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Biogaz

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Unité de stockage de l'usine de biogaz deGüssing (Burgenland, Autriche).
Vue aérienne d'une installation mixte de production d'énergie photovoltaïque et de biogaz dans le nord-ouest de l'Allemagne.
Stockage desdigestats (utilisables comme amendements agricoles) de l'unité production debiométhane (à partir de biodéchets provenant préférentiellement de ménages berlinois) en fonctionnement depuis 2013.

Lebiogaz est legaz produit parfermentation dematières organiques. C'est un gazcombustible composé essentiellement deméthane et dedioxyde de carbone. Il peut être brûlé sur son lieu de production pour obtenir, par cogénération,chaleur etélectricité, oupurifié pour obtenir dubiométhane utilisable commegaz naturel pour véhicules (bioGNV) ou injectable sur leréseau de distribution degaz naturel.

Laméthanisation se produit spontanément dans lesmarais (gaz des marais), les rizières, les grands réservoirs ou barrages hydroélectriques tropicaux, lesdécharges contenant desdéchets ou matières organiques (animales, végétales, fongiques ou bactériennes). On peut la provoquer artificiellement dans desdigesteurs (en particulier pour traiter des boues d'épuration et des déchets organiquesindustriels ouagricoles).

Composition

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Le biogaz est principalement composé deméthane (50 à 70 %), mais aussi dedioxyde de carbone (CO2) et de quantités variables devapeur d'eau et desulfure d'hydrogène (H2S), voire d'autres composés (« contaminants »), notamment dans les biogaz de décharges[1].Parmi les impuretés figurent[2] :

Sa teneur en ces différents éléments, et donc sa valeur énergétique, dépend de la durée et qualité du processus de fermentation, du type d'installation et beaucoup de la nature de la matière fermentescible utilisée (et en particulier de ses proportions en carbone, hydrogène, oxygène et azote ou contaminants indésirables). Par exemple, une matière fermentescible riche en carbone et hydrogène produit un biogaz contenant jusqu'à 90 % de méthane, alors que de lacellulose plus pauvre produira un biogaz à seulement 55 % de méthane (et 45 % de gaz carbonique)[2].

Production

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Intrants

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Station d’épuration produisant du biogaz, Genève.

Le biogaz résulte de laméthanisation ou digestion anaérobie de déchets fermentescibles[5]. Les sources les plus courantes de biogaz proviennent des rejets de matière organique :

  • cultures végétales : lescultures intermédiaires à vocation énergétique ou CIVE représentent un intrant important dans la méthanisation agricole.
  • décharges : leur teneur en biogaz est plus ou moins élevée en fonction de l'étanchéité du mode d'exploitation. La collecte sélective des déchets putrescibles permet une méthanisation plus rapide qu'en décharge standard en utilisant desbioréacteurs spécifiques (digesteurs)[5]. La récupération du biogaz de décharge est doublement intéressante car le méthane libéré dans l’atmosphère est un gaz àeffet de serre bien plus puissant que ledioxyde de carbone (CO2) produit par sa combustion ;
Article connexe :Gaz de décharge.
  • boues desstations d'épuration : la méthanisation permet d'éliminer les composés organiques et permet à la station d'être plus ou moins autonome en énergie ;
  • effluents d'élevages : la réglementation rend obligatoire les équipements de stockage des effluents (lisier,fumier) pour une capacité supérieure à six mois. Ce temps de stockage peut être mis à profit pour la méthanisation des effluents. Il s'agit des déjections animales mais aussi des autres déchets agricoles : résidus de culture et d'ensilage, effluents de laiteries, retraits des marchés, gazons, etc.[6] ;
  • effluents desindustries agroalimentaires etrestauration collective[7]. Le but est principalement d'éviter le rejet de matières organiques trop riches ;
  • fond des lacs et marais : le biogaz y est produit naturellement par les sédiments organiques qui s'y accumulent. L'utilisation du biogaz dulac Kivu a été entreprise il y a plus de quarante ans et maintenant développée à grande échelle.

La nature desintrants (matières organiques digérées) a un impact non négligeable sur la qualité du produit final. On peut évaluer cette qualité à travers lepotentiel méthanogène des matières premières.

Procédé

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Schéma du procédé deméthanisation.
Article détaillé :Méthanisation.

Pour produire le biogaz de façon artificielle, il est souvent nécessaire de modifier les matières premières (pré-traitement), parbroyage par exemple. Leurs conditions de stockage doivent être contrôlées pour limiter la déperdition de matière organique. La fermentation dans le digesteur peut se faire dans trois plages différentes de température :

Lesdigesteurs mésophiles à38 °C sont les plus utilisés dans les zones tempérées. Après la fermentation, le résidu solide peut être stocké dans un post-digesteur où l'on récupère à nouveau dugaz combustible.

Coproduit

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Article détaillé :Digestat.

La fermentation des intrants produit aussi un résidu plus ou moins visqueux, nommé « digestat ». Riche enazote,potassium et autres nutriments essentiels, partiellement hygiénisé du fait de la fermentation à haute température, il peut êtreépandu sur les sols agricoles commeengrais[8]. Il est débarrassé de nombreux pathogènes et de la totalité des semences de « mauvaises herbes » qu'il pouvait contenir[9].

Il peut aussi êtrecomposté pendant quelques mois et devient alors duméthacompost.

Usages

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Le biogaz est ungaz renouvelable qui peut être transformé en différentsvecteurs énergétiques :chaleur,électricité oubiométhane. La chaleur seule est obtenue en brûlant le gaz dans deschaudières à gaz qui doivent être adaptées à la plus faible proportion deméthane dans le biogaz que dans legaz naturel, et dont le rendement atteint au plus 90 %[10].

Le biogaz pourrait aussi être transformé encarburant liquide par leprocédé Fischer-Tropsch[11] ou engraphite ethydrogène, technologie à l'étude en Australie[12].

Cogénération

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La combustion dans un moteur à gaz ou une petite turbine permet de produire de l'électricité, injectée sur leréseau, et souvent de la chaleur encogénération[10], mais unetrigénération (production de froid) est aussi possible.

Le rendement d'exploitation d'une cogénération chaleur-électricité est au mieux de 75 à 85 %, soit 15 à 25 % de pertes[13]. L'utilisation de la chaleur est souvent saisonnière et requiert une certaine proximité avec les utilisateurs et la création d'un réseau de distribution. Il est également possible de fournir du froid grâce à des procédés d'absorption de chaleur.

Dans le monde agricole, la chaleur peut servir pour lesserres (avec enrichissement en CO2).

Injection de biométhane

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Article détaillé :Biométhane.

Le biogaz peut êtreépuré pour en éliminer ledioxyde de carbone et lesulfure d'hydrogène : on obtient ainsi dubiométhane que l'on peut injecter dans le réseau de distribution dugaz naturel. Le procédé est plus récent que la production d'électricité et permet d'atteindre un rendement d’exploitation de 90 %.

La consommation de gaz est aussi saisonnière mais en général l'injection est possible sur les réseaux toute l'année, à part dans certains cas, quelques jours ou semaines en été, où la consommation est plus faible et donc le réseau est saturé[14]. Par l'injection, la production de biométhane en été trouve un débouché que ne trouve pas toujours la chaleur de cogénération.

Rôle dans la transition énergétique

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Effet de serre

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Le biogaz est constitué essentiellement deméthane (CH4) dont l'effet de serre est très important.Sa combustion produit dudioxyde de carbone, qui est aussi ungaz à effet de serre, mais dont l'impact est moindre. En effet, un kilogramme de méthane a unpotentiel de réchauffement global (PRG) sur cent ans,23 fois supérieur à un kilogramme de dioxyde de carbone.

Utiliser du biogaz n'accroît pas l'effet de serre si lecarbone produit (méthane et dioxyde de carbone) a lui-même été absorbé préalablement par lesvégétaux dont ce biogaz est issu, lors de leurcroissance et si cette utilisation s'inscrit dans uncycle court de carbone et si elle ne contribue pas àsurexploiter de labiomasse (elle ne fait alors que restituer du carbone qui avait été ôté récemment de l'atmosphère, contrairement augaz naturel).

Critiques

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Article connexe :Écomobilité : Biocarburants.

Selon l’associationCanopée, la valorisation de la matière (par exemple sous forme de compost) doit être prioritaire par rapport à la valorisation énergétique[15],[16].

Reporterre souligne les nombreux risques que représentent, à ses yeux, les grands méthaniseurs, sa préférence allant aux petits méthaniseurs à l'échelle d'une ou deux fermes[17],[18],[19],[20]. Les organisations professionnelles des énergies renouvelables d'Europe ont adressé à la Commission européenne en unmanifeste « Small is beautiful » préconisant de reconnaître les avantages des installations de petite taille en maintenant leur priorité d'injection sur le réseau et en les exemptant des obligations d'équilibrage[21].

SelonThe Shift Project, l'impact de la méthanisation sur lafertilité des sols reste méconnu. Il se pourrait que cette technique s'avère nuisible. Dans ces conditions, miser sur un déploiement massif de la méthanisation est un pari risqué[22]. La production de 70 TWh de biogaz nécessite entre 8 700 et14 000 unités de méthanisation, ce qui pose déjà un problème d'acceptabilité sociale[23], en particulier en ce qui concerne le retour au sol des digestats[24], la présence de pathogènes, ou les fuites de méthane[25]. Or l'association négaWatt prévoit une production de biogaz à hauteur de 138,5 TWh/an autour de 2050[26],[27]. L'association écologisteAlsace Nature s'oppose au risque de pollution de lanappe phréatique rhénane et à l'empreinte en carbone élevée d'une noria de camions d'une unité de méthanisation prévue àMunchhouse[28],[29]. LaConfédération paysanne dénonce les dérives d'une« méthanisation industrielle »[30].

La transition énergétique pourrait conduire à industrialiser la campagne à une vitesse inédite. Ainsi, d'après Reporterre,« on n’a plus le droit de retourner les prairies [considérées] comme pièges à carbone, [mais] jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la transition énergétique ! »[18] pour alimenter les digesteurs destinés à produire du biogaz.

Le biogaz est produit, pour une part non négligeable, à partir de produits comestibles[31].

Réglementation et historique

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La consommation mondiale de biogaz (souvent sous forme debiométhane) aurait progressé en moyenne de 3,5 % par an de 1965 à 2000, pendant que la demande globale enénergie primaire n'augmentait en moyenne « que » de 2,4 % par an[32]. Il pourrait devenir un combustible non-fossile dominant auXXIe siècle, comme l'a été le pétrole au siècle précédent et le charbon auXIXe siècle[2].

Dans le monde, l'utilisation du biogaz au niveau domestique est très répandue, notamment en Asie[33].

AuMali, des projets pilotes ont été menés dans des zones isolées, pour mesurer comment le biogaz pouvait produire de l'énergie à usage domestique dans une optique durable. L'expérience a montré qu'avec la formation d'artisans locaux pouvant prendre en charge la production des équipements nécessaires (gazomètre,digesteur) et la formation des familles à l'entretien des équipements, le biogaz peut être une alternative viable à l'utilisation des combustibles ligneux pour la cuisson des repas et améliorer les conditions de vie par d'autres apports en énergie (réfrigération notamment). La pression sur les ressources ligneuses a diminué et lecompost produit a été utilisé pour fertiliser les sols. Un appui financier reste nécessaire pour la mise en place du système (équipements, installation, formation)[34].

Arti, une organisation non gouvernementale en Inde, développe un simple digesteur de 0,5 m3 (surélevé) pour lestropiques qui utilise les déchets de la cuisine (riches en amidon et sucres) pour produire le biogaz. Un kilogramme de déchets produit400 L de biogaz en six à huit heures, ce qui suffit pour environ 15 à 20 min de cuisine[35].

AuSénégal, le village deN'Guelakh, dans lacommunauté rurale de Gandon, recycle une grande partie de labiomasse produite dans l’agrosystème sous forme de biogaz ce qui réduit les coûts d’énergie[36].

Europe

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Un rapport publié fin 2015 par l'EBA (European Biogas Association ou Association européenne du biogaz) révèle que les sites de production en biogaz ont nettement progressé comptabilisant17 240 sites (+18 % par rapport à 2013). L'EBA estime à14,6 millions le nombre de foyers européens alimentés au biogaz. L'Allemagne est le leader européen sur le marché du biogaz[37].

En 2016, pour l'injection de biométhane dans les réseaux, l'Allemagne devance largement les autres États membres avec en 2016 déjà165 unités injection de biométhane (10 TWh/an), devant la Grande-Bretagne (50 sites et 2 TWh/an), les Pays-Bas (25 sites et 0,9 TWh/an), loin devant la France. Le Danemark, l'Autriche, la Suède et la Suisse ont tous entre 10 et20 sites de production fournissent de 130 à 360 GWh/an. La France a19 sites et produit 82 GWh/an. L'Espagne n'autorise ou n'encourage pas l'injection dans le réseau. C'est enNorvège qu'est inaugurée en 2018 la plus grande usine de biogaz au monde, d'une capacité de 3 000 Nm3/h, produits à partir de déchets de l'industrie papetière et de lapêche[38]. En 2018, l'Italie encadre l'injection de biométhane dans le réseau de gaz naturel, pour un usage orienté vers letransport[39].

Pays francophones

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UnAtlas Bioénergie International (et en France unatlas Biogaz) mettent à jour la carte des installations industrielles de production/valorisation de biogaz (sous forme d’électricité, de chaleur ou par injection directe dans les réseaux de gaz dans les pays francophones) : en 2012,241 sites de production étaient recensés (publication 2013), en 2013, ils étaient 848 (publication 2014) : 578 en France, 200 en Flandre et Wallonie, 32 en Suisse, 25 au Canada francophone, 9 au Luxembourg, 3 à l'île Maurice et 3 en Tunisie. En 2014, la densité en installation est la plus élevée en Belgique et en Suisse[40]. La France a accueilli le salon Biogaz Europe en à Nantes[41].

Allemagne

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Unité de biogaz en Allemagne.

Avec plus de huit mille installations dans le pays, lemaïs est majoritairement utilisé (et critiqué, car l'assolement recule au profit demaizicultures intensives posant des problèmes écologiques d'érosion et dégradation des sols, de pollution due auxphosphates ou aux pesticides et de perte grave de ladiversité biologique). À Triesdorf (Bavière), on recherche des plantes aptes à remplacer le maïs : parmi lesherbacées, lamauve de virginie et lesilphium perfolié sont envisagés ; parmi lesgraminées, lepanic érigé et lechiendent allongé. Ces plantes sauvages sont 20 % moins productives que le maïs et ne sont envisagées que comme complément à celui-ci[42],[43]. Depuis 2012, la loi allemande impose une certaine diversification des cultures pour réduire la place du maïs.

France

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Article détaillé :Méthanisation en France.

En France, la récupération du biogaz dedécharge est obligatoire depuis l'arrêté du[44]. En 2012, le gaz de décharge fournissait en France plus de 70 % de la production d'énergie primaire issue du biogaz dans le pays[45], mais de nouvelles sources de biogaz se mettent en place.

En 2014, la ministreSégolène Royal lance le projet de deux cents« territoires à énergie positive » et unappel à projets « 1 500 projets deméthaniseurs en trois ans » en milieu rural[46].

En 2015, les capacités installées se développent à un« rythme stable » selon l'Ademe :« 70 nouvelles unités de méthanisation ont été installées en 2015, pour une capacité de20MWe », mais les incertitudes sur les tarifs d’achat de l’électricité« impactent fortement l’équilibre économique des unités »[47]. Uncomité national biogaz est créé le[48] pour aider les acteurs de la filière à dialoguer ; quatre groupes de travail portent sur :

  • les mécanismes de soutien au biogaz (tarif d'achat cogénération…) ;
  • les procédures de facilitation ;
  • lebiocarburant GNV ;
  • l'injection de biométhane dans le réseau[49] (c'était une demande dulivre blanc du Club biogaz de).

Laloi de transition énergétique de 2015 fixe un objectif de 10 % de la consommation totale de gaz en 2030, jugé ambitieux par leSyndicat des énergies renouvelables (SER) et les gestionnaires des réseaux français (GRDF, GRTgaz, SPEGNN et TIGF) qui en 2016 ne comptabilisaient que19 sites d'injection en service en France (mais deux cents autres, équivalent à 3,86 TWh sont prévus). La part de ce gaz étant de 0,02 % en 2016, il faut la multiplier par 500. De 0,082 TWh en 2016, la filière espère produire 1,7 TWh en 2018 puis 8 TWh en 2023.

Au début 2018, la France ne compte que 48 sites de production de biométhane à partir de déchets agricoles, qui représentent l'essentiel de la production de gaz vert. Moins de 800 GWh ont été injectés dans le réseau deGRDF en 2017, contre plus de 10 TWh (treize fois plus) en Allemagne. Or les projets de nouveaux sites sont nombreux : GRDF en a recensé plus de 860, de quoi porter la production française à 8 TWh[50].

Le projet deprogrammation pluriannuelle de l'énergie (PPE) 2019-2028 publié le prévoit que le biogaz ne représentera que 7 % de la consommation totale de gaz en 2030, avec un objectif de prix d'achat moyen de 67 €/MWh (euros par mégawattheure) en 2023, soit environ 30 % de moins qu'aujourd'hui[Quand ?], et de 60 €/MWh en 2028[51].

En 2021, la France a doublé son volume de production de biogaz par rapport à l'année précédente, mais il ne pèse encore, en 2022, que 2 % de sa consommation de gaz, soit 6 TWh. L’État français, qui vise une part de 10 % de biométhane dans la consommation totale en 2030, pourrait relever son objectif dans la prochaine loi de programmation. La filière estime qu’elle peut atteindre 15 % d’ici la fin de la décennie[52].

En 2022, près de 7 TWh de biogaz ont été injectés dans les réseaux, alors que la PPE tablait sur 6 TWh à l'horizon 2023. En février 2023, le pays compte 526 unités de méthanisation d'injection. En 2022, 149 unités ont été raccordées et l'on devrait être à peu près au même niveau en 2023 selon France Gaz Renouvelables, qui craint une chute au-delà du fait de l'explosion des coûts des projets et des intrants et réclame une augmentation des tarifs d'achat. Mais le gouvernement rappelle que le prix du biogaz reste supérieur à celui du gaz naturel et devrait le rester jusqu'à la fin de la décennie[53].

En 2023, la France compte 1 911 unités de méthanisation produisant un total 12 TWh de gaz et d’électricité (hors production de chaleur). La même année, la production de biométhane injecté a progressé de 25% et a atteint 9,1 TWh[54].

En 2024, les sites de méthanisation raccordés ont produit 11,6 TWh de gaz renouvelables et la capacité annuelle de production est passée de 11,8 à 13,9 TWh[55],[56].

Suisse

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Unité de biogaz dans une ferme en Suisse.

En 2013, environ cinquante fermes en Suisse produisent du biogaz[57].

Du biogaz est aussi produit avec lesboues d'épuration, à lastation d'épuration des eaux usées d'Aïre (Genève) depuis 2013[58].

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. « Gaz de décharge », surclarke-energy.com.
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  4. a etbAfsset, « Avis et rapport de l'Afsset relatifs à : L’évaluation des risques sanitaires liés à l’injection de biogaz dans le réseau de gaz naturel »,.
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  6. Biogaz de déchets de distillerie, surclarke-energy.com.
  7. (en) Geert De Clercq, « Paris restaurants turn food scraps into biogas »,Scientific American(consulté le).
  8. (en) Phitsanu Tulayakulet al., « Comparative study of heavy metal and pathogenic bacterial contamination in sludge and manure in biogas and non-biogas swine farms »,Journal of Environmental Sciences,vol. 23,no 6,‎,p. 991-997(DOI 10.1016/S1001-0742(10)60484-6,lire en ligne).
  9. Alexandre Willemin, « Énergie verte : le produit d'avenir des paysans suisses »,Migros Magazine,no 40,1er octobre 2012,p. 27.
  10. a etbPaul Hugues,Stratégies technologique et réglementaire de déploiement des filières bioénergies françaises (thèse de doctorat), Sophia-Antipolis, École des Mines de Paris,,p. 100.
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    Survoler l'image pour afficher une loupe. Zoomer avec la molette de la souris.
  27. « Annonces de RTE : « Il y a ce fantasme que l’électricité va tout solutionner » », surnegawatt.org,.
  28. « Méthanisation à Munchhouse : projet inacceptable en l’état pour Alsace Nature », surAlsace Nature,.
  29. « Avec 26 unités de méthanisation fin 2021, l’Alsace mise sur une énergie de « merde » », surRue89 Strasbourg,.
  30. « Agriculture. La Confédération paysanne dénonce « les dérives » de la méthanisation », surOuest-France,.
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  33. Page duClub Biogaz référençant des initiatives sur le biogaz dans les pays en développement.
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  35. Arti biogaz digesteur (Inde), sursamuchit.com.
  36. « Village de Guélack », suravaclim.org
  37. Rapport EBA 2015, surgaz-mobilite.fr.
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  42. Xenius, émission d'Arte, 22 février 2012.
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  49. Sophie Fabrégat, « Un comité national biogaz pour accélérer le développement de cette filière Énergies », Actu-Environnement, 31 mars 2015.
  50. Gaz vert : le gouvernement donne un coup d'accélérateur,Les Échos, 26 mars 2018.
  51. L'exécutif douche les espoirs de la filière du gaz vert,Les Échos, 25 janvier 2019.
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  53. Ses projets freinés, la filière biogaz tire la sonnette d'alarme,Les Échos, 8 mars 2023.
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  58. « STEP by STEP la station d’Aïre fête ses 50 ans »[PDF], surServices industriels de Genève, Services industriels de Genève,(consulté le).

Voir aussi

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Bibliographie

[modifier |modifier le code]
  1. « Une alternative crédible »(ISBN 2-85744-040-5) ;
  2. « Principes, techniques, utilisations »(ISBN 2-85744-041-3).
  • Bertrand de La Farge,Le Biogaz. Procédés de fermentation méthanique, 1995, éd. Masson, 237 p.

Articles connexes

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Liens externes

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