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Bob Paisley

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Bob Paisley
Image illustrative de l’article Bob Paisley
Gravure du portrait de Robert Paisley à l'entrée d'Anfield, stade duLiverpool FC
Biographie
NomRobert Paisley
NationalitéBritannique
Nat. sportiveAnglais
Naissance
Hetton-le-Hole (Angleterre)
Décès (à 77 ans)
Halewood (Angleterre)
Période pro.1939-1954
PosteDemi aile[Note 1]
Parcours senior1
AnnéesClub0M.0(B.)
1937-1939Bishop Auckland FC
1939-1954Liverpool FC277 (12)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipeStats
1959-1974Liverpool FC(adjoint)
1974-1983Liverpool FC535(308 v)
1 Ne sont comptabilisés que les matchs en compétitions officielles, quel que soit le statut (amateur et professionnel). Les matchs amicaux ne sont pas comptabilisés.
Dernière mise à jour : 30 mars 2022
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Robert Paisley, ditBob Paisley, né le àHetton-le-Hole et mort le àHalewood, est un joueur et entraîneur defootballanglais, considéré comme l'un des plus grands entraîneurs britanniques de tous les temps.

Paisley consacre plus de cinquante ans de sa vie auLiverpool FC, d'abord comme joueur, période au cours de laquelle il remporte un premier titre dechampion d'Angleterre en 1947, puis comme physiothérapeute, entraîneur adjoint deBill Shankly, manager à la suite de ce dernier, puis conseiller et directeur.

Au poste de manager, accepté avec réticence, il obtient un succès exceptionnel. En neuf saisons sur le banc desReds, de 1974 à 1983, il remporte vingt trophées, dont six titres dechampion d'Angleterre et laCoupe d'Europe des clubs champions à trois reprises, un exploit alors inédit pour un entraîneur.

Malgré la relativement courte durée de sa carrière d’entraîneur, ses succès ont profondément marqué l'histoire du football anglais. Ils lui valent d’être fait officier de l'ordre de l'Empire britannique (OBE) dès 1977 et d’être intégré à l’English Football Hall of Fame dès sa création en2002.

Biographie

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Jeunesse

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Robert Paisley naît le àHetton-le-Hole[1], une petite ville minière située à quelques kilomètres deSunderland. Il la décrit comme« une communauté très unie où lecharbon était roi et lefootball une religion »[2]. Son père Samuel estmineur et sa mère Emilyfemme au foyer[1]. Ils ont quatre fils : Willie, Bob, Hugh et Alan[2].

La vie n'est pas facile pour les familles ouvrières et, comme il le racontera plus tard :« Nous vivions dans une petite maison mitoyenne, et bien que nous n'ayons jamais manqué de l'essentiel, il ne restait jamais beaucoup d'argent à la fin de la semaine »[2]. Il fréquente l'école locale et, comme ses amis, compte sur lessoupes populaires pour compléter un régime alimentaire maigre[2]. Lors de lagrève générale de 1926, alors qu'il a sept ans, il se rend sur lesterrils pour recueillir de lapoussière de charbon que ses parents mélangent avec de l'eau pour créer du combustible[2].

Paisley joue au football avec ses copains dans la rue et avec l'équipe de son école d'Eppleton[1]. Il s'y fait remarquer pour ses talents peu ordinaires ; on rapporte qu'il remporte avec son école dix-sept trophées en quatre ans[2]. À14 ans il doit quitter l'école pour gagner sa vie et aider sa famille. Il rejoint son père et son frère aîné à la surface de la mine, où il développe encore un physique déjà robuste[1]. Il y est témoin d'un accident souterrain dont son père est victime et qui rend ce dernier incapable de travailler pendant cinq ans[1]. La mine est fermée peu après. Marqué, Bob change de métier et se forme à lamaçonnerie[2].

Il continue à pratiquer le sport (course à pied etcricket notamment) et à jouer au football avec le club deHetton, où son talent attire l'attention[2]. Il est recommandé par son club aux dirigeants duSunderland AFC, le grand club de la région dont il est supporter, mais son profil n'est pas retenu car il est jugé « trop petit »[3],[Note 2].Tottenham Hotspur etWolverhampton Wanderers s'intéressent également à lui, sans donner suite[1].

En 1937, à 18 ans, il rejoint finalement les rangs duBishop Auckland Football Club, le plus titré des clubs amateurs anglais, localisé à une trentaine de kilomètres d'Hetton-le-Hole. On lui offre une compensation de trois shillings et six pence par match[3], soit le maximum autorisé pour un club amateur[1]. Paisley s'y affirme au poste dedemi aile[3],[Note 1]. Lors de sa deuxième saison, son équipe réalise un notable triplé en remportant le championnat de laNorthern Football League, laDurham County Challenge Cup et surtout laCoupe d'Angleterre amateur[3]. Lors de la finale disputée auRoker Park deSunderland, lesBishops battentWillington AFC (en)3 buts à 0, après prolongation[3].

Seconde Guerre mondiale

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En cours de la saison 1938-1939, Paisley est approché parGeorge Kay, le manager duLiverpool FC, club duchampionnat d'Angleterre. Ils s'accordent pour signer en fin de saison. Malgré l'approche tardive de Sunderland, Paisley tient sa promesse[3]. Le, quelques mois après son vingtième anniversaire, Bob Paisley se rend en train àLiverpool, où il est accueilli parAndy McGuigan, qui l'accompagne àAnfield[K 1] pour y signer son contrat[Note 3]. Paisley prend part à la préparation de pré-saison et participe à deux matchs de l'équipe réserve, avant que toutes les compétitions ne soient annulées du fait de l'entrée en guerre duRoyaume-Uni le. Paisley fait à cette période la connaissance deMatt Busby, alorscapitaine de Liverpool et futur entraîneur emblématique deManchester United, qui lui prodigue conseils et encouragements[3].

En, Paisley est appelé dans l'armée britannique et affecté à laRoyal Artillery. Il estartilleur dans le73eMedium Regiment[1], une unité d'artillerie à moyenne portée qui stationne jusqu'en dans différents camps en Grande-Bretagne, notamment àRhyl[K 2], et dans leCheshire, à une trentaine de kilomètres de Liverpool[5].

Malgré les combats, legouvernement britannique autorise laFootball Association à organiser desmatchs amicaux en dehors deszones d'évacuation, avec les joueurs disponibles[6]. À l'occasion de la finale de laLiverpool Senior Cup de 1940 opposant Liverpool etEverton FC, Paisley est ainsi autorisé à jouer, mais doit faire le trajet aller-retour, soit environ 60 km, à vélo. Everton remporte le match 4-2 devant 30 000 spectateurs[L 1],[K 3]. Le, Liverpool, avec notamment Paisley,Matt Busby etBilly Liddell, prend sa revanche àGoodison Park (3-1)[7]. Paisley prend ainsi part à 34 matchs amicaux de Liverpool entre 1939 et 1941, marquant dix buts[3]. Il joue aussi pourBristol City comme joueur invité[8].

Les talents de footballeur de Paisley lui évitent de partir enExtrême-Orient : alors que son unité est choisie pour prendre part à laGuerre du Pacifique contre leJapon, il est affecté par le commandement à une autre unité afin de pouvoir continuer à mener l'équipe de football du régiment. Son ancienne unité, débordée par l'armée japonaise, sera faite prisonnière[K 2].

Fin, Paisley part finalement avec son régiment enÉgypte. Le voyage dure dix semaines. Son premier courrier reçu d'Angleterre est une carte deGeorge Kay lui demandant s'il serait disponible pour jouer contrePreston North End lors de l'ouverture de la saison, trois mois plus tôt[L 2]. Pendant son séjour en Égypte, Paisley est initié à l'équitation et aux courses dechevaux par ses amis le jockey Reg Stretton et l'entraîneur Frank Carr[L 3]. Il sert au sein de la8e armée enÉgypte jusqu'en 1943, dans une unitéantichar, prenant notamment part à l'opération Crusader et à laseconde bataille d'El Alamein. Il part ensuite enSicile et enItalie, où il apprend la mort de son plus jeune frère, Alan, de maladie en Angleterre[2]. Il participe en à lalibération de Rome, défilant dans la ville sur un char[9], puis à celle deFlorence. Il rentre en 1945 en Angleterre, où il stationne àWoolwich Arsenal jusqu'à sa démobilisation[K 4].

Carrière de joueur professionnel

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L'English Football League ne relance pas le championnat dès 1945. De nombreux joueurs étant encore engagés dans les forces armées, les déplacements restent difficiles à organiser. Elle le remplace par un championnat non officiel composé de deux groupes géographiques Nord et Sud. LaCoupe d'Angleterre est par contre organisée, ce qui offre à Paisley l'occasion de faire ses débuts officiels avec Liverpool le, plus de six ans après sa signature au club, lors du premier match de la compétition face àChester. Liverpool l'emporte2 buts à 0[3]. Il participe à son premier match de championnat le, en même temps queBilly Liddell, ailier de trois ans son cadet. Aligné sur le côté gauche, le duo réalise des débuts remarqués et affiche une complicité qui se traduira par une amitié de toute une vie[10]. Liddell détient au moment de sa retraite sportive en 1961 le record du nombre de matchs disputés pour Liverpool, et est alors deuxième au classement des meilleurs buteurs de l'histoire du club[11].

Pour sa première saison complète avec lesReds, en 1946-1947, Paisley joue33 des 42 matchs de championnat au poste de demi gauche. S'il n'a pas un talent technique exceptionnel, il brille par sa détermination, sa solidité défensive et l'« agressivité » de ses tacles, mais aussi par sa capacité à identifier les faiblesses de ses adversaires[1]. Il participe largement au premier titre dechampion d'Angleterre remporté par son club depuis24 ans, à l'issue d'une lutte serrée avec plusieurs clubs dontStoke City, qui s'incline lors d'un dernier match décisif disputé en retard[12].

Paisley s'affirme les saisons suivantes comme un titulaire régulier de l'équipe, en jouant respectivement37 et 36 matchs de championnat en 1947-1948 — saison durant laquelle il marque son premier but, le, lors d'une victoire contreWolverhampton Wanderers — et 1948-1949[3]. La saison 1949-1950 est cruelle : l'équipe reste invaincue pendant les dix-neuf premières journées de championnat et pointe toujours en tête du classement au mois d'avril. Paisley, blessé au genou, manque une douzaine de matchs entre octobre et décembre avant de retrouver sa place dans l’équipe. Il marque le premier but en demi-finale de Coupe d'Angleterre contre les rivaux d'Everton (2-0) en mars mais se blesse de nouveau peu après. En son absence, l'équipe multiplie les défaites et perd ses espoirs de titre en championnat. Rétabliin extremis, Paisley s'attend à disputer la finale de la Coupe contreArsenal, la première jouée par Liverpool austade de Wembley, mais il n'est finalement pas retenu par l’entraîneurGeorge Kay, ce qui l'affecte profondément[1]. Liverpool perd la finale (0-2) et termine le championnat au8e rang[13],[14]. Paisley pense alors à quitter le club puis se ravise[1]. Il déclarera par la suite que cette expérience lui fut précieuse au moment d'annoncer à des joueurs qu'ils n'allaient pas disputer un match important, car il savait ce qu'ils pouvaient ressentir[1].

La saison suivante, Paisley réalise sa saison la plus complète de sa carrière en jouant41 des 42 matchs de championnat, portant pour la première fois le brassard de capitaine, en remplacement du titulaire attitré,Phil Taylor[1]. Mais les résultats du club se dégradent progressivement et l'équipe n'atteint plus que des places en milieu de tableau ; l’entraîneurGeorge Kay, dont la santé est fragile, se retire en. Le jeuneDon Welsh, débauché deBrighton & Hove Albion pour le remplacer, ne parvient pas à enrailler la chute sportive du club. Paisley joue moins à partir de la saison 1952-1953, qui voit Liverpool passer progressivement de la première à la18e place, et sauver finalement sa place en première division lors de la dernière journée[15]. La saison suivante, cauchemardesque, s’achève par une dernière place au classement et une relégation enSecond Division, une première depuis 1904[16].

Le contrat de footballeur de Paisley n'est pas renouvelé. Il envisage de reprendre son métier de maçon, mais les dirigeants lui proposent une reconversion dans l'équipe médicale commephysiothérapeute, qu'il accepte, en dépit d'un salaire modeste[1].

Reconversion comme physiothérapeute puis adjoint

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Paisley est unphysiothérapeuteautodidacte, qui s'est formé en prenant des cours par correspondance[1],[17]. Il manifeste des capacités de diagnostic[9] et de soin étonnantes[18], ainsi qu'une connaissance pratique de la psychologie, ce qui en fait un membre précieux de l’équipe technique[1]. Le directeur Tom Williams lui propose de devenir l'entraîneur de l'équipe réserve[1], puis, en, après la retraite deBert Shelley, il devient entraîneur adjoint de l'équipe première[K 5],[17].

La nomination deBill Shankly en tant que manager en remplacement dePhil Taylor en change la destinée du club. Shankly réunit à son arrivée l'équipe technique en place, composée de Paisley,Reuben Bennett etJoe Fagan, pour leur signifier son souhait de travailler avec eux et garantir le maintien de leur emploi, en exigeant en retour une loyauté absolue les uns envers les autres et envers le club[S 1]. Paisley s'entend immédiatement particulièrement bien avec l’Écossais[S 2]. Alors que sous Phil Taylor, l'entraînement était un travail traditionnel d'exercice physique et d'endurance, Shankly apporte des idées novatrices, avec un entraînement fondé sur la vitesse et l'utilisation du ballon[S 3]. Les jeux à cinq sont introduits comme un élément clé[19]. Paisley, comme Fagan et Bennett, adoptent avec enthousiasme les méthodes de Shankly[K 6]. Fagan fait d'une zone de stockage à Anfield une salle pour les entraîneurs, baptisée la « Boot Room », où Shankly et ses adjoints tiennent des réunions quotidiennes pour discuter stratégie, tactique, entraînement et joueurs[20].

La préparation des joueurs devient centrale. Au-delà de l’entraînement, l'encadrement veille à mettre les joueurs dans les meilleures conditions. Paisley, du fait de son expérience de physiothérapeute, convainc par exemple Shankly de laisser aux joueurs le temps de se rafraîchir entre l'exercice et le bain, afin de réduire les risques de frissons et de foulures. Les joueurs se changeaient donc à Anfield, se rendaient en bus au complexe d'entraînement àMelwood et retournaient ensuite à Anfield pour se laver et manger. Cette routine permettait aux joueurs de refroidir, de créer des liens supplémentaires dans le groupe, et d'avoir un lien quotidien avec le stade d'Anfield. De fait, le club déplore très peu de blessures. En 1965-1966 par exemple, une saison couronnée d'un titre dechampion d'Angleterre et d'une finale de Coupe d'Europe, le groupe n'est composé en pratique que de treize joueurs (dont trois remporteront laCoupe du monde quelques semaines plus tard avec l'Angleterre)[21],[S 4].

Le biographe de Shankly, Stephen F. Kelly, décrit Paisley comme« l'adjoint parfait : jamais une menace pour Shankly mais offrant toujours des conseils avisés »[K 5]. Paisley est sans prétention et heureux de rester dans l'ombre, mais Kelly reconnaît son influence car bien que« Shankly ait été le grand meneur d'homme de Liverpool, Paisley en était le tacticien »[K 5]. Paisley apporte la stabilité et la subtilitétactique à la gestion passionnelle de Shankly[1]. Il est notamment chargé de l'observation et de l'analyse des adversaires[22].

Sous la direction de Shankly, de 1959 à 1974, Liverpool retrouve la première division en 1962, remporte lechampionnat dès 1964 et la premièreCoupe d'Angleterre de l'histoire du club en1965. En 1966, Liverpool remporte un nouveau championnat, s'incline en finale de laCoupe d'Europe des vainqueurs de coupe et enlève leCharity Shield. Après cinq saisons ponctuées par des places d'honneur, mais sans nouveau trophée, les hommes de Shankly remportent une troisième fois le championnat et la deuxième édition de laCoupe UEFA en1973, soit le premier trophée européen remporté par le club[23],[24].

Le, quelques semaines après une deuxième victoire enCoupe d'Angleterre, Bill Shankly, 61 ans, annonce qu'il prend sa retraite, recommandant aux directeurs de nommer Bob Paisley à sa suite[25].

La gloire en tant qu'entraîneur

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Les directeurs du club, pris au dépourvu par l'annonce deBill Shankly, s'accordent à maintenir la continuité[1]. Ils convainquent Paisley, d'abord réticent et qui aurait tenté de faire changer d'avis Shankly[18], à accepter le poste de manager[26],[9],[22]. Sa nomination est officialisée le, Paisley se plaçant d'abord en successeur fidèle et modeste de Shankly[25],[9]. Lors de sa première causerie avec ses joueurs, il leur déclare qu'il ne voulait pas du poste[27]. Les observateurs, qui voient en lui un personnage sympathique mais peu charismatique, qualifient la mission d'impossible[25]. Ils ne s'attendent pas à le voir tenir très longtemps[1], tout comme Paisley lui-même apparemment[9].

Photo d'une statue présentant un homme âgé portant un joueur de football, visiblement blessé, sur son dos.
Statue de Paisley transportantEmlyn Hughes hors du terrain, dévoilée à Anfield en 2020.

Sa première saison débute bien, avec un match deCharity Shield tendu remporté auxtirs au but face àLeeds United, champion en titre, et plusieurs premières victoires en championnat. Mais l'équipe de Paisley connaît ensuite deux périodes sans victoire, longues de huit et sept matchs, qui lui font perdre tout espoir de trophée. Il peine à imposer son autorité auprès de ses joueurs[22] et doit un moment supporter les rumeurs d'un retour de Shankly, qui passe parfois à l’improviste au centre d’entraînement saluer joueurs et supporters[1],[18]. Paisley prend conscience qu'il doit faire évoluer à la fois son discours, auprès de son groupe et de la presse[9]. Il durcit aussi ses méthodes d’entraînement et son mode de gestion des joueurs[25]. Toujours soutenu par le conseil d'administration du club, Paisley mène finalement son équipe à une très honorable deuxième place enchampionnat, derrièreDerby County[28].

Adepte d'un jeu moderne, fait de passes rapides, de recherche des espaces et d'intelligence du jeu, Paisley imprime progressivement sa marque et renouvelle son effectif. Il s'appuie sur de nouveaux joueurs, commeRay Kennedy, repositionné au milieu de terrain, le jeuneJimmy Case, etPhil Neal, sa première recrue[25]. Sa deuxième saison est une grande réussite, puisque son équipe remporte à la fois lechampionnat d'Angleterre et la deuxièmeCoupe UEFA de l'histoire du club. Mené de deux buts par leClub Bruges après seulement un quart d'heure de jeu enfinale aller à Anfield, Liverpool renverse d'abord son adversaire belge (victoire 3-2) puis lui résiste en match retour en Belgique (1-1)[25].

Le doublé de la saison 1975-1976 marque le début d'une forte domination de Liverpool sur le football anglais et européen : dès la saison suivante, Liverpool atteint pour la première fois lafinale de la Coupe des clubs champions européens, en éliminant notamment l'AS Saint-Étienne, finaliste l'année précédente. Entre la demi-finale et la finale organisée àRome, lesReds doivent disputer neuf matchs en quatre semaines, pendant lesquels ils s'assurent d'un nouveau titre de champion d'Angleterre mais s'inclinent aussi en finale deCup contreManchester United. Pour la finale européenne, les joueurs de Paisley apparaissent usés physiquement et doivent faire sans deux joueurs importants blessés,John Toshack etPhil Thompson. Les Allemands duBorussia Mönchengladbach sont donnés favoris[29]. Le match est l'occasion d'un duel entre deux joueurs majeurs, le défenseur allemandBerti Vogts et l'attaquantKevin Keegan[30]. L'Anglais en sort vainqueur, Liverpool domine le match et remporte une victoire éclatante[25],[31]. Paisley, qui défilait enchar33 ans plus tôt dans la capitale italienne[9], déclare qu'il s'agit du« plus beau moment de sa vie »[19]. Keegan joue là cependant son dernier match avec Liverpool : il souhaite partir enEurope continentale, disposant d'uneclause libératoire dans son contrat de 500 000 £[Note 4], qu'accepte de verser le club duHambourg SV[32]. Il finira en fin d'année au deuxième rang duBallon d'or, le trophée récompensant le meilleur joueur européen, et le remportera les deux années suivantes[33].

Pour remplacer son meilleur joueur, Paisley jette son dévolu sur l'ÉcossaisKenny Dalglish, arraché auCeltic FC pour un montant record en Grande-Bretagne de 440 000 £[34], rejoint pendant l'hiver par un autre Écossais,Graeme Souness. C'est une réussite sportive mais sur la scène nationale, Liverpool doit faire avec la concurrence nouvelle d'un club tout juste promu,Nottingham Forest, dirigé parBrian Clough. Nottingham remporte le championnat devant Liverpool, qui obtient pourtant le même nombre de points que la saison précédente, et bat lesReds en finale de laCoupe de la Ligue, après un match d'appui. Sur la scène européenne, Liverpool confirme par contre son empreinte en remportant laSupercoupe de l'UEFA face àHambourg, puis une deuxièmeCoupe des clubs champions européens. Il écarte encore le Borussia Mönchengladbach en demi-finale, et bat leClub Bruges enfinale, organisée àLondres, grâce à un but de Dalglish (1-0)[35].

Le début de saison 1978-1979 est marqué par un inattendu et fratricide duel avecNottingham Forest, au premier tour de la Coupe d'Europe. Comme l'année passée, le duel entre Paisley et Clough tourne à l'avantage du second (0-2, 0-0). LesReds se trouvent éliminés dès le premier tour d'une compétition dont ils sont double tenants du titre et se concentrent dès lors sur le championnat, qu'ils remportent avec un nombre de points record (68), grâce à 30 victoires en 42 matchs[25]. Ils s'inclinent cependant en demi-finale de la Coupe d'Angleterre face àManchester United, après un nouveau match d'appui. La saison suivante est très similaire, avec une élimination précoce et inattendue en Coupe d'Europe, cette fois face auDinamo Tbilissi,champion d'URSS, qui surclasse Liverpool au match retour (3-0)[36], un nouveau titre dechampion d'Angleterre, et des éliminations en demi-finales de laCup parArsenal, après trois matchs d'appui, et de la Coupe de la Ligue par Nottingham Forest[37].

Foule compacte dans la tribune d'un stade, portant différents drapeaux et banderoles.
Bannière à l'effigie de Bob Paisley dans le public d'Anfield.

En 1980-1981, Bob Paisley connaît une saison contrastée : son équipe remporte une nouvelle fois leCharity Shield puis, pour la première fois, laCoupe de la Ligue, mais elle est progressivement distancée en championnat, qu'elle finit au cinquième rang, soit le pire classement connu par Paisley pendant sa carrière d’entraîneur. En janvier 1981, Liverpool s'incline en championnat face àLeicester City, ce qui met fin à une série de 85 matchs consécutifs sans défaite àAnfield toutes compétitions confondues[38]. LesReds poursuivent néanmoins leur parcours enCoupe des clubs champions européens. Ils éliminent notamment leCSKA Sofia en quart de finale et leBayern Munich en demi-finale (0-0, 1-1) et défient leReal Madrid en finale àParis. Au bout d'un match fermé, pendant Paisley parvient à faire déjouer la brillante équipe espagnole, Liverpool l'emporte 1-0[39],[40]. Paisley devient ainsi le premier entraîneur à remporter trois fois la plus prestigieuse des compétitions européennes[41].

Paisley amorce après ce triomphe un profond renouvellement de l'effectif. Plusieurs joueurs importants sont remplacés, notamment le capitainePhil Thompson et le gardien de butRay Clemence[9]. Les résultats de début de saison sont décevants etBill Shankly meurt soudainement en septembre, provoquant une forteémotion dans le club. En décembre, Liverpool dispute pour la première fois laCoupe intercontinentale, organisée àTokyo auJapon. En 1977 et 1978, Liverpool avait décliné l'invitation arguant du manque de dates disponibles[Note 5], mais ils sont cette fois forcés de participer par l'UEFA. La compétition n’étant pas prioritaire aux yeux des dirigeants, les joueurs arrivent au dernier moment, en dépit du décalage horaire, et s'inclinent lourdement face aux Brésiliens deFlamengo (0-3), menés par unZico à son meilleur niveau[43],[44].

Il faut attendre le début de l'année 1982 pour voir lesReds se rétablir, avec l'affirmation de plusieurs nouveaux talents comme le buteurIan Rush. Après leur élimination en quart de finale de laCoupe d'Europe sur le terrain duCSKA Sofia aprèsprolongation, ils enchaînent les victoires — notamment onze d'affilée en première division — et remportent finalementchampionnat et Coupe de la Ligue. La Coupe d'Europe quant à elle est remportée pour la sixième fois d'affilée par un club anglais,Aston Villa[45].

Paisley annonce au mois d' qu'il entame sa dernière saison sur le banc[25]. Elle se passe dans la continuité de la précédente, avec de nouveaux succès en championnat, promis auxReds dès le mois de février, mais aussi de nouvelles éliminations prématurées en Coupe d'Angleterre puis en Coupe d'Europe, en quart de finale face auxPolonais deWidzew Łódź[46]. La défaite enFA Cup, le seul trophée national manquant au palmarès de Paisley, est particulièrement cruelle : elle est concédée à domicile face àBrighton & Hove Albion, un adversaire modeste. Cette élimination met fin à une série de63 matchs de coupe sans défaite à Anfield, entamée en 1974. Le deuxième buteur des visiteurs ce jour-là estJimmy Case, ancien joueur vedette de Liverpool que Paisley avait décidé de remplacer en 1981, le fidèlePhil Neal manquant lui l'occasion d'égaliser sur un pénalty en fin de rencontre[46].

LesReds parviennent à remporter laCoupe de la Ligue pour la troisième année consecutive. Peu après la victoire en finale surManchester United àWembley, les joueurs insistent pour que Bob Paisley monte chercher le trophée dans les tribunes, à la place du capitaine comme le veut la tradition. Il refuse d'abord puis accepte finalement[46]. Assurée d'un nouveau titre de champion et de voir partir son entraîneur, l'équipe termine la saison sur une improbable série de cinq défaites et deux nuls lors des sept derniers matchs de championnat, la pire connue par Bob Paisley comme manager[47].

Fin de carrière et fin de vie

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Comme prévu, Paisley prend sa retraite d’entraîneur en 1983,44 ans après son arrivée au club. Il préconise que son compagnon de longue date,Joe Fagan,62 ans, prenne la suite[1]. Paisley intègre le conseil d'administration du club et s'interdit de repasser au centre d’entraînement comme avait pu le faire Shankly à ses débuts. Fagan s'appuie largement sur l'héritage de Paisley et mène lesReds lors d'une saison historique au cours de laquelle ils remportent lechampionnat d'Angleterre, la Coupe de la Ligue (face aux rivaux d'Everton) et une quatrièmeCoupe d'Europe des clubs champions face à l'AS Rome, àRome[48].

Pierre en marbre noir posée à la verticale sur laquelle il est écrit en doré.
Tombe de Paisley et sa femme Jessie à l'église Saint-Pierre de Woolton, dans la banlieue deLiverpool.

Fagan annonce à son tour sa retraite à la fin de la saison suivante, achevée sans trophée.Kenny Dalglish se voit alors proposer de devenir entraîneur-joueur, ce qu'il accepte à la condition de pouvoir compter sur les conseils de Paisley[34]. Paisley s'y tiendra de façon informelle pendant deux ans[1]. L'annonce de cette nouvelle organisation a lieu quelques heures avant ledrame du Heysel, au cours duquel39 supporters italiens meurent et qui vaut à Liverpool d'être banni des compétitions européennes pendant dix ans[49],[Note 6].

Début 1986, âgé de66 ans, il est contacté par laFédération d'Irlande de football en vue de prendre en charge l'équipe nationale, mais c'estJack Charlton qui est finalement choisi[50]. Paisley continue à servir Liverpool en tant que directeur jusqu'à ce qu'il prenne sa retraite définitive en 1992 en raison de problèmes de santé, après un diagnostic de lamaladie d'Alzheimer[1].

Il meurt le à 77 ans, quelques semaines après avoir emménagé dans une maison de retraite àHalewood, dans leMerseyside[1]. Il est inhumé dans le cimetière de l'église Saint-Pierre deWoolton (en), en banlieue deLiverpool[51]. Un mémorial est érigé dans le parc de sa ville natale deHetton-le-Hole[52]. Son épouse Jessie, institutrice àLiverpool, avec qui il s'est marié en 1946, et ses trois enfants, Robert Junior, Graham et Christine lui survivent[53].

Style d’entraîneur

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Contrairement à son prédécesseur, Paisley parle peu, ne laisse pas apparaître ses émotions et cultive l'image de la simplicité de la classe ouvrière[22]. Cela ne l’empêche pas d’être respecté de ses joueurs.Graeme Souness dit de lui :« Il a menéAnfield d'une main de fer. C'était un donneur d'ordres et rares étaient ceux qui bronchaient autour de lui »[54].

Comme Shankly, Paisley est économe dans le choix des joueurs et attaché à maintenir un effectif le plus limité possible en nombre. Il est remarquable par son choix très sûr des joueurs[9],[22], de ses premières recruesPhil Neal etTerry McDermott[25], àJoey Jones,Kenny Dalglish,Alan Hansen,Graeme Souness, qui vient compenser le départ deJohn Toshack,Alan Kennedy,Ronnie Whelan,Ian Rush,Bruce Grobbelaar,Craig Johnston,Mark Lawrenson ou encoreSteve Nicol[1]. Mais il est aussi attaché au développement de jeunes talents locaux, commePhil Thompson,Sammy Lee,Jimmy Case etDavid Fairclough[1]. Le choix deKenny Dalglish pour remplacerKevin Keegan est l'une ses réussites majeures. Dalglish jouera plus de 500 matchs avec Liverpool, remportera trois fois la Coupe d'Europe et six fois le championnat, sera2e au classement duBallon d'or en1983. Il est considéré comme l'un des meilleurs joueurs, si ce n'est le meilleur, de l'histoire du club[55],[56].

Cependant, contrairement à son prédécesseur, Paisley n'hésite pas à écarter des joueurs d'une saison sur l'autre dès lors qu'il juge qu'ils ne sont plus à leur meilleur niveau[54] quand bien même ils paraissent être des piliers. Les capitainesEmlyn Hughes, vendu en 1979, etPhil Thompson, qui perd son brassard de capitaine peu après la victoire en finale de la Coupe d'Europe en 1981, en font notamment l'expérience[1]. Après ce dernier triomphe, outre Thompson, ce sont le gardien de butRay Clemence, le milieuTerry McDermott et l'attaquantDavid Johnson qui sont poussés vers la sortie[9].

Palmarès

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En tant que joueur

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Avec le Bishop Auckland, Bob Paisley remporte trois titres en 1939 : laNorthern Football League, laFA Amateur Cup et laDurham Challenge Cup[3].

En huit saisons de compétitions officielles avecLiverpool, il remporte un seul titre, celui dechampion d'Angleterre en1946-1947[3].

En tant qu'entraîneur

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Grande coupe argentée présentée au milieu d'autres souvenirs dans une vitrine de musée.
Trophée de laCoupe d'Europe des clubs champions 1978.

À la tête deLiverpool, Bob Paisley estchampion d'Angleterre à six reprises, en1976,1977,1979,1980,1982 et1983. Sur la scène nationale, il remporte également troisCoupes de la Ligue d'affilée en 1981, 1982 et 1983[Note 7] ainsi que sixCharity Shields en 1974, 1976, 1977 (partagé avecManchester United), 1979, 1980 et 1982. Malgré une finale en 1977, il échoue par contre à remporter laFA Cup, laCoupe d'Angleterre, qu'il n'avait déjà pas remporté comme joueur[57].

Il n'est que le deuxième manager parvenant à remporter le championnat d'Angleterre en tant que joueur puis comme manager dans le même club, aprèsBill Nicholson avecTottenham Hotspur en 1961[58].

Après un premier titre continental avec laCoupe UEFA en 1976, Paisley remporte laCoupe des clubs champions européens, en1977,1978 et1981, un exploit alors inédit pour un même entraîneur[19],[59].Carlo Ancelotti (avec deux clubs différents) etZinédine Zidane (avec leReal Madrid) égalent l'exploit en 2014 et 2018 respectivement[60].

S'il remporte l'édition 1977 de laSupercoupe de l'UEFA, le Liverpool de Paisley néglige les « supercoupes » internationales : il décline l'invitation à disputer laCoupe intercontinentale, face aux Argentins deBoca Juniors, en 1977[42] et 1978[61], et s'incline enSupercoupe de l'UEFA en 1978. En 1981, Liverpool, obligé contractuellement, participe sans enthousiasme à laCoupe intercontinentale, s'inclinant logiquement[43] et refusant de disputer la Supercoupe de l'UEFA, arguant de l'absence de date disponible[62].

Avec vingt trophées majeurs remportés en neuf saisons, le palmarès de Paisley atteint un ratio annuel (2,2) inédit dans l'histoire du football anglais[63].

Statistiques

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Statistiques de joueur

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Statistiques de Bob Paisley au 19 avril 2022[64],[65]
SaisonClubChampionnatCoupe(s) nationale(s)Total
DivisionM.B.M.B.M.B.
1945-1946Drapeau de l'AngleterreLiverpool FC04040
1946-1947First Division33060390
1947-1948First Division37120391
1948-1949First Division36140401
1949-1950First Division23151282
1950-1951First Division41110421
1951-1952First Division37231403
1952-1953First Division262--262
1953-1954First Division192--192
Total sur la carrière2521025227712

Statistiques d'entraîneur

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Statistiques de Bob Paisley comme entraîneur[66]
SaisonClubChampionnatCoupes nationalesCoupes internationalesTotal% victoires
Comp.Class.M.V.N.D.Comp.M.V.N.D.Comp.M.V.N.D.M.V.N.D.
1974-1975Liverpool FCFD2e42201111FA+LC+CS71+2+1tab0+11+1C242205326141349,1%
1975-1976FD1er4223145FA+LC51+10+11+1C312831593319855,9%
1976-1977FD1er4223118FA+LC+CS115+0+12+11+1C197026236141258,1%
1977-1978FD2e422499FA+LC+CS110+50+3+11+1C1+SU95+10+126235141356,5%
1978-1979FD1er423084FA+LC84+02+01+1C1+SU40+111+1543511864,8%
1979-1980FD1er4225107FA+LC+CS164+4+13+21+1C121016035151058,3%
1980-1981FD5e4217178FA+LC+CS121+6+10+21+1C196306331221049,2%
1981-1982FD1er422697FA+LC132+70+31+0C1+CI7411+16239131062,9%
1982-1983FD1er4224108FA+LC+CS122+7+10+01+1C164026038101263,3%
Total378212996795572117623911125353081319657,5%
  • Engras : les compétitions remportées.

Distinctions

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Bob Paisley est faitofficier de l'ordre de l'Empire britannique (OBE) en 1977[1],[27], peu après le premier titre deLiverpool enCoupe des clubs champions européens.

Il est élu entraîneur de l'année en Angleterre à six reprises, en 1976, 1977, 1979, 1980, 1982 et 1983[9],[67]. Après sa retraite, il reçoit lePFA Merit Award en 1983 puis leFWA Tribute Award en 1984, en récompense de son apport exceptionnel au football[68],[69].

Il est intronisé auEnglish Football Hall of Fame à sa création en 2002 en tant qu'entraîneur, aux côtés de cinq autres entraîneurs emblématiques du football anglais :Matt Busby,Brian Clough,Alex Ferguson,Alf Ramsey etBill Shankly[70].

Il apparaît dans de nombreux classements des meilleurs entraîneurs« de tous les temps »[71],[72]. Il est notamment :

Postérité

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Grand portail décoré fermant l'entrée d'un stade.
Paisley Gateway devant le stade d'Anfield, en 2018.

Le, Liverpool rend hommage à son ancien entraîneur Bob Paisley en installant une porte à son honneur en face dukop du stade d'Anfield, baptisée la « Paisley Gateway », en complément des préexistantes « Shankly Gates »[78].

Cette porte, mesurant 4,5 m de hauteur, pèse plus de deux tonnes et nécessite un renfort des fondations adjacentes. Les troiscoupes d'Europe remportées par l'entraîneur sont représentées en haut de celle-ci. Sur la gauche de la porte est présente une plaque en bronze avec le portrait de l'ancien entraîneur desReds. Les autres symboles représentent le lieu de naissance de Bob ainsi que leLiver bird qui l'a accompagné pendant toute sa carrière dans la ville deLiverpool[78].

Le, une statue représentant Paisley transportant un joueur blessé,Emlyn Hughes, hors du terrain, est inaugurée au bord du stade. La scène date de 1968, quand Paisley n'était encore que l'adjoint de Shankly. Sur le socle est gravée une citation de Paisley :« This club has been my life; I'd go out and sweep the street and be proud to do it for Liverpool FC if they asked me to », enfrançais :« Ce club a été ma vie ; j'irais balayer la rue et je serais fier de le faire pour le Liverpool FC s'ils me le demandaient. ». La sculpture est inaugurée en présence de plusieurs anciens joueurs de Paisley, dontIan Rush,Kenny Dalglish etPhil Thompson[79].

Notes et références

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Notes

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  1. a etbLes positions de demi droit et demi gauche, parfois regroupées sous le terme de demi aile, correspondent aux deux postes exentrés de la ligne centrale du schéma classique en 2-3-5 utilisé dans le football jusque dans les années 1950 sous différentes variantes. La terminologie n'est aujourd'hui plus utilisée. Leur rôle était essentiellement défensif ; ils étaient chargé de récupérer les ballons et de servir la ligne d'avant. Leur rôle était proche de celui des arrières latéraux actuels, l'aspect offensif en moins.
  2. Les rares sources sur le sujet indiquent qu'il mesurait environ5 pieds7 pouces, soit de l'ordre de 1,70 m.
  3. D'après le site bobpaisley.com, sa prime de signature se monte à 25 £ et son salaire à 8 £ par semaine pendant la saison et 6 £ pendant l'été[3] (soit respectivement environ 1 561, 500 et 375 £ aujourd'hui[4]). D'après la notice de l'Oxford Dictionnary, il s'agit de 10 £ de prime et 5 £ de salaire par semaine[1], soit environ vingt fois plus qu'à Bishop Auckland.
  4. Soit environ 3 129 307 £ aujourd'hui.
  5. Les Anglais sont remplacés par leBorussia Mönchengladbach en 1977, face aux Argentins deBoca Juniors[42]. En 1978, Boca Juniors, de nouveau champion d’Amérique du Sud, refuse cette fois d'affronter le remplaçant de Liverpool et le trophée est annulé.
  6. La durée de la suspension de Liverpool de toute compétition européenne sera par la suite réduite de dix à six années.
  7. La Coupe de Ligue anglaise est rebaptiséeThe Milk Cup à partir de la saison 1981-1982. Un nouveau trophée marqué du nouveau nom remplace le trophée historique la saison suivante.

Références bibliographiques

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Autres références

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Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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