Plus de huit cents joueurs ont porté l'uniforme de la franchise, dont une quarantaine fait partie duTemple de la renommée du hockey. Parmi tous ces joueurs,Stanley Mikita joue au club entre les saisons1958-1959 et1979-1980. Il est ainsi le meilleurpointeur etpasseur de l'histoire de la franchise ainsi que le joueur le plus utilisé, ceci que ce soit en saison régulière ou lors des séries éliminatoires. Il est devancé parRobert Hull au nombre de buts en séries et en saison régulière, les deux joueurs ayant fait la quasi-totalité de leur carrière ensemble.William Wirtz, propriétaire de l'équipe, possède également la salle où les Blackhawks évoluent depuis 1994, leUnited Center.
L'équipe remporte sa premièrecoupe Stanley – un des trophées les plus importants du monde du hockey – au cours de sa huitième saison, lasaison 1933-1934. Au total, elle joue quatorze finales de la Coupe Stanley et en remporte six : en 1934, 1938, 1961, 2010, 2013 et en 2015.
En1926, laWestern hockey league (également connue sous le sigle WHL)[Note 1], propriété des frèresFrank etLester Patrick est en proie à des difficultés financières en raison de la montée en puissance de la Ligue nationale de hockey sur le sol américain. Contraints de vendre lesfranchises de leur ligue, les frères Patrick téléphonent au majorFrederic McLaughlin pour savoir s'il serait intéressé par l'achat d'une des équipes de la WHL. McLaughlin met alors sur pied un groupe d'investissement en compagnie d'amis fortunés et rachète lesRosebuds de Portland pour 200 000 dollars américains[1].
L'équipe est officiellement approuvée par la Ligue nationale de hockey le[6]. En compagnie desCougars de Détroit, successeurs desCougars de Victoria, eux aussi anciens membres de la WHL, et desRangers de New York, les Black Hawks deviennent une des trois nouvelles franchises de la LNH qui voit son nombre d'équipes passer à dix pour lasaison 1926-1927 et sont une des cinq franchises de la division américaine qui est nouvellement créée. Le premier chandail des Black Hawks est dessiné par la femme de McLaughlin,Irene Castle[7] ; il est alors blanc à rayures noires ou noir à rayures blanches, les rayures se situant au niveau des épaules, des coudes et de la taille.
Dick Irvin est nommécapitaine de la nouvelle équipe qui joue ses premiers matchs contre des équipes de l'Association américaine de hockey. Le, les Black Hawks font tout d'abord match nul 5-5 avec lesMillers de Minneapolis après avoir remonté un déficit de 5 buts dans la troisième période du match. Ils perdent leur match suivant contre lesMaroons de Winnipeg puis remportent leur troisième rencontre 3-2 contre lesHornets de Duluth[16]. La franchise dispute son premier match officiel dans la LNH le contre lesSaint-Patricks de Toronto, match qu'elle remporte sur le score de 4-1 dans un Coliseum rempli[1].
Bien que lapremière saison des Black Hawks débute par une victoire, elle se conclut avec un bilan mitigé de dix-neuf victoires pour vingt-deux défaites, trois matchs nuls et une troisième place dans la division américaine derrière les Rangers et lesBruins de Boston. Pourtant, avec 115 buts marqués, l'équipe termine avec la meilleure attaque[17], Cecil Dye est le meilleur buteur de l'équipe et le deuxième de la ligue, Dick Irvin se classe quant à lui meilleurpasseur etpointeur de l'équipe et également à la première place des passeurs et au deuxième rang des pointeurs de la ligue[18]. Mais la défense n'est pas au niveau de l'attaque et finit au dernier rang avec 116 buts encaissés[17],[19]. Pour les premièresséries éliminatoires de l'histoire de la franchise, les Black Hawks rencontrent les Bruins qui les battent 6-1 lors du premier match à Chicago. Les deux équipes font ensuite match nul 4-4 deux jours plus tard ce qui met un terme à la saison des Black Hawks, les Bruins se qualifiant au nombre de buts marqués[20].
McLaughlin décide alors de se séparer de l'entraîneur Pete Muldoon. L'éviction de Muldoon fait naître seize ans plus tard l'histoire d'une des plus anciennes superstitions du sport nord-américain, nommée en anglais « The Curse of Muldoon » — soit en français « La malédiction de Muldoon ». En1943, dans leToronto Globe & Mail, l'éditorialiste Jim Coleman relate l'histoire, inscrivant dans son article que Muldoon déclare alors furieux :« Fire me, Major, and you'll never finish first! I'll put a curse on this team that will hoodoo it until the end of time » —« Renvoyez-moi, Major, et vous ne finirez jamais premier! Je vais jeter une malédiction sur cette équipe qui la suivra jusqu'à la fin des temps »[19]. Plusieurs années après, Coleman avoue qu'il a inventé l'histoire, pressé par le temps pour écrire un article[21]. Le renvoi de Muldoon marque pour la franchise le début d'une succession d'entraîneurs nommés et renvoyés par McLaughlin, quatorze au total en treize ans[6].
Les deux saisons suivantes sont peu enviable pour les Black Hawks qui ne remportent à chaque fois que sept matchs et terminent au dernier rang de la ligue. Ils ne marquent d'ailleurs que 33 buts en 44 matchs lors de lasaison 1928-1929. La fin de cette saison marque une page de l'histoire de la franchise avec une nouvelle enceinte sportive en cours de construction : leChicago Stadium. McLaughlin laisse alors expirer le bail qui le lie au Coliseum jusqu'en janvier[22]. Cependant, la construction du Stadium n'étant pas terminée, les Black Hawks sont contraints de trouver un lieu pour jouer les dix derniers matchs « à domicile » de leur saison. Ils jouent finalement cinq matchs àFort Érié, quatre àDétroit et un àWindsor enOntario auCanada[23]. Le, la construction du Stadium est achevée et il devient la plus grande enceinte sportive intérieur au monde[24]. Les Black Hawks y jouent leur premier match le 15 décembre devant une foule record de 14 212 spectateurs qui voient l'équipe locale battre lesPirates de Pittsburgh 3 buts à 1. Cettenouvelle saison est la première de la franchise avec un bilan positif (nombre de victoires supérieur au nombre de défaites)[25].
Lasaison 1930-1931 marque une nouvelle étape dans l'histoire de la franchise. En effet, les Black Hawks terminent deuxièmes de leur division, comme la saison précédente mais, pour la première fois de leur histoire, ils se qualifient à l'issue du premier tour des séries éliminatoires en battant lesMaple Leafs de Toronto pendant laprolongation du deuxième match. Ils remportent ensuite leur deuxième série en battant à deux reprises les Rangers de New York et accèdent à la première finale de laCoupe Stanley de l'histoire de la franchise. Ils sont opposés en finale aux Canadiens de Montréal, champions en titre. Après avoir perdu le premier match à Montréal, les Black Hawks remporte le deuxième match pendant la prolongation devant 18 000 spectateurs dans le Coliseum, un nouveau record pour la Ligue nationale de hockey[26],[27]. Le troisième match est lui aussi remporté par Chicago lors de la prolongation mais ils perdent les deux derniers matchs et voient les Canadiens gagner leur deuxième coupe consécutive[28].
En1932, les Black Hawks, à nouveau deuxièmes de leur division, sont éliminés encore une fois dès le premier tour des séries.Charlie Gardiner gagne la première récompense de l'histoire des Black Hawks en remportant letrophée Vézina remis au meilleur gardien de la saison. L'année suivante, le premier entraîneur de la saison,Emil Iverson, ne résiste pas à un début de championnat mitigé[29] et, après 21 matchs, il est renvoyé par McLaughlin. Il est remplacé temporairement par Godfrey Matheson qui perd ses deux seuls matchs à la tête de l'équipe avant de céder sa place àTommy Gorman, ancien entraîneur desAmericans de New York quelques années auparavant, qui devient le troisième entraîneur d'une saison décevante où Chicago rate les séries en terminant dernière de sa division. Cette saison marque la seule défaite par forfait de l'équipe. En effet, le, alors que Chicago perd 2-3 contre Boston, l'arbitre exclut Gorman. En réaction à cette exclusion, les joueurs refusent de retourner sur la glace et l'arbitre déclare les Bruins vainqueurs par forfait sur le score de 1-0[30]. Cinq jours plus tard, Chicago est le lieu du premier match de la LNH disputé un après-midi, match perdu 3-4 contre lesRed Wings de Détroit[31].
Gorman reste cependant entraîneur de l'équipe et prend le rôle de directeur général pour lasaison 1933-1934[32]. Gardiner est nommé capitaine de l'équipe qui voit sa défense se renforcer avec l'arrivée deLionel Conacher en provenance desMaroons de Montréal. Après les huit premiers matchs, les Black Hawks ne comptent que deux défaites et sont en tête de leur division[33] grâce, en partie, à troisblanchissages de Gardiner[Note 3]. À la fin de l'année 1933, ils sont toujours premiers et Gardiner compte déjà cinq blanchissages à son actif. Le mois de janvier est moins bon, les Black Hawks ne remportent qu'une seule de leurs huit premières rencontres et ils perdent la tête pour se retrouver en troisième place, à égalité de points cependant avec les deux premiers[34]. Ils se reprennent ensuite en ne perdant qu'un seul de leurs neuf matchs suivants, mais les Red Wings de Détroit n'en perdent aucun et gardent la tête de la division. La fin de saison est moins bonne pour Chicago qui perd sept matchs sur neuf avant de terminer par deux victoires qui assurent la seconde place de la division[35]. Comme la saison précédente, les Black Hawks finissent avec seulement 88 buts marqués, la moins bonne attaque de la LNH ; la différence avec la saison précédente est la défense qui se classe au premier rang de la ligue avec seulement 83 buts encaissés et dix blanchissages enregistrés par Gardiner.
À titre individuel, Gardiner remporte son deuxième trophée Vézina et Conacher, dont l'influence sur l'équipe a été grande, termine à la deuxième place des votes pour l'attribution dutrophée Hart remporté parAurèle Joliat[36].
En séries, les Black Hawks retrouvent les Canadiens de Montréal, pour une revanche de la finale perdue trois ans plus tôt. Chicago remporte le premier match à Montréal sur le score de 3 buts à 2. Cependant, lors du deuxième match, les Canadiens mènent 1-0 après 60 minutes de match. Les deux clubs étant à égalité au nombre de victoires et de buts marqués, une prolongation doit être jouée et ce sont les Black Hawks qui marquent après 11 minutes de jeu par l'intermédiaire deHarold « Mush » March et se qualifient pour le deuxième tour. Ils sont alors confrontés à l'autre équipe de Montréal, les Maroons, ancienne équipe de Conacher. La victoire est plus aisée puisque les Black Hawks remportent les deux matchs 3-0 puis 3-2.
Les Black Hawks accèdent à la deuxième finale de leur histoire. Ils retrouvent les Red Wings de Détroit qui ont remporté leur division lors de la saison régulière. Les deux équipes se sont rencontrées six fois au cours de la saison et les Red Wings l'ont emporté à quatre reprises contre un match nul et une seule victoire pour les Black Hawks. Le premier match joué à Détroit est serré et Chicago l'emporte 2-1 en deuxième période de prolongation. Les Black Hawks remportent facilement le deuxième match 4-1 mais les Red Wings se vengent lors de la troisième rencontre en gagnant 5-2. Le quatrième match, joué devant 16 500 spectateurs[37], est à nouveau serré et les gardiens repoussent tous les tirs adverses durant les soixante minutes réglementaires. Des prolongations doivent alors être jouées ; le score reste encore vierge après la première période et après un peu plus de dix minutes de jeu lors de la deuxième,Ebbie Goodfellow écope d'une punition qui oblige l'équipe de Détroit à jouer eninfériorité numérique[37]. Sur une passe deDoc Romnes, March, encore lui, marque alors le but qui donne la victoire[38] et la première coupe Stanley aux Black Hawks[39]. La victoire est cependant gâchée deux mois plus tard lorsque Gardiner meurt d'unehémorragie intra-cérébrale le.
Bien qu'ayant mené la franchise à la victoire, Gorman est remplacé la saison suivante parClem Loughlin. Il passe trois saisons avec les Black Hawks qui perdent lors des deux premières au premier tour des séries. La saison suivante, en1936-1937, McLaughlin qui est un patriote convaincu, fait le pari d'une équipe composée uniquement de joueurs américains[40]. Le pari est perdu : ils terminent derniers de leur division et ne se qualifient pas pour les séries. Pour lasaison 1937-1938, McLaughlin remplace Loughlin parBill Stewart, l'arbitre qui expulsa Gorman en 1933 et provoqua le forfait des Black Hawks. Outre l'entraîneur, la moitié de l'équipe est renouvelée[41],[42]. Cette saison commence pourtant à peine mieux que la précédente ; après huit matchs, Chicago compte huit points, tout comme en 1936, mais a remporté deux matchs et se situe à la troisième place de la division[43] au lieu d'un seul match remporté et de la dernière place[44]. La division est alors dominée par les Bruins de Boston et, au fil de la saison, il apparaît deux luttes : une pour la tête de la division entre les Rangers et les Bruins, l'autre entre les Black Hawks et les Red Wings. Le, après une victoire sur lesCanadiens de Montréal, Chicago possède une avance de six points sur Détroit pour la dernière place en séries[45]. Alors qu'il reste trois matchs à jouer pour les Black Hawks et quatre pour les Red Wings, le match suivant entre les deux équipes peut s'avérer décisif pour l'accession aux séries. Détroit bat Chicago 5-1 et garde une possibilité de participer à la phase finale. Les Black Hawks perdent également les deux matchs suivants, mais, grâce à deux défaites lors des trois derniers matchs des Red Wings, ils se qualifient pour lesséries malgré un bilan négatif de 14 victoires contre 25 défaites et 9 matchs nuls.
Au premier tour, ils rencontrent les Canadiens de Montréal. Le premier match, disputé à Montréal, est perdu 4-6. Lors du deuxième match, le gardien de Chicago,Mike Karakas, enregistre un blanchissage, son deuxième après celui réussi en saison régulière contre lesMaroons de Montréal, et les Black Hawks remportent le match 4-0. La série se jouant au meilleur des trois rencontres, le troisième match est décisif. Après les trois périodes réglementaires, les deux équipes sont à égalité 2-2 ; Paul Thompson marque après 11 minutes 38 secondes de jeu en prolongation et qualifie les Black Hawks pour le tour suivant où ils doivent affronter lesAmericans de New York. Comme contre les Canadiens, ils jouent et perdent le premier match 1-3 chez leurs adversaires. Karakas tient bon lors du deuxième, aucun but n'est marqué et une nouvelle prolongation est nécessaire. Les Americans sont des habitués des prolongations dans ces séries ; ils ont en effet battu les Rangers de New York précédemment au cours d'une double prolongation le 22 mars puis d'une quadruple prolongation cinq jours plus tard[46],[47]. Cette fois-ci, ils enregistrent une défaite ; c'est Cully Dahlstrom qui soulage Chicago en marquant le but vainqueur après 13 minutes dans la deuxième prolongation et évite l'élimination de son équipe. Le troisième match, à nouveau décisif, est serré lui aussi mais ce sont les Black Hawks qui le remportent 3-2 et se qualifient pour une troisième finale en sept ans.
À la fin du dernier match contre les Americans, Karakas se casse le gros orteil. Les Black Hawks se retrouvent sans gardien pour le premier match de la finale contre les Maple Leafs de Toronto[Note 4]. Ils engagent au pied levéAlfred Moore, joueur desHornets de Pittsburgh dans l'International American hockey league. Moore ne concède qu'un but et Chicago remporte le match 3-1. À l'issue du match, Frank Calder, alors président de la ligue, déclare Moore inéligible pour le match suivant. Les Black Hawks se tournent vers Paul Goodman, gardien desSkyhawks de Wichita dans l'Association américaine de hockey[48]. Celui-ci ne fait pas aussi bien que Moore et Toronto remporte le match 5-1. Karakas, équipé d'une protection en acier pour son orteil[49], est de retour pour le troisième match qui se déroule à Chicago ; les Black Hawks le remportent 2-1 puis gagnent à nouveau deux jours plus tard, 4-1 cette fois-ci, et remportent ainsi leur deuxième coupe Stanley en quatre ans. Huit joueurs américains font partie de cette équipe ce qui constitue un record pour une équipe vainqueur de la coupe Stanley ; ce record tient jusqu'en 1995 et la victoire desDevils du New Jersey[48] qui comptent dans leurs rangs 12 joueurs américains[50]. Le pari de McLaughlin est finalement à moitié gagné. Les Black Hawks deviennent également la première équipe à remporter la coupe après une saison avec plus de défaites que de victoires.
Après la victoire, les Black Hawks terminent derniers de la ligue qui ne compte plus que sept équipes en1939. L'année suivante, ils perdent en quart de finale de la coupe Stanley ; ils se distinguent cependant en devenant la première équipe de l'histoire de la LNH à emprunter unvol charter pour se rendre sur le lieu du match où ils affronter les Maple Leafs de Toronto le[51]. En1941, ils terminent cinquièmes de la ligue et perdent en demi-finale contre les Red Wings. Cette saison, le gardienSam LoPresti enregistre un record pour un match de la LNH avec 83 arrêts sur 86 tirs[51] lors d'une défaite contre les Bruins de Boston, futurs vainqueurs de la coupe Stanley. Douze jours plus tard, le 16 mars, l'entraîneurPaul Thompson remplace son gardien par un attaquant lors de l'ultime match de la saison régulière ; c'est la première fois que cette tactique est employée dans la LNH[51]. L'équipe, qualifiée pour les séries, perd en demi-finale. La fin de lasaison 1941-1942 où l'équipe est éliminée en quart de finale par les Bruins marque également un nouveau tournant pour la franchise : McLaughlin cède sa place de président des Black Hawks ; c'est alorsBill Tobin, entraîneur de l'équipe au début des années 1930, qui prend sa succession à leur tête.
La franchise est une des six dernières équipes qui commencent lasaison 1942-1943. Cette période marque, pour la LNH, le début d'une période de stabilisation du nombre d'équipes qui dure jusqu'en 1967 ; les Canadiens de Montréal, les Maple Leafs de Toronto, les Bruins de Boston, les Red Wings de Détroit, les Rangers de New York et les Black Hawks qui composent alors la ligue sont depuis connues sous le nom de « six équipes originales ».
Chicago ne retrouve la finale qu'en 1944 mais l'équipe est battue par les Canadiens de Montréal. Entre 1945 et 1958, les Black Hawks ne participent que deux fois aux séries éliminatoires mais l'équipe est à chaque fois éliminée lors du premier tour. Ces années voient tout de même l'émergence de futurs talents de l'équipe, en particulier, laPony Line constituée deBill Mosienko et des frèresMax etDoug Bentley[52]. De plus, différents joueurs de l'équipe remportent trois années de suite letrophée Lady Byng en tant que joueur considéré comme ayant le meilleur esprit sportif. C'est ainsi le cas de Max Bentley en1943,Clint Smith en1944 et enfin Mosienko en1945[53]. Smith qui ne reçoit que 24 minutes de pénalité dont aucune n'est majeure au cours de sa carrière, n'est pénalisé que de 4 minutes en 1943-44[54]. Mosienko, pour sa part, connaît sa deuxième saison sans une seule minute de pénalité en 1944-45[55].
En1945-1946, Chicago finit à la troisième place du classement général, son meilleur classement depuis près de 10 ans et Max Bentley termine à la première place des pointeurs avec un total de 61 points. Meilleure attaque de la saison avec un total de 200 buts inscrits[56], les Black Hawks placent cette année-là cinq joueurs de leur effectif dans le classement des dix meilleurs pointeurs : Max Bentley, Smith, Mosienko,Alex Kaleta etPete Horeck[57]. Néanmoins l'équipe tombe dès le premier tour en perdant en quatre matchs secs contre les Canadiens de Montréal, la meilleure équipe de la saison régulière au total de point. Max Bentley devient malgré tout le premier joueur de l'histoire de la franchise[58] à recevoir letrophée Hart en tant queMost Valuable Player[Note 5] de la LNH[59].
Les trois joueurs de laPony Line terminent en1946-1947 dans les dix meilleurs pointeurs de la saison. La première place est occupée par Max Bentley avec 72 points, la sixième par son frère et ses 55 points et seulement 1 point de moins pour le dernier joueur du trio, neuvième pointeur à égalité[60]. Malgré ses pointeurs, Chicago ne parvient pas à accrocher une place en série et termine même à la dernière place de la ligue[61]. Lasaison suivante,Roy Conacher, frère cadet des joueurs de légendeCharlie etLionel, fait ses débuts avec les Black Hawks en provenance des Red Wings[62] alors que Max Bentley rejoint la même année les Maple Leafs. Conacher accroche pour sa première saison avec Chicago la dixième place des pointeurs puis il obtient la première place dès sa deuxième saison avec les Black Hawks, talonné deux points derrière par l'autre frère Bentley[63]. Conacher devient le second joueur de Chicago à recevoir le trophée Hart mais malgré ces bons résultats offensifs et individuels, le collectif et le poste de gardien de but sont un problème : l'équipe finit pire défense de la ligue avec 211 buts encaissés en 60 rencontres soit plus de 3,50 buts par match[64].
Les saisons suivantes sont encore plus moroses, l'équipe terminant trois années de suite à la dernière place de la LNH avec 244, 280 et 241 buts encaissés lors des différentes saisons. En1951-1952, seul un coup d'éclat de Bill Mosienko, seul rescapé de laPony Line, met un peu de piment dans la vie de Chicago. Le, Mosienko etGus Bodnar entrent dans l'histoire de la LNH lors d'un match contre les Rangers. En effet, en seulement 21 secondes, Mosienko inscrit ses29e,30e et31e but pour letour du chapeau le plus rapide de l'histoire de la ligue[51]. Les trois buts viennent sur trois passes décisives de Bodnar alors que les Black Hawks sont menés 6-2 par leurs adversaires du soir. Lorne Anderson, leur gardien de but, est en fait le gardien numéro 3 de l'équipe derrièreCharlie Rayner etEmile Francis mais Anderson profite de la blessure de Rayner et du fait que les Rangers sont déjà éliminés de la course aux séries pour être titulaire pour les trois derniers matchs. Il laisse passer quatre buts lors du premier match et sept lors du second. Son match contre Chicago est son troisième match en tant que titulaire. Chicago inscrit deux buts de plus par l'intermédiaire deSid Finney pour finalement remporter la rencontre 7-6[65]. Anderson joue alors ce soir-là son dernier match dans la LNH[66].
Depuis le décès de McLaughlin en 1944, l'équipe de Chicago appartient à un groupe d'investisseurs dirigés par Bill Tobin, qui n'est rien d'autre qu'une marionnette aux mains du propriétaire des Red Wings :James Norris. Ce dernier est également le propriétaire de la patinoire des Black Hawks et ce depuis 1936. Ainsi, pendant huit ans et jusqu'en 1952, année de la mort de Norris, la majeure partie des échanges entre Détroit et Chicago tournent quasi exclusivement à l'avantage de l'équipe de Norris. Il meurt des suites d'une crise cardiaque et une nouvelle direction est mise en place à la tête de la franchise de Chicago. Son fils,James D. Norris etArthur Wirtz, actionnaire minoritaire des Red Wings, prennent la direction de la franchise. Le bilan des années Norris s'avère extrêmement négatif pour les Black Hawks : en huit ans, de 1944, année de leur dernière finale, à 1952, ils ne disputent que deux fois les séries et terminent à cinq reprises à la dernière place de la ligue. Les deux premières années de la succession voient Chicago perdre en demi-finale en1953 avant de retomber à la dernière place lasaison suivante, saison cependant ensoleillée par le trophée Hart remporté par son gardienAl Rollins.
Une des premières actions d'envergure de la nouvelle direction des Black Hawks est d'engagerTommy Ivan, entraîneur et directeur général de Détroit comme nouveau directeur de la franchise[58] en juillet 1954. Au fur et à mesure des saisons qui suivent, Ivan reconstruit son équipe et il signe des contrats professionnels avecBobby Hull,Stan Mikita ou encorePierre Pilote. Il prend lui-même le poste d'entraîneur ensaison 1957-1958 mais après une saison et demie et des résultats encore décevants, il cède sa place sur le banc àRudy Pilous pour la fin de lasaison 1958-1959.
L'arrivée de Pilous marque le retour des Black Hawks dans les séries éliminatoires dès1959. Ils terminent à la troisième place de la ligue mais se font éliminer en demi-finale 4-2 par les Canadiens de Montréal. En1960, ils sont à nouveau troisièmes mais les Canadiens les éliminent à nouveau au même stade des séries sur le score sans appel de 4 matchs à 0. Au chapitre des satisfactions individuelles, Bobby Hull termine aux premières places des buteurs et des pointeurs de la ligue, remportant ainsi letrophée Art-Ross[67] alors queBill Hay remporte letrophée Calder du meilleur joueur recrue de la saison.
L'équipe, emmenée par laMillion Dollar line, composée deBobby Hull,Murray Balfour etBill Hay, commence la saison en remportant six de ses neuf premiers matchs et ne perdant qu'à une seule reprise[70]. La suite est moins bonne et, entre le 29 octobre et le 24 décembre, ils ne remportent que cinq victoires pour treize défaites et six matchs nuls ce qui les fait descendre à la quatrième place de la ligue, dernière place qualificative pour les séries[71]. Ils se reprennent cependant le soir de Noël et remportent sept matchs consécutifs pour reprendre la troisième place en janvier[72]. C'est à cette place qu'ils terminent la saison régulière avec 75 points, loin derrière les 92 points de Montréal et les 90 points de Toronto ; pour la première fois depuis 15 ans, ils finissent avec un bilan positif et totalisent plus de victoires que de défaites.
Au niveau individuel, laMillion Dollar line monopolise les premières places des pointeurs de la franchise avec 163 points : Hay est le meilleur pointeur de l'équipe avec 59 points, Hull termine deuxième avec 56 points et à la première place des buteurs avec 31 buts marqués et enfin Balfour, avec 48 points, termine au quatrième rang, juste derrièreStan Mikita[73].
En demi-finale des séries, les Black Hawks rencontrent pour la troisième saison consécutive les Canadiens de Montréal. Ces derniers, vainqueurs des cinq dernières coupes Stanley, viennent de remporter la saison régulière avec 17 points d'avance sur Chicago et ceci malgré la retraite deMaurice Richard. Le premier match est d'ailleurs une formalité pour les Canadiens qui gagnent 6-2 dans leForum. Cependant, les Black Hawks remportent le deuxième match à Montréal 4-3 et reviennent à Chicago à égalité avec les Canadiens. Ils remportent ensuite le troisième match 2-1 lors de la troisièmeprolongation grâce à un but deMurray Balfour après plus de 50 minutes de jeu supplémentaire[51] avant de subir la loi des Canadiens 5-2 pour le quatrième match. C'est finalement le gardien de Chicago qui décide de l'issue de la série en blanchissant Montréal à deux reprises lors des cinquième et sixième rencontres alors que son équipe marque trois buts chaque fois et se qualifie ainsi pour la finale.
Pour la finale, les Black Hawks sont confrontés aux Red Wings de Détroit. Au cours de la saison régulière, les deux équipes se sont rencontrées à quatorze reprises pour un avantage léger aux Black Hawks qui ont remporté six victoires contre quatre matchs nuls et quatre défaites[74]. Les deux premiers matchs sont joués à Chicago et les équipes se partagent une victoire chacune 3-2 pour les joueurs locaux puis 3-1 pour Détroit. Chicago remporte le troisième match à Détroit 3-1 puis Détroit égalise par une victoire 2-1. Les Black Hawks accueillent à nouveau les Red Wings pour le cinquième match et remportent une victoire nette 6-3. Le sixième match se joue à Détroit et c'est l'équipe locale qui marque la première parParker MacDonald après 15 minutes 24 dans la première période. Menés 1-0, les Black Hawks égalisent en début de deuxième période grâce àReggie Fleming et prennent l'avantage à 1 minute de la fin de la période grâce à un but deAb McDonald. La troisième période débute par un but pour les visiteurs par l'intermédiaire d'Eric Nesterenko après à peine une minute de jeu. Menant 3-1, Chicago gère la fin de match et marque deux nouveaux buts pour s'adjuger la troisième coupe Stanley de son histoire[75].
L'année suivante ne démarre pourtant pas sous les meilleurs auspices et les Black Hawks ne remportent qu'un seul de leurs 11 premiers matchs[76]. Malgré ce départ raté, ils terminent à nouveau à la troisième place de la ligue grâce à une fin de saison où ils remportent 21 de leurs 35 derniers matchs contre 2 matchs nuls et 12 défaites[77]. En battant les Canadiens 4-2 au premier tour, ils se qualifient à nouveau pour la finale mais perdent contre les Maple Leafs sur ce même score.
En1963, ils terminent deuxièmes de la ligue mais perdent en demi-finale contre Détroit. Pour lasaison 1963-1964, Pilous est remplacé à la tête de l'équipe par l'ancien entraîneur des Maple Leafs,Billy Reay.Malgré ce changement, la saison est une copie de la précédente avec une nouvelle deuxième place et une défaite en demi-finale contre les Red Wings. Pour sa deuxième saison avec Chicago, Reay mène l'équipe à sa septième finale de la coupe Stanley en1965 mais cette finale est encore une fois perdue 4-3 contre Montréal. En1966, Bobby Hull devient le premier joueur de la LNH à marquer plus de 50 buts en une saison en marquant son51e but contre les Rangers de New York[51]. Les Black Hawks sont quant à eux éliminés en demi-finale.
Le, après une victoire 5-0 contre les Maple Leafs de Toronto, les Black Hawks sont premiers de la ligue avec 84 points. Les Rangers de New York sont deuxièmes avec 65 points et 9 matchs à jouer ; les Maple Leafs troisièmes avec 63 points et 10 matchs à jouer[78]. Aucune de ces deux équipes ne peut mathématiquement plus rattraper Chicago[Note 6] qui brise alors la légendaire malédiction de Muldoon en remportant letrophée Prince de Galles remis au champion de la saison régulière[51]. Cette saison marque également la fin de l'ère des six équipes originales avec lerepêchage d'expansion qui permet à six équipes supplémentaires d'intégrer la LNH.
Avec un nombre d'équipes doublé, la LNH se réorganise en deux divisions : la division Est regroupe les six équipes originales et la division Ouest les six nouvelles franchises. Les deux premières saisons qui suivent cette expansion sont difficiles pour les Black Hawks qui terminent à la quatrième puis la sixième place de la division qui est alors la plus relevée de la LNH en1969 et ratent ainsi les séries pour la première fois depuis dix ans.
En1970, ils remportent leur division et leur deuxième titre de meilleure équipe de la ligue mais sont éliminés en demi-finale. En1971, les Black Hawks remportent la division Ouest dans laquelle ils ont été transférés à la suite durepêchage d'expansion qui a vu l'arrivée de deux nouvelles équipes, lesSabres de Buffalo et lesCanucks de Vancouver. Ils parviennent à leur huitième finale de la coupe Stanley et sont opposés aux Canadiens de Montréal. Ils mènent 2-0 dans le septième et dernier match de la série après un peu plus de sept minutes jouées en deuxième période grâce à des buts deDennis Hull etDanny O'Shea. Les Canadiens arrivent cependant à égaliser avant la troisième période puis à remporter le titre grâce à un but d'Henri Richard[79]. Après avoir à nouveau remporté leur division mais avoir échoué en demi-finale en1972, ils gagnent une quatrième fois consécutive leur division en1973 pour parvenir à nouveau en finale de la Coupe Stanley. Ils sont encore confrontés aux Canadiens et perdent à nouveau, en six matchs cette fois-ci.
De lasaison 1973-1974 à lasaison 1990-1991, les Black Hawks remportent huit nouvelles fois leur division mais ne parviennent pourtant pas à retrouver la finale. Entretemps, en1986, ils sont officiellement renommésBlackhawks, en un seul mot, à la suite de la découverte du contrat original les liant à la LNH[80].
En1992, ils terminent deuxièmes de la division derrière les Red Wings de Détroit qu'ils battent en finale de division puis, après avoir battu lesOilers d'Edmonton, ils se qualifient pour la dixième finale de leur histoire. Cette finale, jouée contre lesPenguins de Pittsburgh champions en titre, est encore une fois perdue, sur le score sévère de 4-0[81]. Lors de lasaison 1992-1993, les Blackhawks remportent leur division pour la treizième fois en 24 saisons mais sont éliminés dès les finales de division par lesBlues de Saint-Louis[82].
Pendant cette période sportivement difficile et pour célébrer les 75 ans de la franchise, une sculpture nomméeBadge of honor est érigée le. Elle est construite surMadison Street en face des portes 2 et 3 duUnited Center, là où se dressait précédemment leChicago Stadium. Les noms des joueurs ayant porté le chandail des Blackhawks depuis sa création y sont gravés[83].
En2007, ils terminent derniers de leur division, treizièmes de la conférence de l'Ouest à la vingt-cinquième place du championnat avec une fiche de 31 victoires pour 42 défaites, 2 matchs nuls et 7 défaites en prolongation[84]. Devant normalement choisir en cinquième position lors durepêchage de 2007, ils remportent la loterie organisée et se voient offrir lepremier choix de repêchage[85] après avoir eu le troisième choix lasaison précédente. Ces deux repêchages permettent à l'équipe de signer des contrats avec des jeunes talents :Jonathan Toews en 2006 etPatrick Kane en 2007.
L'équipe se reconstruit alors autour des deux jeunes joueurs et en2009, elle se qualifie pour la première fois depuis 2002 et donc la deuxième fois seulement depuis 1997 pour les séries éliminatoires. Seconds de leur division derrière les champions en titre, les Red Wings, ils éliminent tour à tour lesFlames de Calgary puis lesCanucks de Vancouver en six matchs à chaque fois pour finalement jouer contre Détroit en finale de conférence. Les Red Wings remportent les deux premiers matchs chez eux, le deuxième à la suite d'uneprolongation de 5 minutes. Sur sa glace, Chicago gagne le troisième match 4-3 également en prolongation mais craque dans le quatrième match subissant un lourd revers, 6-1 et l'équipe est éliminée lors du cinquième match perdu 2 buts à 1 sur la glace de Détroit, le but de la victoire pour les Red Wings étant marqué au bout de 4 minutes de prolongation parDarren Helm. Le renouveau de l'équipe attire le public dans le Chicago Coliseum qui est l'aréna la plus remplie de la saison régulière avec une moyenne de 22 247 spectateurs, soit un taux de remplissage de l'enceinte de 111,2 %[86]. Avec 912 155 spectateurs, l'équipe attire 222 000 spectateurs de plus que la saison précédente[87] et près de 400 000 de plus que la saison 2006-07[88].
Tout au long de la saison régulière, ils se battent pour la première place de l'association de l'Ouest avec lesSharks de San José. Le, les Blackhawks rencontrent lesFlames de Calgary : alors qu'ils sont menés 5-0 après 11 minutes 43 secondes de jeu, ils parviennent refaire leur retard et à remporter la victoire 6-5 en prolongation ; cette victoire après avoir été menés 5-0 est le plus gros retour de l'histoire de la franchise[92].
Ils sont qualifiés dès le 26 mars, 9 matchs avant la fin de la saison, grâce à l'avance qu'ils possèdent sur la neuvième équipe de l'association, lesFlames de Calgary[93]. Ils terminent ensuite la saison régulière à la première place de la division Centrale et à la deuxième de l'association de l'Ouest derrière les Sharks qui les devancent d'un point. En terminant avec 112 points, ils battent le record de la franchise qui datait des saisons1970-1971 et1971-1972 avec 107 points ; ils établissent aussi un record de 52 victoires devant les saisons 1970-71 et1990-1991 où ils avaient remporté 49 matchs[94]. Patrick Kane termine meilleur pointeur de l'équipe avec 88 points ; il est le premier joueur de Chicago à dépasser 80 points depuisTony Amonte en 2000.
La saison est plus difficile pour Chicago qui doit attendre le dernier match de la saison et la victoire du Wild du Minnesota sur les Stars de Dallas pour prendre la huitième et dernière place qualificative de la conférence[100] ; malgré cette saison mitigée, leUnited Center est toujours l'aréna la plus remplie de la LNH[101]. Cette dernière place les oblige à disputer le quart de finale d'association contre la meilleure équipe de la saison régulière, vainqueur duTrophée des présidents, lesCanucks de Vancouver. Ces derniers remportent les trois premiers matchs de la série et semblent se diriger vers une victoire rapide mais les Blackhawks se reprennent et marquent seize buts contre seulement cinq pour les Canucks[102], remportant à leur tour trois matchs consécutifs et parvenant ainsi à égaliser pour disputer une septième rencontre décisive. Ce dernier match, joué à Vancouver, se joue en prolongation et Chicago perd finalement son titre de champion sur un but deAlexandre Burrows. Dans l'histoire des séries éliminatoires de la LNH, seules quatre équipes ont remonté un déficit de trois matchs pour perdre en sept rencontres : lesRangers de New York en 1939, lesRed Wings de Détroit en 1945 et 2011, lesIslanders de New York en 1975 et enfin les Blackhawks en 2011[102].
En 2013, alors que lasaison est tronquée en raison d'unlock-out et ne débute que le 19 janvier, les Blackhawks battent le record du meilleur début de saison de l'histoire de la Ligue nationale de hockey. En 17 matchs, ils gagnent à 14 reprises et ne perdent que 3 fois en prolongation marquant ainsi au moins un point à chaque fois. Ils battent le précédent record de 16 matchs sans défaite en temps réglementaire détenu jusque-là par lesDucks d'Anaheim depuis lasaison 2006-2007[103]. La série record s'arrête le 8 mars, après 24 matchs consécutifs sans défaite dans le temps réglementaire, lorsque les Blackhawks sont battus 6-2 par l'Avalanche du Colorado[104].
Ils remportent leTrophée des présidents et se qualifient pour lesséries éliminatoires où ils affrontent au premier tour leWild du Minnesota qu'ils battent 4 matchs à 1. Au second tour, leurs adversaires sont lesRed Wings de Détroit. Alors qu'ils sont menés 3-1, les Blackhawks remportent trois matchs consécutifs pour s'imposer dans la série 4-3. En finale d'association de l'Ouest, Chicago rencontre les champions en titre, lesKings de Los Angeles qu'ils battent en cinq rencontres pour se qualifier pour la finale de la Coupe Stanley pour la deuxième fois en quatre ans.
Les Blackhawks rencontrent en finale lesBruins de Boston, champions de la Coupe en 2011. Chicago remporte le premier match à la suite du but d'Andrew Shaw après trois périodes de prolongation. Après deux matchs gagnés par les Bruins qui mènent la série 2-1, les Blackhawks gagnent le quatrième match 6-5 en prolongation puis le cinquième match 3-1 pour prendre les devants 3-2 dans la série. Lors du sixième match, alors qu'il reste près d'une minute au match et que les Bruins mènent le match 2 buts à 1, deux buts en 17 secondes deBryan Bickell etDavid Bolland donnent l'avantage 3-2 à Chicago qui remporte ainsi la cinquième Coupe Stanley de son histoire. D'un point de vue individuel, Patrick Kane remporte letrophée Conn-Smythe du meilleur joueur des séries[105].
En 2014, la LNH change le format des qualifications pour les séries[106],[107] et les Blackhawks, bien qu'ayant marqué 107 points, terminent à la troisième place et dernière qualificative directe de leur division derrière Colorado et Saint-Louis. Confrontés à ces derniers au premier tour, ils perdent les deux premières rencontres en prolongation puis ils gagnent les quatre matchs suivants pour remporter la série et se qualifier pour le deuxième tour. Ils y retrouvent le Wild du Minnesota qu'ils avaient battu la saison précédente au premier tour. Chicago remporte les deux premiers matchs à domicile avant de perdre les deux suivant au Minnesota ; mais ils parviennent ensuite à remporter les cinquième et sixième rencontres pour se qualifier pour la finale de l'association de l'Ouest où ils retrouvent les Kings de Los Angeles. Chicago, après sa victoire 4-1 contre Los Angeles lors des séries de 2013, a remporté les trois matchs qui ont vu s'affronter les deux franchises en saison régulière. Ce sont d'ailleurs les Blackhawks qui enregistrent la première victoire de la série mais les Kings réagissent ensuite pour gagner les trois rencontres suivantes. Chicago entretient l'espoir d'une nouvelle finale de Coupe Stanley en égalisant à trois matchs partout mais, dans le septième et dernier match de la série, ils s'inclinent en prolongation et doivent abandonner leur titre.
En 2015, les Blackhawks se qualifient à nouveau pour les séries en terminant à la troisième place de leur division. Ils remportent le premier tour des séries 4-2 contre Nashville puis éliminent pour la troisième année consécutive le Wild du Minnesota, en seulement quatre matchs. De retour en finale de l'association de l'Ouest, qu'ils atteignent pour la cinquième fois en sept ans, ils rencontrent lesDucks d'Anaheim, meilleure équipe de l'association du Pacifique. Anaheim remporte le premier match mais les deux équipes gagnent ensuite chacune leur tour et la qualification pour la finale de la Coupe Stanley se joue lors du septième et ultime match de la série. Chicago prend largement les devants dans ce dernier match, menant 4-0 après un peu moins de 34 minutes de jeu puis résiste au retour d'Anaheim et remporte la rencontre 5-3 pour se qualifier pour sa troisième finale en six ans[108].
Ils sont opposés auLightning de Tampa Bay contre qui ils ont joué à deux reprises en saison régulière pour un bilan d'une victoire pour chaque équipe. Le Lightning perd la première rencontre à domicile 2-1 avant de battre Chicago 4-3 lors du deuxième match. Tampa Bay prend ensuite l'avantage dans la série en gagnant le troisième match 3-2 mais Chicago réplique et égalise grâce à une deuxième victoire 2-1. Le cinquième match voit une nouvelle victoire 2-1 de Chicago qui se rapproche à un match d'une nouvelle victoire en Coupe Stanley. Après ces cinq premières rencontres décidées par le plus petit écart, les Blackhawks accueillent Tampa Bay pour tenter de remporter la coupe à domicile. Cette fois-ci, le Lightning ne parvient pas à inscrire le moindre but et grâce au blanchissage de Crawford et aux deux buts de Keith et Kane, Chicago remporte le sixième match 2-0 et gagne ainsi sa troisième Coupe Stanley en six ans, la sixième de son histoire, ce qui en fait, à égalité avec lesBruins de Boston, la quatrième équipe la plus titrée de l'histoire de ce trophée[109]. Du point de vue individuel,Corey Crawford remporte letrophée William-M.-Jennings de l'équipe ayant encaissé le moins de but en saison régulière, en compagnie deCarey Price desCanadiens de Montréal[110], etDuncan Keith est sacré meilleur joueur des séries et reçoit letrophée Conn-Smythe[111].
Le nom imaginé par Laughlin pour la franchise et qui fait référence au chefamérindiensBlack Hawk est écrit en deux mots séparés depuis ses débuts dans la LNH. Au cours de l'été 1986, la découverte du contrat original de l'équipe montre que le nom s'écrivait alorsBlackhawks en un seul mot. Le propriétaire de l'époque, Bill Wirtz, décide alors d'officialiser ce nom pour se conformer au document original[80].
Le logo secondaire de l'équipe utilisé depuis 1965.
Lelogo de l'équipe comme le premier maillot de l'équipe a été dessiné par la femme de McLaughlin,Irene Castle. Le dessin représente alors une tête d'Amérindien en noir et blanc à l'intérieur d'un cercle. Un second cercle autour du premier délimite l'espace laissé pour l'écriture du nom de l'équipe[112]. Depuis, cette création le dessin a peu évolué, des couleurs étant rajoutées et le dessin du visage de l'Indien ayant légèrement changé.
En 1955, un second logo apparaît : il s'agit alors de deuxtomahawks croisés devant le C de Chicago. Depuis lasaison 1957-1958, l'équipe commence à utiliser la tête d'Indien sans le cercle l'entourant.
En 2008, le siteThe Hockey News a élu le logo de l'équipe comme le meilleur logo de la LNH[113].
Tout comme le logo original, le premier maillot des Blackhawks est dessiné par Irene Castle. Le premier chandail est blanc avec des rayures noires aux coudes, aux épaules et à la taille ou noire à rayures blanches avec le logo sur la poitrine. En 1934, les rayures sont remplacées par des bandes rouges[114]. Trois ans plus tard, les rayures sont de retour, plus nombreuses et alternant les couleurs rouge, blanche et noire[115]. Après la saison 1954-1955, les rayures supérieures disparaissent et le logo apparaît seul, sans l'entourage formé par les lettres du mot « blackhawks »[116]. En 1996, comme toutes les autres équipes de la LNH, les Blackhawks adoptent un troisième chandail ; le maillot alternatif est noir et reprend le dessin des deux autres chandails rouge et blanc[117].
En2009, après le logo en 2008, c'est cette fois-ci le chandail des Blackhawks qui est désigné meilleur maillot de la LNH par le siteThe Hockey News[118].
Comme la plupart des équipes professionnelles américaines, les Blackhawks possèdent leurpropre mascotte. Celle-ci se nomme Tommy Hawk, nom qui est un jeu de mots faisant référence auTomahawk, arme utilisée par lesNord-Amérindiens. Tommy Hawk est un oiseau portant la tenue de Chicago et a fait sa première apparition lors de la saison 2001-2002[119].
L'hymne officiel des Blackhawks estHere come the Hawks. Cette chanson a été écrite dans les années 1960 par J. Swayzee et enregistrée par leDick Marx Orchestra and Choir.
Lorsque les Blackhawks marquent un but auUnited Center, le refrain de la chansonChelsea Dagger du groupeThe Fratellis est joué[120].
Jusqu'en 2007, les matchs à domicile des Blackhawks ne sont pas retransmis à la télévision,Bill Wirtz, alors propriétaire de l'équipe, argue que ce ne serait pas honnête vis-à-vis des spectateurs qui viennent voir le match. Il crée cependant en 1992 unechaîne à péage nomméeHawkvision chargée de retransmettre ces matchs contre une cotisation mensuelle de 29,95 dollars. Cette chaîne ferme après la saison 1993 et les premiers matchs retransmis des Blackhawks sont ceux des séries éliminatoires en2002[121]. À la mort de Bill Wirtz, son filsRocky met fin à cette politique et le premier match de saison régulière est retransmis le[122].
LeChicago Coliseum est la première des salles utilisées par les Black Hawks alors qu'elle existe depuis1897. Entre la première utilisation par l'équipe de hockey et sa création, la salle a surtout servi pour des conventions politiques.
En 1926, lors de la création de la franchise, la patinoire peut accueillir jusqu'à 6 000 spectateurs. En juin 1928, Paddy Harmon promoteur de boxe annonce la construction d'une nouvelle salle pour la ville, salle qui pourra alors accueillir plus de 17 000 personnes. Harmon était sur les rangs en même temps que Frederic McLaughlin pour créer l'équipe deux ans plus tôt. Harmon investit donc 2,5 millions de dollars en apport personnel plus 7 autres millions pour financer la construction de la salle[123].
La salle n'étant pas prête pour le premier match de lasaison 1928-1929, les Black Hawks commencent une nouvelle saison dans leur petite salle et finalement leChicago Stadium ouvre ses portes pour la première fois le pour un match de boxe.
Logo utilisé par l'équipe en l'honneur duChicago Stadium démoli en 1994.
Les Black Hawks jouent leur premier match dans leur nouvelle patinoire le contre lesPirates de Pittsburgh. Les joueurs locaux l'emportent devant une foule de 14 212 spectateurs sur le score de 3 buts à 1[123],[124]. La salle est alors la plus moderne des États-Unis et possède la plus grande capacité d'accueil du public.
Le Stadium accueille au cours des années non seulement les matchs de hockey mais également des matchs de boxe, des conventions politiques, des concerts, des matchs de football… En ce qui concerne les matchs de hockey, la salle a la particularité d'être une des plus bruyantes du circuit[125] avec notamment unorgue possédant six claviers et 3 663tuyaux[126]. La salle étant située sur la rueMadison Street, elle est alors surnomméeThe Madhouse on Madison — littéralement la maison des fous de Madison. Il est alors d'usage pour tous les fans de l'équipe de faire le plus de bruit possible lorsque l'hymne national américain,The Star-Spangled Banner, est interprété.
À partir de 1967, la salle accueille en plus des Black Hawks, la nouvelle équipe debasket-ball de la ville : lesBulls de Chicago. Ces derniers sont guidés à partir de 1984 parMichael Jordan qui accroche trois bannières de champion de laNational Basketball Association (1991, 1992 et 1993) dans le Stadium[Note 7],[127]. Ces bannières viennent alors côtoyer les trois bannières de champion de la LNH des Black Hawks ainsi que les répliques desmaillots retirés par l'organisation.
Le dernier match de l'équipe au cours d'une saison régulière est joué dans la salle le contre les Maple Leafs de Toronto. L'équipe se qualifie pour les séries et retrouve ces mêmes Maple Leafs lors du premier tour. L'équipe canadienne bat les Blackhawks 4 matchs à 2 alors que le dernier match de hockey de l'histoire de la salle est joué le avec une victoire 1-0 des visiteurs.Félix Potvin, gardien des Maple Leafs, arrête l'intégralité des 27 tirs des joueurs locaux alors queMike Gartner inscrit le seul but de la partie[128].
Le projet de construire une nouvelle arène sportive à Chicago vient deBill Wirtz — ancien propriétaire des Black Hawks — et deJerry Reinsdorf — propriétaire des Bulls de Chicago. Les travaux duUnited Center débutent en avril1992 et l'inauguration a lieu le 18 août 1994 pour un coût final de 175 millions dedollars. Ledesign de la salle ressemble à celui du vieux Stadium qui est démoli au cours de l'année suivante.
Joe Murphy, joueur des Blackhawks, inscrit le premier but de l'histoire de la nouvelle salle lors au début de lasaison 1994-1995, saison écourtée en raison d'une grève de joueurs. Le but est inscrit contre lesOilers d'Edmonton lors de la victoire 5-1 des joueurs locaux le. Désormais, 20 500 spectateurs peuvent assister aux matchs de hockey des Blackhawks. Lors de laseconde saison de l'équipe, la salle se remplit avec une moyenne de plus de 20 000 personnes par match, une première pour une franchise de la LNH. Le, 22 819 spectateurs viennent assister au match opposant l'équipe locale auxRangers de New York menés parWayne Gretzky[129].
Les franchises de laLigue nationale de hockey ayant un effectif limité par convention, elles sont « affiliées » chaque saison à une ou plusieurs équipes de ligues moins importantes. Ceci leur permet de recruter de jeunes joueurs lors des repêchages annuels tout en leur permettant de continuer leur développement sans les lancer trop tôt dans le « grand bain ». De plus, ces équipes affiliées (aussi nommées clubs-écoles oufarm team en anglais) constituent une réserve de talents pour les franchises de la LNH qui font appel à eux au gré des blessures et/ou méformes des joueurs de l'effectif de départ. À l'exception de quelques équipes propriétaires elles-mêmes de leur club-école, les affiliations sont conclues par une entente contractuelle et ne sont donc pas figées dans le temps. Depuis leurs débuts, les Blackhawks ont été affiliés aux équipes suivantes[130] :
En plus de ces équipes, les franchises de la LNH possèdent une ou des affiliations dites « secondaires » avec des équipes évoluant dans des ligues mineures. Ces équipes, sont généralement utilisées comme réservoir pour les équipes précédentes en cas d'absence de joueurs blessés ou partis évoluer avec une équipe de la LNH. Au cours de leur histoire, les Blackhawks ont eu les affiliations secondaires suivantes[130] :
Cette section présente l'ensemble des joueurs de la formation des Blackhawks de Chicago. Cet effectif peut varier en cours de saison en fonction des blessures et des renforts venant des clubs-écoles.
Cette section présente les différents records de la franchise après la saison 2020-2021. Les tableaux concernent les meilleurs pointeurs de l’histoire de la franchise et les points comptabilisés ne sont que ceux inscrits sous le maillot de Chicago[135].
Depuis les débuts de la franchise, trente-cinq joueurs ont eu l'honneur de porter le titre decapitaine de l'équipe.Jonathan Toews, qui est nommé en2008-2009 à 20 ans et 79 jours, est le plus jeune capitaine de l'histoire de la franchise et le troisième de la LNH aprèsSidney Crosby desPenguins de Pittsburgh etVincent Lecavalier duLightning de Tampa Bay[136]. Parmi tous les joueurs ayant porté le C sur leur maillot, le gardien de butCharlie « Chuck » Gardiner est l'unique gardien de l'histoire de la LNH à avoir conduit son équipe à la Coupe Stanley. La liste ci-dessous reprend l'intégralité des joueurs ayant été capitaine de l'équipe de Chicago[137].
Certains numéros portés par des joueurs qui ont marqué l'histoire de la franchise ont été retirés et ne pourront plus être portés par aucun joueur des Blackhawks. Le premier à recevoir cet honneur estStanley Mikita le. Mikita passe toute sa carrière professionnelle à Chicago de 1958 à 1980 et remporte la Coupe Stanley en 1961. Il est suivi parRobert Hull en 1983. Hull joue de 1957 à 1972 pour les Blackhawks et remporte également la coupe Stanley en 1961.
Le, deux gardiens sont honorés et voient leurs numéros retirés : le premier est le numéro 1 deGlenn Hall qui joue pour les Blackhawks de 1957 à 1967 et avec lesquels il remporte la coupe Stanley en 1961 et trois trophées Vézina ; le deuxième est le numéro 35 deAnthony Esposito qui passe 15 saisons à Chicago de 1969 à 1984 et y remporte lui aussi trois trophées Vézina.
Dix ans plus tard, le,Denis Savard devient le cinquième joueur honoré. Savard passe 13 saisons avec les Blackhawks ; tout d'abord de 1980 à 1990 puis de 1994 à sa retraite en 1997. Il faut attendre encore dix ans pour voir un nouveau numéro retiré. Celui-ci honore cette fois-ci deux joueurs : le, le numéro 3 porté parPierre Pilote etKeith Magnuson est lui aussi retiré. Pilote passe 13 saisons avec les Blackhawks, remportant avec eux la coupe en 1961. Magnuson, quant à lui, effectue toute sa carrière dans la LNH avec les Blackhawks de 1969 à 1980.
Le,Marián Hossa est le huitième joueur à avoir son numéro retiré. De 2009 à 2017, Hossa passe les huit dernières saisons de sa carrière au sein de la franchise avec laquelle il remporte trois Coupes Stanley[139]. Le numéro 7 deChris Chelios, natif de Chicago, est retiré le. Intronisé au temple de la renommée du hockey en 2013, Chelios a joué pour les Blackhawks de 1990 à 1999[140].
Cette section présente les différents entraîneurs qui se sont succédé à la tête des Blackhawks[142],[Note 11]. Parmi eux, trois ont entraîné l'équipe plusieurs fois :James Irvin,William Tobin etRobert Pulford ; ce dernier est le seul à avoir été aux commandes de l'équipe lors de quatre périodes différentes. Quatre ont remporté la coupe Stanley avec Chicago :Thomas Gorman,William Stewart,Rudolph Pilous etJoel Quenneville. Enfin, l'entraîneur ayant passé le moins de matchs à la tête de la franchise est Godfrey Matheson, qui a assuré l'intérim pendant deux matchs pour autant de défaites ; celui qui est resté le plus longtemps au poste d'entraîneur estWilliam Reay, qui a dirigé l'équipe pendant 1 129 matchs, soit un peu plus de 13 saisons.
Liste des entraîneurs des Black Hawks et Blackhawks de Chicago
Des personnalités n'ayant pas forcément pratiqué le hockey sur glace sont aussi honorées par le temple de la renommée en raison de l'impact qu'ils ont sur ce sport en dehors de la patinoire. Ces personnes, qu'il s'agisse de présidents, de propriétaires de franchises ou d'entraîneurs, sont appelées les « bâtisseurs ».
Depuis sa création, la ligue nationale de hockey remet des prix et des récompenses individuelles et collectives aux joueurs et aux équipes qui jouent en son sein. Ci-dessous sont listés les différents trophées et honneurs reçus par l'équipe des Blackhawks et ses joueurs.
Ce trophée récompense la meilleure équipe de la saison régulière. Il s'agit sûrement du trophée le plus dur à obtenir en raison du grand nombre de matchs disputés tout au long de la saison. Le trophée est remis depuis la saison LNH 1985-1986.
Le trophée Prince de Galles est le trophée qui a changé le plus souvent de signification. En 2007 et depuis 1994, ce trophée récompense le champion de l'association de l'Est. Il est mis en place en 1924 et récompense le champion de la saison régulière. Par la suite, il récompense tour à tour l'équipe qui termine première dans la division américaine (1928-1938), le champion de la saison régulière (1939-1967), l'équipe championne de la division Est en saison (1968-1974), l'équipe championne pour la saison régulière de l'Association Prince-de-Galles (1975-1981) et enfin l'équipe remportant la finale de l'Association Prince-de-Galles durant les séries éliminatoires (1982-1993).
Ce trophée est le pendant du trophée précédent mais pour l'association de l'Ouest. En anglais, il se nomme leClarence S. Campbell Bowl et est remis la première fois à la suite de l'expansion de la ligue en 1968 au champion de la division Ouest. Il récompense par la suite le champion de l'Association Clarence Campbell pour la saison régulière (1975-1981), puis le champion de l'Association Clarence Campbell mais cette fois pour les séries éliminatoires (1982-1993) et depuis, il récompense le champion de l'Association de l'Ouest pour les séries éliminatoires.
Une des plus belles récompenses pour un joueur de la LNH : la récompense du meilleur joueur, joueur élu par l’Association professionnelle de la presse écrite. C'est également le trophée le plus ancien de tous les trophées : il date de 1923, quand le docteur David Hart en fit don à la ligue. David Hart était le père de l'entraîneur-chef et directeur-gérant du Canadien de Montréal, Cecil Hart.
Ce trophée récompense le talent offensif d'un joueur et est remis au joueur ayant inscrit le plus de points au cours de la saison. Ce trophée existe depuis la saison 1947-48 et est nommé en l'honneur de Arthur Howey « Art » Ross qui fut tour à tour joueur, arbitre, entraîneur puis directeur-gérant. Ross jouait en défense et a gagné deux Coupes Stanley.
Cette récompense est remise au joueur ayant démontré le plus de qualité de persévérance et d’esprit d’équipe. Ce trophée rend hommage à Bill Masterton, un ancien joueur des North Stars du Minnesota qui est mort le 15 janvier 1968 lors d'un match de la LNH. Le gagnant est choisi par les journalistes.
Ce trophée récompense le meilleur joueur dans sa première saison dans la ligue. Pour être éligible, le joueur ne doit pas avoir joué plus de 25 matchs dans la saison régulière précédant celle en cours et pas plus de six matchs durant les deux autres saisons précédentes dans une des ligues professionnelles. Le joueur ne peut pas être âgé de plus de 26 ans le 25 septembre de la saison d'éligibilité.
Ce trophée récompense le joueur le plus utile des séries éliminatoires depuis la saison 1964-65. Le vote, réalisé par les journalistes, a lieu durant la deuxième période d'un match de la série finale de la Coupe Stanley. Si la série ne se termine pas à l'issue de ce match, les votes sont annulés et le vote recommence à la partie suivante. Le joueur gagnant n'est pas nécessairement dans l'équipe qui gagne la Coupe Stanley.
Ce trophée mis en place en 1978 permet de récompenser l’attaquant aidant le plus sa défense et est nommé en l'honneur de Frank J. Selke, ancien directeur-gérant des Maple Leafs de Toronto et des Canadiens de Montréal. Le vainqueur est désigné par la presse.
Cette récompense s'adresse au meilleur défenseur de la saison régulière qui est choisi, encore une fois, par les journalistes. Remis pour la première fois en 1954, il est nommé en l'honneur de James Norris, dirigeant des Red Wings de Détroit de 1932 à sa mort (1952).
Ce trophée, récompensant le meilleur entraîneur de la saison, est mis en place en 1974 et le vainqueur est désigné par l'ensemble des diffuseurs des matchs. Jack Adams était un entraîneur des Red Wings de Détroit pendant une vingtaine d'années puis dirigeant de l'équipe pendant encore seize ans.
Second trophée à être mis en place en 1925, ce trophée récompense le joueur avec le meilleur état d’esprit de la ligue. Il est également décerné par les journalistes et a été mis en place à l'instigation de la femme de Julian Byng, qui aimait avant tout le beau jeu et assistait à de nombreux matchs des Sénateurs d'Ottawa.
Ce trophée est remis depuis 1966 à un individu ou à un groupe d’individus pour services rendus au hockey aux États-Unis. Les individus éligibles peuvent être des joueurs, des officiels, des entraîneurs, des membres de l’exécutif et des arbitres. Le comité de sélection est composé du Président de la LNH, d’un gouverneur de la LNH, un gouverneur représentant les Rangers de New York, un membre du Temple de la renommée dans la catégorie des bâtisseurs, un membre du Temple de la renommée du hockey américain, un membre de l’association des diffuseurs de la LNH et un membre de l’association des journalistes de la presse écrite de la LNH. En dehors du Président de la LNH, tous les autres membres du comité de sélection subissent une rotation annuelle.
Ce trophée est remis annuellement au gardien de but jugé le meilleur de la saison. Depuis le début de la LNH, Georges Vézina était le gardien attitré des Canadiens de Montréal. Au cours du tout premier match de la saison 1925-26 contre les Pirates de Pittsburgh, Vézina s'effondre sur la glace en première période. Les docteurs diagnostiquent alors une tuberculose dans un état avancé. Il meurt quatre mois plus tard. Le trophée est introduit la saison suivante.
Trophée remis au gardien de but de l’équipe ayant concédé le moins de buts durant la saison régulière depuis 1982. Celui-ci doit au moins avoir joué 25 parties dans la saison. Le trophée porte le nom de William M. Jennings ancien président des Rangers de New York. Avant 1982, le gardien encaissant le moins de but gagnait le trophée Vézina.
↑Cette ligue professionnelle n'a pas de lien avec la ligue junior existant actuellement auCanada, laLigue de hockey de l'Ouest, connue sous la même appellation anglaise.
↑Windy City est un des surnoms donnés à la ville de Chicago.
↑Ungardien de but effectue unblanchissage quand il réussit à ne concéder aucun but durant tout le match. Il faut également qu'il soit le seul gardien de l'équipe à avoir joué.
↑À l'époque, les équipes de la LNH disposant de gardien remplaçant pour les matchs sont assez rares.
↑Le titreanglais duMost Valuable Player, souvent abrégé par le sigleMVP, désigne lemeilleur joueur d'une ligue ou d'un championnat.
↑Une victoire rapporte deux points, un match nul un point et une défaite zéro point.
↑Dans le sport américain, il est traditionnel de célébrer un titre de champion en accrochant une bannière au plafond de la salle.
↑Le terme anglaisMidget désigne des joueurs âgés de 15 à 17 ans.
↑Gretzky n'a jamais porté les couleurs des Blackhawks mais son numéro a été retiré pour toutes les franchises de la Ligue nationale de hockey.
↑Ces statistiques incluent les résultats en séries éliminatoires.
↑a etbLes défaites en prolongation apparaissent lors de la saison1999-2000, les matchs nuls disparaissent au début de la saison2005-2006.
↑Le pourcentage de victoires est calculé en prenant en compte le nombre de points gagnés par match : 2 points pour une victoire, 1 point pour un match nul ou une défaite en prolongation, 0 point pour une défaite en temps réglementaire.
↑ab etcUn/plusieurs autres match(s) s'est/se sont terminé(s) par un/des nul(s).
↑Les deux matchs passés sur le banc des Black Hawks par Matheson sont également les deux seuls de sa carrière dans la LNH.
↑Il est désigné meilleur recrue mais avant la création du trophée.
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