La commune de Billy est située au sud du département de l'Allier et au nord de la communauté d'agglomérationVichy Communauté, dont son siège est localisé à 11,6 km au sud à vol d'oiseau[1].
L'Allier en aval du pont de la route départementale 130.
La rivièreAllier coule à la frontière occidentale de la commune, en direction de Moulins. Le centre-bourg de Billy se situe en rive droite.
En outre, les ruisseaux du Beaupoirier, de 3,8 km de long[6], ainsi qu'un deuxième cours d'eau anonyme de 3,9 km[7] prennent leur source à Saint-Félix.
La commune de Billy fait partie de plusieurs espaces naturels protégés.
Deux sitesNatura 2000 sont présents dans la commune : le site d'intérêt communautaire du Val d'Allier Sud, ainsi que la zone de protection spéciale Val d'Allier[18].
DeuxZNIEFF de type 1 sont également présentes : « Val d'Allier Vichy - Pont de Chazeuil » et « Coteaux de Créchy - Billy »[18].
Au, Billy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Germain-des-Fossés, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de labanlieue[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vichy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 4],[I 5].
Le bourg de Billy est l'un des trois sites protégés de la communauté d'agglomération, avec le château et le parc de Busset et le centre ancien de Vichy[18].
En 2013, la commune comptait470 logements, contre 454 en 2007. Parmi ces logements, 79,9 % étaient des résidences principales, 7,1 % des résidences secondaires et 13 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,2 % des appartements[a 1].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 76,3 %, en hausse sensible par rapport à 2008 (74,7 %). Il n'existait aucun logement HLM loué vide[a 2].
Le trafic de transit important (7 000 véhicules par jour[19]), notamment par les poids lourds, aggravait la qualité de vie des riverains. En 2009, la desserte Nord de l'agglomération vichyssoise, visant à contourner ce village, n'était pas inscrite au programme de modernisation des itinéraires, ce qui a poussé René Verron, le maire de l'époque, à prendre des mesures drastiques — en association avec l'État (DIR Centre-Est, gestionnaire de laRN 209), et ledépartement de l'Allier, gestionnaire de laroute départementale 907 reliantLapalisse au nord de Vichy — en interdisant la circulation des poids lourds dans le sens Varennes → Vichy à l'exception de la desserte locale de la zone d'activités du Coquet, à Saint-Germain-des-Fossés. L'arrêté municipal a été appliqué le. L'interdiction s'applique également dans l'autre sens depuis l'application d'un arrêté municipal interdisant leur circulation, considérant que cette traversée« génère un danger important pour les enfants de l'école, une insécurité permanente des piétons et des deux roues, une nuisance sonore pour les riverains [et] un danger pour les usagers de la voie du fait des caractéristiques de la chaussée en particulier sur chaussée d'un ancien lavoir »[20].
Vue de la route nationale 209 rénovée en direction de Vichy, à l'intersection avec laD 130, en 2019.
Le projet a nécessité, outre la requalification d'une partie de la route de Moulins — qui correspond en fait à laRD 130 — par intégration dans le domaine routier national et reclassement dans la voirie communale de la Grand-Rue, des aménagements complémentaires tels que la destruction de bâtiments ou le déplacement du lavoir[21]. Il n'a pas été soumis à une étude d'impact[22]. Les travaux sont financés par l'État et le conseil départemental de l'Allier[21].
Initialement, un projet de contournement passant près des carrières Vicat devait être réalisé, mais bien que validé en 2003, il fut abandonné faute de financement. L'État et le département de l'Allier ont préféré réaliser une déviation du village en 2019 pour un montant de 1 755 000 €[19].
Les poids-lourds (à l'exception de la desserte locale, des transports exceptionnels ou des convois militaires) sont redirigés parSaint-Gérand-le-Puy etPérignyvia la nationale 7 et laRD 907. Leur itinéraire entre Vichy (Creuzier-le-Neuf) et Moulins est ainsi détourné par la route menant à Lapalisse. De telles mesures ont été prises en vue de l'obtention du label « Les Plus Beaux Villages de France »[23].
D'autres départementales desservent le village ou un lieu-dit[2] :
la route départementale 130 relieSaint-Pourçain-sur-Sioule etMarcenat à l'ouest àSanssat etSaint-Gérand-le-Puy à l'est en traversant le pont de Billy, un des« rares points de vue sur l'Allier depuis la route[4] » ; le pont de Billy, construit en 1936, a fait l'objet d'une rénovation pour des raisons de sécurité d'octobre 2024 à novembre 2025.
En 2020, la communauté d'agglomération Vichy Communauté a aménagé lavoie verteVia Allier. Cet itinéraire, long de 27 km, relie Billy àSaint-Yorre, au sud de l'agglomération,via Vichy et les berges d'Allier, en longeant la rivière[25].
Elle est aussi concernée par le risque de transport de matières dangereuses : la route nationale 209, qui traverse le village, enregistrait un trafic supérieur à 5 000 véhicules par jour en 2011[27]. Une canalisation de gaz naturel traverse aussi la commune[27].
Le village de Billy était nomméBillay puisBilly en 1467, son orthographe provient d'un nom de personnegauloisBilius et du suffixe-acos[28].
Billy fait partie de l'aire linguistique duCroissant, zone où les parlers delangue occitane et delangue d'oïl se rencontrent et se mélangent[29],[30]. Dans le parler local Billy est nomméBilhi.
Le site de Billy où s'est constitué le village actuel fut probablement occupé par l'Homme dès l'époque gauloise (peut-être même avant) ou gallo-romaine à cause de ses atouts géographiques. Les découvertes archéologiques combinées à l'étude de la toponymie ainsi qu'à une réflexion sur le site paroissial attestent d'une occupation antique du typevilla ou simple(s) établissement(s) agricole(s) avec dépendances. Les zones qui contiennent les plus importantes traces se situent vers le lieu-dit Fontcroze, la Paroisse, le Pavé (plus généralement à proximité de l'ancienne voie romaine) et les berges de l'Allier.
La ville de Billy, ainsi que la paroisse, connaissent une ère de prospérité durant l'époque médiévale grâce à l'influence des différents pouvoirs en place (religieux ou laïques) mais aussi à cause de leur situation géographique qui offre une proximité avec les différentes voies commerciales, qu'elles soient routières ou fluviales. Par ailleurs, la présence de l'Allier donne lieu à l'aménagement d'un port probablement accompagné d'un péage, et participe à la ferveur religieuse avec le culte desaint Nicolas, protecteur des marins et mariniers.
La fin d'un âge d'or et l'annonce d'une nouvelle ère
Vers la fin du Moyen Âge, Billy subit quelques contrecoups durant les expéditions menées contre les Grands du royaume par le roi de FranceCharles VII et son successeurLouis XI. Pourtant, la ville reste un lieu très actif et devient même un foyer religieux important à travers la présence d'une communauté protestante. Mais cela est de courte durée car surviennent alors les guerres de Religion, opposant les catholiques aux huguenots qui d’ailleurs assiégeront le bourg en.
Par la suite, le site de Billy va vivre au rythme des événements et des politiques du royaume. La ville continue d'être le siège de la juridiction châtelaine à la différence près qu’elle ne dépend plus duduché de Bourbon depuis 1527, mais du pouvoir royal. En 1698, l'intendant Le Vayer en dresse un portrait peu flatteur :« petite villedont les murailles tombent en ruine »[31].
La châtellenie perdure jusqu'à laRévolution française ; c'est en 1790 que la justice et la prison de Billy sont transférées à Cusset.
Avec le temps, le village de Billy ne forme plus qu'une seule et même entité mais pour faire face aux évolutions de notre société, il se cherche de nouveaux atouts pour poursuivre son développement. C'est notamment par le biais du tourisme et la mise en valeur de son patrimoine qu'il reste un foyer très actif.
Lesélections municipales de 2014 se sont déroulées au scrutin majoritaire ; les 15 sièges ont été pourvus au premier tour. Le taux de participation est de 68,88 % (447 votants sur 649 inscrits)[33].
Auxélections européennes de 2014, la listeFN est arrivée en tête dans la commune et a recueilli 29,29 % des voix, suivie par les listesUMP (18,93 %) etUG (16,43 %). 46,43 % des électeurs ont voté (299 votants sur 643 inscrits)[34].
Auxélections départementales de 2015, dans lecanton de Saint-Pourçain-sur-Sioule, le binôme Catherine Corti - Bernard Coulon est élu au second tour avec 66,07 % des voix dans le canton[35], tendance suivie dans la commune (54,04 % des voix). Le taux de participation, de 52,19 % (322 votants sur 617 inscrits)[36], est moindre que dans le canton (53,20 %)[35].
Billy possède une station d'épuration, au bourg, mise en service en 1995, avec une capacité de600 équivalents habitants. Le traitement des eaux usées s'effectue par décantation-digestion et filtration sur sable[42].
Les collégiens poursuivent, sauf dérogation, leur scolarité au collège deSaint-Germain-des-Fossés[44] et les lycéens àCusset, au lycée Albert-Londres[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[48].
En 2022, la commune comptait 823 habitants[Note 4], en évolution de +5,38 % par rapport à 2016 (Allier : −1,38 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 27,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 36,2 % la même année, alors qu'il est de 35,6 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait414 hommes pour396 femmes, soit un taux de 51,11 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (47,97 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,9
10,4
75-89 ans
8,9
25,8
60-74 ans
24,9
18,4
45-59 ans
18,9
16,7
30-44 ans
18,6
13,0
15-29 ans
9,5
15,2
0-14 ans
17,3
Pyramide des âges du département de l'Allier en 2021 en pourcentage[I 7]
En 2013, la population âgée de quinze à soixante-quatre ans s'élevait à522 personnes, parmi lesquelles on comptait 74,3 % d'actifs dont 66,9 % ayant un emploi et 7,4 % de chômeurs[a 3].
On comptait105 emplois dans la zone d'emploi. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone étant de 352, l'indicateur de concentration d'emploi s'élève à 29,9 %, ce qui signifie que la commune offre moins d'un emploi par habitant actif[a 4].
311 des352 personnes âgées de quinze ans ou plus (soit 88,3 %) sont des salariés[a 5]. Seulement 16 % des actifs travaillent dans la commune de résidence[a 6].
Au, Billy comptait 25 entreprises : neuf dans la construction et seize dans le commerce, les transports et les services divers. Elle ne possède aucune entreprise dans les secteurs de l'industrie et de l'administration[a 7].
En outre, elle possède 29 établissements : dix dans la construction et dix-neuf dans le commerce[a 8].
↑Procureur général près la Cour de cassation, mort en 1985.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)