Enhéraldique, leblason est la langue utilisée pour décrire les armoiries donnant unblasonnement (texte décrivant les armoiries avec les termes de la langue du blason) identifiant son porteur, pouvant être représentée sur unécu, unearmure, unebannière ou untabar. On parle également d′armes, lesarmoiries désignant l'écu et ses ornements extérieurs. Les armes (sans les ornements extérieurs) sont un signe de reconnaissance de l'individu ou de sa famille, particulièrement utilisé par les chevaliers auMoyen Âge. Néanmoins ce symbole ne leur est pas réservé : en France, il n'a jamais été besoin d'être issu de lanoblesse pour créer ses armoiries. Les roturiers créent des armoiries dès le début duXIIIe siècle, les bourgeois comme les paysans.
Les villes en créent également de même que certaines administrations et corporations. La règle est de ne pas usurper les armes d'autrui[2]. Cette identification personnelle est devenue héréditaire dans les lignées mâles à partir de 1130 environ[3].
En France, les armoiries ont théoriquement été abolies à laRévolution française par l'Assemblée le en même temps que tous les symboles de lanoblesse[8]. Sous larestauration,Louis XVIII émet une ordonnance le 26 septembre 1814, qui restaure les armoiries municipales, à charge pour les villes de se pourvoir devant lacommission du Sceau. La suppression duConseil du Sceau en 1872« n'est suivie d'aucune législation nouvelle en matière d'armoiries. Si bien que depuis cette date le principe en vigueur est de nouveau celui de la libre adoption et du libre port[9] ». Une décision ministérielle du[2] élargit les missions de laCommission nationale d'héraldique, en lui permettant de conseiller les particuliers qui désirent créer des armoiries, mais actuellement ce service n'est plus d'actualité pour les particuliers. La commission ne traitant que les demandes pour des armoiries municipales.
Les armoiries ont« donné naissance, au fil des siècles, à toutes sortes d'images héraldisantes (pavillons, drapeaux, insignes, uniformes, logos, marques etc.) qui ont rempli et continuent de remplir, dans la vie sociale et quotidienne, un rôle essentiel[10] ».
Les armoiries peuvent être divisées en différentes classes, selon les entités qu'elles représentent. La classification de base les divise en deux classes :
Armoiries simples : comportent une seule entité ;
Armoiries composites : combinent deux ou plusieurs armoiries, chacune comportant une entité différente.
Les armoiries peuvent également être classées selon la catégorie de l'entité qu'elles représentent :
Armoiries de souveraineté : représentent un monarque ou un État souverain ;
Armoiries de titulaires : représentent le titulaire d'une position ou d'un honneur ;
Armoiries de famille : représentent, dans un sens étroit, le chef de famille et, au sens large, toute la famille ;
Armoiries ecclésiastiques : représentent un titulaire ecclésiastique ou une entité collective religieuse ;
Armoiries corporatives : représentent une entité morale collective, civile ou militaire ;
Armoiries de domaine : représentent une entité territoriale non-souveraine ;
Armoiries imaginaires : représentent un personnage fictif ou n'ayant pas eu d'armoiries.
En outre, les armoiries peuvent encore être classées en fonction de leurs caractéristiques ou de leur historique :
Armoiries augmentées : aux symboles desquelles ont été ajoutés des éléments des armoiries d'un suzerain, octroyés en récompense ;
Armoiries à enquerre : qui violent intentionnellement une ou plusieurs règles de l'héraldique, comme moyen de signifier qu'il faut s'enquérir du fait glorieux qui permettrait cette transgression.