Située au carrefour de l'océan Atlantique, de laforêt des Landes et de l'estuaire de la Gironde, traversée par laGaronne, la position centrale de Bordeaux sur les itinéraires commerciaux, terrestres et fluviaux, au cœur d'une riche région viticole en a fait une des principales villes deFrance et d'Europe.
Carte de la position de Bordeaux par rapport au département de laGironde.
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes ; 5 : carte de la position de Bordeaux par rapport au département de laGironde.
La commune se situe au nord-ouest duBassin aquitain, un vaste bassin sédimentaire composé localement d'un empilement deroches sédimentaires d'origine marine et lacustre (dépôts carbonatés) et fluviatiles (dépôtsdétritiques issus de l’érosion d'anciennes chaînes de montagnes).Bassin d'avant-pays très asymétrique, son endroit le plus profond avec 11 000 mètres est situé à proximité de lafaille nord-pyrénéenne. L'isobathe de 2 000 mètres de profondeur suit à peu près laGaronne et divise le bassin en deux parties. La partie au nord, appelée « Plateau d'Aquitaine », est une plate-forme peu profonde avec des sédiments réduits et légèrementplissés etfaillés, elle diffère de la partie méridionale qui est beaucoup plus profonde et plissée. Elle montre unesubsidence très forte dès le Trias inférieur. Ladéformation croît vers le sud en direction de la faille nord-pyrénéenne, en plus il s'y ajoute lediapirismehalocinétique[6].
Lecalcaire à Astéries constitue lesubstratum géologique de la commune. C'est une roche marno-calcaire d'origine marine âgée duRupélien (de−33,9 à −27,82millions d’années). Son origine marine est attestée par la présence de fossiles : huîtres, coraux, osselets d'étoiles de mer, ainsi que par ses plans de stratification obliques[7]. Son aspect est jaunâtre, elle est poreuse et friable. La formation des « Calcaires à Astéries » (hydrogéologie) désigne l'entité des « calcaires,faluns etgrès de l’Oligocène », systèmeaquifère situé de part et d'autre de laGaronne[8].
Bordeaux est à l'intersection de deux plateaux, séparés par laGaronne. À l'est, l'Entre-deux-Mers, avec un relief vallonné, et à l'ouest, le plateau desLandes, caractérisé par sa planéité[10].
La rive gauche de la Garonne, où se situe la plus grande partie de la ville de Bordeaux, se compose de grandes plaines, souvent marécageuses, comme au nord, versBordeaux Lac[11]. Bien qu'il y ait quelques collines, l'altitude moyenne de la rive gauche reste faible[12]. Ces plaines sont formées desédiments et le sous-sol est principalement composé de gravier[13],[14]. L'ouest de l'agglomération empiète sur laplaine sableuse des Landes. Les sols y sont perméables à l'eau et stockent facilement la chaleur[15]. Ces sols sont parfaitement adaptés à la pratique de laviticulture. La ville de Bordeaux est située entre leMédoc (en aval) et lesGraves (en amont) qui sont semblables sur le plan géologique.
La rive droite de la Garonne est différente, puisque l'on passe presque directement de la plaine à un plateaucalcaire[16]. L'altitude s'élève alors de façon abrupte à près de90 mètres. C'est sur ce même plateau, à environ40 kilomètres de Bordeaux, que se situent des appellations viticoles mondialement connues commesaint-émilion,pomerol etfronsac.
De manière plus globale, les sols aux alentours de Bordeaux sont relativement humides, en particulier dans l'Entre-deux-Mers[17].
Au nord de la ville, lelac de Bordeaux constitue le principallac artificiel de la métropole. Sa construction s'achève en 1990, pour une surface de 1,4 km2[21]. Le lac est situé à moitié entre la commune de Bordeaux et celle deBruges. Il est possible de s'y baigner et d'y pratiquer certaines activités nautiques[22].
Peu decours d'eau traversent la ville. LePeugue est le principal et le fait d'est en ouest de manière souterraine[23]. D'une longueur de14 kilomètres, il prend sa source dans la commune dePessac, à51 mètres d'altitude[24] au lieu-dit « bois des sources du Peugue »[25]. Son cours sert de frontière entreMérignac et Pessac[26]. Il partage une partie de son trajet avec laDevèze, qu'il finit par rejoindre avant de se jeter dans laGaronne[27].
Au Sud de la ville, leruisseau d'Ars est une rivièrecanalisée mesurant10 kilomètres. Il prend sa source àPessac, à partir du ruisseau du Serpent[28].
Au Nord de la ville, le cours d'eau de La Jallère prend sa source àBlanquefort pour finir dans la Garonne. Sa longueur totale est de7 kilomètres[29].
L'hiver est doux en raison de sa proximité avec l'océan, et notamment leGolfe de Gascogne, qui joue un rôle de régulateur thermique[33]. Malgré certains épisodes de grand froid[34], la neige est rare, elle ne tombe pas plus de deux fois pendant l'hiver et ne tient que brièvement au sol. Il se peut qu'il ne neige pas durant toute une année voire plus[35].
Statistiques 1991-2020 et records établis sur la période du 01-11-1920 au 02-08-2023 Station BORDEAUX-MERIGNAC (33) - alt. 47 m44° 49′ 50″ N, 0° 41′ 28″ O
Au, Bordeaux est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[49].Elle appartient à l'unité urbaine de Bordeaux[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant73 communes, dont elle estville-centre[Note 2],[50],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est la commune-centre[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[51],[52].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (83,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83 %).
Lequartier des Chartrons doit soit nom au couvent des Chartreux fondé en 1377, lors de laguerre de Cent Ans, par deschartreux duPérigord venus se réfugier dans ce quartier marécageux[réf. souhaitée]. L’intendantTourny relie les Chartrons à la ville par une promenade (l'actuel cours Xavier-Arnozan), et une grande allée (l'actuel cours de Verdun), et a fait construire des demeures destyleLouisXV et destyleLouisXVI, par les frères Laclotte, ainsi quele jardin public[61]. La rénovation actuelle desquais du quartier des Chartrons et l'arrivée dutramway B dans ce quartier ont entraîné une augmentation importante du prix de l'immobilier[62],[63].
Lequartier du Grand Parc, au nord du quartier Saint-Seurin, est un quartier récent composé de plusieursgrands ensembles[65]. Depuis 2011, ce dernier est au cœur d'un projet urbain visant à« valoriser le quartier »[66]. Lasalle des fêtes du Grand Parc fut un haut lieu de la scène bordelaise des années 1970-1990. Fermée durant plus de vingt ans, elle a rouvert en après réhabilitation à l'identique.
Cette ancienne commune de l'agglomération a fusionné avec Bordeaux le et constitue maintenant le quartier le plus vaste et le plus peuplé de la ville[68],[69]. Cette fusion a permis l'extension de Bordeaux vers l'ouest.La cité administrative et leParc bordelais, un des principaux espaces verts de la ville, se situent dans ce quartier[70],[71].
Vue du quartier deLa Bastide depuis la flèche Saint-Michel.
La rive droite de Bordeaux, composée des quartiers deLa Bastide et dela Benauge, s'est longtemps développée loin du regard des urbanistes de la rive gauche, et de manière plusanarchique. Avec l'inauguration en 1822 dupont de pierre, l'urbanisation progresse rapidement, avec l'implantation de lagare d'Orléans et de nombreuses usines. En 1865, la Bastide est annexée par Bordeaux et attire une population largement ouvrière[72].
Nansouty et Saint-Genès, avec une forte densité scolaire et un axe routier (cours de la Somme et cours de l'Argonne) direct entre lesboulevards et laplace de la Victoire, gardent un cachet qui rend leurséchoppes très prisées. D'une manière générale, que ce soit dans la vieille ville ou dans les anciens faubourgs, la partie sud de Bordeaux accueille une population plus populaire que celle des quartiers nord (liés aux commerces et négoce)[75].
Bordeaux Maritime est le plus vaste quartier de Bordeaux. Il est situé entre le cours du Médoc, au sud, et la Jalles de Blanquefort, au nord. Il longe la Garonne à l’est et est bordé par les allées de Boutaut et la commune de Bruges à l’ouest. La Mairie et la bibliothèque de quartier, rue Achard, en sont au cœur. Il abrite de nombreuses activités sportives et culturelles, et également un important centre commercial. LaBase sous-marine de Bordeaux (l’une des cinq construites pendant la seconde guerre mondiale sur la côte atlantique) et lesBassins à flot de Bordeaux en sont une zone historique. La Base sous-marine, dont la construction a été achevée en 1943 par l’occupant allemand, est devenue un lieu culturel important. Elle accueille des expositions et notamment,Bassins des Lumières.Les Vivres de l’Art sont un lieu culturel remarquable.LePont Jacques-Chaban-Delmas, inauguré en mars 2013, est un pont levant reliant les quartiers de la Bastide, rive droite, et de Bacalan, rive gauche.Autres attractions du quartier : laCité du Vin, le Musée Mer Marine.
La ville de Bordeaux comptait 159 602 logements en 2018, selon l'INSEE dont 87,9 % de résidences principales, 5,2 % de résidences secondaires et 6,9 % de logements vacants[79].
Depuis une dizaine d'années, la métropole a vu son nombre de logements augmenter grâce aux nombreuses opérations immobilières et au développement de la ville. Ainsi, Bordeaux comptait 148 618 logements en 2013 et 143 174 en 2008, soit une augmentation de 11,5 % en10 ans[80],[81],[82].
31,7 % des logements sont occupés par des propriétaires à Bordeaux, un chiffre stable depuis 2008. En comparaison, la moyenne de l'unité urbaine de Bordeaux est de 47,1 %, celle du département de laGironde est de 54,7 %[d]. Ainsi, Bordeaux est une des grandes villes de France comptant le taux de propriétaires le moins élevé[83],[e].
Autres axes inclus dans le projet de réaménagement des boulevards
Ceinture des cours
Pont Jacques-Chaban-Delmas
Pont Simone-Veil
Boulevard Aliénor d'Aquitaine (au nord) et ex-A631 (au sud)
Bordeaux est un nœud routier et autoroutier important de la côte Atlantique, c’est notamment un passage obligé pour se rendre deParis et de l'Europe du Nord à la façade atlantique de l'Espagne. La ville est reliée àParis par l'autorouteA10, àLibourne etLyon par l'A89, àToulouse par l'A62, àMont-de-Marsan par l'A65 et àBayonne et l'Espagne par l'A63[86].
Le centre-ville est ceinturé par lesboulevards de Bordeaux qui entourent la ville historique en formant jusqu'auxquais une boucle suivant celle de la Garonne. Ils sont ponctués par les barrières où étaient situés les postes d'octroi aux différentes entrées dans la ville à l'époque[90].
Depuis sa réalisation en 1821, lepont de pierre a permis le désenclavement de la ville. En particulier, le pont de pierre a permis d'intégrer la rive droite à la ville, historiquement uniquement présente sur la rive gauche de laGaronne[91]. Lapasserelle Eiffel, pont métallique ferroviaire, est construite entre 1858 et 1860 et désaffectée en 2008[92]. La construction d'unpont transbordeur commence en 1910 mais il n'est jamais achevé[93].
Le, le maire de Bordeaux,Jacques Chaban-Delmas, prend la décision de construire un pont suspendu au nord de la ville. Le ministre des Travaux publics,Robert Buron, pose la première pierre le. Le, lepont d'Aquitaine, réalisé entre Bordeaux etLormont, est ouvert[94].
La création du réseau de tramway s'est accompagnée d'un projet d'urbanisme ayant complètement transformé Bordeaux[104]. La circulation automobile a été limitée dans le centre de la ville, lequel a été rénové en profondeur. Des travaux d'embellissement, comme les aménagements le long des quais, et la priorité donnée aux piétons ont rendu son attractivité à la ville avec des impacts importants sur le plan du logement et du tourisme[105]. Le réseau a largement structuré lacroissance urbaine qui s'est concentrée le long des nouvelles lignes de tramway.
La ville possède un réseau qui dépasse les 200 km depistes et bandes cyclables[111]. Tous lesponts sur la Garonne (dont ceux de larocade) en sont munis. LeCopenhagenize index, qui établit un classement des villes du monde les plus accueillantes pour les déplacements à vélo, classait Bordeaux en5e position en 2013,7e position en 2015, puis6e position en 2017 et 2019[112]. Le maintien de cette position en 2019 est justifié notamment par la fermeture du pont de pierre aux voitures et à une forte politique volontariste en faveur du vélo[113].
La Voie Verte de Bordeaux àLacanau-Océan, réalisée sur l'ancienne voie ferrée, commence au nord de Bordeaux, avec un accès direct depuis le centre-ville, traverse l’agglomération, puis se poursuit jusqu'à Lacanau-Océan[116].
Une journée sans voiture, « dimanche à Bordeaux », se déroule chaque premier dimanche du mois (sauf en août) dans tous les quartiers de la ville, avec pour objectif, entre autres, de favoriser les déplacements à vélo[117].
La navette fluvialebateaux-bus (Le Bato), composée de quatre bateaux hybrides (électriques et diesel) construites au port deGujan-Mestras, permettent de relier les deux rives de laGaronne. Cette ligne fait partie du réseauTBM[120].
Depuis le, avec l'arrivée de laLGV Sud Europe Atlantique, le temps de trajet pour rejoindre la capitale est de2 h 4[127]. La fréquentation a été multipliée par deux selon la SNCF[128].
Les chemins de fer font leur apparition en 1841 à Bordeaux avec l'ouverture de la ligne entre Bordeaux etla Teste par laCompagnie du chemin de fer de Bordeaux à La Teste[129]. La première gare de Bordeaux (Bordeaux-Ségur) est alors inaugurée. Cette gare fut remplacée par une caserne et se situait au niveau de l'actuelle rue dePessac.
La gare de Bordeaux-Saint-Jean est construite à partir de 1855 sous le nom de gare du Midi[130]. La fusion en 1934 entre laCompagnie du Midi et laCompagnie du Paris-Orléans entraîne la fin définitive de lagare de Bordeaux-Bastide. Le bâtiment qui occupait la gare de Bastide-Orléans est alors reconverti en cinéma[131].
Bordeaux possédait également une troisième gare : lagare de Bordeaux-Benauge, mais elle a été détruite en 2011 pour l'aménagement des voies ferrées (passage de2 à 4 voies entre la gare Saint-Jean et la bifurcation de Cenon)[133]. Cette fermeture s'est faite au profit de lagare de Cenon qui est desservie par laligne A du tramway. Lagare de Ravezies (qui a remplacé l'ancienne gare Saint-Louis), située dans les quartiers nord de Bordeaux, à proximité des cités duGrand-Parc et desAubiers et dulac de Bordeaux, est définitivement fermée depuis, pour permettre l'extension de laligne C du tramway jusqu'àBlanquefort, mise en service le[134],[135].
La ville de Bordeaux est soumise auxrisques d’inondation et de retrait-gonflement des sols argileux. Dans une moindre mesure, le risque lié auradon est classé comme moyen et le risque de séisme est de niveau 2 (faible)[136].
L'agglomération bordelaise est soumise à la fois à l’influence des fleuves (Garonne etDordogne) et de leurs principaux affluents ainsi qu’à celle de l’océan lors d’un épisode de tempête : il s’agit d’un régime fluvio-maritime.
Bordeaux est soumise à un double risque d'inondation avec le débordement des fleuves de laGaronne et de laDordogne, mais aussi avec les épisodes pluvieux combiné à un sol très imperméabilisé. La gestion de ce risque est, par conséquent, une priorité pourBordeaux Métropole qui a la compétence dans ce domaine. Ainsi, depuis les années 1980, de grands tunnels souterrains ont été réalisés pour évacuer l'eau plus rapidement lors des inondations[137].
En 1999, le territoire de l'agglomération bordelaise a subi des dommages face à des inondations rapides et violentes[138]. En 2021, une trentaine de rues de la ville de Bordeaux ont été fermées ponctuellement le pour cause d’inondations, ainsi que lesparcs et jardins[139].
Le risque lié au retrait-gonflements dessols argileux est modéré sur la plus grande partie de la commune, mais élevé dans les quartiers du centre-ville, et du sud-ouest de la ville[136]. Ce risque se manifeste par la variation de volume des sols chargés en argile. En particulier, lors de phénomènes de forte chaleur, voire decanicule, l'assèchement du sol peut faire gonfler l'argile et provoquer des dégâts sur lesbâtiments[141]. La commune n'est cependant pas soumise au plan de prévention des risques retrait-gonflement des sols argileux.
Le risque lié au radon est décrit comme moyen, c'est-à-dire que la commune est« localisée sur des formations géologiques présentant des teneurs en uranium faibles mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments »[142].
Enfin, le risque deséisme est de 2 sur 5, soit un niveau faible. Le dernier séisme recensé date du à22 h 10. Il n'a provoqué que des dégâts minimes[143],[136].
Parmi les quatre risques technologiques existant, seul ceux liés à l'activité industrielle sont modérés. Plus précisément, les risques liés à la pollution des sols et aux installations industrielles sont décrits ainsi :
Anciens sites industriels recensés dans la commune : 1878 ;
Installations industrielles classées recensées dans la commune : 45 ;
Installations rejetant des polluants dans la commune : 30.
Pour autant, la commune n'est pas soumise à un plan de prévention des risques technologiques et installations industrielles[136].
Une seule canalisation d'hydrocarbure passe à l'extrême nord de la ville, et la contourne par l'ouest. Le risque nucléaire est nul car aucunecentrale nucléaire ne se situe à moins de20 kilomètres de Bordeaux[136]. L'installation nucléaire la plus proche, lacentrale nucléaire du Blayais, se situe à50 kilomètres au nord[g].
Le nom de la localité est attesté pour la première fois sous la formeBurdigala auIer siècle[148]. Par la suite, le toponyme est mentionné sous diverses formes auMoyen Âge,Burdegale, certaines monnaies anciennes portent aussi les noms deBurdeghla etBurdiale. Une forme enlangue d'ocBordelh apparaît dans le troisième couplet dusirventès deBertran de BornD'un sirventes no m qual far longo ganda (« Sai de Bordelh, ni dels Cascos part landa »), tandis que la ville est clairement mentionnée sous le nom deBordel dans la Chanson de la croisade albigeoise deGuillaume de Tudèle. Citons également la forme latineBurdellum, dans une lettre de 1147 à l'abbéSuger. Les premières formesgasconnes sontBordeu, attesté en 1280[148], etBordel. AuXIXe siècle, Luchaire indique que le paysan gascon prononçait aussiBurdéu[149] devenant sous sa forme moderneBordèu[150]. La forme française de Bordeaux représente unefrancisation du gasconBordèu enBourdeaux ouBordeaux par analogie avec l'ancien pluriel deBordel « petite maison » et qui explique bien en revanche les autres noms de lieux du typeBordeaux,Bourdeaux[151].
Au cours de la période de laConvention nationale (1792-1795), la commune porte le nom révolutionnaire de « Commune-Franklin »[152],[153].
Étant donné sa situation de port antique, de nombreuses autres langues de la côte atlantique possèdent des noms distincts pour la ville :Bourdel enbreton,Bordele enbasque,Burdeos enespagnol,Bordeos engalicien, etBordéus enportugais,Bordozo enespéranto.
Par le passé, plusieursétymologies ont été proposées pour l'antiqueBurdigala, commeBurgos Gallos (lebourg gaulois) parIsidore de Séville[154] ou, en 1695, dans leMercure de France « la bourde et la jalle ». Dans sesRecherches sur la ville de Bordeaux, l'abbé Baurein se base sur les racines celtiquesburg (la ville) etcal (le port)[155], à savoir*burg et* cal, avec astérisques car ces termes ne sont pas directement attestés dans leslangues celtiques, ni sous cette forme, ni avec ce sens. En outre*Burg-i-cal-a peut difficilement expliquer phonétiquement le nom antique de Bordeaux, à savoir Burdigala, à moins de supposer une altération, non démontrée par les formes anciennes.
Le nom de Burdigala peut s'analyser sur la base de deux éléments, à savoir deux racinesaquitaniennes *burd- et *gala signifiant respectivement « boueux » et « crique ». *Burd- serait la variante d'un pré-latin *bard- qui est aussi à l'origine du nom du village basque deBardos. *Gala est issu d'un pré-latin *cal- traduit par « abri, crique » et dont dérive le mot « calanque »[156]. Ainsi, selonMichel Morvan, la signification primitive de Burdigala devrait être « crique ou abri dans les marais »[156].
Un plan de Bordeaux dans l'Antiquité parPierre Lacour.
Des recherches en archéologie indiquent une première agglomération d'une surface estimée à 4 ou5 hectares sur la rive gauche de laDevèze. Cette agglomération protohistorique trouve son origine à l'âge du fer, auVIe siècle av. J.-C.[157],[158],[159].
Le géographeStrabon, au début duIer siècle, décrit sommairement l'estuaire avec ses marées et présente Burdigala comme un simpleemporion (comptoir de commerce) sans statut civique particulier. Il précise que les Bituriges Vivisques ne font pas partie de la confédération préromaine desAquitains et sont le seul peuple au sud de la Garonne à parler legaulois et non l'aquitain[163].Agrippa, lieutenant de l'empereurAuguste, élargit la province deGaule aquitaine en y intégrant lescités entre Garonne et Loire et fait tracer unevoie romaine deLugdunum (Lyon) à Bordeaux, mais la capitale de l'Aquitaine est fixée àSaintes[164].
Dans la perspective de répondre au trafic grandissant, unport intérieur est établi. L'attractivité de la ville l'amène à s'étendre vers les plateaux de Saint-Michel, de Sainte-Eulalie et de Saint-Seurin afin d'accueillir une population de 20 000 habitants. Ainsi de « civitas stipendaria » (cité soumise à l’impôt), elle devient, auIIe siècle, un « municipe » (cité dont les habitants jouissent de certains droits de lacitoyenneté romaine). Cette prospérité amenant de nombreusesinvasions barbares, les légions romaines érigent desremparts de neuf mètres de hauteur entre 278 et 290, utilisant les pierres d’anciens monuments, ils réduisent l'espace de la ville d'une trentaine d’hectares. Après les invasions,Burdigala accueille 15 000 habitants. Ces nombreuses guerres donneront lieu à la création d’unempire des Gaules sécessionniste en 260, centré d'abord surCologne puis sur Burdigala :Tetricus, gouverneur d'Aquitaine, se fait proclamer empereur en 270 et se maintient au pouvoir jusqu’au retour de la Gaule dans l'Empire romain en 274[169].
Ausone, né à Burdigala en309, est rhéteur (professeur de rhétorique) et poète ; il ne tarde pas à quitter sa ville natale pour exercer son activité à la cour impériale, àTrèves et àMilan, avant de retourner finir sa vie à Bordeaux[170].
Après lacrise duIIIe siècle, Bordeaux, en 310, se dote d'une enceinte fortifiée (castrum) percée de quatre portes dont l’une, la « porta Navigera », permet aux bateaux d'accéder à la Garonne[171].
Depuis le mariage d'Aliénor d'Aquitaine en1152, la Guyenne est en union personnelle avec leroyaume d'Angleterre qui doit cependant rendrehommage au roi de France. Bordeaux est disputée dans les guerres qui opposent lesPlantagenêt et occupée parPhilippe IV le Bel de1294 à1303 mais elle finit par se révolter contre les Français qui doivent la restituer au roi d'Angleterre[181]. Pendant laguerre de Cent Ans,Édouard III d'Angleterre refuse l'hommage au roi de France : Bordeaux, fidèle au roi d'Angleterre, est assiégée sans succès parPhilippe VI de1337 à1340. Les Bordelais fournissent une flotte de 50 bateaux pour reprendreLibourne aux Français[182]. LaPeste noire qui sévit en1348 vient interrompre les combats qui reprennent bientôt. Le fils aîné d'Édouard III,Édouard de Woodstock, le « Prince noir », fixe sa résidence à Bordeaux et mène deschevauchées dévastatrices contre les terres françaises en 1355 et1356. Après savictoire de Poitiers, le Prince noir règne en prince souverain et instaure le premierparlement de Bordeaux en1362. Son fils, qui règnera sur l'Angleterre et la Guyenne, est appelé « Richard de Bordeaux »[183].
En1377, Bordeaux repousse une armée française commandée parBertrand du Guesclin. En1400, elle se révolte, cette fois contre le roi d'AngleterreHenriIV qui a détrôné et peut-être fait assassinerRichardII « de Bordeaux ». Bordeaux fait figure de république indépendante. En 1406-1407, une flotte bordelaise chasse les Français de laGironde et les oblige à abandonner les sièges deBlaye etBourg. En1416, les Bordelais acceptent de rendre hommage àHenriV, fils de l'usurpateurHenriIV, tout en conservant leur autonomie[184].
Après des fortunes diverses, lesredditions de Bordeaux et labataille de Castillon en1453 ramènent la ville sous l'autorité du roi de France : les Bordelais doivent se résigner à une autorité qu'ils n'aiment guère et qui, dans les actes officiels, remplace legascon par lefrançais[185].
CharlesVII décide en1459 de faire de Bordeaux une ville royale et d’y faire édifier plusieurs forteresses, lefort du Hâ pour défendre la ville des attaques venant du sud et de l’ouest[186], et lechâteau Trompette pour la protéger du côté de laGaronne. En1470, le château du Hâ devient la résidence deCharles de Valois, nomméduc de Guyenne par son frèreLouisXI. Le château, devenu le siège d'une cour brillante, connaît une courte époque de splendeur jusqu'au décès du duc qui y meurt le[187].
Un plan de Bordeaux et de ses environs, par Hippolyte Matis (1716-1717). La ville n'est alors située que sur la rive gauche de laGaronne.
L'enseignement supérieur ne se développe que tardivement à Bordeaux et les étudiants doivent se rendre àToulouse ouPoitiers. En1441, pendant la période anglaise et sur proposition de l'archevêquePey Berland, un rescrit dupape crée uneuniversité sur le modèle de celle de Toulouse, fondation confirmée parLouisXI en1472. Elle se réduit à quelques régents et un enseignement sommaire. C'est en1533 queFrançoisIer fonde lecollège de Guyenne, centre d'humanisme avec des maîtres venus de Paris, dePadoue ou desPays-Bas d'où sortent des élèves commeMontaigne etÉtienne de La Boétie[188],[189].
Lemassacre de la Saint-Barthélemy ( à Paris) se répète à Bordeaux le, où lesprotestants sont exterminés, le Parlement ayant planifié les opérations et les massacreurs étant excités par les prêches des prêtres catholiques[192]. Le lieutenant du roi tente d’empêcher les tueries, mais le maire laisse lui aussi faire, le bilan s'élève à 200 ou300 morts[193]. En1585,Montaigne est élu maire de Bordeaux par lesJurats.
Bordeaux connaît son second apogée du milieu duXVIIe siècle jusqu'à laRévolution française. Cette prospérité provient à nouveau de sonport, qui va devenir le premier port du royaume. Ainsi, la ville compte 40 000 habitants en 1700, ce qui en fait l'un des centres urbains les plus importants du royaume[194].
Latraite des noirs, déjà initiée par les grandes compagnies portugaises ou anglaises notamment, va se développer peu à peu en France. Au même titre queNantes,La Rochelle, auHavre et bien d'autres, Bordeaux devient un centrenégrier et permet à certaines familles de négociants de s'enrichir grâce au commerce colonialtriangulaire ou endroiture[195]. À trois reprises, pendant laguerre de Succession d'Autriche (1744-1748), pendant laguerre de Sept Ans (1755-1762) puis pendant laguerre d'Indépendance des États-Unis (1778-1783), les guerres interrompent l'activité négrière — et affectent plus généralement le commerce de la capitale aquitaine — : les vaisseaux ennemis se font trop menaçants[196]. Chaque fois, dès que la paix est rétablie, le trafic reprend au même rythme d'environ un départ tous les deux mois[197].
Progressivement, les négriers obtiennent des mesures d'encouragement d'un État soucieux de la bonne santé de ses colonies : exemptions fiscales, règlements protectionnistes, incitations financières au « troque » lointain (enAngola en 1777, sur la côte orientale d'Afrique en 1787)[198].
La décroissance effective est plus rapide à Bordeaux qu’à Nantes : les négociants comprennent vite que le métier de négrier n’est plus aussi rentable, et devient même dangereux. Surtout, l'indépendance de Saint-Domingue en 1804 a eu un effet majeur pour le commerce maritime bordelais[h],[202].
Gabriel construit aussi la vitrine de la ville : laplace de la Bourse, alors appelée place Royale, ensemble de type versaillais, qui donne sur lesquais. Elle sert dans un premier temps d'écrin à lastatue équestre du roiLouisXV, érigée en 1756[205], mais elle est fondue en 1792 pour fabriquer des canons[206]. Elle est remplacée en1869 par lafontaine des Trois Grâces[207].
Plan de la ville en 1832. Au centre de l'image, on aperçoit laplace des Quinconces, alors nomméePlace deLouisXVI. Sur la rive droite, seules quelques rues sont présentes. Le seul pont permettant de traverser la Garonne est lepont de pierre.
La traite négrière achève de s'éteindre. Elle prend fin à Bordeaux en 1826[214]. Un ultime navire négrier, leVoltigeur, est lancé en 1837[214]. Plusieurs lois se succèdent jusqu'à l'abolition finale le[215].
Le, la première ligne de chemin de fer est ouverteentre Bordeaux et la Teste. Les trains partent alors de la première gare de Bordeaux, celle de Bordeaux-Ségur située rive gauche. En1852, la ligne entre Bordeaux etAngoulême est ouverte, permettant derelier Bordeaux à Paris. Les trains à destination de la capitale partent de la gare de Bordeaux-Orléans située rive droite. En 1855, lagare Saint-Jean est construite, ainsi que la voie ferrée de ceinture et la gare du Médoc (plus tard gare Saint-Louis puisGare de Ravezies)[216],[217].
Le peintreEugène Boudin, originaire de la côte normande, vient pour la première fois à Bordeaux en 1873, invité par le collectionneur d'art Arthur Bourges[219]. Entre 1874 et 1876, il y réalise des peintures du port et des quais de la ville, peignant un total de quarante-sept œuvres[220].
En 1940, pendant laSeconde Guerre mondiale,Paris étant menacée par l’avancée desarmées allemandes, la ville accueille legouvernement présidé parPaul Reynaud. Celui-ci s’installe au 17 rue Vital Carles, certains locaux de l'université sont réquisitionnés pour les différents ministères notamment le ministère de la Défense. Quelques jours plus tard, alors que le gouvernement français maintenant présidé parPhilippe Pétain s’apprête à signer l'armistice, le consul duPortugal,Aristides de Sousa Mendes délivre, en neuf jours, des visas qui permettent à plus de 30 000 réfugiés de fuir l’avancée de l’armée allemande[225].
En1947,Jacques Chaban-Delmas, qui avait commandé la Résistance lors de lalibération de Paris, devient maire. Il industrialise la ville, avec comme élément moteur le domaineaéronautique et spatial en récupérant de nombreuses entreprises inhérentes à l'aviation militaire en parallèle de Toulouse qui récupère l'aviation civile[226],[227]. Il lance de nombreux programmes immobiliers et de modernisation[228].
Après 1995, Alain Juppé souhaite donner à la ville un nouveau souffle. Il lance le premier projet urbain de Bordeaux de 1995 à 2005 qui concerne essentiellement l'aménagement desquais et la (re-)création d'un réseau de plus de50 kilomètres de lignes detramways[231],[232]. Après 2006, il poursuit la rénovation de la ville, la construction de nouveaux quartiers et l'extension dutramway. À la suite de l'annonce de laligne LGV, par un décret du, l'État a décidé la création d'uneopération d'intérêt national pour l'aménagement global des espaces situés autour de lagare Saint-Jean. Le projet est baptiséBordeaux-Euratlantique. Il se développera sur une surface de738ha répartis sur Bordeaux avec386ha,Bègles avec217ha etFloirac avec135ha. L'objectif, àl'horizon 2030, est de créer un centre d'affaires au rayonnement international dans ces nouveaux quartiers. Il est prévu la construction de2 millions de mètres carrés de surface, répartis entre 15 000 logements et 500 000 m2 de bureaux ; des commerces et des équipements publics viendront compléter ces aménagements[233],[234]. Durant ces années, la ville a entrepris d'importants projets d'urbanisme visant à revitaliser son centre historique et à moderniser ses infrastructures[235]. Longtemps surnommée« la belle endormie » pour illustrer son sommeil, Bordeaux s'éveille depuis les années 2000-2010 au rythme des chantiers de renouvellement du centre-ville, profondément transformé depuis le retour du tramway[236].
Le jardin des Lumières sur lesquais de la rive gauche.
La rénovation desquais de la Garonne a été l'un des projets phares, transformant les berges en espaces de promenade animés et attractifs[237]. Parallèlement, Bordeaux a consolidé sa réputation en tant que destination culturelle et touristique. Sur le plan économique, Bordeaux a bénéficié de sa position privilégiée dans le secteur viticole ainsi que de l'essor del'industrie aéronautique, militaire et spatial, avec la présence de grandes entreprises telles queDassault Aviation etThales, mais aussi de l'inauguration de laLGV en 2017.
Cette période de croissance n'a pas été exempte de défis. La pression sur lemarché immobilier a entraîné une hausse des prix du logement, rendant la ville moins accessible pour de nombreux habitants[238]. À la suite desélections municipales de 2014, un troisième projet urbain intégrant les projets physiques et le développement durable est lancé : « Bordeaux 2030 » toujours orienté sur les transformations importantes de la ville[239],[240],[241].
En 2018, lemétro à Bordeaux revient sur le devant de la scène, notamment la création de deux lignes de métro[242]. En 2019, une étude d'opportunité commandée par la métropole de Bordeaux conclut à la pertinence d'un réseau de métro à l'horizon 2030. À la suite desélections municipales de 2020 et de l'arrivée d'unemajorité de gauche à la métropole, le projet de métro est ajourné. Desélus de droite et des citoyens continuent néanmoins à porter l'idée d'un métro à Bordeaux[243],[244] et une étude d'opportunité et de faisabilité démarre en septembre 2023[245].
La commune de Bordeaux est membre de l'intercommunalitéBordeaux Métropole[I 1], unétablissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bordeaux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux, tel que le Syndicat départemental d'énergie électrique de la Gironde (SDEEG) depuis 1937, avec 193 autres communes[246], ainsi que du Conservatoire botanique Sud-Atlantique depuis 2006, avec 4 autres communes[247],[248].
Leconseil municipal de Bordeaux, commune de plus de 1 000 habitants, est élu auscrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[255], pour unmandat de six ans renouvelable[256]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors desélections municipales de 2020 est de 65[257]. Les soixante-cinq conseillers municipaux sont élus au second tour avec un taux de participation de 37,69 %, se répartissant en quarante-huit issus de la liste conduite parPierre Hurmic, quatorze issus de celle deNicolas Florian et trois issus de celle dePhilippe Poutou[258]. Pierre Hurmic est élu nouveau maire de la commune le[259].
Les trente-cinq sièges attribués à la commune au sein duconseil communautaire de l'intercommunalitéBordeaux Métropole se répartissent en trois listes avec l'équipe de Pierre Hurmic vingt-six sièges, celle de Nicolas Florian huit sièges et Philippe Poutou un siège[258].
L’écoquartier Ginko est composé de logements dont le réseau de chaleur est alimenté par unechaufferie bois, utilisant les bois tombés dans laforêt des Landes lors des différentes tempêtes[279],[280]. Une réflexion est aussi alimentée sur l'utilisation des transports collectifs et la complémentarité des différentes formes de transport. Commencé il y a quinze ans, le chantier dutramway a clos sa troisième phase. L'arrivée de nouvelles formes de transport permet de modifier l'urbanisme et l'intérêt des futurs propriétaires/locataires pour ces zones[281],[282]. Et enfin, l'aménagement progressif d'une « coulée verte », autour de laGaronne, réunissant Bordeaux et plusieurs villes deBordeaux Métropole[283],[284].
Différentsespaces verts existent en centre-ville. LeJardin public, d'une superficie de10 hectares dans l'hypercentre, a été créé en 1746[285],[286]. LeJardin botanique de Bordeaux, situé rive droite, abrite de nombreuses espèces végétales et des activités de découverte à destination des scolaires et du grand public[287].
Les informations suivantes proviennent principalement de : Ministère de l'économie, des finances et de la relance[288],[289].
Cette section est consacrée auxfinances locales de Bordeaux de 2000 à 2018[k].
Les comparaisons desratios par habitant sont effectuées avec ceux des communes de plus de 100 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé, c'est-à-dire à la mêmestrate fiscale.
Dépenses et produits de fonctionnement de la ville de Bordeaux par an[290].
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Dépenses et produits de d'investissement de la ville de Bordeaux par an[290].
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Chiffres clés des finances de Bordeaux de 2017 à 2020[290].
Bordeaux possède des taux d'imposition supérieurs à sastrate fiscale. La taxe d'habitation est 10 % plus élevée, lataxe foncière sur le bâti est 24 % plus élevé, et la taxe foncière sur le foncier non bâti est 2,44 fois plus élevé que la moyenne des communes de sa strate fiscale[p],[292].
L'endettement de Bordeaux au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[q], l'annuité de la dette[r] et sa capacité de désendettement[s],[290]
Plus généralement, la valeur de la dette de la ville diminue significativement depuis plusieurs années. Elle est passée de 377 106 € en 2015 à 254 598 € en 2018[290].
Puis, en, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'interruption du jumelage est à nouveau demandé, cette fois-ci par le macronisteThomas Cazenave. La requête est à nouveau rejetée, le mairePierre Hurmic estimant que « Les Russes de Bordeaux se sont montrés solidaires des Ukrainiens, j’ai peur qu’une décision brutale soit contre-productive et isole le peuple russe de la communauté internationale ». Il précise en revanche que le 30e anniversaire du jumelage ne sera pas fêté[331].
Le, le groupe d’oppositionLR, mené parNicolas Florian, réclame la suspension du jumelage entre Bordeaux et Bakou, par solidarité envers les Arméniens victimes dublocus de l'enclave du Haut-Karabagh par l'Azerbaïdjan. Pour le maire Pierre Hurmic, il n'est pas nécessaire d'interrompre le jumelage avec Bakou, qu'il qualifie de « dormant », et il espère « que l’Histoire nous donnera l’occasion de jours meilleurs »[332].
Depuis mars 2024, en raison de laguerre menée par Israël à Gaza, la conseillère municipale Myriam Eckert (Bordeaux en lutte, opposition) réclame la suspension du jumelage entre Bordeaux et Ashdod, ville portuaire israélienne par laquelle transitent les armes destinées à l'armée israélienne. En juin, cette demande est rejetée par la majorité. Pour le maire Pierre Hurmic : « On ne peut pas laisser dire que le peuple israélien est réductible à ses dirigeants actuels »[333]. Toutefois, si le jumelage n'est pas interrompu en tant que tel[334], et que la mairie reste solidaire des otages israéliens, elle « déplore que la riposte israélienne dans la bande de Gaza engendre tant de souffrances inadmissibles touchant les populations civiles palestiniennes dont des enfants privés de toute aide humanitaire ». En conséquence, la mairie annonce dans un courrier aux autorités locales d'Ashdod qu'elle suspend « toute activité de coopération », « tant qu’un cessez-le-feu durable et un processus de paix ne seront pas engagés »[335].
Bordeaux est également jumelée avecRamallah, ville palestinienne en Cisjordanie occupée. En avril 2025, une mission d’élus bordelais devait s'y rendre mais leurs visas ont été refusés par Israël. Un courrier a été envoyé au Président de la République pour qu’il intervienne auprès des autorités israéliennes afin de permettre la reprogrammation rapide de cette mission de coopération[334].
Comme dans toutes les villes deFrance, la collectivité municipale a pour obligation de fournir à ses habitants des services publics, dont lagestion des déchets (collecte et traitement), lafourniture d'eau potable (production, traitement et distribution), ainsi que letraitement des eaux usées (collecte, traitement et évacuation). Ces services ont pour objectif de satisfaire un besoin d'intérêt général, et font l'objet de compétences obligatoires définies par la loi. Ils ne sont donc pas des politiques spécifiques de la commune[336].
75 % de l'eau distribuée à Bordeaux provient denappes souterraines. Le reste provient d'eaux de surface. Bordeaux compte21 points de prélèvements répartis sur 3 zones différentes[337].
La grande majorité de la consommation d'eau est utilisé pour les activitésindustrielles etéconomiques (horsirrigation), soit environ 69 %. Les 31 % restants servent d'eau potable. Ces chiffres sont stables depuis plusieurs années[337].
Services en production et distribution d'eau potable, assainissement collectif, assainissement non collectif
Pour l'ensemble des communes de la métropole, c'estBordeaux Métropole qui gère l'approvisionnement, le transport et la distribution d'eau potable, ainsi que l'assainissement collectif et non collectif par un contrat dedélégation de service public (hormis pour l'assainissement non collectif qui est géré en tant querégie). Avant 2015, c'est la CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux) qui gérait ces services[338].
Autrefois gérés parBordeaux Métropole, le service de gestion des déchets est depuis le confié àVeolia, par un contrat dedélégation de service public. Le contrat est entré en vigueur le, pour une durée de7 ans et10 mois[340]. Bordeaux compte 13déchèteries situés à moins de10 kilomètres de la ville[341].
Les principaux parcs et jardins de Bordeaux sont lebois de Bordeaux qui couvre86 hectares auxquels s'ajoutent près de50 hectares de prairies et d'étangs et leParc floral de33 hectares. Leparc bordelais de28 hectares, situé dans le quartier deCaudéran[344] et lejardin public de10 hectares, sont les parcs les plus anciens[285].
De nombreuses activités sont également présentes dans les deux parcs tels que : le théâtre deGuignol, unpetit-train, des jeux pour enfants (plusieursaires de jeux sécurisés), uneorangerie, une buvette et plusieursboîtes à livres. Certainespelouses sont assez vastes et résistantes pour recevoir de nombreux jeux collectifs, d'autre zones sont moins entretenues et grillagées pour conserver un aspect sauvage. Les parcs contiennent unétang artificiel (très faible profondeur : 40 cm), trèspoissoneux et peuplé de diverscanards d’ornement ou sauvages, d'oies,cygnes et depoules d'eau[345].
Le parc aux Angéliques, à la Bastide (10 hectares en 2013, rive droite) est un projet composé de trois séquences paysagères. En bord de Garonne, on trouve également les berges de Garonne, àBacalan de8 hectares, le jardin des Lumières près de laplace des Quinconces et le parc des Sports Saint-Michel de5,5 hectares (sur lesquais)[346].
Lejardin botanique, de4,7 hectares, situé à la Bastide est créé en 2003[287]. On peut également citer les parcs Denis et Eugène Bühler de4,5 hectares, Rivière de4 hectares ou André Meunier de2 hectares. Enfin, les jardins de lamairie, de la Béchade et des Dames de la Foi sont ouverts au public.
Bordeaux est le siège de l'académie de Bordeaux (zone A) qui couvre cinq départements. Elle est créée le par la loi du organisant l’Université impériale[348].
Pour lepremier degré de l'éducation, Bordeaux compte112 écoles, dont 46 maternelles et 66 élémentaires[350]. La ville comporte également17 écoles maternelles souscontrat privé. 97,5 % desenfants de 6 à10 ans sont scolarisés en 2018, un chiffre en légère diminution depuis 2008[351].
En 2018, 98,1 % des jeunes de 11 à14 ans et 95,5 % des jeunes de 15 à17 ans sont scolarisés. Comme pour les enfants de 6 à10 ans, ces chiffres sont en légère baisse depuis 2008[351].
l’Université de Bordeaux : Droit, sciences politiques, sciences économiques, sciences sociales, sciences et technologies et médecine, sciences de l'homme et œnologie.
L'importance de la vie universitaire à Bordeaux se manifeste également par la richesse et la diversité deslaboratoires de recherche présents sur les campus universitaires et les centres hospitaliers universitaires, avec plus de 10 000 chercheurs (biotechnologies, aéronautique, chimie, environnements, etc.) dans l'académie[369].
L'université compte huitécoles doctorales[370]. Elle rassemble les équipes de recherche des composantes universitaires. Trois sont associées auCNRS ; le centre d'études et de recherches de science administrative, l'Institut d'études politiques de Bordeaux l'institut d'histoire du droit, et l'équipe de recherche sur les marchés, l'emploi et la simulation.
L'université de Bordeaux a conclu des accords de coopération avec plus de 500 universités étrangères, toutes matières confondues. Elle propose notamment des doubles diplômes, triples diplômes, cursus intégrés et autres programmes en partenariat avec des universités étrangères. Dans le cadre du programme européenErasmus+, c’est avec plus de 294 universités européennes que des accords ont pu être établis dans toutes les disciplines inhérentes au cadre de formation de l’Université de Bordeaux, permettant d'effectuer une période de mobilité à l’étranger[371].
La ville compte29 points postaux[372],[373],[374] et est le point de distribution majeur du Sud-Ouest de laFrance avec saplateforme industrielle du courrier (PIC) deCestas[375]. Pour la répartition du courrier dans la ville, au nord de la ville se situe l'Hôtel Logistique Urbain (HUL) de Bordeaux Tourville[376].
Comme l'ensemble de la métropole bordelaise, la ville est équipée à 90,2%[377] enfibre optique[378] (4ème trimestre 2022).
Le CHU de Bordeaux se place au premier rang desCHU français[384]. D'une capacité totale de 3 053 lits et places, il constitue le principal complexe hospitalier de l'agglomération bordelaise et de la régionNouvelle-Aquitaine. Employant un total de 14 497 personnes, le CHU de Bordeaux demeure le premier employeur de la région. Son budget annuel de fonctionnement s'élève à plus d'un milliard d'euros et sa dette à 148,3 millions d'euros[385].
En 2019, le magazineLe Point lui attribue la première place nationale dans son classement des établissements hospitaliers[384]. Les sites hospitaliers du CHU de Bordeaux participent à la formation médicale, chirurgicale, pharmaceutique et odontologique de la région ainsi qu’à larecherche fondamentale en liaison avec les unitésINSERM etCNRS[387].
La ville est enzone police. L'ensemble des sixcommissariats de secteurs sont gérés de manière centralisée par la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP)[391]. La ville comporte également unepolice municipale composée de 135 agents et 50ASVP en 2020[392].
Selon les données du ministère de l’intérieur, la ville voit une nette augmentation des crimes et des délits d’environ 25 % entre 2016 et 2019, puis une nouvelle hausse d’environ 9 % jusqu’en 2023, les chiffres se stabilisant jusqu’en 2025[398].
Concernant la mortalité routière pour la ville de Bordeaux, elle est inférieure aux autres métropoles. En effet, sur les 46 métropoles françaises de plus de 150 000 habitants, seules neuf ont un taux de mortalité supérieur (entre 40 et 65 tués par millions d'habitants)[u]. Les 35 autres métropoles ont un taux de mortalité moindre[399].
Mortalité routière à Bordeaux en nombre de tués par an[399].
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Accidentologie routière à Bordeaux par modalité par an[399],[v].
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lors du 1er Congrès national d’urbanisme, du 1er au 5 juin 1934, sous le mandat du maire socialiste Adrien Marquet, les HLM sont les descendantes des HBM, les habitations à bon marché, créées dans la capitale girondine le 16 juin 1920, par le maire Fernand Philippart[413].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[414],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 265 328 habitants[Note 5], en évolution de +5,27 % par rapport à 2016 (Gironde : +6,91 %,France horsMayotte : +2,11 %).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Bordeaux, il y a une ville-centre et72 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Après une période de rapide dépeuplement (266 662 habitants en 1968, 208 159 habitants en 1982) et d’importants travaux de rénovation des quartiers les plus anciens, la population de la ville centre recommence à augmenter. La commune de Bordeaux, qui a gagné plus de 33 000 habitants en30 ans, connaît actuellement un essor démographique[417].
Cependant, la population de Bordeaux reste relativement faible comparée à sonagglomération puisqu'en 2012, 27,9 % des habitants de l'agglomération vivaient dans Bordeaux contre 45,3 % en 1968. Cela s'explique par la faible superficie de la ville, et par l'attractivité des communes appartenant à lamétropole commeMérignac ouPessac, qui comptent chacune environ 65 000 habitants[416],[418],[419],[420].
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 43,8 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (35,7 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à60 ans (18,8 %) est inférieur au taux départemental (25,2 %).
En 2020, la commune comptait 121 875 hommes pour 137 934 femmes, soit un taux de 53,09 % de femmes, supérieur au taux départemental (52,07 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[I 2]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,9
4,6
75-89 ans
7,2
10,8
60-74 ans
12,3
16,3
45-59 ans
15,8
22,9
30-44 ans
20,1
29,7
15-29 ans
30,2
15,1
0-14 ans
12,6
Pyramide des âges du département de laGironde en 2021 en pourcentage[421]
Durant l'année, Bordeaux accueille plusieurs festivals de musique, de cinéma ainsi que des festivals divers et variés, allant du festival international des musiques classiques et d'orgue, jusqu’à lamusique underground. LeFestival Climax s'exporte désormais àParis et à l'étranger. D'autres festivals sont organisés pendant la période du printemps et de l'été tel que leBordeaux Congo Square, leBordeaux Jazz Festival, leFestival Bordeaux Rock et leFestival Relâche[422]. Parmi les autres manifestations culturelles on peut également citerEvento (exposition d'œuvres contemporaines dans la ville), l'Escale du livre entre le mois de mars et d'avril, Chahuts (festival de conte et arts de la parole),Vinexpo etNovart en novembre qui met en valeur les artistes locaux issus de la métropole[423].
Lamétropole organise et accueille par ailleurs plusieurs manifestations culturelles telles que le Festival International des Arts de Bordeaux Métropole (FAB) et lefestival ODP àTalence, au profit des orphelins des sapeurs-pompiers de France. Chaque été, L’Été Métropolitain propose près de 150 rendez-vous. LeFestival Reggae Sun Ska qui se tient dans le Médoc s'est tenu un temps sur le campus de Bordeaux[424].
Enfin, l'année est ponctuée par divers festivals et événements comme leCarnaval des deux rives le premier week-end de mars qui existe sous sa forme actuelle depuis1996[425]. LaFoire aux plaisirs qui est la plus grandefête foraine présente en Aquitaine[426]. Elle se déroule les trois dernières semaines d'octobre et les trois premières semaines de mars sur laplace des Quinconces.
437 clubs sportifs évoluent à Bordeaux ce qui représente près de 54 995 licenciés, affiliés à toutes les fédérations sportives, scolaires et universitaires en 2018[434].
Le culte protestant est présent à Bordeaux depuis 1523 environ. Malgré l'édit de Nantes de 1595, les protestants bordelais se voient contraints de construire leur temple en dehors des remparts et s'installent donc àBègles. Cette construction sera détruite un mois avant la révocation de l'édit de Nantes (par l'édit de Fontainebleau promulgué le 18 octobre 1685).
Dans les années 1760, les protestants bordelais se divisent en deux groupes : le plus ancien s’établira dans le quartier de la Rousselle tandis que le second prendra domicile dans le quartier desChartrons[446]. Il existe deux temples protestants à Bordeaux, leTemple du Hâ et le Temple Bastide[447],[448]. LeTemple des Chartrons, construit en 1835, est désaffecté depuis les années 1970[449].
Le culte israélite dispose de lagrande synagogue de Bordeaux[453]. L'architecture de la grande synagogue tient tout à la fois de l'esthétique gothique et descourants orientalistes alors en vogue dans une partie de l'Europe. Formant un vaisseau de36 mètres de long sur26 mètres de large, elle est précédée d'une façade monumentale cantonnée de deux tours[454].
L'intérieur reprend les dispositions duplan basilical antique, et se compose d'un vaisseau principal séparé descollatéraux par une série de quatorze colonnescorinthiennes (sept de chaque côté). Au niveau supérieur sont aménagées des tribunes (mekhitsa), espace traditionnellement réservé aux femmes.
Plusieursquotidiens etpériodiques sont édités au sein de la ville, ou de la région commeSud Ouest, deuxièmequotidien régional français en nombre d'abonnés payants, dont les locaux sont situés à Bordeaux[458] ou20 minutes Bordeaux-Aquitaine, une édition locale du quotidien national gratuit20 Minutes[459]. Il existe aussi une douzaine d'autres périodiques sur des sujets variés[460].
La chaîne privéeTV7 Bordeaux, propriété dugroupe Sud Ouest, émet à Bordeaux et dans le reste du département de laGironde. Elle couvre l'actualité locale de la métropole bordelaise, mais aussi l'actualité départementale et régionale[467].
En 2018, le revenu médian des ménages bordelais s'élevait à 23 070 euros par an, soit un classement de 10 819 sur 32 974 villes analysées[468],[w]. En 2018, 56 % des foyers fiscaux de la ville sont imposables et letaux de pauvreté s'élève à 16 %, soit légèrement plus que le taux de pauvreté français (12,6 %)[469].
En 2018, la population âgée de 15 à64 ans s'élevait à 183 767 personnes, parmi lesquelles on comptait 70,8 % d'actifs dont 60,6 % ayant un emploi et 10,3 % de chômeurs[468].
On comptait 190 022 emplois dans la zone d'emploi, contre 164 701 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 113 145, l'indicateur de concentration d'emploi est de 167,9 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu plus d'un emploi et demi par habitant actif[468].
Les 132 065 actifs[470] se répartissant dans les divers secteurs économiques comme suit :
Au, Bordeaux compte 41 236 établissements, dont[373] 27,4 % dans lecommerce de gros et dedétail, le transport, l'hébergement et la restauration, 25,3 % dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et les activités de services administratifs et de soutien, 14,8 % dans l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale et 7,2 % dans les autres activités de service.
En 2020, 7 883 entreprises ont été créées à Bordeaux[373]. Le graphique ci-dessous montre l'évolution du nombre de créations d'entreprises chaque année entre 2011 et 2020 à Bordeaux, en comparaison de l'ensemble de la France.
Évolution du nombre d'entreprise à Bordeaux en base 100[373].
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Bordeaux est considérée comme la capitale mondiale du vin[474]. Autour de la ville de Bordeaux, ce vignoble important produit de nombreuxvins, collectivement désignés sous le terme devins de Bordeaux. Il y a autour de Bordeaux 12 000 producteurs de vin,123 000 hectares de vigne et400 négociants[475]. La production annuelle est d'environ700 millions de bouteilles, pour unchiffre d'affaires d'environ 3,3 milliards d'euros[476]. Capitale mondiale duvin par sonvignoble, il est le premier de France pour les vins enAOC[476], accueillant des châteaux mondialement connus et produisant les vins les plus somptueux comme leChâteau Margaux,Pétrus,Château d'Yquem,Château Haut-Brion,Rotschild, etLafite.
Le transport d'une aile d'Airbus A380 dans le port de Bordeaux, sur laGaronne.
Bordeaux est également une ville industrielle. L’industrie emploie 45 000 salariés en 2020 dans la zone d'emploi de Bordeaux[480].
Bien que l'industrie bordelaise ait souffert ces dernières décennies (rive droite de Bordeaux), la ville a su se repositionner dans lestechniques de pointe et les nouvelles technologies, notamment l'aéronautique[481]. Bordeaux est l'un des acteurs majeurs del'Aerospace Valley, qui réunit, notamment, plusieurs villes du sud impliquées dans l'aéronautique et le spatial :Toulouse,Biarritz/Anglet,Pau,Tarbes etFigeac. Sont notamment implantées à Bordeaux et ses environs les entreprisesDassault,Safran,ArianeGroup etThales. C'est notamment en périphérie de Bordeaux que sont construits les avionsFalcon etRafale, lecockpit de l'Airbus A380, les propulseurs d'appoint de lafusée Ariane et le missile servant de vecteur à l'arme nucléaire embarqué dans lesSNLE, leM-51. Lelaser Mégajoule, entre Bordeaux et Arcachon (plus précisément auBarp), capital pour le renouvellement du dispositif dedissuasion nucléaire français, dans lequel leministère de la Défense compte investir plus de deux milliards d'euros, serait associé à un pôle industriel en industrie optique et laser de niveau européen[482].
Sont aussi présentes la pétrochimie et l'industrie pharmaceutique (Sanofi-Aventis àAmbarès)[483], ainsi que l'industrie agroalimentaire (groupeMondelēz, auparavantLU, situé àCestas, une commune proche), et en particulier les vins et spiritueux (Marie Brizard,Ricard), mais aussi, les vins de Bordeaux, secteur dans lequel certaines entreprises peuvent être considérées comme de véritables industries[484].
Le secteur tertiaire reste dominant dans la capitale girondine notamment grâce à la forte attractivité commerciale et à une concentration des services liés aux entreprises. Il représente environ 80 % du total de la population active, dont 25 % pour le commerce, 15 % pour les activitésscientifiques et techniques, 13 % pour letransport, 4 % pour l'hébergement et larestauration[480]. Bordeaux est également la quatrième place bancaire française[485].
Bordeaux accueille chaque année depuis 2015 environ6 millions de visiteurs venus du monde entier, tandis qu'il y a dix ans à peine seulement 2,5 millions de touristes venaient à Bordeaux. C'est aussi la deuxième escale decroisière française de la façade atlantique[486]. La ville figure aupalmarès des dix destinations les plus durables en France étant dominé parNantes,Angers etLyon[487].
En 2005,55 manifestations ont été réalisées, représentant 10 000 congressistes, pour des retombées économiques estimées à près de3 millions d’euros. En 2018, Bordeaux était la quatrième ville de congrès de France[488].
Un bateau de croisière sur les quais de la ville.LeColbert (anciencroiseur), dans le port de la Lune.
La ville de Bordeaux a une activité portuaire importante. En effet, le grand port maritime de Bordeaux accueille chaque année 1 600 navires et traite environ neuf millions de tonnes de marchandises (dont 4,1 millions de tonnes d'hydrocarbures). En 2010, 50 % du trafic duport de Bordeaux sont constitués par les liquides énergétiques. Les solides en vrac constituent une part de 30 %, les marchandises diverses et les vracs liquides non pétroliers représentent les 20 % restants[491].
Le grand port maritime de Bordeaux accueille desnavires rouliers spécialement conçus pour le transport des éléments de l'Airbus A380 en transit versToulouse[494].
Ce courant architectural s'est développé dans la ville durant les vingt dernières années du règne deLouisXV et reste à l'honneur jusque dans les trois premières décennies du siècle suivant[499]. Les premiers édifices néo-classiques de la ville sont édifiés sousLouisXV parAnge-Jacques Gabriel etLouis-Urbain Aubert de Tourny, sous l'impulsion duMarquis de Marigny directeur général desBâtiments du roi, de 1751 à 1773[500]. Le goût pour l'antique et le retour au classicisme s'expriment aussi bien dans l'architecture religieuse que dans l'architecture civile, l'architecture privée — souvent via le modèle réinterprété de l'architecture privée dePalladio connue via son traité desQuattro Libri dell'architettura (Venise, 1570) —, la décoration intérieure et l'art des jardins. On peut citer parmi leurs principales réalisations leGrand Théâtre de Bordeaux, laplace de la Bourse, et de très nombreux édifices privés ont été construits dans ce style tels que de nombreuxhôtels sur les cours de la ville.
Les frontons des autres bâtiments et lesmascarons sont sculptés parJacques Verbeckt, Vernet et Prome. Les frontons représentent : la grandeur des princes,Neptune ouvrant le commerce, la jonctionGaronne-Dordogne, le Temps découvrant la Vérité[506].
La roche calcaire, pierre angulaire de l'architecture bordelaise
De la pierre de taille encalcaire à astéries, utilisée pour de nombreuses constructions bordelaises.
L'architecture bordelaise est marqué par la pierre calcaire, dont la couleur chaude assimilable aujaune de Naples lui confère le surnom de « ville blonde »[507].
La multiplicité des origines des pierres calcaires ayant servi à la construction de la ville blonde est inhérente aux différentes époques traversés par la métropole au fil du temps : leBourgeais àl’époque gallo-romaine,Saint-Émilion et lesHauts de Garonne durant le basMoyen Âge, leFronsadais et lesCôtes de Garonne auXVIIe siècle ; leSauternais et l’Entre-Deux-Mers auXIXe siècle. On peut distinguer deux types de roches selon les différentes carrières d’exploitation. En amont deBourg, on produit une roche dure, taillée en blocs de grande dimension initialement à l'intérieur des galeries souterraines, et plus récemment à ciel ouvert, tandis qu’en aval la pierre est plus tendre produite aussi par galeries souterraines, mais aussi par tombée[508].
La pierre deRoque-de-Thau a été utilisée très tôt pour édifier les premiers monuments de Bordeaux comme lesPiliers de Tutelle pendant l’époque gallo-romaine. Au fil des siècles, la qualité et la couleur de la roche calcaire locale ont marqué durablement et valorisé considérablement les paysages de Bordeaux, aussi bien pour la construction de palais ou d’hôtels particuliers présents sur les quais, que à l'intérieur de la Cité pour l'édification de châteaux, églises et ferme dans l'ensemble de la ville. Ce matériau était aussi utilisé pour des constructions communes, ce qui explique aujourd’hui encore, sa forte présence dans les paysages[509].
À l'instar de la pierre deRoque-de-Thau, l'une des pierres les plus utilisées pour la construction de la ville est lecalcaire à astéries qui est aussi appelé « pierre de Bordeaux » ou « calcaire deSaint-Émilion »[510]. Le calcaire à astéries de l'Entre-deux-Mers enAquitaine est daté de l'Oligocène inférieur,Rupélien (32 millions d'années). Il doit son nom aux innombrables petits « osselets » constitutifs des bras d’étoiles de mer dugenreAsterias. Son origine marine est attestée par la présence de fossiles : huîtres, coraux, osselets d'étoiles de mer. Son aspect jaunâtre est poreux et friable[511]. La formation des « Calcaires à astéries » (hydrogéologie) désigne l'entité des « calcaires,faluns etgrès de l’Oligocène », systèmeaquifère situé de part et d'autre de laGaronne[512].
Brume matinale sur le port de la Lune. La photo est prise depuis la rive gauche. En fond, on aperçoit labasilique Saint-Michel, située dans le centre de la ville.
Forte de ses 2 000 ans d'histoire, Bordeaux a conservé des traces de ses différentes phases de développement, ses quartiers ont donc chacun gardé un patrimoine riche et diversifié avec de nombreux musées. Enfin à la nuit tombée, l'ensemble des monuments de Bordeaux est mis en valeur par des jeux d'éclairages[519].
Lesquais et les berges de laGaronne ont été réaménagés dès le début duXXIe siècle. Les quais permettent de se promener le long du fleuve sur les deux rives de la Garonne et de découvrir les anciens monuments de Bordeaux, de la Bourse Maritime aupont de Pierre en passant par laporte de Bourgogne et s'achevant sur labasilique Saint-Michel. Le plus vieux pont de la ville encore en service est lepont de pierre, datant de l'époque Napoléonienne. Au bord du fleuve sur la rive droite, le Lion deVeilhan, laplace Stalingrad et l'église Sainte-Marie dela Bastide sont visibles grâce au blanc retrouvé de la pierre calcaire du dôme de l'église. Près de la Garonne se trouve aussi le Château Descas, près de la Basilique, qui fera l'objet en 2021 d'une grande rénovation lui permettant de retrouver son éclat d'antan[522].
Laplace Pey Berland, accueillant lacathédrale Saint-André, et larue Sainte-Catherine sont à découvrir à travers l'architecture remarquable deshôtels particuliers, et les somptueuses façades d'immeubles. Larue Vital-Carles est tout aussi chargée d'histoire, c'est en effet dans cette rue que les présidentsRaymond Poincaré etPaul Reynaud ont résidé lors de l'exil des gouvernements pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Plus précisément, au sein de la résidence préfectorale qui est encore aujourd'hui vouée à cette fonction[523],[524].
Depuis le, l'annexe de la base sous-marine, autrefois réservée aux expositions d'art contemporain, devient un « lieu culturel de proximité » (LCP), appelé Boîte noire[528]. Géré par les associations Le Grand Incendie et Dézip, et disposant d'une salle pouvant accueillir 1 000 personnes, le site est destiné à développer des projets artistiques ancrés dans le quartier[529].
L'Arkéa Arena constitue la plus grande salle de spectacle de la métropole bordelaise et offre une capacité d'accueil pour tous types de spectacles et manifestations de 2 500 à 11 300 places maximum. La salle est principalement utilisée pour desconcerts et des événements sportifs. Elle dispose de plusieurs espaces réceptifs dont deux salons (public et privé), une brasserie ouverte sur le parvis, une coursive (au2e étage) et de plusieurs points de restauration[535].
Dans le film américainLa Guerre des mondes deByron Haskin (1953), la ville de Bordeaux est la première ville du monde à recevoir la visite desMartiens et, en conséquence, la première à être totalement détruite[547].
Chaque barrière de Bordeaux avait un cinéma, dont seul subsisteLe Festival, àBègles. Il y avait par exempleLe Rex à la barrière duMédoc, rue Croix-de-Seguey (copie duGrand Rex deParis et créé parÉmile Couzinet),Le Marivaux, rue Condillac (fermé en 1988) ou encoreLe Saint-Genès (fermé en 1995). D'anciens music-halls avaient été transformés en cinémas : l'Alcazar,place Stalingrad, devenu l'Éden ; l'Alhambra, rue d'Alzon ; l''Apollo,rue Judaïque (fermé en 1970), devenu leRio puis l'Ariel ; laScala, rue Voltaire, devenu leMondial. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Bordeaux comptait par ailleurs une quarantaine de cinémas, dont la plupart fermèrent par la suite, en raison du développement duCinemaScope, de la télévision puis des multiplexes. Certaines salles se reconvertirent en cinéma pornographique, avant de finalement fermer elles aussi[548].
Lecasino de Bordeaux se situe dans le quartier deBordeaux Lac. Il met à disposition du public en plus des salles de jeux, deux espaces de restaurations, deux bars ainsi que la salle de théâtre pouvant accueillir jusqu'à700 personnes. Le casino de Bordeaux appartient augroupe Barrière[549].
Bordeaux compte de nombreuses spécialités[550],[551], comme les bouchons (chocolat en forme de bouchons), les croquants bordelais (tuiles soufflées aux noisettes), lessarments du Médoc (orange confite enrobée de chocolat) et lecanelé bordelais, qui aurait été inventé auXVIIIe siècle par les religieuses ducouvent des Annonciades. Il s'agissait à l'époque d'une friandise en forme de bâtons appeléescanelats oucanelets[552]. Certains remarquent que ces petits gâteaux faits par les religieuses pourraient être liés à l'histoire de Bordeaux et du vin. En effet une étape importante dans la vinification est appeléecollage. Elle consiste à filtrer le vin en cuve avec traditionnellement du blanc d'œuf. Ce procédé coûteux était encore utilisé par bon nombre de châteaux et cette étape voyait tout le personnel des châteaux casser des œufs et séparer les blancs des jaunes qui étaient donnés auxPetites sœurs des pauvres pour confectionner des gâteaux.
La gastronomie bordelaise est inhérente auxVins de Bordeaux qui sont parmi les plus réputés et les plus chers du monde, faisant du bordeaux une référence mondiale[553],[554].
La production du vignoble est variée : environ 80 % devins rouges (comme lepomerol ou lepauillac) et 20 % devins blancs secs (tel que l'entre-deux-mers ou lepessac-léognan) ouliquoreux (par exemple lesauternes ou lecadillac), auxquels s'ajoutent desrosés, desclairets, et desvins mousseux (lecrémant de Bordeaux)[555]. L'existence de 38 appellations différentes au sein du vignoble s'explique par la diversité desterroirs, c'est-à-dire des types desols, descépages cultivés, des pratiques deculture et devinification. Avec117 200 hectares cultivés et une production de cinq à six millions d'hectolitres de vin par an, la Gironde est le troisième département viticole français au regard de la production globale après l'Hérault et l'Aude, mais le premier pour lesAOC en volume. LaCité du Vin incarne cet héritage gastronomique à travers le prisme de« la transmission, la valorisation et la sauvegarde du patrimoine culturel, universel et vivant du vin »[556].
Bordeaux etBègles ont été les premières grandes villes françaises à s'engager dans le projet desStolpersteine, les « pavés mémoriels » installés dans toutes les villes d'Europe par l'artisteGunter Demnig en mémoire des victimes durégime national-socialiste. Dix pavés ont été posées dans les deux villes à la mémoire de victimes juives, de résistants autrichiens — commeFritz Weiss — ou communistes, poses qui ont eu lieu les 6 et, à partir d'un projet lancé par l'Université Bordeaux-Montaigne[569]. La ville de Bordeaux compte 17 Stolpersteine en 2024, les deux derniers à la mémoire des parents deBoris Cyrulnik[570].
Autrefois très utilisé à Bordeaux, lebordeluche n'est quasiment plus parlé de nos jours. Ceregistre de langue provient directement dugascon[571],[572]. Certaines expressions demeurent encore aujourd'hui comme « gavé »,synonyme de beaucoup ; « ça caille », pour dire qu'il fait froid ; « ça daille », pour signifier « ça m'embête » ; ou encore « chocolatine », mot d'origine gasconne utilisé à Bordeaux comme dans une grande partie duSud-Ouest, pour désigner la viennoiserie appelée « pain au chocolat » dans la plus grande partie de la France[573].
La ville accueille aussi laLibrairie Mollat, premièrelibrairie indépendante de France en chiffre d'affaires[586]. Elle se situe à l'emplacement de la dernière maison deMontesquieu[587].
La ville accueille aussi leFestival CinémaScience étant un événement organisé par leCNRS à Bordeaux enNouvelle-Aquitaine. C’était unfestival de longs métrages de fiction ayant pour thématique un axe de recherche développé au CNRS. De la conquête de l’espace à la politique en passant par la génétique, l’histoire ou encore les mathématiques, les différentes projections sont prétextes à la discussion entre le public, les membres des équipes des films (réalisateurs, acteurs, producteurs, etc.) et les acteurs de la recherche (chercheurs, ingénieurs de recherche, etc.)[594],[595].
L'importance de la ville pour l'architecture contemporaine s'illustre aussi avec deux réalisations importantes. Tout d'abord avec le quartierMeriadeck situé en centre-ville. Ses tours de verre et de béton en croix contrastent avec la pierre des échoppes bordelaises[599]. Mais aussi avec laCité Frugès, àPessac dans la métropole de Bordeaux. La cité est inscrite, avecseize autres œuvres architecturales de Le Corbusier, sur la liste dupatrimoine mondial de l'Unesco en 2016[600].
Dans le domaine des expressions populaires, le groupeNoir Désir, fer de lance du rock français, ouLes Nubians, groupe dehip-hop français reconnu à l'étranger, ainsi queJC & the Judas, groupe rock-folk, ont émergé de la riche scène musicale bordelaise. Le groupe bordelaisPartenaire particulier connut un certain succès au milieu des années 1980.Eiffel,Luke,Tribal Jam sont d'autres groupes bordelais qui ont une notoriété nationale[601],[602],[603].
Brume matinale sur le port de la Lune. La photo est prise depuis la rive gauche. En fond, on aperçoit labasilique Saint-Michel, située dans le centre de la ville.
La ville de Bordeaux a reçu plusieurs labels et autres distinctions qui reconnaissent son attractivité culturelle et économique.
En 1957, Bordeaux est récompensée duprix de l'Europe, conjointement avecTurin pour son ouverture et sa coopération avec les autres métropoles européennes[604].
Depuis 2007, le centre historique de Bordeaux est inscrit aupatrimoine mondial de l’UNESCO pour son« ensemble urbain et architectural exceptionnel, créé à l’époque des Lumières, dont les valeurs ont perduré jusqu’à la première moitié duXXe siècle »[516]. Au moment de son classement, il est le plus vaste ensemble urbain inscrit au patrimoine mondial[515]. Ceci lui a valu un succès touristique croissant de plus de 50 % de 2007 à 2014[606].
La ville de Bordeaux est certifiée par de nombreux labels répandus comme le label Qualiville de l’Afnor récompensant la qualité d’accueil et de fiabilité des services municipaux ouverts au public[606]. Instauré à l’initiative de l’Association des maires de France, les rubans dudéveloppement durable signalent un engagement tout aussi durable en faveur de l’environnement. Bordeaux a été une des premières villes à l’obtenir en 2008, mais, depuis, 137 rubans ont été octroyés ou renouvelés.
Bordeaux est en tête du classement des villes du monde à visiter en 2017 selon le classement de l’éditeur de guidesLonely Planet en récompensant les efforts faits pour« se réinventer », avec l’« impressionnante transformation des berges de laGaronne » et de sa rive droite, où« c’est le futur de Bordeaux qui s’écrit, avec des constructions et des aménagements soucieux dupaysage urbain »[608],[609].
Catherine Laborde (présentatrice météo, journaliste et écrivaine née en 1951) etFrançoise Laborde (présentatrice de télévision ; journaliste et écrivaine née en 1953) ;
Le « léopard », en héraldique, le lion et le léopard désignent le même animal, à savoir lelion, mais avec une position de tête différente. Avec la tête de profil on le blasonne « lion » ; avec la tête de face on le blasonne « léopard ». Ici il s’agit dulion des rois d’Angleterre. Pendant l'époque anglaise (1154-1453), le blason de Bordeaux comportait trois lions, qu’on retrouve encore aujourd’hui dans lesarmoiries anglaises. Avec la fin des possessions françaises du roi d'Angleterre, à la suite de labataille de Castillon en 1453, seul un lion demeure[614].
La « mer d’azur ondoyée de sable et d’argent » est la représentation stylisée de laGaronne. En parallèle du « Chef d’azur semé de France » en haut du blason sur lequel sont représentées lesarmoiries du roi de France. Cette partie a été ajoutée après la période anglaise, en remplacement de deux lions anglais.
Le « croissant » est une allusion à la forme semi-circulaire du port de Bordeaux, raison pour laquelle on l’appelle le « Port de la lune » depuis le Moyen Âge.
Comme supports, deuxantilopes blanches enchaînées et colletées d'une couronnefleurdelisée. Elles sont sans doute un rappel de la reconquête française sur l’occupation anglaise. Ainsi les couronnes auxfleurs de lys françaises tiennent fermement les antilopes anglaises[612].
Le« chiffre » de Bordeaux, appelé aussi les « petites armoiries »[612], est une représentation stylisée qui sert de signature modernisée, utilisée parfois à la place du blason. Il est formé de trois croissants de lune entrelacés[x].
Elle est une lecture dublason de la ville, et fait clairement allusion à la domination exclusive du roi de France sur la ville après l'époque anglaise qui dura près de trois siècles. Cette conquête est inscrite sur le blason par l’ajout desarmes de France (fleurs de lys) auchef du blason de la ville[612].
↑Aussi orthographié « V3 » et prononcé « [vekyb] ». Le nom provient de l'ancienne dénomination deBordeaux Métropole, la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB).
↑Le consul américain écrit en 1808 :« l'herbe pousse dans les rues de Bordeaux. Son splendide port est désert », cf. Hubert, Block et de Cauna, 2018, page 113.
↑Le canton a changé de nom à la suite dudécret du.
↑Les populations indiquées correspondent à la « population municipale » de l'INSEE. Sont donc exclus les résidents temporaires du canton. Plus d'information sur lesite de l'INSEE.
↑Selon l'INSEE, les charges de fonctionnement correspondent aux frais de fonctionnement courant de la collectivité (frais de personnel, dépenses d'entretien, etc.).
↑Selon l'INSEE, les dépenses d'investissement correspondent aux opérations en capital. En particulier, elles comprennent les remboursements d'emprunts, les prêts et avances accordés par la collectivité, les dépenses directes d'investissement (acquisitions mobilières et immobilières, travaux neufs, grosses réparations) et les subventions d'équipements versées.
↑Selon l'INSEE, les recettes de fonctionnement correspondent principalement à la fiscalité locale directe, aux dotations de l'État et aux produits financiers.
↑Selon l'INSEE, les recettes d'investissement correspondent aux dotations et subventions, tels que les fonds de la compensation de la TVA (FCTVA), la dotation globale d'équipement (DGE), les autres subventions d'investissement et les emprunts.
↑En comparaison des taux d'imposition de 2018, soit respectivement 22,02 %, 23,8 % et 37,18 %.
↑L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit auxbanques au de l'année considérée.
↑L'« annuité de ladette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année.
↑La « capacité dedésendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule :ratio =encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Bordeaux.
↑Les chiffres comprennent les tués et les blessés (légers et graves).
↑L'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié les données desrevenus médians par habitant en 2015 et 2018. Les données n'ont pas été divulguées pour les communes de moins de 50 ménages et de moins de100 personnes pour des raisons de confidentialité, c'est pourquoi seules 32 974 des 34 968 communes ont des données disponibles.
↑Le chiffre de Bordeaux ne contient pas d'initiales, et n'est donc pas à proprement parler unmonogramme.
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