La commune est située dans lebassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la rivière Des Layes, le Courant des Breux[1] et divers autres petits cours d'eau[2],[Carte 1].
Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Lys ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de laLys. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le, puis révisé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte pour l'élaboration du SAGE de la Lys (SYMSAGEL)[4].
Au, Bois-Grenier est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant94 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (85,4 %), zones urbanisées (7 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,7 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'origine du nom provient du latinboscus ou du germaniquebosk signifiant « bois » ainsi que de l'anthroponyme ou synonyme de grincheux Grenier ou grignieux[18].
Bois-Grenier est un ancien hameau d'Armentières et d'Erquinghem-Lys, dont les habitants se rassemblaient déjà autour d'une petite chapelle (La Chapelle Grenier) qui allait devenir le berceau de la future paroisse et commune.
En juillet 1529, sont délivrées à Gand des lettres d'anoblissement pour Jean Domessent, lettres enregistrées le 4 août 1530. Jean Domessent étaitseigneur de Boisgrenier. Il a servi le roi Philippe (Philippe II d'Espagne), sous le seigneur de Molembois, a été rewart (responsable de la police),mayeur etéchevin deLille, puis second lieutenant de la gouvernance de cette ville. Son père a été premier lieutenant de la dite gouvernance pendant 28 à 30 ans, a eu sa maison et cense (ferme) de La Haye àWavrin, démolie par des gens de guerre, a exposé plusieurs fois sa vie pour tenir le peuple en obéissance pendant la minorité de l'empereur (Charles Quint) sans avoir été récompensé de ses services. Son grand-père Louis Domessent a été secrétaire ordinaire et greffier du grand conseil du duc Philippe (duc de BourgognePhilippe le Bon) en 1437, et ensuite nommé maître des comptes à Lille en 1448. Les trois ont toujours été tenus pour nobles. Jean Domessent a laissé deux fils morts sans postérité : Jean, écuyer, seigneur de Boisgrenier, mort avant son frère Antoine, écuyer, seigneur de Boisgrenier et de Gontières, échevin,conseiller pensionnaire de la ville de Lille, mort le 23 novembre 1598. Les Domessent anoblis avaient pour armes "De sable à la face ondée d'argent, accompagnée en chef de trois merlettes de même fasce"[19].
En 1615, la seigneurie de Bois-Grenier est détenue par Antoine de Warennes. Antoine de Warennes,écuyer, seigneur de Bois-Grenier, est faitchevalier par lettres données à Bruxelles le. Sa famille est de noble génération et au service de ses souverains : son frère Pierre de Warennes est mort ausiège d'Ostende, son père Claude de Warennes est mort d'une blessure reçue au service de sa majesté catholique (leroi d'Espagne), son arrière-grand-père Antoine de Warennes a étémaître d'hôtel de lareine de Hongrie[20].
AuXVIIe siècle, François-Eustache Taviel du Molinel (1651-1723), chevalier, est seigneur du Moulinel, de Bois-Grenier, deBourghelles. Il nait le. Fils de Jean Taviel, marchand, bourgeois de Lille, receveur des Bleuets (orphelinat sur Lille), échevin de Lille, et de Marie-Anne Van Daele, il débute en tant que négociant, devientbourgeois de Lille le et achète en 1704 la seigneurie du Molinel à Antoine-François de la Cornhuze, puis devient seigneur de Bois-Grenier. Le, il est créésubstitut du procureur du roi près lebureau des finances de lagénéralité de Lille et le reste jusqu'en 1724. L'exercice de cette charge pendant plus de 20 ans lui vaut l'anoblissement. Il meurt à Lille le, à 72 ans. Il épouse Catherine de la Haye, fille de Pierre de la Haye et de Charlotte de Lobel[21],[22].
Catherine Taviel (1684-1761), fille de François-Eustache, est dame de (les hommes sont seigneur de , les femmes sont dame de) Bois-Grenier. Elle nait à Lille en avril 1684 (baptisée le) et meurt à Lille le, à 76 ans, est enterrée dans la chapelle Saint-Nicolas de l'église Saint-Maurice de Lille. Elle épouse à Lille le Pierre Wielens (1688-1768), seigneur de Neufville, fils de Pierre et de Marie-Anne Huglo.Né à Lille en novembre 1688 (baptisé le), il devient négociant etsyndic de lachambre de commerce de Lille, accède à la bourgeoisie de Lille le, meurt le, à 79 ans, est enterré à côté de sa femme[23].
Bois-Grenier a été érigé en commune par la loi du[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1856. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2022, la commune comptait 1 784 habitants[Note 5], en évolution de +11,29 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 36,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,1 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait832 hommes pour843 femmes, soit un taux de 50,33 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,0
6,4
75-89 ans
9,2
16,3
60-74 ans
14,7
21,8
45-59 ans
19,8
17,2
30-44 ans
19,8
16,9
15-29 ans
14,7
20,8
0-14 ans
20,6
Pyramide des âges du département duNord en 2021 en pourcentage[30]
Notre-Dame des Sept Douleurs : l'église d'origine sera reconstruite auXIXe parCharles Leroy, architecte lillois de la cathédrale Notre-Dame de la Treille. Cette église sera détruite durant la Grande Guerre en 1914 pour être reconstruite par la suite dans l'état où nous la connaissons actuellement.
Chapelle de la ferme de la toulette. Construction de 1880 dédiée à Notre-Dame des Sept Douleurs. Elle était utilisée pour le folklore de la fête des Rogation[18].
Mairie. Construite en 1922 à la suite de la destruction complète du village après la Première Guerre mondiale. Elle possède un clocheton en forme d'obélisque qui coiffe le toit d'ardoise[18].
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Béthune comprend deux villes-centres (Béthune etBruay-la-Buissière) et92 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 151,lire en ligne
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884,p. 215,lire en ligne.
↑Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DELIESSART,Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu,(lire en ligne),p. 143.
↑Paul (1874-19 ) Auteur du texteDenis Du Péage,Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909(lire en ligne),p. 591-597.
↑Paul (1874-19 ) Auteur du texteDenis Du Péage,Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909(lire en ligne),p. 596-597.
↑Statistique archéologique du département du Nord : Partie 1,, 385 p.(lire en ligne),p. 9.