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Lesbonnettes (studding sail, studsail ou stunsail en anglais)[1], sont des voiles légères que l'on suspend à desvergues mobiles[2] (appelébout-dehors) fixées temporairement aux extrémités desvergues des voiliers àgréement carré pour augmenter la puissance de traction au portant (vent arrière ou grand largue)[2].
De la forme d'un carré long, légèrement trapézoïdal, elles ont à peu près la surface de la moitié de la voile à côté desquelles elles sont gréées. Voile de vent léger, elles ne sont généralement installées que sur les bassesvergues et leshuniers et permettent de gagner un petit peu en vitesse sur des longues traversées. Les bonnettes maillées sont fixées aux basses voiles par des mailles (œillets proches de la ralingue) et amarrées par les écoutes aux points des bonnettes. Dessecondes bonnettes maillées peuvent être lacées aux bonnettes maillées. Lesbonnettes maillées des huniers sont des bonnettes ajoutées aux extrémités des vergues sur lesboute-hors.
Les navires utilisant les bonnettes sont principalement de très grand voiliers.
AuXVIIIe siècle par exemple, la plupart desvaisseaux de lignes étaient d'énormes forteresses flottantes qui malgré une voilure conséquente, étaient lents. Les bonnettes venaient augmenter un peu leur vitesse par vent arrière.
AuXIXe siècle, lesclippers utilisaient beaucoup les bonnettes lors des "courses du thé", où une vitesse élevée était importante pendant tout le voyage.
Elles étaient redoutées desgabiers à cause des risques de chute lors de leur montage. Les bonnettes se situent nettement à l'extérieur du navire, obligeant les gabier à travailler en bout devergue au-dessus de l'eau. Dans le temps, les gabiers n'avaient aucune protection. Toute chute était synonyme de mort par noyade, compte tenu qu'un virement de bord ou un arrêt était impossible avant des heures.
Il existe également des ajouts sous les bômes, de voiles triangulaires appeléeswatersail. Il s'agit d'adaptations peu répandues permettant une augmentation très limitée (psychologique surtout) de prise au vent toujours par vent arrière.
Une manœuvre de fortune pour calfater unevoie d'eau consiste à plaquer une bonnette à l'extérieur de la coque ; la bonnette est alors aspirée par la voie et la bouche (méthode du« paillet Makaroff »).
Architecture d'un grand voilier | |
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