Localisée dans le centre-est du département duPas-de-Calais, la commune de Bomy se situe à12 kilomètres au nord-est deFruges et à26 kilomètres au sud deSaint-Omer (chef-lieu d'arrondissement)[1],[2].
Les « paysages des hauts plateaux artésiens », qui concernent77 communes duPas-de-Calais, se situent à l'extrémité ouest descollines de l'Artois qui traversent le Pas-de-Calais d'Arras auBoulonnais. L'altitude de ces paysages dépassent les180 mètres. Ces dimensions sont modestes, d'une quinzaine de kilomètres du sud-est au nord-ouest et d'une vingtaine de kilomètres dans sa dimension la plus grande[19].
Les « paysages des hauts plateaux artésiens », appelés aussi « Haut Artois », se caractérisent par trois ensemblesécopaysagers :
l'ensemblemésophile ouvert du plateau artésien calcaire ;
l'ensemblealluvial des fonds de vallée de la Lys et de l'Aa ;
l'ensemblecalcicole des versants calcaires des vallées[19].
Le « Haut Artois » dispose d'une importante densité decorridors biologiques bien interconnectés[19].
Dans le « Haut Artois », pas de villes, c'est une des rares terres rurales de la région, les communes les plus importantes sont, du nord au sud,Lumbres,Fauquembergues etFruges. Le « Haut Artois », drainé par l'Aa et laLys, constitue le sommet de l'anticlinalartésien, paysage ventée, froid et aux précipitations importantes qui en font le château d'eau régional[19].
Leș cultures représentent 59,66 % des sols, les prairies 29,96 %, les forêts et milieux semi-naturels de 6,81 %, les espaces artificialisés 6,09 % avec les communes principales de Lumbres, Fruges et Fauquembergues, les espaces industriels 0.41 % et les cours d'eau et plans d'eau 0.08 %[19].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 2[Note 5] :la haute vallée de laLys et ses versants en amont deThérouanne. L’entité paysagère de la haute vallée de la Lys et ses versants s’étire sur une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud pour moins de dix d’Est en Ouest dans le Haut Artois[20].
Unsite classé ou inscrit est un espace (naturel, artistique, historique,...) profitant d'une conservation en l'état (entretien, restauration, mise en valeur...) ainsi que d'une préservation de toutes atteintes graves (destruction, altération, banalisation...) en raison de son caractère remarquable au plan paysager. Un tel site justifie un suivi qualitatif, notamment effectué via une autorisation préalable pour tous travaux susceptibles de modifier l'état ou l'apparence du territoire protégé[21].
Dans ce cadre, la commune présente un site classé par arrêté du : les arbres formant la rotonde des tilleuls[22].
Au, Bomy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].Elle est située hors unité urbaine[24]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[24]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[25],[26].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (57 %), prairies (35,7 %), forêts (3,9 %), zones urbanisées (3,3 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesBommi (1184),Bomi (1188),Boumi (1223),Bomy (1321),Bonmy (1375),Bommy (vers 1512) etBomy depuis 1793 et 1801[30],[3].
Le nom de Bomy est lié à une trêve signée en 1537 entre les envoyés deFrançoisIer et ceux deCharles Quint, dans l'ancien château dont il ne reste que les fondations dans le parc du château actuel. Cette trêve fut de courte durée car les hostilités continuèrent jusqu'à la destruction deThérouanne.
En 1599, Julien de Wissocq, chevalier, seigneur de Bomy, rachète les fiefs constituant la seigneurie de Drincham (voirseigneurs de Drincham). Sa fille Marie de Wissocq, est l'épouse de Gilbert Vilain de Gand, fils deMaximilien Vilain de Gand[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[42].
En 2022, la commune comptait 628 habitants[Note 7], en évolution de +0,8 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 34,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait325 hommes pour313 femmes, soit un taux de 50,94 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
1,0
8,1
75-89 ans
10,0
14,3
60-74 ans
15,8
21,2
45-59 ans
19,7
21,2
30-44 ans
20,0
14,6
15-29 ans
14,2
20,2
0-14 ans
19,3
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[45]
D'argent à cinq tilleuls de sinople ordonnés en chevron, soutenus d’une tour de sable, accompagnés en chef et en pointe de deux fasces de gueules, la première chargée de deux gerbes de blé d'or, la seconde d’une seul, à la plaine ondée d’azur[49].
Détails
Inspiré des armes de lafamille de Wissocq qui portait : « de gueules à la fasce d'argent accompagnée de trois losanges d'or ». Les gerbes de blé représentent la ruralité et l'agriculture. La champagne ondée évoque la source de la rivière LaLaquette, la tour est pour l'ancien château local, bâti en 1600, et enfin les tilleuls sont ceux qui bordent la cour d'honneur du château actuel, construit en 1755. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
M. Champagne,Beaumetz-lès-Aire, Erny-Saint-Julien, Bomy et Laires (62) : Mélanges généalogiques et documents du 12ème au 18ème siècle, Groupement Généalogique de la Région du Nord,.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Georges Dupas,Le clergé, les couvents et leurs biens dans la châtellenie de Bourbourg avant la Révolution, Coudekerque-Branche, Galaad, 2000, p. 41.
↑Georges Dupas,Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque- Branche, Galaad Graal,,p. 164-165.
↑Hervé Vaughan, « Le bilan des maires à Bomy, avec Alain Deblock : un riche mandat qui se termine par… la scission du conseil municipal : Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Alain Deblock, maire, si au moins deux de ses trois adjoints n’avaient pas décidé de se présenter contre lui en mars. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Bomy : Alain Deblock au côté d’une équipe en partie renouvelée : Élus au premier tour de scrutin, les quinze candidats de la liste « Unie, dynamique et solidaire » conduite par Alain Deblock, maire sortant, étaient réunis samedi matin à la mairie pour l’élection du maire et de ses trois adjoints. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑M.-F. B. (CLP), « Les projets des maires : à Bomy, Alain Deblock veut terminer la rénovation de l’église : Après deux mandats de conseiller municipal de 1983 à 1995, Alain Deblock est devenu maire de Bomy en 2008. Il a entamé son deuxième mandat en mars. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).