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Borsippa, ouBarzipa, est une ville antique deMésopotamie. Elle correspond au site actuel de Birs Nimrud, à environ 20 km au sud-ouest deBabylone. C’est la cité du dieu du savoir et de la sagesse,Nabu, et de saparèdre,Tashmêtum.
Letell est connu depuis longtemps car les restes de laziggourat de Nabû sont encore imposants, puisqu’ils s’élèvent à 47 mètres de hauteur. Celle-ci avait d’ailleurs parfois été identifiée à tort comme laTour de Babel. Les premiers coups de pioches y sont portés entre 1852 et 1854 par une équipe dirigée parJules Oppert. C’estHenry Rawlinson qui identifie le site en 1855.Hormuzd Rassam va sur le site entre 1879 et 1882[1], qui fait par la suite l’objet de fouilles clandestines.Robert Koldewey y fouille brièvement en 1902, et dégage la zone sacrée[2]. Ce n’est qu’au début des années 1980 qu’une équipe d’archéologues autrichiens de l'Université d'Innsbruck dirigée par Helga Trenkwalder revient sur le site, pour le fouiller de manière plus convenable, en particulier la ziggurat, jusqu'en 2000[3]. Depuis 2023, après une pause de 20 ans dans les fouilles, Sandra Heinsch et Walter Kuntner dirigent les excavations archéologiques dans l'ancienne ville de Borsippa.
Borsippa existait peut-être dès l’époque d’Ur III. Elle prend de l’importance à lapériode paléo-babylonienne (première moitié duIIe millénaire), où elle est un centre important du royaume deBabylone, auquel elle appartient dès lors. On sait qu'Hammurabi y restaure l'Ezida, le temple principal de la ville. Borsippa est cependant mieux connue tant historiquement qu’archéologiquement pour leIer millénaire av. J.-C. Si elle subit les aléas politiques du temps (exactions desAraméens et desChaldéens, invasionsassyriennes, révoltes), elle prend néanmoins de l’importance grâce à sa divinité tutélaire, Nabû, qui est l’un des dieux les plus vénérés de la période, en particulier par les roisassyriens et babyloniens. C’est donc une ville sainte important lieu de pèlerinage. L’Ezida, et sa ziggourat, Eurmeiminanki, sont restaurés par les rois chaldéens de BabyloneNabopolassar et son filsNabuchodonosor II (qui portent de manière significative des noms théophores invoquant Nabû). Quelques lots d’archives ont été retrouvés pour cette période, ainsi que pour la seconde moitié duIer millénaire.
Après la chute du royaume babylonien en 539, et la constitution de l’Empire perse achéménide, Borsippa reste une cité importante. Les archives administratives s’arrêtent après la répression de la révolte qui a lieu sous le règne deXerxèsIer comme à Babylone, mais les archives du temple continuent jusqu’à la période séleucide.Strabon visite la ville à la fin duIer siècle av. J.-C., où il mentionne l’existence d’un culte àApollon (Nabû) etArtémis (Tashmêtum), ainsi que la présence de nombreuses chauves-souris dans la ville. L’inscription la plus récente trouvée à Borsippa date duIVe siècle de notre ère. La ville dut donc être abandonnée vers le milieu duIer millénaire ap. J.-C.