Au, Bommes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (85,2 %), forêts (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire communal est essentiellement traversé, hors du bourg, par la route départementale D116 qui mène àLandiras vers l'ouest et àLangon vers l'est ; un réseau de routes de moindre importance relie le bourg et le lieu-dit deHaut-Bommes aux villages alentour.
Le territoire de la commune de Bommes est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations, mouvements de terrains etséisme (sismicité très faible)[15]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[18]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bommes.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 256 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 256 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[20],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[15].
Le 22 avril 1288, leroi d’Angleterre permet à Jean Colomb, bourgeois de Bordeaux de construire une maison forte.
En 1310 les Antonins possèdent l’hôpital de Vigard (ou Bigard) avec chapelle qui dépend de la commanderie d’Aubeterre (Charente)[21], puis passe auxFeuillants (ordre de Citeaux) en 1625. Toute la commune appartient aux religieux.
Les Bénédictins sont les premiers à planter de la vigne et, surtout à cultiver les raisins concentrés en France (pourriture noble), méthode reprise par les Antonins quelques siècles plus tard.
On trouve la trace de la chapelle « St Antoine de Vigard » en 1310 ; un mariage et un baptême y sont célébrés en 1608 et cette même année elle reçoit la visite ducardinal de Sourdis. Cette chapelle comporte un portail ogival et une tour carrée. Il ne reste de nos jours, qu’une partie de la voûte. La lettre T, est la signature des Antonins.
La culture de vigne se faità joualles, c'est-à-dire qu'elles sont « entre-coupées par un certain nombre de règes de terre, qu’on ensemence en seigle, ou en quelqu'autre espèce de grains ». Il y existe des graves, dont les unes sont assez bonnes, et les autres d'une qualité très inférieure.
Les pâturages et les prairies sont nombreux mais exposés aux débordements du Ciron.
La paroisse est placée dans la juridiction de la Prévôté Royale deBarsac.
Il y avait environ 199 feux, représentant 994 habitants.
Le moulin des Augeys est implanté sur les bords du Ciron.
La répartition des tailles entre la partie haute et la partie basse fit l'objet de contestations :
« Le Roi étant informé que la Paroisse de Bommes étoit composée de deux parties séparées, dont l'une, est appelée le haut, et l'autre le bas Bommes, qui avoient été jusqu'alors réunis dans une même collecte, mais que le nombre de ceux portés dans le tableau des Collecteurs étoit beaucoup plus considérable dans la partie haute, les répartitions se faisoient communément au désavantage des contribuables de la partie basse, qui désireroient former à l'avenir une collecte particulière, afin que leur contribution fût réglée avec plus de proportion et d'équité. (En conséquence), le Roi, par Arrêt de son Conseil d'État, tenu à Versailles, le 31 septembre 1766, ordonna que la partie basse de Bommes seroit désunie de la haute, à l'égard des Impositions de toute espèce. »
À laRévolution, la paroisse Saint-Martin de Bommes forme la commune de Bommes[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2022, la commune comptait 450 habitants[Note 2], en évolution de −8,16 % par rapport à 2016 (Gironde : +6,91 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Lechâteau de Rayne-Vigneau, ainsi que son parc et ses aménagements, a été inscrit en tant quemonument historique en 2004[30]. Le château, construit en 1379, est remplacé auXIXe siècle par Michel Garros. M. de Roton, copropriétaire, a découvert en 1925 de nombreuses pierres dites précieuses dans ses vignes (agates, jaspe, onyx). Cette collection comporte 12 000 pièces, dont 2 000 taillées. Elles proviennent d'huîtres fossiles trouvées dans un banc marneux d'une longueur à peine de 200 mètres sur 10 à 20 mètres de largeur.
L'église Saint-Martin a été reconstruite auXIXe siècle à partir de l'ancienne égliseromane duXIIe siècle : elle possédait un clocher plat (à pignon) qui a été remplacé en 1878 par un clocher pointu, selon la volonté ducardinal Donnet.
À l'intérieur se trouvent unestatue desaint Benoît duXVIIe siècle ainsi qu'une chaire duXVIIIe siècle et les blasons des familles de Pontac et de Mauvezin. Les quatre chapiteaux de l'ancienne église sont placés sur le mur d'enceinte du presbytère : l'un représente une corbeille, l'autre des colombes affrontées portant sur le flanc une sorte de roue ornée de rosace et buvant dans un calice sous un palmier.
Chapiteau des colombes affrontées
Détail chapiteau
Chapiteau
Au nord du village se trouvent d'anciennescarrières qui servaient autrefois dechampignonnières ou encore de caves de vieillissement pour le vin.
Le château Lafaurie-Peyraguey : ancien manoir remanié à plusieurs reprises.
Le château de la Tour Blanche, signalé en 1600 (appartient à Jean Saint-Marc, trésorier général de France). Le dernier propriétaire,Daniel Iffla Osiris, en fait don à l'État à sa mort : c'est devenu un lycée agricole.
Dans la vallée duCiron s'étirent trois kilomètres debois et de prés verdoyants. Le parcours sinueux de cette agréable rivière permet en toute saison la pratique ducanoë-kayak.
Une importante partie du territoire communal est consacrée à laviticulture et abrite quelque 70 exploitationsviticoles pour unvignoble d'une superficie de 381 ha.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)