En2022, Biscarrosse fait partie d'une liste établie par le gouvernement des 126 communes de France qui devront s’adapter en priorité à la montée du niveau de la mer[11],[12].
Au, Biscarrosse est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle appartient à l'unité urbaine de Biscarrosse[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Biscarrosse, dont elle est la commune-centre[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].
La commune, bordée par deux plans d’eau intérieurs d’une superficie supérieure à1 000 hectares, lelac de Cazaux et de Sanguinet et lelac de Biscarrosse et de Parentis, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[19].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,4 %), eaux continentales[Note 4] (15,4 %), zones urbanisées (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2 %), zones humides intérieures (1,6 %),terres arables (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %), zones humides côtières (0,3 %), prairies (0,2 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Commune la plus étendue du département desLandes, avec une superficie de 19 308 hectares (près du double de celle deParis), troisième ville du département en nombre d'habitants, elle se décline en trois pôles complémentaires :
Biscarrosse-Bourg, centre administratif et commercial de la ville,
Biscarrosse est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le, les départements de laGironde, desLandes et deLot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[23],[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont un recul du trait de côte et de falaises et des tassements différentiels[25].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Biscarrosse.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 8 059 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[26],[Carte 2].
La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1999, 2003, 2009 et 2020 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2014 et 2021 et par des mouvements de terrain en 1999
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Biscarrosse est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[28].
Le nom de la localité est attesté auMoyen Âge sous la formeBiscarrossa in Borno en 1274[29].
Le premier élémentBiscar- représente un pré-roman*bisk- +-ar, d'où gasconbisquère « crête, dos »[30]. Par pré-roman, il faut sans doute entendre l'aquitanique[31],[29] (ou basco-aquitain) ou directement le basquebizkar « dos, colline, crête »[29],[32].bizkar « crête » est attesté chez Ptolémée sous la formeBiscargis et peut-être dansRome, CIL, 709 : ARBISCAR. Cf. en particulier Visker (Bisquer en 1283), Viscos (Hautes-Pyrénées)[30].
Il est suivi du suffixe aquitain-ossum[31] (ou-ossu[29]) /-os[30],[32]. Chez Dauzat,-um latinise mais montre aussi que le suffixe est probablement différent de-os qui est quant à lui comparable au basque-oz, réalisé parfois-otz. Il s'agit sans doute d'une forme secondaire-ossa comme dans le type Sangosse équivalent duSangüesa espagnol (Sangossa en 1095) qui se dit encore aujourd’hui Zangoza en basque, à moins que ce soit un latinisme[29].
Il s'agit d'un nom de lieu à caractèretopographique décrivant les reliefs alignés, des dunes anciennes et boisées appeléesMontanha en gascon[29], entre Biscarrosse et la côte, actuellement appelésLa Montagne.
Il a pour presque homonyme le nom deBiscarrués[30] (Biscaruesse en 1083), ville située dans la province deHuesca (Espagne), où le suffixe-os s'est diphtongué en-ués (cf. gasconpòrta, castillanpuerta « porte »).
La première trace écrite qui atteste l'existence juridique de Biscarrosse est une charte qui confirme les privilèges ultérieurs des habitants. Elle est établie le dans un contexte de contentieux avec un seigneur voisin, le sire de Pommiers. Ce texte dont l'original est conservé à laTour de Londres rend inattaquable les privilèges des habitants[33].
Extrait :« Regnault Thibaut aisné, fils du Roy d'Angleterre, prince d'Aquitaine et de Gales, duc de Cornoaille, Comte de Cestres, à notre seneschal d'Aquitaine et a son lieutenant salut. Démontré nous ont les parrochiens et habitans du lieu et paroisse de Biscarrosse, nos hommes et nos subjets disans que comme ils soyent et ayent esté, ça enreyre, en bonne vraye, corporelle possession et saisine franchement et lebérelment comme nos francs et libéraux de paduenter leur bestial gros et menu, de faire cabane, de faire ardoise, de faire gomme et résine, de sempner bled, de planter vigne, de faire maisons et hostels, icelle abbatre et remuer de lieu en autre et de faire toutes les autres volontés comme de leur propre chouse. »
Ce texte, en plus de lister les obligations et les droits des habitants de Biscarrosse, précise également le champ d'application géographique de ces privilèges. Les limites évoquées dans le texte coïncident parfaitement avec les limites actuelles de la commune.
L'histoire de cette commune longtemps tournée vers lasylviculture et l'élevage a été marquée par l'aviation à partir des années1930, avec la création de la base deshydravionsLatécoère. En effet, le, en conseil municipal, Me Fabre, alors maire de Biscarrosse, fait part d'une lettre qu'il a reçu d'un industriel toulousainPierre-Georges Latécoère. Celui-ci désire acquérir des terrains en bordure dulac de Biscarrosse et de Parentis pour y installer des ateliers de montaged'hydravion[35]. Une fois la vente actée, le, arrive, depuisToulouse, le Laté 38-02, en pièces détachées. Le premier vol est réalisé un mois plus tard, le. Tout au long des années 1930, l'Hydrobase se développe : de grands noms de l'aviation française y volent –Jean Mermoz,Saint-Exupéry, Hébrard, par exemple.
Tout au long de la période les capacités et les performances des appareils s'améliorent et s'étoffent : le Laté 521 (type « Lieutenant de vaisseau de Paris ») mesure 49 mètres de largeur pour 31 mètres de longueur et peut transporter jusqu'à 70 passagers[36].
Biscarrosse et son plan d'eau s'affirme comme une base d'ampleur internationale. LaBritish Overseas Airways exploite une ligne vers les Indes, LaPan American World Airways ouvre en 1939 une ligne entre les États-Unis et l'Europe avec leur avion le « Yankee Clipper ».
La guerre éclate en et casse cette dynamique. Dès le début du conflit, la base de Biscarrosse est placée sous le commandement de la Marine. Les Allemands occupent Biscarrosse de. Ils y restent jusqu'en.
L'Aéropostale, puis le transport de passagers, en particulier la compagnieAir France, ont décollé du lac deParentis-Biscarrosse, appelé également « lac Latécoère ».
Après la disparition des hydravions transatlantiques et leur remplacement par des avions terrestres, la base de Biscarrosse a été fermée.
Notez aussi que le un centre d'incendie et de secours est ouvert à l'entrée du site DGA Essais de missiles. Cette unité est armée par des effectifs de la Brigade de Sapeurs Pompiers deParis, équipés, soldés et missionnés par la Direction Générale de l'Armement pour intervenir sur son emprise. Ils peuvent aussi assurer le secours à victimes à Biscarrosse-plage et lutter contre lesfeux de forêts en renfort du Service Départemental d'Incendie et de Secours de Biscarrosse.
Lesaccords d'Évian, qui mettent fin à laguerre d'Algérie, prévoient la restitution des sites militaires français, notamment les champs de tir duSahara, tel celui d'Hammaguir, restitué en. Dès1962,Pierre Messmer décide d'implanter un nouveau centre pour lesmissiles balistiques français[37]. Le premier engin est lancé en1964. Dans la foulée de la création quelque 1 500 familles essentiellement des militaires et des techniciens s'installent, ce qui ne manque pas de dynamiser le commerce local. Cependant, depuis2002 avec la professionnalisation croissante de l'armée et la réduction des activités de lancements, on assiste à une baisse des effectifs en présence sur le site[38].
Biscarrosse fut desservie par lechemin de fer pendant leXXe siècle[40]. En effet, la ville possédait une gare, qui se trouvait sur laligne de Ychoux à Biscarrosse de la compagnie locale desVoies ferrées des Landes. La ligne, prolongée à Biscarrosse-Bourg en1903 puis à Biscarrosse-Plage en1909, fut construite essentiellement pour desservir des établissements industriels mais connut un trafic voyageurs important. Elle a fermé au trafic voyageurs en1960 et a été détruite dans les années1990. Seuls les bâtiments de l'ancienne gare subsistent aujourd'hui.
CollègeNelson-Mandela (En2006, pour faire face à l'évolution de la population, ce nouveau collège a vu le jour au nord de la ville. Celui-ci a été inauguré le).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[45],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 15 412 habitants[Note 6], en évolution de +8,43 % par rapport à 2016 (Landes : +5,78 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Balades : qu'elles soient pédestres, àbicyclette/VTT, enquad, enbarque ou enbateau, lafaune et laflore locales peuvent être découvertes en toute liberté.
Football : division Honneur (plus haut niveau régional).
Voile : le Centre nautique Biscarrosse olympique (CNBO).
Échasses : groupe folklorique, artistique et sportif Les Hérons des Lacs et groupe folklorique Lous esquirous.
Handball : gymnase à côté du collège Nelson-Mandela.
Traditionnellement basée sur la coupe des pins de la forêt des Landes, depuis sa plantation parNicolas Brémontier, l'économie biscarrossaise est maintenant largement tournée vers le tourisme estival balnéaire et le commerce.
LeDGA Essais de missiles (anciennement CELM pour Centre d'essais de lancement de missiles, anciennement CEL pour Centre d'essais des Landes) est situé entre Biscarrosse-plage etMimizan-plage et entre l'océan Atlantique et l'étang de Biscarrosse et de Parentis. Ce centre de laDirection générale de l'Armement (DGA) est spécialisé dans les essais en vol et terrestre de missiles pour les industriels et clients duministère de la Défense, ainsi que l'entraînement des forces armées.
Musée historique de l'hydraviation, à proximité du lac de Latécoère (lac de Parentis-Biscarrosse) ancienne base hydronavale pour les hydravions transatlantiques. Toute l'histoire de l'hydravion explicité par des maquettes, des photos et des pièces détachées vous est relatée dans ce musée. Découvrez l'épopée de l'hydraviation à travers des personnages comme Guillaumet ou encore Mermoz…
Levieil orme de Biscarrosse. Arbre ancien de plus de 600 ans qui voit, selon la légende, sa couronne de feuilles blanches pousser mystérieusement tous les ans au mois de mai. Mort en2010, le VieilOrme a été abattu en mai2012. Les morceaux de l'arbre ont été récupérés pour intégrer un projet artistique afin de perpétuer sa mémoire[51].
Pierre-Georges Latécoère établit à Biscarrosse une base de montage d'hydravions. Des vols transatlantiques partiront dulac de Biscarrosse-Parentis, également connu à Biscarrosse sous le nom de lac Latécoère.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« Réchauffement climatique : les 126 communes de France qui devront s’adapter en priorité à la montée du niveau de la mer »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑ChristianLacombe et LucienChanuc,L'extraordinaire réseau ferré des Landes de Gascogne : Compagnie du chemin de fer du Médoc, Chemin de fer d'interêt local de Nizan..., Breil-sur-Roya, Editions du Cabri,, 159 p.(ISBN2-903310-58-0)