Sur le plan historique et culturel, Bidarray fait partie de laprovince de laBasse-Navarre, un des sept territoires composant lePays basque[Note 3],[10]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[11]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ouEuskalzaindia divise la Basse-Navarre en six zones[12],[13]. La commune est dans le pays deBaïgorry-Ossès (Baigorri-Ortzaize), au sud-ouest de ce territoire.
La commune est drainée par laNive, leBastan, Arantko erreka, azketako erreka, Errariko Erréka, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 46 km de longueur totale[16],[Carte 1].
la « vallée de la Nive des Aldudes, Col de Lindux », d'une superficie de14 767ha, un massif montagneuxschisteux à nombreux faciès rupestres, et pelouses montagnardes[32].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
La commune de Bidarray possède un patrimoine remarquable d'espèces animales et végétales. Sur les contreforts de l'Artzamendi, au massif de Zerkambide, on trouve des habitats protégés comme des landes humides à bruyère à quatre anglesErica tetralix et bruyère ciliéeErica ciliaris ainsi que de vastes étendues de bruyère Saint DaboecDaboecia cantabrica.
Au, Bidarray est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[39].Elle est située hors unité urbaine[5]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[5]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[40],[41].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (50,9 %), forêts (29,3 %), prairies (12,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,4 %)[42]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 6].
Lemont Baïgura est accessible à partir de Bidarray. À l’est du territoire de la commune, le Laina culmine à 869 mètres[14]. L’Esteinumendi s’élève à 346 mètres[14].
Le territoire de la commune de Bidarray est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations,feux de forêts, mouvements de terrains etséisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque particulier : le risque deradon[49]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[50].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment laNive et leBastan. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 2009, 2013, 2014 et 2021[51],[49].
Bidarray est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan deprotection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[52]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[53],[54].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[55]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuellescavités souterraines sur la commune[56].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bidarray.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[57]. 3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 7]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[58].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2014[49].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Bidarray est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[59].
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent deBidarray - Lieux - EODA[60].
Le toponymeBidarray apparaît sous les formeshespital de Bidarray (1268[61] et 1292[62]),Remonet de Vidarray (1413[60]), La encomienda de Vidarray (1621[46], Martin Biscay[63]).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[69]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[70].
La commune fait partie de la zone de production duvignoble d'Irouléguy. L'activité est principalement agricole. Bidarray fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
La pureté des eaux de la Nive a permis l'établissement d'une activité de pisciculture. La rivière permet de plus la pratique de sports d'eau vive comme lekayak ou leraft. Une base est implantée dans la commune depuis 1991. La navigation est de difficulté moyenne (classe II passage 3), car l'essentiel de son parcours est une successions de rapides et de planiols.
Pierre-Albert Bégaud, peintre portraitiste et paysagiste, né àBordeaux le 19 septembre 1901 et mort à Bordeaux le 22 juin 1956, a découvert durant l’été 1930 le Pays Basque grâce à son amiRobert Cami ; il tombe amoureux du village de Bidarray et il résidera dorénavant plusieurs mois par an à la pension Barberaenea tenue par la famille Çuburu[79]. Il y noue de fortes amitiés, s’initie à la langue basque, aux chants et aux danses et, surtout, réalisera plus d’une centaine de paysages du village et de ses environs, des natures mortes ainsi que de nombreux portraits de ses habitants[80]. Plus tard, en 1948, il s’installera avec sa seconde épouse, Françoise, dans une maison isolée du village dans la vallée du Baztan, Ilara Bizkaria, représentée (en intérieur et extérieur) sur nombre de ses tableaux. Des artistes lui rendent visite ou choisissent également Bidarray comme villégiature (Claude Ferret,Camille de Buzon, Robert Cami). Ces séjours et ces expositions basques lui permettent d’échanger, à Bidarray ou Bayonne, avec plusieurs artistes locaux dontRamiro Arrue.
↑Les distances sont mesurées entrechefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes àvol d'oiseau.
↑Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment lepays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[26].
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)