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Sicut patribus sit Deus nobis (Que Dieu soit pour nous comme pour nos pères)[2].
Surnom
Bean town (« La ville des fêves »), The Hub of the Universe (« Le centre de l'univers »), The City of Higher Learning (« La ville de l'enseignement supérieur »), The Athens of America (« L'Athènes de l'Amérique »), Puritan City (« La ville puritaine »)
Vers1750, Boston compte 15 000 habitants[6] ; elle est alors la troisième ville la plus peuplée desTreize Colonies. L'activité industrielle est florissante (la construction navale, la métallurgie, le textile, la pêche et ladistillerie) et le trafic transatlantique est placé sous le monopole britannique. Le port exporte du bois, de la farine, de l'huile de baleine, de la viande et du poisson ; les marchands bostoniens reviennent desAntilles avec du sucre, durhum, desmélasses et du tafia[7]. L'essor économique enrichit la bourgeoisie marchande qui contrôle les affaires de la cité.
En1770, lemassacre de Boston alimente la rancœur des habitants. En1773, ces derniers s'emparent de la cargaison de thé d’un navire britannique et la jettent par-dessus bord : cet épisode, appelé laBoston Tea Party(« Fête du Thé de Boston »), est l'un des événements les plus célèbres de la révolution américaine. L'année suivante, le gouvernement britannique fait bloquer le port et envoie des soldats.
Massacre de Boston.
La guerre d'indépendance commence en1775 avec lesbatailles de Lexington et Concord qui se déroulent à une trentaine de kilomètres de Boston. Le s'engage labataille de Bunker Hill (Charlestown) qui se solde par la défaite des résistants américains. En1776,George Washington conquiert Boston, tenue jusqu’ici par les troupes du général britanniqueWilliam Howe. Pendant cette période,Paul Revere, le fils d’unhuguenot (son nom de naissance étaitPaul Rivoire), fait sa fameuse chevauchée. Boston est surnomméele berceau de la Liberté et plusieurs de ses sites historiques restent des attractionstouristiques populaires. La guerre se termine en1783 par letraité de Versailles et la création des États-Unis. Le Massachusetts devient un État fédéré de l’Union en1788 et songouverneur siège à Boston.
La ville reste longtemps dominée par de riches familles dont plusieurs sont toujours présentes à Boston. Leur généalogie remonte aux premiers colons et certaines sont surnommées les « brahmanes de Boston », en allusion ausystème de castes indien. À partir desannées 1840, de nombreux immigrantseuropéens arrivent à Boston, en particulier desIrlandais, qui fuient laGrande Famine. Ils sont employés dans l'industrie textile[8]. Avec lesItaliens, ils forment une importante populationcatholique qui inquiète lesWASPs.
L'entre-deux-guerres est une période de crises pour la ville : en, une grande grève touche la police de Boston. Le, lesanarchistes italiensNicola Sacco etBartolomeo Vanzetti sont exécutés. Pendant laSeconde Guerre mondiale, Boston reconvertit son économie pour les besoins de l'industrie de guerre. Mais après le conflit, l'économie connaît unerécession, qui touche en particulier le secteurhalieutique. Les usines ferment et les entreprises vont s'établir dans le Sud du pays où la main-d'œuvre est meilleur marché. Les quelques atouts de Boston, d'excellentes banques, ses hôpitaux, ses universités, son savoir-faire technique, comptent alors peu à l'échelle de l’économie du pays. La crise économique entraîne une crise sociale et urbaine.
Boston connaît un renouveau économique depuis les années 1970. À ce moment, l’importance des institutions financières dans l'économie américaine s'accroît, beaucoup de particuliers plaçant leur épargne en bourse et Boston se développe dans le secteur financier. Alors que le poids des dépenses de santé augmente aux États-Unis, de nombreux hôpitaux de la ville dégagent des bénéfices. Les universités attirent des dizaines de milliers d’étudiants et des fonds très importants sont investis par le gouvernement dans la recherche. L'agglomération devient le deuxième pôle américain pour les hautes technologies (informatique, biotechnologies), derrière laSilicon Valley californienne. La construction de nouveauxgratte-ciel dans le quartier des affaires témoigne du réveil économique de Boston.
Le, à14 h 48 (heure locale), deuxexplosions ont lieu lors dumarathon de Boston, près de la ligne d'arrivée, tuant trois personnes et en blessant près de 170 autres. Les explosions sont dues à deux bombes. Après une semaine de recherche par la police locale et leFBI, une des deux personnes suspectées,Tamerlane Tsarnaïev, un immigrétchétchène, est tué le. L'autre,Djokhar Tsarnaïev est arrêté par la police le dans la banlieue deWatertown.
Boston a longtemps profité d'une situation très favorable sur la côte de l'océan Atlantique : plus proche de l'Europe occidentale que sa rivaleNew York, elle a développé son trafic maritime et son industrie jusqu'auXIXe siècle. Labaie du Massachusetts offrait un abri en eaux profondes pour les navires et son sitepéninsulaire lui donnait une défense naturelle. La ville duXVIIe siècle s'étalait sur lapéninsule de Shawmut, reliée au continent par unisthme. À l'ouest s’étendaient desmarais envahis par la marée : de nos jours, cette partie correspond au quartier deBack Bay. Le centre de la Boston coloniale se trouvait autour de l'Old State House. Enfin, la ville était entourée à l'origine par troiscollines, lesTrimoutains, dont il ne reste aujourd’hui que celle deBeacon Hill ; les autres ont été rasées pour combler le port de Boston et le secteur de Back Bay. La physionomie de la ville a donc été considérablement transformée entre sa fondation et leXXe siècle (voir le paragrapheurbanisme plus bas). Tout commeSan Francisco, Boston est aujourd'hui en grande partie implantée sur des terre-pleins artificiels qui ont fait disparaître son caractère péninsulaire.
Les deux cours d'eau de laCharles River et de laMystic River permettent une communication facile avec l'intérieur des terres. Avec le percement ducanal Érié au début duXIXe siècle, Boston perd son avantage au profit de New York. La croissance du trafic dans le bassin duMississippi et desGrands Lacs éclipse également l'influence de Boston. Aujourd’hui, la rivière Charles sépare Boston deCambridge etCharlestown. À l'est de la ville se trouvent le port de Boston et ses îles, notamment Georges et Spectacle. Sur l'île Georges est érigé le Fort Warren, de l’époque de la guerre civile. L’île Spectacle quant à elle, a été exploitée sur le plan agricole et a également été le siège de l’hôpital de quarantaine. Elle comporte une plage, des kilomètres de sentiers et le point de vue le plus élevé des îles, à 47 mètres[9].
La rivièreNeponset délimite la frontière entre Boston et les villes voisines de Quincy et Milton, au sud-est. Plus du quart[10] du territoire de la ville est sous le niveau de la mer, qu'il s'agisse de la rivière Charles ou du quartier du port.
Le200 Clarendon Street est, du haut de ses 241 mètres, le plus haut gratte-ciel de la ville.
Avec la croissance économique et l'immigration, la ville ne cesse de s'étendre : enserrée au nord d'une péninsule, la ville coloniale se trouve vite à l’étroit. Le comblement et l'assèchement des marécages tout au long duXIXe siècle permet d’aménager de nouveaux quartiers. À la fin duXIXe siècle, le quartier de Back Bay est complètementpoldérisé ; la hauteur des maisons est limitée par une législation stricte. Entre1630 et1890, la superficie de Boston est multipliée par trois. La ville crée de nouveaux parcs et jardins publics : leBoston Common, acheté par la ville en1634, est agrandi dans les années 1830. L'architecte-paysagerFrederick Law Olmsted (1822-1903) conçoit plusieurs parcs, appelés le « collier d'émeraude ». Les magnats de l'industrie, de la finance et du commerce fondent les grandes institutions culturelles et sociales, ce qui entraîne le déplacement du centre de gravité de la ville vers l'ouest.
Tout au long duXIXe siècle, la ville se dote des infrastructures et des institutions d'une ville moderne : les premiers égouts sont aménagés à partir de1823. Une police en uniforme est organisée en1845. Lemétro est mis en place en1896, avant celui deNew York etChicago et fut ainsi le premier métro ducontinent américain. En 1910, l'achèvement d’un barrage crée le bassin de la Charles River, au nord-ouest. L’apparition de l'omnibus, du métro puis de l'automobile, entraîne un processus depériurbanisation. Une partie des classes moyennes quittent le centre pour s'installer en banlieue. Les quartiers dégradés sont laissés aux immigrants récents. L'étalement urbain s'accompagne de l’annexion de villes périphériques telles que Dorchester, Roxbury, West Roxbury, Brighton et Charlestown. Un organisme de coopération entre les municipalités de l'agglomération est mis en place : c’est laMetropolitan District Commission (1919).
Dans lesannées 1960, le code de l'urbanisme est modifié et autorise les tours de bureaux. Jusque-là, Boston n’avait aucun édifice très élevé, à part les bâtiments administratifs et les clochers des églises. Dès lors, l'allure de laskyline se transforme avec l’apparition degratte-ciel. Le premier est laPrudential Tower (228 mètres, achevé en 1964). D’autres gratte-ciel sortent de terre dans lesannées 1970 : leOne Boston Place (183 mètres), le200 Clarendon Street (241 mètres) ou encore leFederal Reserve Bank Building (196 mètres). En 2006, 18 bâtiments dépassent les 150 mètres.
Aujourd'hui, le plan des rues présente des singularités par rapport à ceux des autres métropoles américaines : la configuration du site a entraîné l'élaboration d’un plan circulaire. À la différence des autres centres-villes du pays, le quartier des affaires n’est pas organisé selon unplan en damier. Le réseau des rues et des routes forme plutôt unplan radioconcentrique. Ce dessin accentue la centralité et provoque des embouteillages à l'intersection des principaux axes. La municipalité tente de pallier ces difficultés de circulation en faisant la promotion des moyens de transports en commun, mais aussi en perçant des tunnels comme leBig Dig. Une partie des activités industrielles et tertiaires se sont installées en périphérie et se sont implantées à proximité des échangeurs autoroutiers.
La crise des années 1950-1970 a fait partir une partie des Bostoniens. Mais depuis les années 1990, l’agglomération gagne à nouveau des habitants, notamment grâce aux rénovations urbaines, aux reconversions industrielles et à lagentrification. Le retournement de situation reste fragile car, entre 2000 et 2005, la ville de Boston a perdu 30 107 résidents[16]. Cependant, trois quartiers se distinguent par leur croissance démographique : il s'agit de Central Boston, East Boston et North Dorchester.Selon le dernier recensement pour l'année2020, la ville de Boston comptait 675 647 habitants dans ses limites[3]. L’aire métropolitaine de Boston, soit un territoire allant jusqu’àLawrence,Salem,Nashua etWorcester, compte aujourd’hui près de 6 millions d’habitants.
En1900, près de la moitié des Bostoniens est d’origine irlandaise[13]. Aujourd’hui, les descendants d'Irlandais ne représentent plus que 16 % de la population[19] et se concentrent essentiellement dans le quartier deSouth Boston. La plus célèbre famille d'origine irlandaise, lesKennedy, vient d'ailleurs de l'agglomération de Boston.
Répartition de la population par groupe ethnique (1940-2013)
Selon l'American Community Survey, en 2015, 62,31 % de la population âgée de plus de 5 ans déclare parleranglais à la maison, alors que 16,57 % déclare parler l'espagnol, 4,45 % unelangue chinoise, 4,30 % uncréole français, 1,79 % levietnamien, 1,76 % leportugais, 1,17 % une langue africaine, 1,15 % lefrançais, 0,88 lerusse, 0,77 % l'arabe, 0,42 % l'italien, 0,59 % lecoréen, 0,46 % legrec et 3,12 % une autre langue[22].
Le revenu moyen des ménages bostoniens s'élève à 55 183 $ en 2004[23] : il est inférieur à celui de San Francisco mais plus élevé que celui de New York. Les dépenses affectées au logement sont importantes, en partie à cause de lagentrification. Le taux de chômage s’établit à environ 5 %[24] et se situe dans la moyenne nationale. La part des actifs est supérieure à la moyenne de l'État et du pays. Boston souffre des mêmes maux que les autres villes-centres américaines : certains quartiers connaissent une grande pauvreté, en particulier dans la communautéafro-américaine de Roxbury. L'importante présence d'étudiants (Allston et Brighton) et de populations défavorisées peuvent expliquer en partie la relative faiblesse du revenu moyen par foyer.
Répartition de la population par âge en 2000[25],[e]
Classe d’âge
Boston
Massachusetts
États-Unis
< 18 ans
19,8 %
23,6 %
21 %
18-65 ans
69,8 %
62,9 %
66,4 %
> 65 ans
10,4 %
13,5 %
12,6 %
Répartition de la population par groupe ethnique en 2000[25],[f]
Groupe
Boston
Massachusetts
États-Unis
Blancs
54,5 %
84,5 %
77,2 %
Noirs
25,3 %
5,4 %
12,9 %
Asiatiques
7,5 %
3,8 %
4,2 %
Amérindiens
0,4 %
0,2 %
1,5 %
Autres
12,3 %
6,1 %
4,2 %
Quelques indicateurs socio-économiques pour l’année 2000[26]
Chaque année plusieurs festivals de cinéma se tiennent à Boston : le plus important est lefestival du film de Boston (Boston Film Festival) qui dure une semaine, en général au début du mois de septembre. Le festival du film français (Boston French Film Festival) est organisé chaque année depuis1996 : il a lieu en juillet en coopération avec les services culturels de l’ambassade française. Le festival du film juif (Boston Jewish Film Festival) mis en place en1989[28] a lieu en novembre. Enfin, le festival dufilm underground (Boston Underground Film Festival)[29] et celui du film gay et lesbien (Boston Gay & Lesbian Film/Video Festival) existentdepuis quelques années[Quand ?] et représentent lecinéma indépendant, tout comme leFestival international du film de Boston.
Dans le domaine de la musique, Boston organise un festival demusique baroque (The Boston Early Music Festival) depuis 1980 qui attire les spécialistes du monde entier.Boston est aussi une des villes où est née la musiquepunk hardcore, avec un nombre impressionnant de groupes et une scène très active encore de nos jours.
Tout au long de l’année, de nombreuses parades défilent dans les rues de la ville et témoignent de sa diversité culturelle :Gay pride et paradehaïtienne en juin, fêteporto-ricaine en juillet,dominicaine en août, etc.
Pour le nouvel an, la ville de Boston organise chaque année depuis 1976 laFirst Night Boston[30]. C'est la plus vieille, la plus grande et la plus élaborée des célébrations du nouvel an aux États-Unis, et elle est organisée pour toute la famille. On peut trouver, un peu partout dans le centre de la ville, dessculptures de glace, desconcerts et des spectacles en plein air et à l'intérieur (dont beaucoup dans leHynes Convention Center(en)), ainsi qu'un grand défilé et un feu d'artifice. En 2014, on pouvait applaudir notammentPatti Smith, lesBlind Boys of Alabama et leDonald Harrison Quintet. On accède aux événements intérieurs grâce à un badge préalablement en vente à 10 $.
Cinéma Paramount à l'angle de Washingon St et Avenue de Lafayette.
Boston a inspiré de nombreux réalisateurs de cinéma : plusieurs films reprennent les caractères originaux de la ville. Ainsi, les personnages principaux deMystic River, réalisé parClint Eastwood (2003), ont été élevés dans la communauté irlandaise.Les Infiltrés (Martin Scorsese, 2006) évoque le quartier irlandais deSouth Boston.GoodWill Hunting (Gus Van Sant, 1997) met en valeur l’importance de l’enseignement supérieur et de la recherche dans l’agglomération. DansTerrain d’entente desFrères Farrelly (2005), l’héroïne tombe amoureuse d’un fan desRed Sox de Boston. Récemment, dansGone Baby Gone, réalisé parBen Affleck avec son frère cadetCasey dans le rôle principal, on retrouve les mêmes quartiers « durs » de Boston que dansMystic River : pas de hasard, l'auteur est le mêmeDennis Lehane.
Plus récemment, la sérieFringe se déroule également à Boston.
La série A Million Little Things a aussi Boston comme cadre.
Boston est également la ville principale du filmThe Town réalisé par Ben Affleck, sorti le.
Le cinéasteSaul Levine programme et présente chaque semaine un cinéma indépendant, alternatif et expérimental du monde entier auMassArt Film Society[31], un desmicrocinema(en) les plus anciens aux États-Unis.
L'évolution de la littérature à Boston est le reflet de l'histoire de la ville. Les premières formes de littérature se manifestent dans les écrits despasteurs de lacolonie de la Baie-du-Massachusetts.Cotton Mather (1663-1728) est représentatif de ces premiersauteurs : il laissa une œuvre écrite de plus de450 livres etpamphlets.
Phillis Wheatley, (1753-1784) a vécu à Boston ; elle est considérée comme la première poétesse afro-américaine des États-Unis. En 1770, elle écrivit un hommage poétique au calvinisteGeorge Whitefield, qui eut une large audience à Boston. Dans les années 1830, Boston est l'un des foyers dutranscendantalisme : la ville est en effet le berceau duTranscendental Club qui entendait s'opposer à l'intellectualisme de Harvard. La première réunion, à laquelle assistait notammentRalph Waldo Emerson, eut lieu à la maison deGeorge Ripley(en), le 8 septembre 1836.
Plus récemment ce sont les ouvrages de Dennis Lehane qui prennent pour cadre Boston.Un pays à l'aube nous raconte l'histoire du Boston de l'immédiat après guerre (1919) surtout les luttes sociales des policiers du BPD qui tentent de faire respecter leurs droits. Les détectives Angie Gennaro et Patrick Kenzie écument la ville depuis de longues années du premier tome intituléUn dernier verre avant la guerre au dernierMoonlight Mile.
L’académie de musique de Boston (The Boston Academy of Music) est la compagnie d’opéra la plus célèbre de la ville. Le conservatoire de musique de Boston (The Boston Conservatory of Music) est un lieu important de la vie culturelle. Il programme des spectacles de danse, de théâtre ou de musique. L’orchestre symphonique de Boston (The Boston Symphony Orchestra) est une autre institution dynamique de l’agglomération. Il est considéré comme l’un des dix meilleurs du monde[32]. La société Handel et Hayden (The Handel and Hayden Society) propose depuis1815 des concerts de musique classique.Depuis 1996, leBoston Modern Orchestra Project organise des concerts dans différents endroits de la ville, tout comme leBerklee College. En été des orchestres de rue se produisent àFaneuil Hall,Copley Square ou sur l’esplanade de laCharles River. Depuis 1980 leBoston Early Music Festival est un des festivals consacrés à la musique ancienne les plus notés sur le plan mondial.
Le premier mouvement desThree Places in New England composé par Charles Ives, et intituléThe "Saint-Gaudens" in Boston Common, fait référence à un bas-relief situé au nord-est du parc Boston-Common, sculpté par Augustus Saint-Gaudens qui rend hommage au colonel nordiste Robert Gould Shaw et à son bataillon de soldats noirs volontaires.
L'action de l'opéra deGiuseppe VerdiUn ballo in maschera (« Un bal masqué »), se déroule à Boston. Le comte Richard de Warwick, protagoniste de l'œuvre, est le gouverneur de la ville.
Le bâtiment duHuntington Theatre abrite depuis 1925 le premier théâtre public américain. Les Bostoniens le connaissent sous le nom deBoston University Theatre. LeMajestic Theatre propose des spectacles divers (opéra, danse, théâtre…) dans un bâtiment du début duXXe siècle enstyle Beaux-Arts. La ville compte de nombreux autres lieux de représentation comme leBoston Center for the Arts, leVirginia Wimberly Theatre, leNancy and Edward Roberts Studio Theatre, leShubert Theater (1910) ou encore leWang Theater (1925), l’Orpheum, etc.
AuMetropolitan Waterworks Museum(en) de Boston. C'est un musée qui présente les systèmes construits autour des propriétés de l'eau. Novembre 2019.Au Metropolitan Waterworks Museum de Boston. Photo novembre 2019.
Musées d’art et d’histoire, vieux bateaux, ateliers d’artistes, les musées de Boston réunissent des collections exceptionnelles et variées. Certains organisent chaque année des expositions prestigieuses.
Fondé en 1870 et ouvert au public en 1876, lemusée des Beaux-Arts est le principal musée de la ville. Il présente un large choix d’œuvres (peintures, objets d’art, photographies) provenant de tous les continents. Situé dans un petit palais de styleRenaissancevénitienne, lemusée Isabella Stewart Gardner a été inauguré en1903. Ses collections, riches de plus de 2 500 œuvres et objets, illustrent différentes époques de l’art, de l’Antiquité auXIXe siècle. L’Institut d’art contemporain de Boston propose des expositions temporaires dans une ancienne station de police et de pompier.
Le chemin de la Liberté (Freedom Trail) est une ligne rouge peinte sur les trottoirs de Boston permettant de suivre un circuit de découverte des principaux monuments et hauts-lieux de la ville, sur environ six kilomètres. Les seize sites officiels de ce parcours sont :
La forte concentration d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche explique le surnom de Boston, l’« Athènes de l’Amérique ». L’agglomération compte une centaine d’institutions publiques ou privées qui concourent à sa réputation d’excellence depuis la période coloniale. Parmi elles, les 65colleges et universités[36] font de Boston une ville étudiante. Cependant, leMassachusetts Institute of Technology (MIT) etHarvard ne se trouvent pas dans les limites de la ville, mais sont installés àCambridge, sur l’autre rive de la Charles River.
LeBoston College fut créé en 1827 dans le South End avant de déménager à Chestnut Hill. L’université de Boston, fondée en 1869, est aujourd’hui la quatrième plus grande université du pays avec environ 30 000 étudiants et le second employeur de la ville[37]. Le campus de l'université du Massachusetts à Boston est un établissement d’enseignement supérieur public situé dans le quartier deDorchester. Lecollège Emerson (3 700 étudiants) est situé non loin duBoston Common et propose des formations dans les arts et la communication. L'université du Nord-Est dispose d’un grand campus sur l’avenue Huntington dans le quartier de Fenway. LeWentworth Institute of Technology propose plusieurs formations de haut niveau en architecture ou en informatique par exemple. L’université Suffolk (4 600 étudiants) est une école de droit qui garde un campus sur Beacon Hill. Il existe bien d’autres établissements d’enseignement supérieur : le Simmons College (1899), l’Emmanuel College (1919), etc. Boston compte également de nombreux lieux de formation aux arts du spectacle, à la musique (conservatoire de musique de la Nouvelle-Angleterre,conservatoire de Boston,Berklee College of Music).
Les publications médicales de Boston sont deux fois plus nombreuses que celles de la France entière[38]. La ville dispose d’une importante concentration de laboratoires et de lieu de formation en relation avec la santé : les écoles de médecine de Harvard et de l’université Tufts ne sont pas à Cambridge mais bien à Boston. C’est à Boston qu’eut lieu, en1954, la premièregreffe de rein.
L'histoire de l'immigration à Boston permet d'expliquer la diversité des confessions présentes dans la ville. Depuis leXIXe siècle, la capitale du Massachusetts est un centre majeur ducatholicisme aux États-Unis : leBoisi Center for Religion and American Public Life, qui fait partie duBoston College, demeure la plus ancienne universitéjésuite du pays. Boston est le siège d'unarchevêché catholique. L'archidiocèse métropolitain rassemble sixdiocèses. L'archevêque de Boston porte le titre de cardinal, ce qui l'autorise à participer aux élections pontificales. En 2002, la ville est secouée par le scandale des abus sexuels dans le clergé catholique, qui a mené à la destitution de l’archevêqueBernard Law. Les descendants des migrants d’Europe de l’Est forment une communautéorthodoxe importante encadrée par deuxmétropolites (Ephraim et Moses). Le judaïsme est également bien représenté. Par ailleurs, la ville a été le lieu de création de plusieurs Églises au rayonnement mondial, notamment laScience chrétienne et le Mouvement de Boston devenu par la suite lesÉglises du Christ internationales.
Les institutions municipales de Boston sont réglementées par unecharte. La municipalité a un système de « maire fort » : celui-ci dispose d’un droit deveto[39] et de prérogatives importantes. Le maire est élu pour quatre ans au suffrage universel. Il est secondé par un administrateur en chef pour la gestion des affaires courantes.
Le conseil municipal est élu tous les deux ans dans le cadre des neuf arrondissements. Les habitants de chaque arrondissement élisent un conseiller. Il y a quatre sièges pour les conseillers qui représentent la ville entière. Le Comité des écoles est nommé par le maire, de même que les chefs de service de la ville.
Depuis la ville utilise City Score, une application indiquant « la santé » de la ville en temps réel. Grâce à la collecte de données publiques issues des différents départements de la municipalité, Boston bénéficie d'informations concernant le taux de criminalité, la consommation d’énergie, le nombre d’abonnés à la bibliothèque municipale ou encore le temps nécessaire à un camion de pompier pour arriver sur les lieux d’un accident… À l'aide de cet outil,Marty Walsh, le maire de Boston aurait réajusté les budgets pour augmenter le nombre d’ambulances à la suite de l'enregistrement de résultats assez faibles[40].
LeBoston Police Department (BPD) assure le respect de la loi et de l'ordre public dans la ville de Boston divisée en 3 grandes zones et 11 îlots. Ses personnels se divisent en 87 % d'hommes pour 13 % de femmes. Ses 2 000policiers (armés deGlock 23 et roulant enFord Crown Victoria) et fonctionnaires se répartissent entre :
Dans le passé, Boston a montré à la fois son attachement aux valeurs conservatrices des puritains, mais aussi sa capacité d’ouverture et de non-conformisme : pendant la guerre de Sécession, Boston fut le foyer le plus actif de la lutte antiesclavagiste[36]. La ville a souvent été le lieu de la contestation pacifique, pendant laguerre du Viêt Nam ou laguerre d'Irak. La traditiondémocrate est importante, surtout depuis le mandat présidentiel de John F. Kennedy. Depuis 1929, tous les maires de Boston sont de cette tendance politique. En 2004 a eu lieu la convention démocrate pour l’élection présidentielle du candidatJohn Kerry. Ce dernier possède une maison dans le quartier deBeacon Hill.
Boston est un centre de décision : elle est le chef-lieu ducomté de Suffolk, le centre de l’administration américaine pour laNouvelle-Angleterre et le siège du premier district de laréserve fédérale des États-Unis. En tant que chef-lieu du Massachusetts, la ville est le siège du pouvoir législatif de l’État : la Chambre des Représentants et le Sénat se réunissent dans leCapitole de l'État du Massachusetts et possèdent des services près duGovernment Center. La cité fait partie duMetropolitan Area Planning Council, une institution d’urbanisme qui regroupe 101 villes autour de Boston[16]. Enfin, Boston est le quartier général du premier district naval. On y trouve plusieurs représentations diplomatiques comme lesconsulats français, belge, suisse et canadien.
L'économie de Boston a d'abord reposé sur le commerce transatlantique et lecabotage. Pendant la période coloniale, le port reçoit des produits venant d'Angleterre. Il expédie les productions des colonies du sud et du centre (riz,tabac etindigo). Le trafic des marchandises avec les Antilles est important : auXVIIIe siècle, Boston exporte du bois, de la farine, de l'huile de baleine, de la viande et du poisson ; ses marchands reviennent avec du sucre, durhum, desmélasses et dutafia[42]. Dès leXVIIe siècle, ces activités portuaires stimulent la construction navale, la métallurgie, le textile, la pêche et ladistillerie. L'essor économique colonial enrichit la classe de marchands.
Au milieu duXIXe siècle, Boston accueille des milliers d'Irlandais qui fuient la famine dans leur pays. Ils sont employés dans l'industrie textile[8]. La confection et l’habillement connaissent une expansion considérable. En,New Balance voit le jour à Boston. Le secteur secondaire a connu une crise importante après laSeconde Guerre mondiale et a vu fondre ses effectifs.
Le secteur industriel emploie 12 339 personnes soit 2,3 % de la population active[43]. Les industries de haute technologie se sont développées en liaison avec les centres de recherche et les grandes universités. Elles ont permis la reconversion industrielle de l’agglomération de Boston dans les années 1980 et ont fourni de nombreux emplois. L’industrie pharmaceutique est représentée par les groupes Millennium Pharmaceuticals, Millipore Corp. ou Biogen Idec. Le secteur de la santé se développe en liaison avec les instituts de recherche et le principal hôpital de la ville (Massachusetts General) :Boston Scientific est l’un des géants de l’appareillage médical. Plusieurs entreprises informatiques (DEC,Data General(en), …) se sont implantées le long de laRoute 495 et de laRoute 128, qui traverse une trentaine de villes de l’agglomération et est connue mondialement pour longer une grande concentration de haute technologie[44]. Les parcs technologiques symbolisent la reconversion industrielle de la métropole. La ville reste également l’un des principaux foyers d’édition et d’imprimerie d’Amérique du Nord (voir le paragraphe sur les médias ci-dessous). Les usines de confection, d’agro-alimentaire et de fabrication de machines complètent le tissu industriel de la ville.
Le secteur tertiaire salarie des milliers de personnes. L’enseignement supérieur reste l’un des employeurs principaux de l’agglomération. Les services bancaires et financiers se concentrent dans le quartier des affaires avecFidelity Investments ou le siège régional deBank of America. La ville de Boston dispose également d'un des plus grands marchés de gestions d'actifs au monde. La compagnieGillette a installé son siège social à Boston, de même que les cabinets duBoston Consulting Group et duBoston Globe Consulting. Le secteur de la santé et les services sociaux constituent le premier employeur de la ville[43].
83 352 conteneurs sont passés par le terminal Conley du port de Boston en 2002[46]. Le trafic total du port était en 2001 de 14 millions de tonnes de marchandises manutentionnées[47], ce qui le situe très loin derrière le port deHouston (176 millions de tonnes) ou de New York (73 millions de tonnes). Les produits transportés sont pour l’essentiel le papier, le bois, le poisson, le pétrole et l’alcool.
Boston possède une vieille tradition dans le secteur de l’édition et de la presse : dès 1690 paraît un premier journal imprimé,Publick occurrences, suivi en 1704 duBoston News-Letter[48]. En 1765, leStamp Act provoque le mécontentement des imprimeurs contre la métropole anglaise. Au début duXIXe siècle, plusieurs journaux défendent l'abolition de l'esclavage : en 1828, le journalisteWilliam Lloyd Garrison (1805-1879) devient le directeur duNational Philanthropist à Boston ; il fut aussi l'éditeur du journal abolitionniste,The Liberator, et comme l'un des fondateurs de l'American Anti-Slavery Society.The Atlantic Monthly est un magazine fondé à Boston en 1857 et par l'essayiste et poèteRalph Waldo Emerson : l'écrivainWilliam Dean Howells y écrit plusieurs articles. Le nombre de journaux se multiplie après laguerre de Sécession :The Boston Globe est fondé en 1872 par des hommes d’affaires. À la fin duXIXe siècle, le premier journal national publié par et pour les femmes afro-américaines,The Woman's Era est édité dans la ville[49].
Aujourd’hui, l’offre de journaux et de magazines reste importante ; cela témoigne du dynamisme de la vie culturelle bostonienne : le mensuelBoston Magazine, diffusé à 70 000 exemplaires, est entièrement tourné vers Boston[50]. Le bimestriel littéraireBoston Review, diffusé à 10 000 exemplaires, est destiné aux écrivains et aux universitaires ; il expose les débats d’idées des campus bostoniens. Fondée en 1975, laBoston Review est rédigée par le bureau du département desciences politiques du Massachusetts Institute of Technology. La revue doit son renom à des écrivains tels queNoam Chomsky,Ralph Nader ouThomas O. Paine.The Boston Globe, diffusé à 435 000 exemplaires, représente le grand quotidien de laNouvelle-Angleterre. En 1993, il a été racheté parThe New York Times[51]. Les quotidiensBoston Herald,The Boston Phoenix etThe Christian Science Monitor sont aussi basés dans la ville.
Sept principales radios émettent sur la région de Boston : WRKO 680 AM, WEEI 850 AM, WBZ 1030 AM, NPR, WBUR,WGBH. Des radios universitaires complètent l’offre avec WZBC (Boston College), WERS (Emerson), WUMB (UMass Boston) et WMFO (Tufts University).
Si Boston bénéficie surtout d’une réputation de ville intellectuelle, cela ne l’empêche pas d’avoir aussi de grandes équipes sportives. En baseball, la rivalité est exacerbée entre les Red Sox et lesYankees de New York. En moins acharnée, la rivalité en basketball entre les Celtics et lesLakers de Los Angeles, personnifiée par l'opposition entre unLarry Bird aux racines irlandaises et campagnardes et l'urbain NoirMagic Johnson, a passionné l'Amérique dans les années 1980, notamment durant lesFinales NBA 1985. Les Celtics partageaient, avant le 18ème titre de 2024, avec les Lakers le record historique de titresNBA (17) dont celui de 2008 en finale, une fois de plus contre les Lakers de Los Angeles. L’équipe de football américain, lesPatriots de la Nouvelle-Angleterre a vu le jour en1959 et a remporté leSuper Bowl en 2002, 2004, 2005, 2015, 2017 et 2019 en plus d'êtreà ce jour[Quand ?] la seule équipe de la NFL à avoir remporté la totalité des 16 matchs de saison régulière en 2007. L'ensemble de ses Super Bowls ont été remportés en présence du quaterback vedette de l'équipeTom Brady.
La ville compte de nombreux équipements sportifs : leTD Garden (ou TD Banknorth Garden) reçoit les deux équipes desBruins de Boston et desCeltics de Boston. LeFenway Park, construit en1912 dans leFenway Kenmore, est le plus vieux stade de la MLB. Domicile desRed Sox de Boston, il peut accueillir 36 945 spectateurs le jour et 37 373 le soir, et détient d'ailleurs le record de matchs consécutifs à guichets fermés depuis le 15 mai 2003. LeGillette Stadium, inauguré en 2002, ne se trouve pas à Boston même, mais àFoxboro. Il accueille les grands matches de soccer et de football américain.En juin 2011, les Bruins de Boston ont remporté leur6ecoupe Stanley en battant en finale lesCanucks de Vancouver en sept parties et ce, après une disette de 39 ans.
Signalons que le sport universitaire contribue au dynamisme et au rayonnement national de Boston. Les équipes de hockey des quatre grands établissements supérieurs[52] se rencontrent lors d’un tournoi appeléThe Beanpot.
Lemarathon de Boston est organisé chaque année depuis 1897 : la course part de Hopkinton et se termine dans le quartier de Back Bay. Plus de 5 000 coureurs viennent du monde entier pour y participer[53]. Depuis 1969, il a lieu le troisième lundi d’avril. Il s’agit du premier marathon ouvert aux femmes en 1972. Cet événement a été endeuillé lors de son édition 2013 par unattentat faisant 3 morts et plus de 170 blessés.
Sur mer,The Transat est une course transatlantique en solitaire reliantPlymouth en Angleterre à Boston.
Il existe deux grandes gares ferroviaires :South Station est l’une des plus importantes de la ville, avec ses 13 quais et ses liaisons avec le bus et le métro. North Station permet de prendre le train vers le nord.
Il existe 159 lignes de bus dans toute l’agglomération et le parc a été récemment remplacé par des véhicules plus modernes et moins polluants[46]. Des liaisons en car sont disponibles au terminal de South Station : plusieurs compagnies proposent des dessertes vers les états voisins et le Canada.
Il est possible de faire une visite touristique de Boston à bord de camions amphibies militaires reconditionnés de typeDUKW.
Water Shuttle Boat : des navettes par bateau relient l’aéroport auLong Wharf, à deux pas du centre-ville, et à la rive sud de la ville (Quincy et Hull).
Le vélo est un moyen de transport plébiscité par les étudiants de l’agglomération. Développé à partir des années 1970, le réseau de bandes et de pistes cyclables s’est développé sous l’impulsion duBoston Bicycle Advisory Committee. L’une des plus anciennes est celle qui longe la rivière Charles. De plus, depuis 2011, les citoyens de la ville de Boston peuvent bénéficier du système devélos en libre-service développé parPBSC Solutions Urbaines[57], baptiséHubway.
Boston est le terminus est de l'I-90 ; la partie de l'I-90 qui traverse le Massachusetts est aussi appeléeThe Mass Pike. LaRoute 128 représente un tronçon de l'I-95, qui ceinture la ville à l’ouest. La route 1 et l’I-93 parcourent l’agglomération du nord au sud. Face aux problèmes d’embouteillages, l’artère centrale (Central Artery) qui traverse le centre-ville a été remplacée par un tunnel appeléBig Dig.
↑Le groupe blanc inclut les Hispaniques ; le groupe amérindien prend aussi en compte les populations autochtones d’Alaska ; la catégorie « autres » désigne les autres origines et les personnes se déclarant métis.
↑En Amérique du Nord, le baccalauréat est le premier cycle universitaire.
↑Pourcentage de la population vivant sous le seuil de pauvreté.
↑a etbAndré Gamblin,Images économiques du monde 2004, Paris, Colin, 2003,p. 355.
↑KASPI André, DURPAIRE François, HARTER Hélène, LHERM Adrien,La civilisation américaine, Paris, Presses universitaires de France, 2004, page 261
↑Rodger Streitmatter,Raising Her Voice: African-American Women Journalists Who Changed History, University Press of Kentucky,, 62–69 p.(ISBN978-0-8131-4905-9,lire en ligne)