Boran-sur-Oise compte sept communes limitrophes, dont deux appartiennent au département du Val-d'Oise :Bruyères-sur-Oise etAsnières-sur-Oise. Deux des communes limitrophes ne se situent pas dans la vallée de l'Oise : Crouy-en-Thelle etMorangles, situées enpays de Thelle tout comme Précy-sur-Oise[3].
La commune est située dans lebassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Oise, la Thève, l'Ysieux, la dérivation de Boran[4] et divers autres petits cours d'eau[5],[Carte 1].
L'Oise prend sa source en Belgique, à 309 mètres d'altitude, dans l'ancienne commune deForges et se jette dans laSeine à 20 mètres d'altitude, au Pointil enrive droite et en aval du centre deConflans-Sainte-Honorine dans le département desYvelines. D'une longueur341 kilomètres, elle est presque entièrement navigable et bordée de canaux sur104 kilomètres[6].
Une petite partie du territoire communal se situe sur la rive gauche de l'Oise, à l'est ; s'y trouvent une zone de captage d'eau potable et le marais du Lys , classéZNIEFF type 1 n° national 220013844 sur287ha[17], faisant également partie dusite naturel inscrit de la vallée de la Nonette, créé par arrêté du[18].
Le plateau est marqué par les grandes surfaces agricoles et la rareté des arbres, malgré la présence de quelques petits bois, dont la Remise desChênes » entre dans une autre ZNIEFF type 1 « Bois des Bouleaux et Remise des Chênes (Vallée de la Bosse) », n° national 220013791[19].
Au, Boran-sur-Oise est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].Elle appartient à l'unité urbaine de Chantilly[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[21],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (78,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (65,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,7 %), forêts (6,9 %), zones urbanisées (6,6 %), eaux continentales[Note 4] (4,6 %), prairies (2,8 %), mines, décharges et chantiers (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[22]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Boran-sur-Oise n'est pas concerné par les dispositions de l'article 55 de laloi SRU qui impose à certaines certaines communes de disposer d'un pourcentage ùinimal delogements sociaux. Le nombre de logements sociaux est stable, passant de 119 en 2008 (14,6 % du parc de résidences principales) à 120 en 2018; soit une légère baisse relative, puisque le nombre de résidences principales a fortement augmenté sur cette période[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Boran-sur-Oise en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (1,5 %) inférieure à celle du département (2,5 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 63,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (63,9 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
Les principaux axes routiers concernant Boran sont la RD 603 en provenance deCreil par la vallée de l'Oise, avec contournement du village par l'est, et laRD 924. Orientée dans un sens est-ouest, elle relieSenlis,Chantilly,Gouvieux, Boran etChambly, respectivementPersan. Une route secondaire, la RD 118, relie Boran àCrouy-en-Thelle etNeuilly-en-Thelle au nord-ouest. Il n'existe pas de liaison routière directe vers le sud et la capitale.
L'Oise est franchie par le pont de Boran, ouvrage départemental construit en 1946, et qui a été rénové en 2010 après neuf mois de fermeture[23].
Sur le plan des transports en commun, Boran est desservie par lagare de Boran-sur-Oise (point d'arrêt non géré) situé sur laligne de Pierrelaye à Creil, desservi en 2012 à raison d'un train toutes les heures enheure de pointe et un train toutes les deux heures en pleine journée. Aucun train direct vers Paris n'est proposé ; il faut changer de train àPersan-Beaumont[24].
En outre, Boran est desservie, en 2023, par les lignes 639, 649 et 6224 duréseau interurbain de l'Oise[25]. À noter finalement la présence d'unehalte nautique sur l'Oise, près du centre-bourg, récemment aménagée. Tout au sud, uneécluse intercepte la rivière, sur une dérivation de l'Oise formant une île artificielle.
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Le lieu a été dénomméBaudrinum vers 670[27],Baudrino en 726[28],Bellum Ramum en 1255,Bauvin vert vers 1510[27]. Lacommune, constituée lors de laRévolution française, prend le nom deBorangs en 1793, puisBoran en 1801, puis, ultérieurement sa dénomination actuelle,Boran-sur-Oise[29].
Jusqu'au, la traversée de l'Oise à Boran se faisait par unbac en face du parc du château, un peu plus au nord.
Il a alors été remplacé par unpont suspendu en bois, suivant un projet en discussion depuis le début duXVIIIe siècle. La construction du pont avait étéadjudiquée à Donatien Marquis, propriétaire àChambly, qui obtint en contrepartie uneconcession lui conférant le droit de prélever despéages pendant une durée de quarante-neuf ans. Dès 1853, la lourdecharpente du pont s'affaissait, et il a dû être démonté et reconstruit, avec remplacement des tiges de fer par des câbles. La mise en service dela voie ferrée et du chemin dehalage avait par ailleurs engendré une diminution du trafic à travers le pont. Pendant laGuerre franco-allemande de 1870, le pont a failli disparaître à deux reprises. D'abord, le concessionnaire s'opposa à son démontage préventif ; puis, les Allemands, voulant le faire sauter, changèrent finalement d'avis. La perception des péages cessa le, après l'échéance de la concession, et le pont en bois fut remplacé par un pont en fer. Ce dernier n'a pas duré.
Démoli à titre préventif au début de laPremière Guerre mondiale et remplacé par un nouveau pont définitif en 1926 seulement, le troisième pont fut détruit à son tour par les Français à l'approche des Allemands en, puis par les Allemands peu avant laLibération de la France.
Le pont actuel a été construit en 1946. Ce quatrième pont suspendu, sans compter les ponts provisoires pendant les deux guerres mondiales, a dû être interdit à la circulation despoids lourds en 1995[30].
Au moment de l'instauration descongés payés par leFront populaire en 1936, la commune de Boran prit l'initiative de faire construire sur la berge de l'Oise un ensemble nautique destiné aux loisirs et à la détente. Unepiscine est construite le long de la rivière, ainsi qu'un énormetoboggan. La plage de Boran devint rapidement très populaire et fut assidûment fréquentée, considérée comme l'une des plus belles plages fluviales par le guide touristique de l'Oise. Sa proximité relative d'avec la capitale en fit une destination de week-end appréciée, qui contribua au développement des commerces du village.
Depuis longtemps à l'abandon, le site a été racheté en 2005 par la commune, avec l'intention de lui redonner vie[31] et à la suite du projet de réhabilitation, le site de La Plage de Lys Chantilly a rouvert en 2016.
En,Adventure Line Productions etFrance 2 annoncent un concept de jeu d'aventure dérivé deFort Boyard, dénomméBoyard Land, dont les tournages sont réalisés à partir de à la plage du Lys, dans un décor de parc d'attractions[32]. La diffusion de ce nouveau programme est prévue pour le[33]. La production décide de tourner d'autres numéros en2020 au même endroit, les premières émissions ayant été au rendez-vous[34] mais les résultats sont décevants[35].
Dans le cadre des dispositions de laloi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[36], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté de communes du Pays de Thelle et de lacommunauté de communes la Ruraloise, formant ainsi une intercommunalité de 42 communes et de 59 626 habitants[37],[38].
La nouvelle intercommunalité, dont est membre la commune et dénomméecommunauté de communes Thelloise, est créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le[39].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[45].
En 2022, la commune comptait 2 135 habitants[Note 5], en évolution de −1,66 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 045 hommes pour 1 111 femmes, soit un taux de 51,53 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[47]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,3
4,6
75-89 ans
8,3
17,4
60-74 ans
17,6
20,3
45-59 ans
19,4
18,7
30-44 ans
20,8
15,9
15-29 ans
12,4
22,6
0-14 ans
20,2
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[48]
En 2017, l'activité économique est constituée notamment par des entreprises de béton industriel, de fabrication de panneaux, de matériels pour l'industrie textile, la fabrication d'articles de sport.
Le tissu commercial est constitué, en 2017, par un bar-tabac, une supérette, un traiteur, deux boulangers, une pizzeria, un photographe le studio Arnography, deux coiffeurs et une esthéticienne, une créatrice de bijoux, deux garages, une banque, une poste et une pharmacie[27].
Église Saint-Vaast, vue d'ensemble depuis le sud.Communs et portail de la cour d'honneur du château.Maison forte duXIIIe siècle de la ferme de Morancy.
La façade avec son élégant portail est un peu plus récente, et la petite construction annexe à l'angle sud-ouest, considérée comme l'ancienne chapelle desfonts baptismaux, a peut-être été ajoutée après coup. Les grandesarcades de la nef avec leurspiliers monocylindriques surmontés de groschapiteaux de crochets sont d'un bel effet, mais l'église se distingue notamment par sonchœur-halle rectangulaire, et la façon particulière dont il se raccorde à la nef : sonvaisseau central étant moins large que celle-ci, les grandes arcades butent à leur fin contre les arcades occidentales du chœur, au lieu de retomber sur lestailloirs de chapiteaux.
Restaurée au début du troisième millénaire, l'église de Boran-sur-Oise demeure un lieu de culte vivant avec une célébrationeucharistique tous les samedis soir, à quelques exceptions près[50],[51].
Les caves, dont une estvoûtée d'ogives, pourraient être des vestiges du précédent château[52]. Le corps de logis principal ne comporte qu'un rez-de-chaussée sur un sous-sol surélevé, avec des hautscombles à la française. L'entrée, accessible par un escalier d'honneur à double révolution, se situe dans un corps central saillant, surmonté d'une double lucarne aufronton entrecoupé, percé d'un oculus. Deux rangées depilastres encadrent les fenêtres de la lucarne. Aux deux extrémités, la façade de sept travées est précédée de pavillons latéraux, dont celui à l'est se cache derrière uneaile en retour d'équerre ajoutée postérieurement. Elle comporte un étage, et son architecture s'adapte à celle du logis principal, ce qui n'est pas tout à fait le cas d'une seconde aile latérale à l'arrière, côté ouest. Les façades sont entièrement traitées enpierre de taille. Deux tours rondes sur la façade arrière ne sont visibles depuis lacour d'honneur que par leurs toits enpoivrière[53].
Lecolombier est assez éloigné du château ; il se situe sur un terrain vague au nord de la rue du Pilori et est en mauvais état.
Ferme de Morancy, chemin de Morancy, à l'extérieur du village au nord (inscrite Monument historique par arrêté du[54]) :maison forte dans le« grave et fier style duXIIIe siècle » servant de logis à une exploitation agricole, dont les autres bâtiments sont plus récents. Le manoir est d'une forme presque carrée, s'élève sur quatre niveaux et est couvert d'un toit à quatre versants. L'extrémité nord-ouest est flanquée par une tour d'escalier ronde, percée d'étroites meurtrières.
Le premier étage (si l'on ne compte pas l'entresol) est l'« étage noble », avec des fenêtres géminées rectangulaires surmontées d'unoculus et circonscrites par desébrasements entiers-point de la muraille. À l'intérieur, des bancs sont ménagés dans l'épaisseur des murs. Le rez-de-chaussée, l'entresol et le second étage ne comportent que des petites fenêtres rectangulaires, dont une grande partie est bouchée. Au niveau du second étage, elles se succédaient initialement à courtes intervalles, ce qui n'est pas sans évoquer unchemin de ronde. Les trois portes extérieures sont toutes de petites dimensions[53],[50].
La plage du Lys, sur la rive gauche de l'Oise, inscrite par arrêté du[55]. Le parc de loisirs, qui avait fermé à la fin des années 1990, à la suite d'une baisse de fréquentation, a rouvert en 2016 après une rénovation[56],[57].
Losangé de gueules et d'argent ; au chef d'or chargé d'un écusson de sable à dextre et de l'inscription « BORAN » en lettres capitales du même à senestre.
JosephDepoin et JeanVergnet,Boran : le village, le prieure : Chartes et documents, Beauvais, Imprimerie Départementale de l'Oise,, 348 p.,lire en ligne surGallica
Olivier Razemon,Boran-sur-Oise, hantée par ses eaux,Le Monde,, p. 20 (sérieLieux de villégiature oubliés, 1/5).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Chantilly comprend trois villes-centres (Chantilly,Gouvieux etLamorlaye) et quatre communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site« Geoportail »(consulté le). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Marielle Martinez, « Des plans anti-crues dans les tuyaux : Pour prévenir les inondations de l'Oise et de l'Aisne, les règles n'ont pas changé depuis 1996. Un nouveau projet pourrait être présenté par les services de l'État dans les mois à venir »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑abcdef etgPhilippe Delattre, « Une plage où venait le tout Paris : Trente-huitième opus de notre série consacrés aux villages de la communauté de communes du Pays du Thelle et de la Ruraloise qui ont fusionné »,L'Écho du Thelle,no 677,,p. 22.
↑Hippolyte Cocheris-Entretiens sur la langue française: Origine et formation des noms de lieux, Volume 2, page 195.
↑a etbPhilippeSeydoux,Châteaux et gentilhommières des Pays de l'Oise : Tome I. Beauvaisis, Vexin, Pays de Bray, Plateau picard et Pays de Clermont, Paris, Éditions de la Morande, s.d. (2009), 323 p.(ISBN2902091389) ; p. 223-224 et 255.
↑Simon Gourru, « Boran-sur-Oise : la plage du Lys-Chantilly prête à retrouver son lustre d'antan »,Le Parisien, édition de l'Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Edith Lasy-Segura, « Boran-sur-Oise : la mythique Plage du Lys attend ses projets : Chaque jour, seule une trentaine de personnes profite de cet espace de détente classé monument historique. Son directeur ne manque toutefois pas d'ambition »,Le Parisien, édition de l'Oise,(lire en ligne, consulté le).