retrouve la pratique du bouddhisme vajrayāna enMongolie, auBhoutan dans différentes régions du Nord de l'Inde (Sikkim etLadakh) et dans différentes régions de Chine : Ensemble duTibet,Mongolie-Intérieure et différents lieux de pèlerinage et temples disséminés dans l'ensemble de la Chine comme lesmont Wutai (mêlant vajrayana et mahāyāna) dans la province duShanxi, ainsi que différents lieux, comme dans les provinces duShaanxi (temple Guangren),Gansu,Qinghai,Sichuan (comme leMont Emei mêlant vajrayāna et mahāyāna),Yunnan ou encore àPékin la capitale où l'on dénombre encore quatre monastères en activité,Temple Miaoying (妙应寺),Temple de Yonghe (雍和宫) ouTemple Biyun (碧云寺)

Exil et diffusion

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Aujourd’hui, presque tous les grands monastères et chefs de lignages duVajrayāna tibétain ont leur siège principal auNépal, au Bhoutan, ainsi que dans différentes régions de l'Inde, auSikkim, ou auLadakh. Beaucoup (y compris le Bön) ont saisi l’occasion pour propager activement leur enseignement en dehors des régions himalayennes. Si la lignéegelugpa est la plus répandue chez les Himalayens,Karma Kagyu semble avoir une présence internationale plus importante[réf. nécessaire]. Le bouddhismeShingon également se diffuse en dehors du Japon.

Notes et références

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  1. Gilles Béguin,Bouddhisme ésotérique, Amis du musée Cernuschi, 2013.
  2. (en) Charles S.Prebish,The A to Z of Buddhism, New Delhi, Vision Books,, 280 p.(ISBN 978-81-7094-522-2),p. 264.
  3. The Traditional Shingon Household Buddhist Altar (Butsudan)
  4. Thomas Laird,Une histoire du Tibet : Conversations avec le Dalaï Lama, Plon, 2007,(ISBN 2-259-19891-0).
  5. F. W. Mote.Imperial China 900-1800. Harvard University Press, 1999.p. 501

Bibliographie

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  • Alain Grosrey,Initiation au bouddhisme, Ed. Albin Michel, 2022.
  • Philippe Cornu,Dictionnaire Encyclopédique du Bouddhisme,« Principes fondamentaux du Vajrayana », Édition Seuil, 2006.
  • Ngawang Zangpo,Les Chants de l'immortalité, Chants de réalisation des Maîtres de la LignéeShangpa, traduction française de Christiane Buchet et Tcheuky Sengue, Coll. Tsadra, Saint-cannat, Ed. Claire Lumière, 2003.
  • Tenzin Gyatso, Le Monde du bouddhisme tibétain traduit parGeshe Thupten Jinpa, la Table ronde, 1998.
  • John Blofeld (en),Le Bouddhisme tantrique du Tibet : introduction à la théorie, au but et aux techniques de la méditation tantrique, Éditions du Seuil, 1976.

Filmographie

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  • DVD du film « Bokar Rimpoché : Maître de Méditation » (Vertigofilms)

Musique

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  • CD audio : « Bokar Rimpoché : Sacred chants & Tibetan rituals » (Vertigofilms) : Recueil de chants méditatifs tibétain.

Voir aussi

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Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Vajrayâna.

Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Principes fondateurs
Bouddha
Concepts
Écoles et traditions
Pratiques rituelles
Pratiques régionales
Textes
Figures principales
Statuts religieux
Histoire
Philosophie
Culture
Organismes
v ·m
Branches
Chamanisme ayant influencé ou étant influencé par le bouddhisme tibétain
Figures importantes
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