Lamaison impériale de France désigne la dynastie impériale française et ses branches collatérales. Elle est issue de lafamille Bonaparte, une famillepatriciennecorse originaire d'Italie, reconnue noble enFrance sous l'Ancien Régime et devenue maison impériale à la suite de l'élévation deNapoléon Bonaparte à la dignité d'empereur des Français le. Trois de ses membres ont régné sur laFrance :
Gustave Chaix d'Est-Ange précise que, par un acte du 28 juin 1759, les Bonaparte deCorse se firent reconnaître officiellement parents par les Bonaparte deFlorence, issus de ceux deSan Miniato[5] : « Cette reconnaissance, étant antérieure à la grande fortune des Bonaparte de Corse, était assurément bien désintéressée de la part de ceux deToscane. Toutefois, on ne doit y attacher qu'une importance relative ; on sait, en effet, combien les actes de ce genre, dictés uniquement d'ordinaire par la complaisance ou par la courtoisie, ont peu de valeur en matière généalogique quand ils ne sont pas appuyés sur des preuves sérieuses[5] ». Il précise : « Toutefois, leur point de jonction avec ceux deToscane n'a pu encore être établi[5]. » Cette famille eut pour dernier représentant l'abbé Grégoire Bonaparte qui mourut en 1803 après avoir rencontréNapoléon Bonaparte et tenté en vain de convaincre ce dernier de favoriser la canonisation de son parent l'abbé Bonaventure Bonaparte[Notes 2],[7].
Gustave Chaix d'Est-Ange établit cependant un lien entre les Bonaparte deCorse et ceux deSarzana, à la suite notamment des travaux du comte Colonna de Cesari-Rocca ; l'histoire des Bonaparte de Corse a ainsi pu être reconstituée et la filiation à peu près suivie depuis leXIIIe siècle àSarzane, près de Gênes, et peut-être originaire du village de San Stefano où il existait une famille de notaires du nom Bonaparte[5].
Sur la famille Bonaparte, de Sarzane, il écrit : « La descendance de Janfald [Bonaparte] occupa àSarzana un rang distingué sans que l'on puisse affirmer toutefois qu'elle ait appartenu à la noblesse ; le nom des Bonaparte de Sarzane ne figure pas, en tout cas, auLivre d'Or de Gênes[5]. »
Avec Francesco Bonaparte, la famille s'implante dès la fin duXVe siècle en Corse et plus précisément àAjaccio[5],[11]. Francesco Bonaparte, dit « Moro ou encoreMoro de Sarzane »[5] (« le Maure »), soldat dans la cavaleriegénoise, et arrière-petit-fils de Giovanni Bonaparte et d'Isabella Calandrini, est mentionné dans cette ville dès 1490 comme arbalétrier[5]. Les Bonaparte, citadins et membres du conseil des Anciens d'Ajaccio à partir de 1616, exercent principalement des fonctions de juristes et d'administrateurs pour la république deGênes ou pour les seigneurs locaux[5]. On comptera parmi eux des notaires, des hommes de loi, des greffiers, des militaires (mercenaires,arbalétrier,soldat)[5]. Ils siégeront au conseil des Anciens d'Ajaccio[5]. Ils s'allieront à des familles occupant des charges similaires (de Castelletto, Lubera)[5].
Gustave Chaix d'Est-Ange fait débuter en 1682 les parentés avec la vieille noblesse de l'île, il écrit : « Giuseppe Bonaparte s'apparenta à toute la vieille noblesse de l'île par le mariage qu'il contracta en 1682 avec Maria, fille de Guglielmo, coseigneur de Bozzi »[5]. Il cite également les principales alliances de la famille Bonaparte sous l'Ancien Régime, à savoir : Colonna de Bozzi (1682), d'Ornano,Ramolino di Coll'Alto (1767)[5].
L'arbre généalogique de la famille Bonaparte est bien fourni en figures de l'histoire de la Corse : par les alliances et parentés de sa familleNapoléon Bonaparte est ainsi un descendant de :
Napoléon Bonaparte, de surcroît, cousine avec Sebastiano Costa, petit-fils d'une Bonaparte, filleul d'une Bonaparte et surtout chancelier deThéodore de Neuhoff (roi deCorse pendant sept mois en1736) et créateur des premiers textes constitutionnels corses en1735-1736.
À la suite d'une ordonnance royale du, est créée une chancellerie près le conseil supérieur de laCorse, qui a pour mission de vérifier la noblesse des familles corses. Les familles souhaitant obtenir cette reconnaissance doivent fournir des pièces prouvant deux cents ans depatriciat. La famille Bonaparte remet une série de documents à cette fin, et, par un arrêt du conseil supérieur de laCorse, se voit reconnaître sa noblesse prouvée au-delà de deux cents ans[15],[16]. L'acte de reconnaissance de noblesse a été donné par le roiLouis XV le avec l'appui ducomte de Marbeuf qui obtint ensuite les introductions de Napoléon et de Lucien auCollège militaire et d'Élisa etPauline àSaint-Cyr. En outre, un ancêtre[Lequel ?] de la famille Bonaparte fut reconnu noble par un commissaire de la république de Gênes en 1661[17].
La famille « de Bonaparte » n'est pas une obscure famille corse mais une famille bien implantée dans les réseaux complexes de l'île écrit Raphaël Lahlou[14].
Charles-Marie Bonaparte, père deNapoléon Bonaparte et descendant de Francesco Bonaparte, dit « Moro », à la neuvième génération, est à l'origine de la lignée impériale des Bonaparte.
Armoiries de la famille Bonaparte, avant sa transformation en maison impériale :de gueules à deux barres d'or accompagnées de deux étoiles du même, une en chef, l'autre en pointe.
Son héritage corse et ses ascendants nobles n'intéressent guèreNapoléon Bonaparte, qui affirme ainsi dansle Moniteur du :
« On a mis dans les journaux une généalogie aussi ridicule que plate de la maison Bonaparte. Ces recherches sont bien puériles. À tous ceux qui demanderaient de quel temps date la maison Bonaparte, la réponse est bien facile : elle date du18 brumaire[18]. »
Devenue maison impériale de France à partir du, la famille Bonaparte ne puise pas sa légitimité dynastique dans ses origines et son ascendance mais dans le sénatus-consulte, le plébiscite qui s'ensuit et le sacre[19], ainsi que dans toute une mythologie reconstruite qui en appelle à laRévolution comme àCharlemagne, sur le tombeau duquelNapoléon Bonaparte se recueille le[20], et enfin en grande partie sur l'aura du premierempereur[19].
En dehors de ces « unions napoléoniennes », des membres de la famille Bonaparte consolidant la légende napoléonienne, les alliances contractées par les membres de la Maison impériale sont diverses. Dans la famille civile, on retrouve de manière significative beaucoup d'unions avec la noblesse italienne. Ainsi, au sein de la descendance de la fratrie impériale Bonaparte, on peut constater, hors l'union dePauline Bonaparte avec le princeCamille Borghèse, dans la descendance deLucien Bonaparte, les alliances de princesses Bonaparte devenues marquise del Gallo di Roccagiovine, princesse Gabrielli di Prossedi, marquise Honorati, comtesse Valentini di Laviano, comtesse Primoli di Foglia, comtesse Campello della Spina et le princeNapoléon-Charles Bonaparte marié à la fille du prince Ruspoli di Cerveteri. On notera, de plus, la grande notoriété de la psychanalysteMarie Bonaparte, fille deRoland Bonaparte, qui fut disciple deSigmund Freud et mariée à unealtesse royale, le princeGeorges de Grèce, fils cadet du roi des HellènesGeorgesIer.
Les alliances princières et aristocratiques contractées dans la maison Bonaparte sont donc[5] :Tascher de la Pagerie (1796),Baciocchi (1797),de Beauharnais (1802),Borghèse (1803),de Wurtemberg (1807),de Habsbourg-Lorraine (1810), Gabrielli di Prossedi (1815), Posse (1818), Wyse (1821), Stuart of Bute (1824), Honorati (1825), Valentini di Laviano (1836), Pecori-Suárez (1840), Demidoff de San Donato (1841), del Gallo di Roccagiovine (1847), Primoli di Foglia (1848), Campello della Spina (1851), de Palafox (1853),de Cambacérès (1856),de Savoie (1859),Ruspoli di Cerveteri (1859), de Villeneuve-Escaplon (1882), de Savoie-Aoste (1888),de Moltke-Huitfeldt (1896),de Grèce et de Danemark (1907),de Belgique (1910), de Witt (1938),de Foresta (1949), San Martino d'Agliè di San Germano e di Fontanetto (1974),de Bourbon des Deux-Siciles (1978), von und zu Arco-Zinneberg (2019).
la famille impériale qui est composée« de la descendance légitime ou adoptive de l'Empereur [et] des autres Princes appelés éventuellement à l'hérédité par le sénatus-consulte du7 novembre 1852, de leurs épouses, et de leur descendance légitime », selon les termes de l'article 3 du statut de1853 ;
la famille civile, à l'inverse, qui réunit les membres non dynastes de la maison impériale, en l'occurrence les descendants deLucien Bonaparte,Élisa Bonaparte (épouse Baciocchi),Pauline Bonaparte (épouse Borghèse) etCaroline Bonaparte (épouse Murat) ; la descendance de ces trois dernières est intégrée à la maison impériale grâce à l'article 3 du statut de1806 qui stipule que celle-ci« [...] se compose [...] des princesses nos sœurs, de leurs époux et de leur descendance en légitime mariage, jusqu'au cinquième degré inclusivement [...] ». Incluse parNapoléon Ier dans la famille impériale pour certains de ses membres, ces quatre branches sont définitivement placées dans la famille civile parNapoléon III et le statut de1853. Les branches deÉlisa etPauline sont aujourd'hui éteintes ; quant à celle issue deCaroline, elle a atteint le dernier degré d'appartenance précisé dans l'article 3.
Selon les traditions monarchiques et familiales, ainsi que selon les termes des statuts de1806 et1853, les épouses intègrent la maison mais non les époux ; à l'exception notable des maris des trois sœurs deNapoléon Ier.
Tous les membres de la maison impériale portent le patronyme « Bonaparte ». Cependant, les membres de la famille civile issus deLucien sont les seuls à véritablement le porter. Les autres branches de la famille civile étant d'origine féminine, elles portent les patronymes de Baciocchi, Borghèse ou Murat ; quant à la famille impériale (la descendanceagnatique de l'Empereur), elle utilise le patronyme « Napoléon » : celui-ci est le produit d'une tradition à la fois historique et familiale (et non le résultat d'undécret). Dans certaines monarchies, le patronyme originel est abandonné au profit d'un patronyme dynastique (ainsi desBourbons, utilisant pour leur branche aînée le patronyme « de France » et desHabsbourg, utilisant — même pour leurs infantes d'Espagne — le patronyme « d'Autriche ») et, au sein de l'actuelle famille impériale, descendante duroi Jérôme, l'habitude a été prise d'utiliser « Napoléon » par analogie avec le titre de « prince Napoléon » que porte l'aîné de la famille. Cette substitution a été opérée d'autant plus facilement que, durant les années d'exil, nombre d'actes d'état civil étaient établis sur simple déclaration verbale, mais elle demeure une erreur historique. En effet, si « Napoléon » peut être considéré comme un nom dynastique, le patronyme reste, pour tous les membres de la maison impériale celui de « Bonaparte ». C'est ainsi que la mort duprince Napoléon (Louis) fut annoncée, le, comme le décès de « Son Altesse Impériale »Louis Jérôme Victor-Emmanuel Léopold Marie Bonaparte,prince Napoléon[24].
Selon l'article 9 du sénatus-consulte du18 mai 1804[Notes 5] et l'article 6 du sénatus-consulte du7 novembre 1852[Notes 6], confirmé par l'article 8 de laconstitution de 1870[Notes 7], les membres de la famille impériale portent le titre de « prince français », et le fils aîné de l'Empereur le titre de « prince impérial ». Ils reçoivent traitement d'« Altesse Impériale ». Quant aux membres de la famille civile, ils portent le titre de « prince » sans prédicat, excepté pour ceux ayant rang à la Cour et pour les aînés, titrés « Altesses »[24].
Les actuels chefs de famille portent le titre de « prince Napoléon » par tradition familiale remontant auprince Napoléon-Jérôme Bonaparte, titre qu'il a adopté avec l'accord deNapoléon III pour ne pas abandonner son prénom (Napoléon) et souligner sa qualité de « premier prince du sang »[24].
Les titres de courtoisies impériaux sont quant à eux inexistants, les rares pouvant être portés par les princes de la maison impériale étant d'origine étrangère : « prince de Montfort » (titre wurtembergeois,Jérôme Bonaparte), « comte deMoncalieri » (titre italien,prince Napoléon (Jérôme)), « prince de Canino et Musignano » (titre romain,Lucien Bonaparte, porté par l'aîné de sa branche). Le titre de « prince Murat » est une institution héritée dumaréchal Joachim Murat, titré « prince français » parNapoléon Ier ; celui de « prince de Pontecorvo » est repris d'un titre souverain donné parNapoléon Ier au fils aîné deJoachim Murat et qui désigne aujourd'hui l'aîné (et héritier) du « prince Murat »[24].
Sous laRévolution française, la famille Bonaparte abandonne ses armes traditionnelles (qui sont :de gueules à deux barres d'or accompagnées de deux étoiles du même, une en chef, une en pointe). Avec la proclamation de l'Empire,Napoléon Ier choisit de nouvelles armoiries, reprenant les couleurs des armes deFrance (azur et or), mais en substituant aux trois fleurs de lis uneaigle de Jupiter contournée[25], c'est-à-dire tournant la tête à gauche (ousenestre en héraldique), ce qui la différencie de la plupart des aigles des autres états européens, et empiétant unfoudre.
Anciennes armes des Bonaparte :de gueules à deux barres d'or accompagnées de deux étoiles du même, une en chef, une en pointe.
Nouvelle armes (impériales) des Bonaparte :d'azur, à l'aigle impériale d'or, la tête contournée, au vol abaissé, empiétant un foudre du même.
Les princes de la famille impériale adoptent ensuite pour la plupart ces nouvelles armes, mais en ajoutant leurs chiffres personnels, c'est-à-dire l'initiale de leurs prénoms sur le foudre. Puis, ils portent les armes des états sur lesquels ils sont appelés à régner.Lucien Bonaparte et sa descendance conservent quant à eux les anciennes armes traditionnelles de la famille Bonaparte.
Sous leSecond Empire, les armoiries de l'empereur des Français,Napoléon III, chef de la famille Bonaparte, sont dans un premier temps semblables à celles duPremier Empire selon un décret du, seul change le collier de grand maître de laLégion d'honneur. Puis apparaît dans leBulletin des lois de juin1853 une composition similaire à la précédente mais sans le heaume[26].
Le nom de la famille vient du fils du membre le plus ancien de la lignée, Guglielmo, notaire et fils de Gianfaldo, qui reçut le surnom de Pace Bonaparte et transmit ce dernier à sa descendance[27].Dans les actes anciens qui furent recensés et mis en avant par les Bonaparte pour prouver leur noblesse, le nom de la famille était presque systématiquement Bonaparte, sans u avant le o, ni particule[28]. Sur l'acte de mariage de Charles-Marie Bonaparte, celui-ci est mentionné sous le nom de Carlo de Bonaparte (avec la particule mais sans le u avant le o). La plupart des familles nobles portant une particule en France ; même si la particule ne prouve pas la noblesse et que des familles nobles n'en portent pas, Charles-Marie Bonaparte préféra la porter et il fit donc enregistrer le nom de sa famille avec une particule puis il introduit le u devant le o afin de faire coïncider le nom de sa famille avec celui des Buonaparte de Florence. Ainsi, Napoléon, ses frères et sœurs, entrèrent dans les écoles de la noblesse française avec le nom de famille de Buonaparte. Le 8 mars 1779, alors qu'il était député de la noblesse de Corse à Versailles,Charles-Marie Bonaparte reçut une lettre avec un questionnaire de la part du juge d'armes Antoine-Marie d'Hozier de Serigny qui l'interrogeait sur son nom et à laquelle il répondit le jour même[29]. Pour justifier la particule et le u avant le o absents de la très grande majorité des actes anciens qu'il avait récupérés pour prouver sa noblesse, Charles-Marie Bonaparte pouvait mettre en avant deux faits : d'une part, un de ses ancêtres est cité sous le nom de Hieronimus de Buonaparte dans un des actes qu'il avait recensés pour faire reconnaître sa noblesse[30] ; d'autre part, les Bonaparte de Corse ayant cherché à se faire reconnaître comme parents par la famille « de Buonaparte » de Florence, censée être issue des Bonaparte de San Miniato, ils obtinrent cette reconnaissance de parenté (bien que celle-ci soit non prouvée jusqu'à ce jour) le 28 juin 1759[31],[Notes 8]. En abandonnant sous la Révolution la particule puis le u avant le o, les Bonaparte ne faisaient que reprendre l'orthographe traditionnelle du nom de la famille Bonaparte enCorse.
Depuis, bien que, comme cela se pratique dans les maisons souveraines régnantes, les actes d'état civil concernant les princes et princesses dynastes de la famille impériale ne comportèrent plus jusqu'en 1870 que les prénoms précédés du prédicat d'altesse impériale, à l'exclusion du nom patronymique, celui-ci n'en fut pas moins constamment revendiqué[32],[Notes 9] :
Le futur Napoléon III s'est fait élire député puis président de la République sous le nom de Louis-Napoléon Bonaparte. De même, son cousin, fils de Jérôme, s'est fait élire député sous le nom de Napoléon Bonaparte ;
LePrince impérial (1856-1879), dont l'acte de naissance porte seulement les prénoms de Napoléon Eugène Louis Jean Joseph, fut inscrit sur les listes de conscription, pour le tirage au sort de 1878, sous le nom de Bonaparte ;
Dans son testament, rédigé le 26 février 1879, à Chislehurst, le Prince impérial affirme que « tant qu’il y aura des Bonaparte, la Cause Impériale aura des Représentants » ;
Le prince Jean-Christophe, né le 11 juillet 1986, est déclaré dans son acte de naissance sous le nom de Jean-Christophe Albéric Ferdinand Napoléon Bonaparte, du sexe masculin ;
Le 3 mai 1997, le décès du prince Napoléon a été annoncé comme étant celui de Son Altesse impériale Louis Jérôme Victor-Emmanuel Léopold Marie Bonaparte.
Survivance du patronyme dans les branches extérieures
Deux branches non dynastes et extérieures à la maison impériale (la première est une branche illégitime, la seconde une branche féminine) ont conservé le patronyme Bonaparte : les Bonaparte-Patterson et les Bonaparte-Wyse.
La branche des Bonaparte-Wyse est issue deLaëtitia Christine Bonaparte, sixième enfant deLucien Bonaparte, et deThomas Wyse, qu'elle épouse en1821[33] : leur descendance porte légalement le patronyme Bonaparte-Wyse par actes britanniques de1822[24]. À leur retour enFrance, sous leSecond Empire, bien que jamais confirmée ni infirmée parNapoléon III, l'utilisation légale de ce patronyme fut tacitement admise et reconnue[34].
Cette branche fondatrice est à la fois la plus prestigieuse, avec deuxempereurs et deuximpératrices, et à la fois la plus courte des branches dynastes, avec seulement quatre membres.
Il s'agit en fait de la branche aînée de la famille Bonaparte, rétrogradée cadette à la suite de l'avènement deNapoléon Ier, puis (de nouveau) branche aînée de1832 à1844. Elle se compose de cinq membres,Joseph Bonaparte, son épouse et ses trois filles. Éteinte en1844 avec la mort de son seul représentant mâle, elle survit dans la branche non dynaste deLucien grâce au mariage de la fille aînée avec un de ses cousins germains.
À la mort deJoseph Bonaparte en1844, la branche s'éteint dans les mâles, mais le sang de ce dernier continue à couler dans les veines des enfants issus du mariage deZénaïde Bonaparte. La branche deLouis Bonaparte lui succède à la tête de la famille impériale. Quant à celle de Joseph, elle s'éteint définitivement (dans les femmes) en1854 avec la mort de la princesseZénaïde Bonaparte en1854.
Cette branche fournit à laFrance son troisième et dernierempereur avecNapoléon III. Comportant six membres, elle est l'aînée des branches de la famille impériale de1844 à1879.
Félicité Mélanie Adélaïde Lagarde (07/09/1803 àNantes – 08/07/1876 àBad Oeynhausen) ; mariage avec Carl Von Schlotheim (1796-1869), baron de Schlotheim
Louise Eugénie Bonaparte-Patterson (07/02/1873 àBaltimore – 22/01/1923 àBiarritz) ; mariage (29/12/1896 àWashington) avec Adam Carl Af Moltke-Huitfield (31/07/1864 àParis – 09/10/1944 àCopenhague)
Jérôme Napoléon Charles Bonaparte-Patterson (26/02/1878 àParis – 10/11/1945 àNew York) ; mariage (1914 àNew York) avec Blanche Pierce[Notes 18] (????-1950 àNew York)
Karl Philipp Heinrich Bach (décembre 1811 – 15/12/1870), géologue, ingénieur-cartographe, paysagiste ; mariage avec Sabina Ludovica De Stetten[Notes 20]
Caroline Marie Constance Napoléon (24/10/1980) ; mariage (19/09/2009 àCastellabate) avec Éric Alain Marie Quérénet-Onfroy de Bréville[Notes 27] (20/06/1971 àNeuilly-sur-Seine)
Catherine Élisabeth Albérique Marie Napoléon (19/10/1950 àBoulogne-Billancourt) ; mariage (04/06/1974 àPrangins – 1982) avec Nicolò San Martino d'Aglie di San Germano (03/07/1948), marquis de Fontanetto ; mariage (13/10/1982 àParis) avec Jean-Claude Dualé (03/11/1936)
Louise Eugénie Bonaparte-Patterson (07/02/1873 àBaltimore – 22/01/1923 àBiarritz), qui épouse (29/12/1896 àWashington) Adam Carl af Moltke-Huitfield (31/07/1864 àParis – 09/10/1944 àCopenhague), sans postérité.
Jérôme Napoléon Charles Bonaparte-Patterson (26/02/1878 àParis – 10/11/1945 àNew York), qui épouse (1914 àNew York) Blanche Pierce (????-1950 àNew York), sans postérité : la branche Bonaparte-Patterson s'éteint avec lui.
La princesse Sophie Napoléon (18/04/1992 àParis), sans alliance ni postérité.
La princesse Anh Laëtitia Napoléon (22/04/1998 àHô Chi Minh-Ville, adoptée), sans alliance ni postérité.
La princesse Catherine Napoléon (19/10/1950 àBoulogne-Billancourt), qui épouse (04/06/1974 àPrangins) Nicolò San Martino d'Agliè di San Germano (03/07/1948), marquis de Fontanetto, avant de s'en séparer en1982, sans postérité. Catherine Napoléon se remarie (13/10/1982 àParis) avec Jean-Claude Dualé (03/11/1936), dont postérité.
La princesse Laure Napoléon (08/10/1952 àParis), qui épouse (23/12/1982 àGrenoble) Jean-Claude Lecomte (15/03/1948 àAx-les-Thermes).
La princesseCharlotte Bonaparte (22/02/1795 àSaint-Maximin-la-Sainte-Baume – 06/05/1865 àRome), titrée princesse française en1815 (Altesse impériale) puis princesse Bonaparte en1853 (Altesse). Elle épouse (27/12/1815 àRome)Mario Gabrielli (06/12/1773 àRome – 18/09/1841 àRome),3e prince deProssedi, dont elle aura une postérité, notammentPlacido Gabrielli (09/11/1832 àRome – 03/09/1911 àFrascati), époux de la princesse Augusta Bonaparte, fille du demi-frère de la princesse Charlotte Bonaparte. Veuve, Charlotte Bonaparte se remarie en1842 avec le chevalier Senttimio Centamori, union sans postérité.
Un garçon mort-né (13/03/1796-13/03/1796).
La princesse Victoire Bonaparte (09/07/1797 àAjaccio – 09/07/1797 àAjaccio).
La princesse Christine Bonaparte (19/10/1798 àParis – 19/05/1847 àRome), princesse française en1815, mariée (18/03/1818 àRome) à Arvid Posse (11/06/1782 àStockholm – 1831 àWashington), comte Posse, chambellan à la cour deSuède (sans postérité), puis (20/07/1824) à Lord Dudley Coutts-Stuart (11/01/1803 àLondres – 17/11/1854 àStockholm), député à laChambre des communes (postérité éteinte).
Le prince Joseph-Lucien Bonaparte (12/02/1824 àPhiladelphie – 02/09/1865 àRome), titré prince Bonaparte en1853, il devient le3e prince deCanino etMusignano à la mort de son père en1857. Il meurt sans alliance ni postérité.
La princesse Alexandrine Bonaparte (06/07/1826 àPhiladelphie – mai 1828 àLivourne), morte en bas âge.
La princesseJulie Bonaparte (06/06/1830 àRome – 28/10/1900 àRome), titrée princesse Bonaparte en1853 ; elle épouse (30/08/1847 àRome) Alessandro del Gallo (15/03/1826-30/11/1892), marquis deRoccagiovine, dont postérité.
La princesse Charlotte Bonaparte (04/03/1832 àRome – 10/09/1901 àSpolète), mariée (04/10/1848 àRome) à Pietro Primoli di Foglia (05/07/1821 àRome – 30/12/1883 àRome), comte Primoli di Foglia, officier dans lamarine pontificale, dont postérité éteinte.
La princesse Léonie Bonaparte (18/09/1833 àFlorence – 14/09/1839 àAriccia), morte en bas âge.
La princesse Marie-Désirée Bonaparte (18/03/1835 àRome – 28/08/1890 àSpolète), mariée (02/03/1851 àRome) à Paolo Campello della Spina (18/05/1829-21/03/1917), comte Campello della Spina, propriétaire, auteur d'ouvrages historiques, dont postérité.
La princesse Augusta Bonaparte (09/11/1836 àRome – 29/03/1900 àRome), qui épouse (01/02/1856 àRome) son cousin (par la demi-sœur de son père) Placido Gabrielli (09/11/1832 àRome – 03/09/1911 àRome),4e et dernier prince deProssedi, président de la Banque deRome, sans postérité.
Zénaïde Bonaparte (29/09/1860 àRome – 14/09/1862 àRome), morte en bas âge.
Marie-Léonie Bonaparte (10/12/1870 àRome – 1947 àRome), mariée (26/11/1891 àRome) à Enrico Gotti (18/07/1867 àTurin – 06/06/1920), sans postérité.
Eugénie Bonaparte (06/09/1872 à Grottaferrata – 01/07/1949 àParis), mariée (16/11/1898 àRome) à Napoléon Ney (11/01/1870 àParis – 21/10/1928 àParis),duc d'Elchingen, prince de la Moskowa (et arrière-petit-fils dumaréchal Michel Ney, et fils du3educ d'Elchingen), dont elle se sépare en1923, sans postérité.
La princesse Albertine Bonaparte (12/03/1842 àFlorence – 03/06/1842 àRome), morte en bas âge.
Le prince Charles Bonaparte (22/03/1843 àRome – 06/12/1847 àRome), mort en bas âge.
La princesseLaëtitia Bonaparte (01/12/1804 àMilan – 15/03/1871 àFlorence), titrée princesse française en1815 puis princesse Bonaparte en1853 ; elle épouse (04/03/1821 àCanino) sirThomas Wyse (09/12/1791-15/04/1862 àAthènes), politicien, diplomate (d'où est issue une descendance portant le patronyme de Bonaparte-Wyse).
Le prince Joseph Bonaparte (14/06/1806 àRome – 15/08/1807 àRome).
La princesse Jeanne Bonaparte (22/07/1807 àRome – 22/09/1829 àJesi), titrée princesse française en1815, mariée (juin 1825 àCanino) à Honoré Honorati (vers 1800-20/07/1856 àJesi), marquis Honorati (postérité éteinte).
Le prince Paul Bonaparte (19/02/1809 àCanino – 07/09/1827 près deNauplie[44]), titré prince français en1815, mort sans alliance ni postérité.
Le princeLouis-Lucien Bonaparte (04/01/1813 à Thorngrove – 03/11/1891 àFano),député etsénateur du Second Empire, linguiste,philologue, spécialiste de la languebasque, chimiste, prince français (1815) puis prince Bonaparte (1853) ; il épouse (04/10/1832 àFlorence) Maria-Anna Cecchi (27/03/1813-17/03/1891 àAjaccio), dont il se sépare en1850, sans postérité, puis, après la mort de sa femme, il se remarie (15/06/1891 àLondres) avecClémence Richard (23/11/1830 àLarrau – 14/11/1915 àLondres), sa maîtresse de longue date, dont il a un fils né hors mariage 32 ans auparavant :
Louis-Clovis Bonaparte (11/02/1859-14/05/1894), ingénieur, marié (30/05/1888 à l'Île de Man) à Rosalie Barlow, puis (14/10/1891) à Laura Elizabeth Scott (03/07/1872 àLondres – 13/04/1953 àLondres) ; sans postérité de ses deux mariages.
Le princeAntoine Bonaparte (31/10/1816 àFrascati – 28/03/1877 àFlorence),homme politique, titré prince Bonaparte en1853, et marié (09/07/1839) avec Maria-Anna Cardinali (24/02/1823-09/10/1879), sans postérité.
La princesse Alexandrine Bonaparte (10/10/1818 àPérouse – 20/08/1874 àFlorence), princesse Bonaparte (1853) ; mariée (29/07/1836) avec Vincenzo Valentini, (05/04/1808 àCanino – 10/07/1858 àCanino), comte deLaviano, propriétaire, membre de l'Assemblée constituante et ministre des Finances de la République romaine, dont postérité.
La princesse Constance Bonaparte (30/06/1823 àBologne – 05/09/1876 àRome), titrée princesse Bonaparte en1853, abbesse du couvent du Sacré-Cœur àRome.
Cette branche est issue de la princesseÉlisa Bonaparte, la seule des sœurs deNapoléon qui exerça un réel pouvoir politique ; elle s'éteint à la deuxième génération.
Félix Napoléon Bacciochi (juin 1798 àMarseille – 19/01/1799), mort en bas âge.
Napoléon Bacciochi (08/10/1803 àParis – 09/11/1803), mort en bas âge.
la princesseÉlisa Napoléone Baciocchi (03/06/1806 àLucques – 03/02/1869 àColpo), princesse Bonaparte (1853), qui devient, une personnalité importante duSecond Empire, connue sous le surnom de « Madame Napoléon » ou de « comtesse Camerata », de par son mariage (27/11/1824 àFlorence) avec Filippo Camerata-Passioneï di Mazzoleni (1805-1882), comte Camerata-Passioneï di Mazzoleni, dont elle se sépare après la naissance de son fils :
Napoléon Charles Félix Antoine Baptiste Camerata-Passionei di Mazzoleni (20/09/1826-04/03/1853), sans alliance ni postérité. Son suicide, à 26 ans, provoque l'extinction de cette branche.
Charles Jérôme Napoléon Baciocchi (03/07/1810 àParis – 17/04/1811 àCapannori), mort en bas âge.
Frédéric Napoléon Baciocchi (10/08/1814 àCodroipo – 07/04/1833 àRome), mort sans alliance ni postérité.
La princesse Letizia Joséphine Murat (25/04/1802 àParis – 12/03/1859 àBologne), mariée (27/10/1823 àBologne) à Guido Taddèo Pepoli (07/09/1789 àBologne – 01/03/1852 àBologne), marquis Pepoli et comte de Castiglione, dont postérité.
La princesse Eugénie Louise Caroline Zénaïde Murat (23/01/1855 àParis – 03/01/1934 àNaples), mariée (18/06/1887 àParis) à Giuseppe Caracciolo (26/03/1839 – 16/01/1910), prince de Torella et duc de Lavello, dont postérité.
La princesse Caroline Murat (14/05/1941 àAntibes), mariée (18/12/1962 àParis) à Yves de Parcevaux (10/08/1936 àBuenos Aires), puis remariée (26/10/1967 àBerlin) à Miklós Klobusiczky de Klobusicz et de Zetéy (07/02/1946 àBudapest).
Le prince Joachim Georges Laurent Napoléon Murat (03/08/2021).
La princesse Laetitia Caroline Marie Pierre Murat (27/08/1975 àNeuilly-sur-Seine), mariée (29/07/2006) à Denis Olivier Charissoux (29/10/1976 àParis).
La princesse Élisa Marie Annonciade Murat (16/02/1977 àNeuilly-sur-Seine).
La princesse Pauline Béatrice Marie Murat (16/02/1977 àNeuilly-sur-Seine).
La princesse Caroline Murat (03/09/1921 àParis – 28/01/2003 àKey Biscayne), mariée (25/07/1945 àParis) à Augustin von Hartz (25/04/1916 àGênes), dont postérité.
La princesse Marguerite Murat (28/11/1886 àParis – 06/02/1956 àParis), mariée (01/07/1912 àParis) à Edgard Lejeune (03/01/1881 auxTrois-Moutiers – 23/11/1914), baron Lejeune, dont postérité.
Le prince Pierre Murat (1887–1888), mort en bas âge.
Le prince Alexandre Eugène Joseph Napoléon Murat (12/09/1889 àRocquencourt – 27/08/1926 àParis), marié (14/09/1920 à Paris) à Yvonne Gillois (20/12/1894 àFontainebleau – juillet 1961 àParis), dont trois enfants :
La princesse Laëtitia Murat (25/07/1921 àParis – 09/03/2009), mariée (11/07/1946 àParis) à Charles Codman (26/01/1922 àBoston – 16/08/1946 àParis), sans postérité, puis remariée à François de Lubersac (01/10/1908 àParis), comte de Lubersac, dont postérité.
La princesse Caroline Murat (10/12/1923 àParis – 25/05/2012).
Le prince Napoléon Murat (15/07/1925 àParis – 12/12/1998 àParis), marié (01/06/1960 à Paris) à Inès d'Albert de Luynes (28/07/1939 à Paris – 21/03/2013 à Paris), dont quatre enfants :
La princesse Nathalie Murat (1961), mariée à Robert de Nicolaÿ (1952), dont postérité.
La princesse Véronique Murat (1962), mariée à Edmond de La Rochefoucauld (1951), dont postérité.
La princesse Laure Murat (1967).
Le prince Alexandre Murat (1972).
Le prince Charles Murat (16/06/1892 àParis – 1964), marié (05/07/1929 à Paris) à Margaret Rutherford (11/11/1891 àNew York – 10/02/1976 à Paris).
Le prince Paul Murat (30/09/1893 àRocquencourt – 29/07/1964 à Paris), marié (10/11/1919 à Paris) à Solange de La Rochefoucauld-Estissac (12/08/1894 àParis – 11/07/1955 àParis), dont un fils :
Le prince Louis Marie Xavier Joachim Murat (04/09/1920 àParis – 22/02/2004 à Fontainebleau), marié (07/10/1948 à Paris) à Isabelle d'Harcourt (01/01/1927 àLarache), dont six enfants :
Le prince Pierre Charles Marie Jean Murat (17/10/1949 àNeuilly-sur-Seine), marié à Chantal Caillat, dont deux enfants :
Julie Murat (1992).
Charles Murat (1995).
Le prince Xavier Paul Marie Bruno Joachim Murat (16/07/1951 àCasablanca – 30/09/1951 àMohammédia), mort en bas âge.
La princesse Leïla Marie Isabelle Solange Murat (17/03/1953 àBoulogne-Billancourt), mariée à Sherif Mahmoud El Hakim (1943).
La princesse Laura Marguerite Marie Cécile Murat (20/09/1954 àBoulogne-Billancourt), mariée à Thierry de Montalembert (1949).
Le prince Bernard Murat (20/01/1959 àBoulogne-Billancourt), marié à Svetlana Rojkova, dont trois fils :
La princesse Cécile Murat (26/05/1931 àParis - 20/04/2018 àParis), mariée (01/06/1957 àParis) à Philippe Gutzwiller (11/11/1926 àVersailles - 30/03/2010), dont postérité.
La princesse Anne Napoléone Caroline Murat (20/04/1863 àParis – 18/11/1940), dame du palais à la cour d'Autriche, mariée (02/06/1885) à Agénor Marie Adam Goluchowski (25/03/1849 – 28/03/1921), comte Goluchowski, ministre des Affaires étrangères d'Autriche, dont postérité.
Le princeJoachim Murat se remarie (07/12/1894) avec Lydia Hervey (15/08/1841 à Kemp Town – 23/09/1901 àFontaine-Chaalis), sans postérité.
Le prince Achille Murat (02/01/1847 àBordentown – février 1895 à Tchkadouachi), marié (13/05/1868) à Salomé Davidovna Dadiani (13/10/1848 à Gordi – 23/07/1913 àParis), princesse deMingrélie, dont trois enfants :
Le prince Lucien Charles David Murat (08/07/1870 àMustapha – 20/12/1933 àRabat), marié àMarie de Rohan-Chabot(24/05/1876 àParis – 03/10/1951 àParis), femme de lettres, dont un fils :
Le prince Achille Murat (03/07/1898 àParis – 29/03/1987), marié à Madeleine de Chasseloup-Laubat (02/07/1901 àParis – 08/05/1945 àParis), dont neuf enfants :
Le prince Lucien Louis Joachim Napoléon Murat (14/12/1927 àParis - 21/08/2005), marié à Évelyne Marie Madeleine Christine Reille (21/03/1935), dont six enfants :
Le prince Achille Marie André Napoléon Murat (14/04/1956 àNeuilly-sur-Seine), marié à Caroline Marie Élisabeth de Lesquen du Plessis-Casso (23/08/1956 àAntsiranana), dont trois enfants :
Charlotte Marie Gisèle Liliane Murat (21/03/1984 àVincennes).
Lucien Marie Bernard Napoléon Murat (17/12/1986 àPloemeur).
Josselin Marie Napoléon Murat (09/10/1996-09/10/1996).
Le prince Charles Marie Louis Napoléon Murat (11/04/1957 àNeuilly-sur-Seine), marié à Aude Solange Denise Rougevin-Baville (29/07/1960 àVersailles), dont trois filles :
Anne-Caroline Marie Madeleine Murat (16/08/1982 àVersailles).
Hortense Marie Laetitia Pauline Murat (27/11/1984 àNeuilly-sur-Seine).
Diane Marie Caroline Hortense Murat (25/03/1986 àParis).
La princesse Magdeleine Marie Liliane Dominique Murat (04/05/1958 àNeuilly-sur-Seine), mariée (07/05/1983 àParis) à Jean-Baptiste Jacques Marie Michel Chaumet (1958), dont postérité.
La princesse Constance Marie Laetitia Isabelle Murat (24/04/1959 àNeuilly-sur-Seine), mariée à Marie Aimery Ghislain Van Cappel de Prémont (27/03/1955 àBoulogne-Billancourt), dont postérité.
Le prince Pierre-Antoine Marie Gabriel Napoléon Murat (29/03/1967 àParis), marié à Isabelle Marie Christine Arnaud (24/02/1968 àAjaccio), dont quatre enfants :
Tiphaine Murat (1988).
Domitille Murat (1991).
Mathilde Murat (1993).
Jean Murat (1996).
Le prince Christophe Marie Napoléon Murat (28/07/1972 àParis), marié à Virginie Ricaud (27/05/1973 à Paris), dont trois enfants :
Séraphine (1998).
Hélie (2002).
Alexandre (2006).
La princesse Thamar Murat (23/02/1929 àParis - 08/12/2021), mariée (26/10/1954 àParis) à Antoine de Boissieu (05/04/1925 àParis), dont postérité.
La princesse Pauline Murat (18/09/1931 àChantilly - 02/03/2018), dont deux filles adoptives.
La princesse Anne-Marie Murat (12/06/1936 àParis), mariée (21/01/1961 àParis) à Alain Guillaume, ambassadeur deBelgique, dont postérité.
La princesse Marie-Célie Murat (20/04/1938 àParis – 18/03/1945 àBéthisy-Saint-Martin), morte en bas âge.
Le prince Philippe Murat (27/04/1941 àParis - 04/01/1996).
Le prince François Murat (26/05/1942 àMarennes), marié à Huguette Arminjon, dont quatre fils :
Louis Murat (1972).
Stanislas Murat (1973).
Sébastien Murat (1975).
Basile Murat (1983).
Le princeAlain Murat (02/10/1943 àMarennes), marié (4/10/1975 – divorcée 17/11/1981) à Huguette de Taffanel de La Jonquière, dont une fille :
Annonciade Murat (1980).
Le prince Philippe Murat se remarie (19/04/1982) à Véronique de Chabot-Tramecourt, dont une fille :
Mathilde Murat (1985)..
Le prince Louis-Napoléon Murat (26/08/1872 àBrunoy – 14/06/1943 àNice).
La princesse Antoinette Murat (15/08/1879 àZougdidi – 22/01/1954 àNice).
Le princeLouis-Napoléon Murat (22/12/1851 àParis – 22/09/1912 àParis), marié (11/11/1872) à Eudoxie Mihaïlovna Somov (17/02/1850 à Alexandrovka – 06/05/1924 àNice), dont trois fils :
Le prince Eugène Louis Michel Joachim Murat (10/01/1875 àLimeil-Brévannes – 26/07/1906 àMitterteich), marié à Violette Ney d'Elchingen (09/09/1878 àRocquencourt – 19/07/1936 àParis), dont trois enfants :
La princesse Paule Murat (21/05/1901 àParis – 29/05/1937 àParis), mariée (28/08/1919 àParis) à Bertrand Marie Ponce Raphaël de Faucigny-Lucinge et Coligny (03/12/1898 àParis – 22/02/1943 àParis), dont postérité, puis remariée (11/10/1928 àParis) avec Eddy Edmond-Blanc (02/11/1904 àNeuilly-sur-Seine – 16/06/1952 àParis), dont postérité.
La princesse Caroline Rose Eugénie Murat (17/08/1903 àParis – ????), mariée (1922) à Henry David de Gheest, dont postérité.
Le prince Oscar Murat (18/01/1876 àParis – 23/12/1884 à Alexandroff), mort en bas âge.
Le prince Michel Murat (07/02/1887 à Alexandrowko – 08/06/1941 àParis), marié à Hélène MacDonald Stallo (05/09/1893 àCincinnati – 01/04/1932 àParis), dont une fille :
Le prince Michel Murat se remarie avec Isabel MacMillan (07/09/1889 àNew York – 07/02/1952 àParis), sans postérité.
La princesse Louise Julie Caroline Murat (22/03/1805 àParis – 01/12/1889 àRavenne), mariée (25/10/1825 àTrieste) à Giulio Rasponi (19/02/1787 àRavenne – 18/07/1876 àFlorence), comte Rasponi, dont postérité.
La sixième génération, qui descend au cinquième degré de la princesseCaroline Bonaparte, est la dernière appartenant à la maison impériale selon le statut de 1806. À la mort de son dernier représentant, la branche Murat de la maison impériale sera éteinte ; cependant, la famille Murat, se réclamantAltesse royale de par sa qualité demaison royale de Naples, a une existence tout à fait indépendante de son appartenance statutaire à la maison impériale.
« Les devoirs de notre maison envers le pays ne s'éteignent pas avec ma vie ; moi mort, la tâche de continuer l'œuvre deNapoléon Ier et deNapoléon III incombe au fils aîné duprince Napoléon [...][47]. »
Dès1880, la désintégration duparti est consommée à la suite des propos duprince Napoléon-Jérôme se déclarant favorable à l'expulsion desJésuites, et opposé à l'alliance avec lesmonarchistes et lesconservateurs. Tandis que la fronde menée parPaul de Cassagnac etJules Amigues s'amplifie, l'aile gauche dubonapartisme se rallie à laTroisième République et l'aile droite auroyalisme[49]. Très rapidement abandonné par les grandes figures du mouvement, l'héritier légitime se retrouve minoritaire. Lebonapartisme se divise dès lors entrejérômistes (minoritaires, bonapartistes républicains et sociaux) etvictoriens (majoritaires, bonapartistes dynastiques et conservateurs). L'unité a tenu à peine une année.
« Je ne laisse rien àVictor, mon fils aîné, c'est un traître et un rebelle, sa conduite me cause une grande douleur et un profond mécontentement. Je ne veux pas qu'il assiste à mes obsèques[51]. »
Il fait ainsi de son fils cadet,Louis Bonaparte (1864-1932),« le représentant de la cause des Napoléon […] ». Cependant,Louis, officier enRussie, ne désirant pas cette charge, et le testament étant contraire à la loi française, celui-ci est annulé. Avec le soutien de son frère,Louis, de sa sœur,Lætitia Bonaparte (également déshéritée), et de sa mère, laprincesse Clotilde de Savoie (elle aussi écartée de la succession),Victor Napoléon, désormais « prince Napoléon », devient le chef légitime et incontesté de la famille impériale et l'unique incarnation dubonapartisme, un mouvement en partie désintégré à cause de cette querelle dynastique doublée d'un différend idéologique[52].
Pour accomplir cet acte, leprince Louis s'appuie sur plusieurs sources juridiques du droit impérial :
« [Le chef de famille est] autorisé par leSénatus-consulte du 7 novembre 1852, le Statut de la famille impériale du 21 juin 1853[55] et la Tradition à désigner dans certaines hypothèses, notamment par application de l'article 4 du Statut, l'héritier dynaste dans la famille impériale pour succéder à la dignité impériale [...][56]. »
« [les membres de la famille impériale] ne peuvent se marier sans l'autorisation de l'empereur. Leur mariage fait sans cette autorisation emporte privation de tout droit à l'hérédité [...][57]. »
Ainsi que l'article 4 du statut de 1853 qui ajoute que :
« Le mariage des membres de la famille impériale […] sera nul de plein droit, et sans qu'il soit besoin de jugement, toutes les fois qu'il aura été contracté sans le consentement formel de l'Empereur[58]. »
Enfin, il fait référence à la Tradition, rappelant ici le précédent de1879 où le testament duprince impérial Louis-Napoléon Bonaparte avait été majoritairement approuvé et considéré comme valide (une fois l'union autour duprince Napoléon-Jérôme consommée)[49]. Mais cette invocation de l'Histoire de la dynastie ne doit pas occulter que leprince Louis fonde la légalité de son acte sur l'application des dispositions constitutionnelles relatives au mariage des membres de la famille impériale.
Bien querépublicain et donc étranger aux querelles dynastiques (selon ses propres termes), le princeCharles Napoléon conteste le testament de son pèreLouis et estime être le chef légitime de la famille impériale, invoquant les lois actuelles de laRépublique française concernant le divorce pour invalider un testament bâti sur les lois et statuts de l'ère impériale[53].Charles Napoléon a également toujours affirmé que cette querelle ne troublerait en aucun cas ses relations avec son fils,Jean-Christophe Napoléon, chef de famille désigné. Cette querelle ne divise pas profondément lesbonapartistes, devenus très minoritaires dans le paysage politique français : lesbonapartistes dynastiques, ultra-minoritaires, reconnaissentJean-Christophe Napoléon commeprétendant au trône,Charles Napoléon déclarant de toute manière ne pas l'être ; quant auxbonapartistes républicains, ils se désintéressent d'une question de droit héréditaire et de l'identité du chef de famille[59].
La princesseAlix de Foresta, veuve duprince Louis est la principale représentante de la famille impériale[60], ayant exercé comme une sorte derégence durant la minorité de son petit-filsJean-Christophe Napoléon. Depuis quelques années maintenant, on voit le princeJean-Christophe dans la plupart des commémorations napoléoniennes[61],[62],[63],[64], en qualité deprince Napoléon, en application des dispositions testamentaires de son grand-père.Charles Napoléon, quant à lui, publie régulièrement des ouvrages sur son illustre ancêtre.
L'ordre de succession au trône impérial de France se résume aujourd'hui à seulement deux personnes : Louis Napoléon, né en 2022, fils deJean-Christophe Napoléon, actuel chef de famille, etJérôme Napoléon, né en 1957, grand-oncle du précédent.
Les chefs de famille ayant régné sur laFrance sont indiqués en gras alors que ceux qui n'ont pas prétendu au rétablissement du trône impérial sont indiqués en italique.
Lestitres portés actuellement par les membres de la famille Bonaparte sont destitres de courtoisie. Ils sont traditionnellement admis mais n’ont aucune existence juridique, le « chef de la maison impériale » n’ayant pas, au regard des lois de la République, la faculté d’octroyer des marques d’honneur et de distinction ou des titres.
Proclaméempereur des Français le, il abdique une première fois le avant de revenir sur le trône, le ; il est de nouveau contraint d'abdiquer le. Il finit sa vie en exil, surl'île de Sainte-Hélène.
Frère aîné deNapoléon Ier, il devient, à la mort de son neveu,l'Aiglon, le chef légitime de la famille impériale. Cependant, il ne revendique pas le trône et ne prend pas la tête dumouvement bonapartiste.
Frère cadet deNapoléon Ier, il devient, à la mort de son frère,Joseph, le chef légitime de la famille impériale. Tout comme son prédécesseur, il ne revendique pas le trône et ne prend pas la tête dumouvement bonapartiste.
Fils deJérôme, dernier frère deNapoléon Ier, le testament duprince impérial le prive de ses droits héréditaires, mais, aîné des Bonaparte etprince Napoléon, il s'estime chef légitime de la famille impériale. Ses quelques partisans monarchistes le reconnaissent commeNapoléonV.
Fils duprince Napoléon (Jérôme) et de la princesseClotilde, il est désigné par le testament duprince impérial pour lui succéder. Il se réclame activement chef de la Maison impériale de France à partir de mai 1884, après avoir rompu avec son père. Ses partisans, majoritaires parmi les bonapartistes, le reconnaissent alors commeNapoléonV.
Fils du princeVictor et de la princesseClémentine, il succède à son père en1926 et préside aux destinées de la famille impériale pendant 71 ans. Certains bonapartistes dynastiques peuvent le considérer commeNapoléonVI.
Fils du princeLouis, le testament de son père le prive de ses droits dynastiques ; il se considère comme l'aîné des Bonaparte, sans être toutefoisprétendant au trône par conviction républicaine. Il reconnaît son fils comme légitime chef de la Maison impériale, sans jamais l'avoir cependant déclaré par acte officiel.
Petit-fils du princeLouis et fils du princeCharles, il devient chef de la famille impériale en1997 par le testament de son grand-père. Les bonapartistes dynastiques le reconnaissent commeNapoléonVII, ouNapoléonVIII voireNapoléonIX siNapoléon-Jérôme etCharles sont intégrés dans le décompte.
Damiano Morali,Storia geneologica della famiglia Bonaparte, Firenze 1846, Branche des Bonaparte de San Miniato Pisa Toscana
Federico Galantini (traduit de l'italien par Bertrand Levergeois),Napoléon etSarzane, Les origines italiennes des Bonaparte, éd. Michel de Maule,Paris, septembre 2004.
François Demartini et Antoine Marie Graziani,Les Bonaparte en Corse, éd. Alain Piazzola, 2001.
Frédéric de Stefani,Sur les origines des Bonaparte: Rapport à S. E., M. le Ministre de l'instruction et des cultes de l'empire français, éd. Bocca frères, 1859.
Les membres de la famille impériale, dans l'ordre de l'hérédité, portent le titre de Princes français.
Le fils aîné de l'Empereur porte celui de Prince impérial.
↑Article 6. Les membres de la famille impériale appelés éventuellement à l'hérédité et leurs descendants, portent le nom de princes français. Le fils aîné de l'empereur porte le titre de prince impérial.
↑Article 8. Les membres de la famille impériale appelés éventuellement à l'hérédité prennent le titre de princes français. Le fils aîné de l'empereur porte le titre de prince impérial
↑La famille de Buonaparte de Florence avait été elle-même reconnue patricienne le 28 mai 1757 par un extrait de lettres de noblesse du grand-duc de Toscane.
↑Durant les années de la loi d'exil des chefs de famille ayant régné sur la France et de leur héritier, entre 1886 et 1950, nombre d'actes d'état civil, naissances, mariages, décès, furent rédigés à l'étranger (Belgique : Bruxelles – Italie : Rome, Moncalieri) sur déclarations verbales. C'est ainsi que fut parfois, sans justification légale, substitué Napoléon à Bonaparte comme nom patronymique.
↑Article 5. - À défaut d'héritier naturel et légitime ou d'héritier adoptif deNapoléon Bonaparte, la dignité impériale est dévolue et déférée àJoseph Bonaparte et à ses descendants naturels et légitimes, par ordre de primogéniture, et de mâle en mâle, à l'exclusion perpétuelle des femmes et de leur descendance.
↑Article 7. - À défaut d'héritier naturel et légitime et d'héritier adoptif deNapoléon Bonaparte ; - À défaut d'héritiers naturels et légitimes deJoseph Bonaparte et de ses descendants mâles ; - DeLouis Bonaparte et de ses descendants mâles ; - Un sénatus-consulte organique, proposé au Sénat par les titulaires des grandes dignités de l'Empire, et soumis à l'acceptation du peuple, nomme l'Empereur, et règle dans sa famille l'ordre de l'hérédité, de mâle en mâle, à l'exclusion perpétuelle des femmes et de leur descendance.
↑Fille deFrédéricIer de Wurtemberg (06/11/1754-30/10/1816) et de Auguste Karoline Friederike Luise von Braunschweig-Wolfenbüttel (03/12/1764 àBrunswick – 27/09/1788).
↑Fille de Paul Valliccioni et de Padoue Piacentini.
↑Fils de François Quérénet-Onfroy de Bréville et de Christiane Vincent de Vaugelas.
↑Fille de Riprand von Arco-Zinneberg (1955-2021), arrière-petit-fils du roiLouis III de Bavière, et de Marie-Béatrice d’Autriche-Este (1954), petite-fille de l'empereurCharlesIer d'Autriche.
↑Denis-François Gastelier de La Tour,Dictionnaire héraldique contenant tout ce qui a rapport à la science du blason, Paris, Chez Lacombe, Libraire, rue Christine, 1774,p. 102.
↑Hervé Pinoteau,Le chaos français et ses signes, PSR éditions, 1998,p. 342.
↑François Demartini et Antoine Marie Graziani,Les Bonaparte en Corse, éd. Alain Piazzola, 2001, p. 20.
↑Hervé Pinoteau,Vingt-cinq ans d'études dynastiques, Paris, Ed. Christian, 1982, p.228.
↑Hervé Pinoteau,Vingt-cinq ans d'études dynastiques, Paris, Ed. Christian, 1982, p.238.
↑Hervé Pinoteau,Vingt-cinq ans d'études dynastiques, Paris, Ed. Christian, 1982, p.228.
↑François Demartini et Antoine Marie Graziani,Les Bonaparte en Corse, éd. Alain Piazzola, 2001, p. 15.
↑ Jean-Claude Lachnitt, « Note sur le patronyme et les titres dans la famille Bonaparte »,Revue du Souvenir napoléonien, février-mars-avril 1999, n° 422, p. 37-39.
↑Jean des Cars,Eugénie, la dernière impératrice,p. 171
↑Jean des Cars,Eugénie, la dernière impératrice,p. 14
↑Jean des Cars,Eugénie, la dernière impératrice,p. 603
↑Article 6. - À défaut deJoseph Bonaparte et de ses descendants mâles, la dignité impériale est dévolue et déférée àLouis Bonaparte et à ses descendants naturels et légitimes, par ordre de primogéniture, et de mâle en mâle, à l'exclusion perpétuelle des femmes et de leur descendance.
Les membres de la famille impériale ayant régné sur la France sont soulignés Les membres de la famille impériale l'ayant intégrée par mariage sont en italiques « Les surnoms sont entre guillemets »