Bois-le-Duc est l'une des quatre villes principales duduché de Brabant, les autres étantBruxelles,Louvain etAnvers. Elle est fondée en1185 par le ducHenriIer de Brabant, au confluent de l’Aa et duDommel, qui à partir de là forment ensemble laDieze. La cathédrale Saint-Jean y est érigée en stylegothique flamboyant. Elle est le lieu de pèlerinage marial le plus grand des Pays-Bas. L'image miraculeuse de la Sainte Vierge s'appelle la Douce Mère (de Zoete Moeder).
Les bois et forêts de chêne de la contrée forestière environnante, outre la glandée automnale et leurs exploitations hivernales par coupes, fournissent des tans, utilisé pour le tannage des peaux. L'industrie des cuirs, encore renommées auXXe siècle en est la lointaine héritière des corporations de tanneurs.
Dès leXVe siècle, des membres de lafamille de Cupere jouent un rôle notable à Bois-le-Duc : ils détiennent des terres, dirigent la ville et s'y font inhumer. Cette présence dure longtemps, avec auXIXe siècle encore un membre de cette famille, dont le nom se transforme en de Kuyper, à la fonction debourgmestre.
Une communautéadamite y aurait vécu auXVIe siècle, époque où la ville est surnommée « la petite Rome », comptant alors plus de trente églises et chapelles[2]. Elle aurait inspiréLe Jardin des délices au peintreJérôme Bosch[3]. Comme ce peintre est traditionnellement dénommé par son prénom propre et celui de son père Hacquen ou Aken, éventuellement celui de son grand-père, l'usage pour qualifier sa production picturale lui fait banalement porter un dérivé flamand de sa ville natale.
Parsyncope, Bois-le-Duc donne son nom aubolduc, ruban servant à l'emballage des paquets-cadeaux fabriqué dans cette ville, ainsi qu'à unpatronyme français courant auQuébec.
La commune de Bois-le-Duc est agrandie à deux reprises à la fin duXXe siècle. En1971, les communes d'Empel en Meerwijk etEngelen — qui récupère déjà, en1922, les territoires de l'ancienne commune deBokhoven — fusionnent avec Bois-le-Duc, gardant le nom du chef-lieu provincial. En1996, la commune deRosmalen est ajoutée à son territoire. Dernièrement, en2015, les villages deNuland enVinkel de l'ancienne commune deMaasdonk sont rattachés à Bois-le-Duc. Le village deGeffen est rattaché à la commune d'Oss.
En, le compositeur allemandDetlev Glanert écrit sonRequiem for Hieronymus Bosch, commande de l'Orchestre royal du Concertgebouw d'Amsterdam, à l'occasion des 500 ans de la mort du peintreJérôme Bosch. L'œuvre est écrite pour un récitant, quatre solistes vocaux, orgue, chœur et orchestre. Elle est créée à Bois-le-Duc, ville natale du peintre, ainsi qu'àAmsterdam[4].
Alart Duhameel (v. 1450-1506), architecte et graveur, contemporain du précédent, a vécu et travaillé à Bois-le-Duc ;
Jean de Baerle (né dans la seconde moitié duXVe siècle, mort en 1539) prieur du monastère dominicain de Bois-le-Duc. Il fut ensuite inquisiteur général de laprincipauté de Liège. Il y est mort mais il fut enterré à Bois-le-Duc.
Jan van Wintelroy (1520-1576), compositeur néerlandais, a vécu à Bois-le-Duc.
Josephus Augustus Knip (1777-1847), peintre déménage avec sa famille à Bois-le-Duc à l'âge de onze ans, avant que les Français s'emparent de la ville en 1794
La gare deBois-le-Duc ('s-Hertogenbosch) telle qu'elle a existé de 1896 à 1944.
La ville est desservie par lesautoroutesA2,A59 etA65, ainsi que par les lignes de chemin de fer d'Utrecht àBoxtel et deTilbourg àNimègue. Ces deux lignes desservent la gare deBois-le-Duc ( 's-Hertogenbosch) (inaugurée en 1868), la seconde uniquement la gare deBois-le-Duc-Est ( 's-Hertogenbosch-Oost) (inaugurée en 1987).