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Botnet

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Unbotnet (contraction de l'anglais « robot net » : « réseau de robots ») est un réseau debots informatiques, des programmes connectés àInternet qui communiquent avec d'autres programmes similaires pour l'exécution de certaines tâches.

Historiquement,botnet désignait desréseaux derobots IRC. Le sens debotnet s'est étendu aux réseaux demachines zombies, utilisés notamment pour le minage de cryptomonnaies mais aussi desusages malveillants, comme l'envoi despam etvirus informatiques, ou lesattaques informatiques par déni de service (DDoS).

Usage légitime

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Sur IRC, leur usage est de gérer des canaux de discussions, ou de proposer aux utilisateurs des services variés, tels que des jeux, des statistiques sur le canal, etc. Être connectés enréseau leur permet de se donner mutuellement le statut d'opérateur de canal de manière sécurisée, de contrôler de manière efficace les attaques parflood ou autres. Le partage des listes d'utilisateurs, de bans, ainsi que doutes sortes d'informations, rend leur utilisation plus efficace.

Il existe d'autres usages légitimes de botnets, comme l'indexation web : le volume des données à explorer et le nécessaire usage de parallélisation impose l'usage de réseaux debots.

Dérives et usages malveillants

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Les premières dérives sont apparues sur les réseaux IRC[1] : des botnets IRC (Eggdrop en décembre 1993, puis GTbot en avril 1998) furent utilisés lors d'affrontements pour prendre le contrôle du canal.

Aujourd'hui, ce terme est très souvent utilisé pour désigner un réseau demachines zombies, car l'IRC fut un des premiers moyens utilisés par des réseaux malveillants pour communiquer entre eux, en détournant l'usage premier de l'IRC. Le premier d'entre eux qui fut référencé a été W32/Pretty.worm[2], appelé aussi PrettyPark, ciblant les environnements Windows 32 bits, et reprenant les idées d'Eggdrop et de GTbot. À l'époque, ils ne furent pas considérés comme très dangereux, et ce n'est qu'à partir de 2002 que plusieurs botnets malveillants (Agobot, SDBot puis SpyBot en 2003) firent parler d'eux et que la menace prit de l'ampleur.

Toute machine connectée à internet est susceptible d'être une cible pour devenir unemachine zombie : les machines Windows, qui représentent la majorité des machines contaminées, mais aussi, dans une moi













dre mesure, les machinesLinux, Apple[3], voire consoles de jeu[4] ou des routeurs[5].

En 2007,Vint Cerf considérait qu'un ordinateur sur quatre faisait partie d'un botnet[6].

Depuis peu ce phénomène se développe sur les terminaux téléphoniques de type smartphone et en particulier sur le système d'exploitationAndroid où le trojan chinois appelé « Geinimi » a fait son apparition en décembre 2010[7].

Usages principaux des botnets malveillants

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La caractéristique principale des botnets est la mise en commun de plusieurs machines distinctes, parfois très nombreuses, ce qui rend l'activité souhaitée plus efficace (puisqu'on a la possibilité d'utiliser beaucoup de ressources) mais également plus difficile à stopper.

Usages des botnets

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Les botnets malveillants servent principalement à :

  • relayer duspam pour du commerce illégal ou pour de la manipulation d'information (par exemple des cours de bourse) ;
  • réaliser des opérations d'hameçonnage ;
  • identifier et infecter d’autres machines par diffusion devirus et deprogrammes malveillants (malwares) ;
  • participer à des attaques groupées de déni de service (DDoS)[8] ;
  • générer de façon abusive des clics sur un lien publicitaire au sein d’unepage web (fraude au clic) ;
  • capturer de l’information sur les machines compromises (vol puis revente d'information) ;
  • exploiter la puissance de calcul des machines ou effectuer des opérations decalcul distribué notamment pourcassage de mots de passe ;
  • voler des sessions utilisateurs parcredential stuffing ;
  • mener des opérations de commerce illicite en gérant l'accès à des sites de ventes de produits interdits ou de contrefaçons via des techniques defast flux, simple ou double-flux ou RockPhish[9] ;
  • miner descryptomonnaies, telles que lebitcoin[10].

Motivation des pirates

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Le Spam : pour envoyer plus de mails.

Le DDoS : envoyer plus d'attaques sur un serveur pour le faire arrêter de fonctionner.

Le BruteForcing : trouver un mot de passe plus vite.

Le Minage de Cryptomonnaies.

Motivation économique

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L'aspect économique est primordial : lataille du botnet ainsi que la capacité d'être facilementcontrôlé sont des éléments qui concourent à attirer l'activité criminelle, à la fois pour le propriétaire de botnet (parfois appelé « botherder » ou « botmaster ») que pour les utilisateurs, qui la plupart du temps louent les services d'un botnet pour l'accomplissement d'une tâche déterminée (envoi de pourriel, attaque informatique, déni de service[8], vol d'information, etc.). En, un botnet de 1 900 000 machines[11] mis au jour par la société Finjian engendrait un revenu estimé à 190 000 dollars par jour à ses « botmasters »[12].

Motivation idéologique

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En dehors de l'aspect économique, les attaques informatiques peuvent devenir une arme de propagande ou de rétorsion, notamment lors de conflits armés ou lors d'événements symboliques. Par exemple, lors du conflit entre laRussie et laGéorgie en 2008, le réseau géorgien a été attaqué sous de multiples formes (pour le rendre indisponible ou pour réaliser desdéfacements des sites officiels)[13]. En 2007, uneattaque d'importance contre l'Estonie a également eu lieu[14] : la motivation des pirates serait le déplacement d’un monument en hommage aux soldats russes du centre deTallinn[15]. Début 2010, leViêt Nam serait à l'origine d'un botnet visant à réduire au silence la dissidence politique[16].

Motivation personnelle

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La vengeance ou le chantage peuvent également faire partie des motivations des attaquants, sans forcément que l'aspect financier soit primordial : un employé mal payé[17] ou des joueurs en ligne défaits[4] peuvent chercher à se venger de l'employeur ou du vainqueur du jeu.

Architecture d'un botnet

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Machines cibles

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Composés au départ d'ordinateurs personnels ou de serveurs, les botnets sont désormais aussi composés desmartphones ou de tout type d'objet connecté.

Mode actuel de communication des botnets

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Via un canal de commande et contrôle (C&C)

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  • CanauxIRC[18] (le premier historiquement), souvent sur un canal privé.

Via des canaux décentralisés

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  • P2P[9],[19],[18], pour ne plus dépendre d'un nœud central.
  • HTTP[9],[18] (parfois via descanaux cachés[20]), ce qui a pour principal avantage de ne plus exiger de connexion permanente comme pour les canaux IRC ou le P2P mais de se fondre dans le trafic web traditionnel.
  • Fonctions duWeb 2.0[18], en faisant une simple recherche sur certains mots-clés afin d'identifier les ordres ou les centres de commandes auxquels le réseau doit se connecter[21].
  • Il a même été mis en évidence un réseau de botnets utilisantTwitter comme centre de commande et de contrôle[22].

Cycle de vie

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Un botnet comporte plusieurs phases de vie[1],[23]. Une conception modulaire lui permet de gérer ces phases avec une efficacité redoutable, surtout dès que la machine ciblée est compromise. La phase d'infection est bien évidemment toujours la première, mais l'enchaînement de ces phases n'est pas toujours linéaire, et dépend de la conception du botnet.

Infection de la machine

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C'est logiquement la phase initiale. La contamination passe souvent par l'installation d'un outil logiciel primaire, qui n'est pas forcément l'outil final. Cette contamination de la machine utilise les mécanismes classiques d'infection :

  • virus, qui peut prendre la forme de :
    • logiciel malveillant en pièce-jointe,
    • cheval de Troie (fichier d'apparence anodine, comme des applications .exe ou des fichiers classiques),
    • faille de navigateur ou de logiciel,
    • P2P où le code malveillant se fait passer pour un fichier valide,
    • intentionnel, comme les Botnet Locaux qui multiplie généralement les processus de flood ;
  • combiné avec une action d'ingénierie sociale pour tromper l'utilisateur.

Activation

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Une fois installée, cette base logicielle peut déclarer la machine à un centre de contrôle, qui la considèrera alors commeactive. C'est une des clés du concept de botnet, à savoir que la machine infectée peut désormais être contrôlée à distance par une (ou plusieurs) machine tierce. Dans certains cas, d'autres phases sont nécessaires (auto-protection, mise à jour, etc.) pour passer en phase opérationnelle.

Mise à jour

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Une fois la machine infectée et l'activation réalisée, le botnet peut se mettre-à-jour, s'auto-modifier, ajouter des fonctionnalités, etc. Cela a des impacts importants sur la dangerosité du botnet, et sur la capacité des outils de lutte à enrayer celui-ci, car un botnet peut ainsi modifier sasignature virale et d'autres caractéristiques pouvant l'amener à être découvert et identifié.

Auto-protection

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D'origine, ou après une phase de mise à jour, le botnet va chercher à s'octroyer les moyens de continuer son action ainsi que des moyens de dissimulation. Cela peut comporter :

Propagation

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La taille d'un botnet est à la fois gage d'efficacité et de valeur supplémentaire pour les commanditaires et les utilisateurs du botnet. Il est donc fréquent qu'après installation, lamachine zombie cherche à étendre le botnet :

Phase opérationnelle

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Une fois le botnet installé et déclaré, la machine zombie peut obéir aux ordres qui lui sont donnés pour accomplir les actions voulues par l'attaquant (avec, au besoin, l'installation d'outils complémentaires via une mise à jour distante) :

Illustration d'un exemple de botnet

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Voici le principe de fonctionnement d'un botnet servant à envoyer ducourriel :

1 Le pirate tente de prendre le contrôle de machines distantes, par exemple avec unvirus, en exploitant unefaille ou en utilisant uncheval de Troie.
2 Une fois infectées, les machines vont terminer l'installation ou prendre des ordres auprès d'un centre de commande, contrôlé par le pirate, qui prend donc ainsi la main par rebond sur les machines contaminées (qui deviennent desmachines zombies).
3 Une personne malveillante loue un service auprès du pirate.
4 Le pirate envoie la commande aux machines infectées (ou poste un message à récupérer, selon le mode de communication utilisé). Celles-ci envoient alors descourriers électroniques en masse.

Taille des botnets

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Il est extrêmement difficile d'avoir des chiffres fiables et précis, puisque la plupart des botnets ne peuvent être détectés qu'indirectement. Certains organismes comme shadowserver.org tentent d'établir des chiffres à partir de l'activité réseau, de la détection des centres de commandes (C&C), etc.

Nombre de réseaux (botnets)

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Au mois de février 2010, on estimait qu'il existait entre4 000 et5 000 botnets actifs[24]. Ce chiffre est à considérer comme une fourchette basse, puisque les botnets gagnent enfurtivité et que la surveillance detout le réseau internet est impossible.

Taille d'un réseau

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La taille d'un botnet varie mais il devient courant qu'un réseau puisse comprendre des milliers demachines zombies. En 2008, lors de la conférence RSA, le top 10 des réseaux comprenait de 10 000 à 315 000 machines, avec une capacité d'envoi de mail allant de 300 millions à 60 milliards par jour (pour Srizbi, le plus important botnet à cette date)[25].

Fin 2009, MessageLabs donnait le top 10 suivant[26] :

Top 10 des botnets en 2009
Nom du botnetNombre de machinesCapacité en mails par minute
Rustock540 000 à 810 00014 000 000
Cutwail1 100 000 à 1 600 00012 800 000
Bagle520 000 à 780 00012 000 000
Bobax110 000 à 160 00010 000 000
Grum580 000 à 860 0006 800 000
Maazben240 000 à 360 0001 500 000
Festi140 000 à 220 000900 000
Mega-D50 000 à 70 000690 000
Xarvester20 000 à 36 000615 000
Gheg50 000 à 70 000300 000

Nombre total de machines infectées

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Dans son rapport de 2009, la société MessageLabs estime également que5 millions de machines[26] sont compromises dans un réseau de botnets destiné auspam.

Lutte contre l'action des botnets

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La constitution même d'un botnet, formé parfois de très nombreuses machines, rend latraçabilité des actions et des sources délicate. Plus le botnet est grand, plus il devient également difficile de l'enrayer et de l'arrêter puisqu'il faut à la fois stopper la propagation des agents activant le botnet et nettoyer les machines compromises.

Les anciennes générations s'appuyaient souvent sur un centre de contrôle centralisé ou facilement désactivable (adresse IP fixe ounom de domaine pouvant être bannis, canal IRC pouvant être fermé, etc.). Désormais, lepeer-to-peer permet une résilience du système de communication, et les fonctions Web 2.0 détournées rendent l'interception très complexe : le botnet recherche un mot clé sur le web et l'utilise pour déterminer l'emplacement du centre de contrôle auprès duquel il doit recevoir ses ordres.

Plusieurs actions concertées dans lesquelles le département de sécurité deMicrosoft s'est fortement impliqué ont permis de démanteler deux importants réseaux :Waledac (en) etRustock (opérations dénommées respectivement b49 et b107). En, Rustock comprenait environ un million de machines générant 47,5 % du spam mondial (selonSymantec[27]) et soncode source utilisait 106 adresses IP pour son contrôle[28].

Détection

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Prévention

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  • Listes noires
    • RBL
    • DNSBL
    • Listes de Botnet
  • Mesures habituelles de protection du réseau (cloisonnement, restrictions, etc.).

Mesures habituelles de protection des machines (anti-virus, HIDS/HIPS, mot de passe, gestion des droits utilisateurs, anti-spam, gestion des mises à jour, etc.).

Anti-virus

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  • ESET Sirefef EV Cleaner
  • Panda Sirefef / ZAccess Disinfection Tool

Notes et références

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  1. a etbF. Ducrot, M. Danho, X. Marronnier, « SÉCURITÉ INFORMATIQUE, numéro 61 », CNRS,
  2. (en) McAfee, base de virus,W32/Pretty.worm
  3. B. Braud, « Le premier réseau de machines Mac zombies a été découvert », 01netPRO,
  4. a etb« Des attaques DDoS vengeresses perpétrées sur le Xbox Live », surpcinpact.com, PCInpact,(version du surInternet Archive)
  5. B. Braud, « Un ver à zombies enrôle de petits routeurs Linux », 01netPRO,
  6. « one quarter of all computers part of a botnet », Ars Technica,
  7. leMondeInformatique.fr, « Geinimi : un Trojan inquiétant ciblant Android », leMondeInformatique.fr,(consulté le)
  8. a etb« Dans les coulisses du DDoS »[archive du], zataz.com,(consulté le)
  9. ab etc« Microsoft a-t-il vraiment mis à terre le botnet Waledac ? », 01netPRO,
  10. « Et maintenant, le botnet Mirai peut miner des Bitcoins ! »,
  11. (en)« How a cybergang operates a network of 1.9 million infected computers », Finjan Vital Security,
  12. « Des chercheurs se sont introduits dans le back-office d'un botnet », 01netPRO,
  13. N. Simonin, « Cyber-attaques en Georgie »,
  14. (en)J. Kirk, « Estonia recovers from massive DDoS attack », COmputerSecurity World,
  15. (en)« Russia confirms involvement with Estonia DDoS attacks », SC Magazine,
  16. Ethan Zuckerman, « Est-ce que le Vietnam exerce une surveillance via des logiciels malveillants ? »,
  17. (en)« Computer Hacker Sentenced To Two Years In Federal Prison », Department of Justice, Eastern District of California
  18. abc etdJ. Saiz (SecurityVibes), « Les botnets se mettent au Web 2.0 »,
  19. (en)Julian B. Grizzard, Vikram Sharma, Chris Nunnery, Brent ByungHoon Kang, David Dagon, « Peer-to-Peer Botnets : Overview and Case Study »,
  20. (en)Joe Stewart, Director of Malware Research, SecureWorks, « Inside the Storm: Protocols and Encryption of the Storm Botnet », : présentation de Storm, utilisant la technique des canaux cachés
  21. J. Saiz (SecurityVibes), « Avi Chesla : "La nouvelle vague de bots passe à l'Ajax" »,
  22. Ranieri Romera (TrendLabs), « Mehika Twitter Botnet Targets Twitter Users »,
  23. (en)« The Evolution of Malicious IRC Bots », Symantec Security Response,(consulté le)
  24. http://www.shadowserver.org/wiki/pmwiki.php/Stats/BotnetCharts
  25. « Un million de PC robots pour 100 milliards de spam », NetEco,
  26. a etb(en)« MessageLabs Intelligence: 2009 Annual Security Report »,(consulté le)
  27. (en) « Has The Rustock Botnet Ceased Spamming? », Symantec,
  28. « Microsoft décapite l’un des plus gros botnets au monde », 01net.com,

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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