Ne doit pas être confondu avecBiniou kozh.
| Great Highland bagpipe | |
| Variantes modernes | Grande cornemuse écossaise Binioù braz |
|---|---|
| Classification | instrument à vent |
| Famille | instrument à anche |
| Instruments voisins | cornemuse,biniou |
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Lacornemuse écossaise, oupìob-mhòr engaélique écossais (grande cornemuse), ougreatHighland bagpipe en anglais (grande cornemuse des Highlands), est uninstrument à vent d'Écosse répandu à travers l'ancienempire britannique. C'est unecornemuse comportant trois bourdons (un basse et deux ténors) àanche simple, et unchanter (tuyau mélodique) muni d'une anche double.
Entre 1880 et 1900, leGreat Highland bagpipe fut importé d'Écosse enBretagne par Jean Guillerm àBelle-Isle-en-Terre (près deGuingamp) et devint lebinioù braz (en breton, litt. : « grande cornemuse »,pib veur pour son expression adaptée du gaéliquepìob mhòr[1]).
C'est encore aujourd'hui la cornemuse militaire des armées britanniques.
La tendance actuelle est d'équiper les bourdons d'anches en plastique, moins sensibles aux variations detempérature et d'humidité. L'instrument gagne en fiabilité et se montre plus facile à accorder. L'anche double placée à la base duchanter est le plus souvent enroseau bien qu'il existe aussi des anches dechanter synthétiques.
Cette cornemuse est encore utilisée dans les pays celtiques et les anciennes colonies britanniques. En Bretagne, elle est utilisée par lesbagadoù, son répertoire est alors composé de musique de marche, d'airs à danser ou de mélodies ; elle apparaît aussi lors desfestoù-noz, il s'agit de musique à danser. Dans les Îles Britanniques, on la trouve dans les zones celtiques : en Irlande, en Écosse et au Pays de Galles. Au Nouveau-Monde, elle est présente au Canada et aux États-Unis dans les pipe bands et dans les zones de forte émigration écossaise ou irlandaise. En Inde et au Pakistan, elle est utilisée dans lesbrass-bands jouant pour les mariages.
L'usage de la cornemuse pour les cérémonies militaires dans les régiments écossais reste d'actualité, mais son usage en plein combat semblait relever d'un passé révolu, lorsqu'en 1944, lors dudébarquement de Normandie,lord Lovat demanda à son cornemuseux, le soldatBill Millin de jouer pour encourager les soldats alors que les balles et la mitraille allemande pleuvaient lors du débarquement sur la plage d'Hermanville. Miraculeusement, le musicien survécut[1]. Il semblerait qu'un mitrailleur allemand se soit abstenu de tirer, le prenant pour un fou[2]. Un autrefou,Jack Churchill, usa aussi de sa cornemuse pour galvaniser ses hommes lors du conflit.