Le territoire communal, relativement peu étendu (proche de la moyenne yvelinoise de712 hectares) s'étend sur environ cinq kilomètres dans le sens nord-sud. Il comprend au nord une partie basse, entre 20 et30 mètres d'altitude, très urbanisée, et vers le sud, englobe une partie du plateau duMantois. Il est délimité à l'est par un ravin encaissé, le val Guyon, creusé par un ruisseau affluent de la Seine.
Ce territoire est resté rural à 75 %[1], avec une forte proportion, environ 50 %, de surfaces boisées, principalement dans la partie sud-est du territoire, dans le prolongement de laforêt régionale de Rosny. L'espace urbain construit représente 18 % de la superficie totale et se concentre dans le nord du territoire, en bordure de Seine. Les zones d'activités économiques couvrent24 hectares, principalement le long du fleuve.
Au, Bonnières-sur-Seine est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle appartient à l'unité urbaine de Bonnières-sur-Seine[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle estville-centre[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire regroupe 1 929 communes[14],[15].
Les communications routières sont assurées essentiellement par l'ancienneroute nationale 13 Paris-Caen-Cherbourg, qui traverse la commune dans le sens est-ouest, de laquelle se débranche en limite ouest de la commune, laRD 915 / RD 6015) en direction de Rouen. Un pont routier en deux parties, appuyées sur la Grande Île, assure la liaison avec la rive nord de la Seine. Vers le sud, ladépartementale 37 dessert les villages du plateau.
La Seine et le pont.
La commune est traversée au sud de la ville par l'autoroute de Normandie (A 13). Un demi-échangeur donne accès (uniquement vers/ou en provenance deParis) au centre de Bonnières, grâce à une bretelle de quatre kilomètres empruntant le val Guyon. Pour les liaisons vers l'ouest, l'accès se fait par l'échangeur deChaufour-lès-Bonnières, accessible à six kilomètres à l'ouest de Bonnières par la RN 13. Bonnières se trouvant au-delà de la barrière depéage de Buchelay, l'accès à la ville est payant depuis Paris, contrairement au reste des Yvelines. Cette situation, considérée par les élus locaux comme un handicap au développement économique de la ville et de sa région, fait l'objet d'un débat. Il est envisagé, entre autres, de déplacer la barrière de péage vers l'ouest[16].
La zone industrielle dispose également de quais aménagés le long de la Seine canalisée.
Unsentier de grande randonnée, leGR 26 (Paris-Deauville par la rive sud de la Seine) traverse la commune dans le sens sud-est - nord-ouest. Un diverticule balisé le relie à la gare.
Le nom de « Bonnières » viendrait de l'ancien françaisbonnier (oubonier), désignant une mesure agraire dans le Nord de la France et en Belgique[17], qui équivalait à plus ou moins un hectare, avec de grandes variations selon les régions[18].
D’un point de vue étymologique, toutes les hypothèses étant possibles, il est vraisemblable que Bonnières peut avoir été, à l’origine, un territoire dont la superficie s’étendait sur un telbonnier.
Site occupé dès lapréhistoire (sitenéolithique). Des restes demegaloceros ont été découverts dans un niveau archéologique daté entre - 14 000et - 13 000 ans[19].
Bonnières a connu un essor industriel auXIXe siècle, avec la raffinerie depétrole de Jules Micheaux (dontZola s'inspira dans son romanl'Œuvre) et l'usine métallurgique Saint-Éloi de l'industriel belge Louis Piret.
L'usineSinger (société américaine demachines à coudre) est construite en 1934. Cette manufacture figure alors parmi les toutes premières entreprises à vocation mondiale. Elle a permis à de nombreuses personnes de la région d'y travailler. Elle est fermée en 1989.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2022, la commune comptait 5 077 habitants[Note 5], en évolution de +10,59 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Zone industrielle : située en bord de Seine (port fluvial), entre lefleuve et la voie ferrée, elle a joué un rôle important dans le développement de la ville. On y trouve notamment :
Iton Seine, aciérie électrique et laminoir, filiale du sidérurgiste italienRiva[36] ;
Les Silos de Bonnières SA (silos à céréales), propriété de laSCAEL.
Ancienne chapelle de la sainte Vierge de Bonnières, elle a été consacrée le. La construction en pierre et enduit blanc fut achevée le, grâce notamment à des dons de l'évêque de Chartres et du duc de La Rochefoucauld. Le clocher carré couvert d'ardoises fut achevé en 1753. En 1763, un haut lambris fut apporté au chœur, qui fut orné en 1924 de peintures décoratives. Lesvitraux originaux ont complètement disparu lors des bombardements alliés du printemps 1944.
De nouveaux vitraux figuratifs, sur le thème des vingt mystères de la vie de Jésus, de Marie et des quatre chapelets, sont installés à partir d'. Leur conception est le fait d'un moine du prieuré deChérence (Val-d'Oise).
Arcades du château de Beuron
Il s'agit de vestiges de la façade du château de Beuron, qui fut construit sur le territoire actuel de la commune dePerdreauville et qui appartint àSully. La municipalité a fait installer, en 1975, ces trois arcades dans le jardin public en face de l'église.
Propriété de Marcel Sembat et Georgette Agutte[37]
Tombe datée duNéolithique découverte en, classée monument historique depuis 1951[39] ; elle n'est pas ouverte au public mais accessible par l'intérieur du centre culturel Louis-Jouvet.
Tour carrée du Mesnil-Regnard (ruines)
Vestiges d'un édifice fortifié au sud-ouest de Bonnières à 105 m d'altitude[40].
La gare de Bonnières-sur-Seine étant relativement ancienne, elle est souvent mentionnée dans la littérature française car faisant partie de l'axe ferroviaire Paris-Le Havre et Paris-Rouen. Ainsi, le personnage de Séverine dansLa Bête Humaine d'Émile Zola y séjourne quelque temps, et la fin du tunnel de Rolleboise est évoquée régulièrement dans l'ouvrage. Ce dernier fait aussi l'objet d'une mention dansLes Misérables deVictor Hugo.
La municipalité a acquis en 1959 le bois de la Houssaye[41], situé dans le sud-est de la commune. Cette forêt, d'une superficie totale de95 hectares, est gérée par l'ONF. Elle a été amputée de11 hectares en 1965 pour laisser le passage à l'autoroute A13 qui la traverse en tranchée, en son centre, la coupant physiquement en deux parties.
Marcel Sembat (1862-1922), député socialiste, ministre du Travail, ami deJean Jaurès, est né à Bonnières où il a résidé toute sa vie. Il est enterré dans le cimetière communal.
Georgette Agutte (1867-1922), artiste peintre et sculpteur, épouse de Marcel Sembat, elle s'est suicidée le jour même de la mort de ce dernier. Elle avait son atelier à Bonnières. Elle est enterrée dans le cimetière communal.
Les armes de Bonnières-sur-Seine se blasonnent ainsi :d'azur à la fasce d'or, chargée de trois quintefeuilles degueules, accompagnée de trois croisettes d'or.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Bonnières-sur-Seine comprend deux villes-centres (Bonnières-sur-Seine etFreneuse) et cinq communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« Bonnières. Octave Saubobert vient de décéder à l'âge de 93 ans »,Le Parisien, édition des Yvelines,(lire en ligne)« Pendant près de trente ans, il a présidé aux destinées de Bonnières : comme conseiller municipal depuis 1964, puis comme maire de 1971 à 1989 »