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Bible

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Bible
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Texte sacré
Objet religieux(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Comprend
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Littérature religieuse(en)
Texte sacréVoir et modifier les données sur Wikidata

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LaBible (littéralement « les livres[1] ») est un terme générique désignant l'ensemble des textessacrés deschrétiens. Par extension, il peut aussi désigner leTanakh, l'ensemble des textes sacrés desjuifs.

La Bible chrétienne, qui connaît plusieurscanons selon les époques et les confessions, se compose généralement des écrits de l'Ancien Testament (constitué duTanakh repris tel quel par leséglises protestantes mais augmenté des livresdeutérocanoniques pour lescatholiques) et des écrits duNouveau Testament (généralement constitué des quatreÉvangiles canoniques, desActes des Apôtres, desÉpîtres et de l'Apocalypse de Jean). La Bible hébraïque se compose quant à elle de trois parties (laTorah (la Loi), lesNevi'im (les Prophètes) et lesKetouvim (les Écrits)) dont le titre forme enhébreu l'acronyme TaNaKh (תנ״ך).

Les textes constitutifs des différents canons, pour certains fragmentaires, sont de nature très variée :récits des origines,textes législatifs, récits historiques, textessapientiaux,prophétiques,poétiques,hagiographies,épîtres.

Les chercheurs estiment que leur rédaction s’est échelonnée entre lesVIIIe et IIe sièclesav. J.-C. pour l'Ancien Testament et jusqu'à la seconde moitié duIer siècle, voire le début duIIe siècle pour le Nouveau Testament.

Rédigée en hébreu, la Bible hébraïque a été traduite engrec ancien àAlexandrie entreIIIe et IIe siècles av. J.-C. Cette traduction, connue sous le nom deSeptante, a été utilisée au tournant duVe siècle parJérôme de Stridon pour compléter sa propre traduction en latin (laVulgate), puis, auIXe siècle, par les « apôtres des Slaves »Cyrille et Méthode pour établir une traduction envieux-slave (à l'origine de la Bible orthodoxe). Depuis lors, ces textes ont été traduits à de très nombreuses reprises dans un très grand nombre de langues.

Étymologie

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Le mot « bible » vient dugrec ancienbiblos oubiblion[2] correspondant à l'hébreusépher[3] — « livre » — qui a donnéτὰ βιϐλία (ta biblia), un substantif au pluriel qui signifie « les livres », soulignant son caractère multiple, qui est traité par les auteurs médiévaux enlatin comme un féminin singulier,biblia, avec pour plurielbibliae[3], par lequel il passe dans lalangue française[4].

Le mot « Testament », traduit du latintestamentum, correspond lui au mot grecδιαθήκη,diathêkê, qui signifie« convention » ou« disposition écrite »[5] avant de recouvrir une acception littéraire spécifique au sens de« testament philosophique », un sens que retient laSeptante pour traduire le terme hébreuberith,« alliance », qui correspond pourtant davantage au grecsunthêkê[6]. Le déplacement sémantique du terme en tant que« testament » littéraire s'opère chez les auteurs chrétiens dès leIIIe siècle[7], traduit alors par le terme juridique latintestamentum qui est repris ensuite dans toutes les langues[8].

Canons bibliques

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Articles détaillés :Canon biblique etListe des livres de la Bible.
LaBible de Gutenberg (Vulgate), première Bible imprimée,Bibliothèque du Congrès,Washington.

Le corpus biblique réunit plusieurs livres d'origines diverses d'où le pluriel originel du mot « Bible ». Dès le début de sa formation, il existe plusieurs collections canoniques concurrentes de la Bible, chacune étant défendue par une communauté religieuse différente. Le mot canon (en grec ancien,κανών signifierègle) est utilisé dès leIVe siècle pour désigner la liste des livres reconnus par une communauté (ou Église)[4].

Les « canons » primitifs les plus importants sont sans doute ceux de la Bible hébraïque (canonmassorétique) qui est reconnu par le judaïsme (rabbinique et karaite), et celui de la Bible grecque (Septante) qui est, quant à lui, reconnu par la plupart des Églises d'Orient et d'Occident. La Bible hébraïque, appeléeTanakh, se compose de trois parties : la Loi (Torah), les Prophètes (Nevi'im) et les Écrits (Ketouvim). La Bible grecque se compose quant à elle de quatre parties : lePentateuque, les Livres historiques, les Hagiographes et les Prophètes. À partir du milieu duIIe siècle, les chrétiens ont nommé cette dernière liste de livres l'Ancien Testament pour la distinguer de leur propre collection : leNouveau Testament. La Septante diffère de la Bible hébraïque non seulement par la langue utilisée, mais aussi par le fait qu'elle incorpore des livres supplémentaires, dits « deutérocanoniques », et que le texte des livres « canoniques » diverge parfois. De plus, l'ordre et l'importance des livres ne sont pas les mêmes dans les deux canons[9].

Les trois différentes parties de la Bible hébraïque sont canonisées et leur texte est relativement stabilisé en plusieurs étapes : d'abord laTorah (Ve siècle av. J.-C.), puis lesNevi'im (IVe siècle av. J.-C.), et enfin lesKetouvim (Ier siècle av. J.-C.). Le texte « protomassorétique » (précurseur dutexte massorétique) est définitivement stabilisé à la fin duIer siècle[10]. Les textes duNouveau Testament, quant à eux, sont rédigés entre le milieu duIer et le début du IIe siècle, mais leur canonisation n'a lieu qu'au cours desIIIe et IVe siècles[11].

Canon de la Bible hébraïque

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Article détaillé :Tanakh.
Un rouleau de laTorah.

La Bible hébraïque est écrite enhébreu[a] avec quelques passages enaraméen. Ce canon, fixé par lesmassorètes, se compose des parties suivantes[12] (entre parenthèses, l'appellation chrétienne dans l'Ancien Testament d'après le regroupement adopté par laTOB[13]) :

Canon de la Septante

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Article détaillé :Septante.

LePentateuque (recueil des cinq livres de laTorah) fut traduit en grec àAlexandrie auIIIe siècle av. J.-C. Selon une légende rapportée par laLettre d'Aristée[14] et amplifiée depuis, la traduction engrec de la Torah, dite « desSeptante » ou « alexandrine », serait l'œuvre de soixante-douze savantsjuifs, six par tribu, qui, à la demande des autorités grecques d'Égypte (et isolés pendant soixante-douze jours, selon certaines versions), aboutirent à un texte commun.

Les traducteurs de laSeptante inspirés par leSaint-Esprit, illustration deLa Chronique de Nuremberg, 1493.

Cette traduction devait être reçue comme ayant autant de valeur que l'œuvre originale, malgré certaines critiques. Elle fut conservée à labibliothèque d'Alexandrie avec les « Lois » : à cette époque, elle ne relève pas de la religion, mais dudroit coutumier dupeuple juif. Toujours est-il que le nom de « Septante » est resté à cette traduction commencée auIIIe siècle av. J.-C., et à toute la Bible grecque par extrapolation. Les autres livres de laBible hébraïque ont été traduits en grec au fil des siècles suivants. Certains livres ou passages ont été écrits directement en grec.

Ce corpus, largement répandu dans ladiaspora juive hellénophone duIer siècle, sera adopté tel quel par les apôtres et par les premiers chrétiens[b], et constitue l'Ancien Testament de l'époque.

Lors de l’instauration dujudaïsme rabbinique, pour se démarquer du christianisme naissant, le texte grec est abandonné dans le monde juif au profit dutexte hébreu, pour des raisons à la fois linguistiques et religieuses[c]. Après avoir été la version la plus répandue dans lemonde juif hellénistique, la Septante devient l'Ancien Testament des chrétiens. Dès lors, le judaïsme la rejette de plus en plus à partir de la fin duIer siècle[d].

Dans le monde chrétien occidental, en revanche, la Septante continue d'être la référence et connaît plusieurs traductions en latin. Elle n'est remplacée par laVulgate que tardivement, auVIIIe siècle[15]. Dans les Églises d'Orient, pour lesquelles la langue sacerdotale est le grec, la Septante est restée le texte de référence pour les traductions.

Le canon de la Septante accepté par les chrétiens se compose de quatre parties[12] :

Les livres présents dans le canon de la Septante et absents du canon massorétique sont appelésdeutérocanoniques, et sont signalés ici par *. Les livres dont le texte a été complété par des ajouts grecs significatifs par rapport autexte massorétique sont signalés ici par #.

Canons chrétiens

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Article détaillé :Canons des Églises chrétiennes.

Livres Deutérocanoniques et Apocryphes de l'Ancien Testament

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Article détaillé :Période intertestamentaire.
L'un desAntilegomena deLuther : l'Épître aux Hébreux. Manuscrit arménien duVe siècle,Matenadaran.

Leslivres deutérocanoniques sont des textes rédigés avant l'ère chrétienne qui ont été incorporés dans lecanon de laSeptante. Les confessions chrétiennes dites « traditionnelles », c'est-à-dire existant avant la Réforme (catholicisme etorthodoxie), les considèrent comme faisant partie de la Bible. Mais ces écrits n'ont pas été acceptés dans le canon parLuther, car il se fonde sur letexte massorétique de laBible hébraïque, qui les exclut. Luther les juge néanmoins utiles. Il les nommeAntilegomena et les classe dans les dernières pages de sa Bible.

Ces livres de l'Ancien Testament sont rédigés en grec, comme l'ensemble des livres du Nouveau Testament. Ils sont dits « apocryphes » (du grecἀπόκρυφος /apókruphos, « caché ») par les protestants et par desPères de l'Église commeAugustin ouJérôme. Les catholiques les nomment « deutérocanoniques », c’est-à-dire « secondaires dans le canon » (du grecδεύτερος /deúteros, « deuxième »), ce qui est définitivement confirmé auconcile de Trente en1546.

Certains des livres de la Septante ne sont pas deutérocanoniques. Ils ne sont reconnus par aucune Église et sont appelés « apocryphes de l'Ancien Testament» ou « pseudépigraphes » (écrits sous une fausse signature). Ils forment avec d'autres les « écrits intertestamentaires ». Il s'agit par exemple duPasteur d'Hermas, d'abord présent dans le Nouveau Testament, puis retiré du canon biblique auIIIe siècle. L'Épître de Barnabé fut elle aussi présente dans le Nouveau Testament avant d'être retirée par décision conciliaire.

Nouveau Testament

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LeNouveau Testament se divise en plusieurs groupes de livres[16] :

Ces livres sont généralement présentés selon l'ordre ducanon occidental :

Versions anciennes

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La Vulgate

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Saint Jérôme parmaître Théodoric,couvent Sainte-Agnès,Prague.
Article détaillé :Vulgate.

À l'origine, la Bible chrétienne est écrite en grec, laSeptante et leNouveau Testament étant tous deux rédigés dans cette langue. Les chrétiens du monde latin ont cependant très tôt utilisé des traductions latines de ces livres. Ces traductions sont appeléesVetus Latina[19].

AuIVe siècle,Jérôme de Stridon critique les imperfections de la Vetus Latina et entreprend une nouvelle traduction en latin, commanditée selon ses dires[20] par l'évêque de RomeDamase dont Jérôme, qui a été ordonné par un évêque schismatique[21], a été un collaborateur occasionnel[22]. Il entame la traduction du Nouveau Testament en382, trois ans avant celle de l'Ancien Testament[19] pour proposer un texte connu depuis sous le nom de « Vulgate » et qu'il achève en405[19].

Pour ce faire, il choisit tout d'abord de s'appuyer sur lesHexaples d'Origène, puis commence sa traduction à partir du texte hébreu, le seul inspiré d'après lui[19]. Pour lesÉvangiles, la Vulgate utilise les manuscrits grecs. La traduction latine des textes qui constituent la fin du Nouveau Testament, y compris lesépîtres pauliniennes ou du moins leur correction, sont attribuées essentiellement à un disciple de Jérôme prénommé Rufin, le plus souvent identifié àRufin le Syrien[23].

Le travail de Jérôme, que sespratiques ascétiques et ses approches théologiques situent en dehors des courants dominants de laGrande Église de l'époque[24], est rejeté par ses contemporains, religieux comme laïcs, qui vont jusqu'à questionner son orthodoxie[24]. Ainsi, l'usage de la Vulgate ne se généralise pas avant leIXe siècle tandis que les copies de laVetus Latina restent répandues parmi les clercs érudits jusqu'auXIIIe siècle[24].

La Bible samaritaine

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LesSamaritains (en hébreu moderne :Shomronim - שומרונים, c'est-à-dire« de Shomron », laSamarie ; ou« Israélites-Samaritains »[e]) sont un peuple peu nombreux se définissant comme descendant des anciens Israélites, et vivant enIsraël et enCisjordanie. On appelle parfois leur religion le « samaritanisme ». À l'inverse, les Juifs orthodoxes les considèrent comme des descendants de populations étrangères (des colonsassyriens de l'Antiquité) ayant adopté une version illégitime de la religion hébraïque.

LeLévitique écrit enalphabet samaritain,XIIe siècle.

Leur religion repose sur une version particulière duPentateuque : laBible samaritaine. Ils n'adoptent pas les autres livres de la Bible hébraïque, et sont donc des « observants » de la seuleTorah.

Leur Pentateuque est très proche de celui des Juifs, mais il s'écrit enhébreu samaritain avec l'alphabet samaritain, une variante de l'ancienalphabet paléo-hébraïque abandonné par les Juifs. Il diffère de la Torah hébraïque par des différences de fond. Les plus importantes portent sur le statut dumont Garizim comme principal lieu saint en lieu et place de Jérusalem. LesDix Commandements de laTorah samaritaine intègrent ainsi en dixième commandement le respect du mont Garizim comme centre du culte[25]. Les deux versions des dix commandements existants dans le Tanakh juif (celle duLivre de l'Exode et celle duDeutéronome) ont été également uniformisées[25].

Afin de conserver les commandements au nombre de dix, le premier commandement hébraïque (« Je suis l'Éternel (YHWH), ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude ») est considéré comme une simple présentation, le premier commandement samaritain devenant le deuxième commandement hébraïque :« Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face ». Pour les Samaritains,« les sages juifs ont fait de la présentation un commandement pour maintenir le nombre de ceux-ci à dix (le nombre de commandements est mentionné dans l'Exode, 34:28), après qu'ils ont corrigé leur version en retirant le dixième »[26] relatif au mont Garizim.

Outre ces divergences fondamentales, il existe des variantes sur des détails de rédaction. Exception faite des désaccords sur le mont Garizim, ces différences rendent le Pentateuque samaritain plus proche de la version des Septante que dutexte massorétique[27].

Composition

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Article détaillé :Datation de la Bible.

La Bible est une compilation de plusieurs textes rédigés à différentes époques de l'histoire par divers auteurs, compilateurs et rédacteurs. La forme finale d'un livre est appelée en théologie forme canonique.

Bible hébraïque

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Articles détaillés :Histoire de la recherche sur le Pentateuque,Hypothèse documentaire etDatation de la Bible.
Grand Rouleau d'Isaïe : le chapitre 53, qui contient une partie desCantiques du Serviteur. Le texte de cemanuscrit de la mer Morte est quasiment identique à latranscription massorétique.

Souvent citée, l'hypothèse documentaire défend l'idée que la Bible hébraïque est le résultat de trois ou quatre sources indépendantes. Dans les années 1960, on a considéré ces sources comme ayant été rédigées entre leXe et leVIe siècle av. J.-C. et compilées ensuite. Cette hypothèse n'est aujourd'hui plus dominante[28],[29]. La recherche actuelle penche en faveur d'une datation plutôt « basse » de la rédaction de la Bible. On identifie en général deux phases importantes d'écriture, entrecoupées de phases moins prolifiques. Ces phases s'articulent autour de l'exil à Babylone. La première débute juste après l'alphabétisation deJuda, c'est-à-dire entre la fin duVIIIe siècle av. J.-C. et le début duVIe siècle av. J.-C. La seconde, qui fait suite à une situation difficile pour laPalestine, se situe durant la période hellénistique, c'est-à-dire autour duIIIe siècle av. J.-C.[30].

L'hypothèse d'une édition du Pentateuque à l'époque du rétablissement du judaïsme en Judée sous la domination perse (538-332av. J.-C.) est largement répandue dans l'exégèse germanophone, en cohérence avec la documentation de l'attitude de l'Empire perse (pratique perse dite de l'« autorisation impériale », qui incitait les peuples soumis à rassembler leurs traditions légales dans un seul document qui formait alors la source dudroit pour la province en question). Cela expliquerait pourquoi l'Ancien Testament semble être une sorte de « document de compromis », où se trouvent rassemblés les grands courants théologiques du judaïsme post-exilique[29].

Rédaction du Nouveau Testament

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Articles détaillés :Datation de la Bible,Problème synoptique,Théorie des deux sources etSource Q.

La période de rédaction est très brève, approximativement entre les années 50 et 110.

La théorie dominante aujourd'hui sur l'écriture et la datation desÉvangiles est celle dite « des deux sources ». Elle suppose que l'Évangile selon Marc (vers 60-70) estle plus ancien des troissynoptiques, et queMatthieu etLuc s'en sont inspirés quinze ou vingt ans plus tard, tout en utilisant unedeuxième source : un recueil de paroles (logia) deJésus.

L'Évangile selon Jean, rédigé une vingtaine d'années après Matthieu et Luc, semble dû à une « école » indépendante, la « communauté johannique », qui aurait aussi produit les épîtres attribuées à Jean et l'Apocalypse.

LesActes des Apôtres forment la suite directe de l'Évangile selon Luc et sont du même auteur. Lesépîtres pauliniennes reconnues comme étant dePaul sont au nombre de sept. Rédigées dans les années 50, elles constituent les textes les plus anciens du Nouveau Testament, et, partant, du christianisme. Les autres épîtres attribuées à Paul sont l'œuvre de ses disciples. L'Épître aux Hébreux date du dernier tiers duIer siècle et l'identité de son auteur n'est pas connue avec certitude.

Subdivisions

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LePsaume 1 dans laBiblia Hebraica Stuttgartensia

La Bible est découpée en livres qui sont divisés en chapitres et enversets.

Le découpage en chapitres date duXIIIe siècle, tandis que celui en versets, établi par lesmassorètes auXe siècle, ne se répand qu'à partir duXVIe siècle[31],[32],[33].

En 1227,Étienne Langton, professeur à l'université de Paris puisarchevêque de Cantorbéry, divise la Bible en chapitres ; auparavant, la taille duparchemin commandait la division. En 1250, le cardinalHugues de Saint-Cher reprend cette division. Les versets sont créés parRobert Estienne en 1539, à l'occasion de l'impression de laBible d'Olivétan,2e édition. En 1555, paraît l'édition de laVulgate latine par Robert Estienne ; il s'agit dela première Bible complète avec la numérotation actuelle des chapitres et des versets[réf. nécessaire]. Ce système permet de faire correspondre les versions hébraïque, grecque, latine et autres (pour autant qu'elles aient le même texte).

Dans les éditions récentes de la Bible, un petit nombre de versets de la division établie par Robert Estienne ont été supprimés ou remplacés par un point d'interrogation. Les manuscrits les plus anciens ne contenant pas ces versets (c'est également vrai pour certains mots), ils ont été écartés des textes admis comme fiables par les spécialistes. L'édition de référence pour le Nouveau Testament est leNovum Testamentum Graece de Nestle-Aland.

Exégèse biblique

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Articles détaillés :Inspiration biblique,Exégèse biblique etQuatre sens de l'Écriture.

Historicité de la Bible

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Pour ce qui concerne les premiers livres de la Bible, deGenèse àJuges, les fouilles des lieux qui sont cités dans la Bible ne corroborent pas souvent[f] les faits qu'elle décrit[34]. Par exemple, l'Exode, le séjour au désert pendant quarante ans et la conquête du pays deCanaan ne sont corroborés ni par l'archéologie ni par l'histoire écrite.

Plus on s’approche de la période de l’Exil (VIe siècle av. J.-C.), et plus le texte biblique s’accorde avec l’histoire bien attestée de la région duLevant. Ainsi, la Bible fait-elle référence à la destruction duroyaume d’Israël en-722[35], à la mort duroi Josias en-609[36], à ladestruction du premier temple de Jérusalem en-587, puis à sa reconstruction vers-515.

Les découvertes scientifiques engéologie auXVIIIe siècle sur l'âge de la Terre, puis en biologie auxXVIIIe et XIXe siècles sur letransformisme et lathéorie de l'évolution sont entrées en contradiction avec l'interprétationlittérale dulivre de la Genèse qui était la règle à cette époque[37].

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Exégèse dans le judaïsme

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Article détaillé :Exégèse juive de la Bible.
Ezra, illustration duCodex Amiatinus.

AuXIIe siècle, le rabbin et érudit juifMaïmonide, pourtant suspect de rationalisme, pose que le huitième des treizearticles de foi est que la Torah a été donnée à Moïse, sa lecture littérale n'étant que le premier desQuatre sens de l'Écriture. La lecture du texte hébraïque de laTorah, ainsi réputé original, est au centre dujudaïsme synagogal.[réf. nécessaire]

SuivantJean-Christophe Attias,« tout juif croyant d'aujourd'hui comme d'hier tient en principe que le texte biblique actuellement entre nos mains est d'une intégrité sans faille »[38].Marc-Alain Ouaknin explique que pour ces croyants« la plupart des livres bibliques ont d'abord été transmis oralement, de génération en génération, jusqu'à ce qu'ils soient mis par écrit à une époque bien plus tardive […] Ce sont les hommes de laGrande Assemblée créée parEzra qui, auVe siècle av. J.-C. mirent en forme le texte définitif de laBible hébraïque. Ils recueillirent les textes existants et écrivirent aussi de nombreux livres »[39].

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Exégèse dans le christianisme

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Articles détaillés :Succession apostolique etQuête du Jésus historique.

La Bible chrétienne se compose de l'Ancien Testament et duNouveau Testament. Sa lecture peut différer entre les diversesbranches du christianisme. C'est pourquoi lesétudes bibliques comportent une branche, l'herméneutique, qui s'attache à l'interprétation desÉcritures, pendant que l'exégèse historico-critique est en constant développement depuis leXVIIIe siècle, d'abord dans leprotestantisme, puis dans lecatholicisme à partir duXXe siècle.

Catholicisme

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Articles détaillés :Inspiration biblique,Inerrance biblique,Modernisme dans l'Église catholique etCrise moderniste.
LaCréation du monde en six jours,enluminure de la Bible de Jan de Selmberk (1440), bibliothèque dumonastère de Strahov,Prague.

L'Écriture parvient aux catholiques par deux canaux qui se rattachent autémoignage apostolique : lesÉcritures et lesTraditions non écrites, transmises et conservées dans la continuité de la vie de l'Église[40]. Le rôle dumagistère de l'Église est de conserver cette tradition. Leconcile de Trente insiste sur cette double source de la foi. Pour lephilosophe etthéologien catholiqueXavier Tilliette, « la Bible est un ouvrage complexe et même scellé. Le Livre des livres est un livre de livres. Il est donc susceptible d'interprétation, il ne va pas sans une herméneutique. La Parole de Dieu […] s'est faite parole humaine, astreinte à la compréhension. Il n'y a pas d'acheminement direct à la Bible, il faut toujours une médiation au moins implicite : traduction, exégèse, histoire, genres littéraires, étude des styles, typologie, connaissance de la Tradition,lectio divina »[41]

Le document de référence dumagistère romain sur l'exégèse biblique estL'Interprétation de la Bible dans l'Église, texte publié en 1993 par laCommission biblique pontificale qui présente diverses méthodes d'analyse. La première est l'approche historico-critique, jugée indispensable à tout travail scientifique. S'ensuit une étude de douze types d'approches recommandées, avec une évaluation de l'intérêt et des limites de chacune[42]. La lecturefondamentaliste de la Bible est définie comme contraire à toute méthode scientifique, enracinée dans une idéologie non biblique, et même dangereuse[43].

Enluminure duCodex Gigas (XIIIe siècle)

L'acceptation puis la recommandation de l'exégèse scientifique ne se sont pas faites sans difficulté chez les catholiques[44]. AuXIXe siècle, les avancées de la critique historique de la Bible ont été froidement accueillies.

Conscient du retard des catholiques dans ce domaine, ledominicainMarie-Joseph Lagrange réagit en fondant l'École biblique de Jérusalem en 1890. Parallèlement, l'encycliqueProvidentissimus Deus deLéon XIII exhorte les fidèles à prendre part aux recherches exégétiques. Toutefois, il en limite de beaucoup la portée en réaffirmant la doctrine de l'inerrance biblique et en refusant aux rédacteurs de la Bible le statut d'auteurs à part entière. L'exégèse catholique commence cependant à sortir de sa torpeur, jusqu'au moment où l'École biblique de Jérusalem est jugée trop « moderniste ».

Avec le décretLamentabili Sane Exitu et l'encycliquePascendi Dominici gregis qui condamnent lemodernisme dans l'Église catholique, le pontificat dePie X fige durablement l’exégèse catholique. Dès lors plongés dans la « crise moderniste », les débats se concentrent sur les déclarations du théologienAlfred Loisy qui se voitexcommunié en 1908. Rome interdit également de publication les travaux du père Lagrange. Après une période d'intenses conflits avec le magistère romain, et sous l'influence de ceux qui ont eu part à ces débats, le monde catholique prend à nouveau conscience de son retard en matière d'exégèse biblique. En 1943, le papePie XII réaffirme l'importance de l'exégèse avec l'encycliqueDivino Afflante Spiritu[45].

Jusqu'auconcile Vatican II, la grande majorité des fidèles connaît la Bible surtout par des citations dans des ouvrages depiété tels queL'Imitation de Jésus-Christ, comme c'est le cas pourThérèse de Lisieux. Au sortir de laSeconde Guerre mondiale, la diffusion de traductions annotées et commentées de la Bible encourage les fidèles à lire la Bible en tenant compte des connaissances historiques sur le texte et sur le milieu biblique. En français, la première initiative de ce genre est due au cardinalAchille Liénart, avec la publication en 1951 de la Bible dite « du cardinal Liénart ». Cette traduction est rapidement éclipsée par celle de l'École biblique de Jérusalem, appeléeBible de Jérusalem, dont la première édition en un volume paraît en1956. La constitution dogmatiqueDei Verbum de Vatican II met fin aux querelles sur l'exégèse dans le monde catholique, tandis que lesméthodes historico-critiques sont progressivement encouragées, jusqu'à être déclarées indispensables par le magistère romain[43].

Protestantisme

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Article détaillé :Cinq solas.
LaBible de Luther, 1534.

Tous lesprotestants se reconnaissent dans, voire se définissent par laSola scriptura, expressionlatine signifiant « par l'Écriture seule » et affirmant que la Bible est l'autorité ultime et unique à laquelle les chrétiens et l'Église doivent se soumettre, pour leurfoi et dans leurvie chrétiennes[46].

À l'époque deMartin Luther[47], il s'agissait surtout de s'opposer aux décrets parfois abusifs provenant desprélats, desconciles ou dupape. Aujourd'hui, la lecture de la Bible éclairée par leSaint Esprit, reste pour les protestants la seule source de laRévélation, position qui s'oppose audogme catholique d'uneRévélation continue de Dieu à son Église guidée par l'Esprit, comme à la croyanceorthodoxe d'une vérité issue du consensus des fidèles guidés par le même Esprit[48].

Même s'il figure en tête desprofessions de foi de plusieurs dénominations issues de laRéforme, le principe de laSola scriptura n'empêche pas que des divergences importantes se soient fait jour parmi les protestants quant à l'interprétation plus ou moins littérale de la Bible.

Du fait de l'importance qu'il confère au texte biblique, le protestantisme est à l'origine de nombreuses nouvelles traductions de la Bible enlangue vulgaire, pour rendre accessible le message évangélique, à commencer par laBible d'Olivétan et par laBible de Luther, mais il est aussi, dès leXIXe siècle, à l'origine du renouveau de l'exégèse biblique, notamment auXIXe siècle, de méthodes d'analyse historico-critique et de nombreuses études des textes originaux. Depuis la Réforme, chaquepasteur protestant étudie legrec ancien et l'hébreu biblique. Le protestantisme a de ce fait constitué une importante incitation à l'apprentissage de la lecture de la Bible[49].

Traductions et diffusion

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Traductions

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Article détaillé :Traductions de la Bible.

LaVulgate deJérôme de Stridon, réalisée au tournant duIVe siècle et duVe siècle, se répand dans le christianisme occidental tout en restant en concurrence avec laVetus Latina jusqu'auXVIIIe siècle[24]. Cependant, le latin est de moins en moins compris par les populations duMoyen Âge, tandis que l'on continue de lire la Bible dans cette langue lors desmesses.

Des traductions partielles enlangues vernaculaires apparaissent vers leXIIe siècle, mais elles sont le fait decourants chrétiens dissidents comme lesvaudois ou lescathares. Le papeInnocent III[g] s'oppose à ces traductions. Plusieursconciles ultérieurs confirment cette décision, notamment leconcile de Toulouse (1229). Néanmoins, les rois de France disposent souvent de versions en français à partir duXIIIe siècle[50]. L'une de ces premières traductions est laBible historiale deGuyart des Moulins en 1297.

Fascicule des "Genealogies Recorded in the Sacred Scriptures" (1611), œuvre du cartographe anglaisJohn Speed, ici relié dans une éditionoctavo de 1612 de laBible du roi Jacques.

Il faut attendre laRenaissance auxXVe et XVIe siècles pour que les traductions se multiplient. Le premier livre qui soit sorti des presses deGutenberg est la Vulgate, en1455.

La plus anciennetraduction complète de la Bible en français à partir du latin est celle deLefèvre d'Étaples en 1523 et 1528. LaBible de Dietenberger est la première Bible catholique en allemand, imprimée àMayence en 1534.

Les Bibles de laRéforme protestante suivent de peu l'invention de l'imprimerie. Contrairement à la tradition catholique, elles ne partent pas de la Vulgate : elles traduisent directement les textes d'origine, rédigés enhébreu pour l'Ancien Testament ; et se fondent pour leNouveau Testament sur le textegrec rétabli parÉrasme (Novum Instrumentum omne). LaBible de Luther paraît en1522 pour le Nouveau Testament et en1534 pour l'Ancien Testament. En raison de son caractère novateur sur le plan linguistique et de sa forte diffusion, elle est considérée comme fondatrice de lalangue allemande moderne[51]. Les autres versions protestantes sont, en français, laBible d'Olivétan (1535) et, en anglais, laBible Tyndale à partir de 1525[52]. Cependant, l'Église d'Angleterre publie en 1568 saBible des Évêques. Mais ces versions anglophones sont bientôt supplantées par laKing James (1611), qui va demeurer pendant plusieurs siècles la principale référence de l'anglicanisme.

La Vulgate latine est « canonisée » comme version « authentique » de la Bible par l'Église catholique lors duconcile de Trente (1545-1563), en réaction aux critiques des philologues depuisLorenzo Valla[53] et aux versions issues de la Réforme. LaVulgate sixto-clémentine, version révisée scientifiquement à partir de laBible de Louvain (1550), paraît au terme d'intenses débats sur l’intégration, ou non, de lacomma johannique.

La première traduction en espagnol date de 1569, et celle en italien de 1607 (parGiovanni Diodati)[52]. Tant les catholiques que les protestants réalisent ensuite de nombreuses traductions en langues vernaculaires.

Le livre le plus diffusé au monde

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Lebest-seller de tous les temps.

Selon des estimations de 2006, environ 25 millions d'exemplaires de la Bible seraient vendus chaque année[54],[55]. De nombreux chiffres, colportés par les livres et magazines mais manquant de fiabilité, donnent une autre estimation : de 2,5 à 6 milliards de Bibles ont été distribuées (le chiffre bas estimant le nombre d'exemplaires imprimés tandis que le chiffre haut prenant en compte les exemplaires donnés)[56],[55]. Aucun ouvrage à travers le monde n'a jamais eu un tirage aussi important et constant au fil des siècles, la Bible dépassant lePetit Livre rouge (plus d'un milliard d'exemplaires)[57] deMao et leCoran (800 millions d'exemplaires)[58].

D’après une étude de 2008[59], 75 % des Américains, 38 % des Polonais et 21 % des Français déclarent avoir lu au moins un passage de la Bible au cours de l’année passée[60]. Ladéchristianisation, inégale selon les régions, se traduit par des attitudes différentes à l'égard de la Bible : plus de la moitié des Français ne possède pas de Bible chez eux, contre 15 % des Polonais et 7 % des Américains[60].

En 2020, selon l'Alliance biblique universelle, la Bible intégrale a ététraduite en 704 langues parlées au total par 5,7 milliards de personnes[61].

Adaptations en bande dessinée

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Articles connexes :Bible en bande dessinée etLa Bible Manga.

La Bible fait l'objet de nombreusesadaptations en bande dessinée[62]. L'hebdomadaireBayard publie uneHistoire sainte hebdomadaire[62]. L'Histoire du peuple de Dieu est publiée en fascicules de 1979 à 1985, par les éditions du Bosquet, avec comme dessinateursPierre Brochard,Musquera,Noël Gloesner,Pierdec, et d'autres[62]. LaBible en BD est publiée parDargaud, avec un texte deClaude Moliterni et des illustrations notamment deJesús Blasco,Brocal Remohi[62].

Les éditionsLarousse publientDécouvrir la Bible en 1983-1984. Les auteurs en sontMarcello,Poivet,Victor de la Fuente,Bielsa,Serpieri,Frisano, tous des« grands noms de la bande dessinée contemporaine » selonHenri Filippini qui juge que le résultat est« un chef-d'œuvre »[62]. UneFresque biblique est publiée en 1987-1988 par leséditions du Lombard. Le dessinateurJean Torton en signe les illustrations[62].

La Bible Manga est due à l'initiative de la Société biblique japonaise ;Kozumi Shinozawa en illustre les premiers volumes, l'adaptation duNouveau Testament à partir de 2006[63],[64]. Elle est traduite en quarante langue, dont la traduction française qui commence à paraître en 2008, est saluée par lacritique et reçoit plusieursprix[64]. Après les deux volumes du Nouveau Testament, l'Ancien Testament est illustré parRyō Azumi en trois volumes[65].

Notes et références

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Notes

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  1. Le texte hébraïque d'après la versionmassorétique se trouve dans La Bible, traduction intégrale hébreu-français, texte bilingue, traduit du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction du grand-rabbinZadoc Kahn, nouvelle édition avec traduction révisée datée de 1994, aux Éditions Sinaï, Tel-Aviv, Israël.
  2. « La plupart des textes de l'Ancien Testament cités dans le Nouveau Testament le sont dans la version grecque, laquelle s'écarte parfois sensiblement de l'original hébreu. » (Pierre Gibert,Comment la Bible fut écrite, Centurion-Bayard, 1995,p. 18).Marcel Simon précise quePaul lisait la Bible dans la version des Septante (Les Premiers Chrétiens, PUF, 1967,p. 56).
  3. « Les citations de l'Ancien Testament dans le Nouveau lui furent empruntées, et [la Septante] devint le texte de l'Ancien Testament pour les chrétiens ; dès lors les Juifs eurent tendance à l'écarter. Au début de l'ère chrétienne, de nouvelles traductions furent entreprises […]. Trois Juifs […] tentèrent des révisions pour se rapprocher de l'hébreu des Massorètes » (André-Marie Gerard,Dictionnaire de la Bible, Laffont/Bouquins, art. « Septante ».)
  4. « Les détails proprement linguistiques ne sont pas les seules raisons pour lesquelles la Septante sera rejetée dès la fin duIer siècle : la polémique antichrétienne y a elle aussi contribué. En effet, la Septante, corpus de textes juifs, va devenir l'Ancien Testament de la jeune Église chrétienne. […] À la longue, la Septante allait être de plus en plus décriée par les milieux juifs. » (Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, Laffont/Bouquins, dir.Geoffrey Wigoder, art. « Septante ».) Ce passage se poursuit par la « malédiction » de la Septante dans le monde juif (Sefer Torah, I, 8).
  5. Cette terminologie est récente. Elle est utilisée par certains Samaritains pour se désigner et se différencier des Juifs. Elle est en effet le corollaire de la vision que les Samaritains ont des Juifs comme Israélites-Judéens (de laJudée).
  6. En 2025, il est découvert àJérusalem la première inscription assyrienne de la période dupremier temple (VIIIe-VIIe), portant une inscriptioncunéiforme royale assyrienne réclamant à un roi de Juda le paiement d'untribut « d'ici le premier [du mois de]Av ». L'artefact va dans le sens des écritures bibliques (notamment2 Rois 18:7 ;2 Chroniques 33:11) indiquant qu'à cette époque, les rois judéens Manassé et Ezekiah étaient sous le joug assyrien, quand ce dernier refuse de rendre hommage au roi d'Assyrie, ce qui a conduit à l'invasion du royaume de Juda par le roiSennachérib. Lireen ligne
  7. Il s'agit du pape qui a déclenché lacroisade contre les Albigeois.

Références

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  1. Dérivé du grec τα βιβλία (nom. plur.) « les livres »
  2. le termebiblios provient lui-même de la villephénicienne deByblos et désigne d'abord le papyrus avant de désigner tout support d'écriture ;André Paul,« Genèse et avènement des "Écritures" chrétiennes », dans Jean-Marie Mayeur, Charles Pietri, Luce Pietri, André Vauchez, Marc Venard (dirs.),Histoire du Christianisme,vol. 1 :Le Nouveau Peuple (des origines à 250), Desclée,(ISBN 2-7189-0631-6),p. 682
  3. a etbAndré Paul,« Genèse et avènement des "Écritures" chrétiennes », dans Jean-Marie Mayeur, Charles Pietri, Luce Pietri, André Vauchez, Marc Venard (dirs.),Histoire du Christianisme,vol. 1 :Le Nouveau Peuple (des origines à 250), Desclée,(ISBN 2-7189-0631-6),p. 681
  4. a etbIntroduction à l'AT,p. 19
  5. (en) GerhardKittel, GerhardFriedrich et Geoffrey W.Bromiley,Theological Dictionary of the New Testament : Abridged in One Volume, Wm. B. Eerdmans Publishing,, 1356 p.(ISBN 978-0-8028-2404-2,présentation en ligne),p. 157
  6. André Paul,« Genèse et avènement des "Écritures" chrétiennes », dans Jean-Marie Mayeur, Charles Pietri, Luce Pietri, André Vauchez, Marc Venard (dirs.),Histoire du Christianisme,vol. 1 :Le Nouveau Peuple (des origines à 250), Desclée,(ISBN 2-7189-0631-6),p. 690
  7. André Paul,« Genèse et avènement des "Écritures" chrétiennes », dans Jean-Marie Mayeur, Charles Pietri, Luce Pietri, André Vauchez, Marc Venard (dirs.),Histoire du Christianisme,vol. 1 :Le Nouveau Peuple (des origines à 250), Desclée,(ISBN 2-7189-0631-6),p. 692
  8. André Paul,« Genèse et avènement des "Écritures" chrétiennes », dans Jean-Marie Mayeur, Charles Pietri, Luce Pietri, André Vauchez, Marc Venard (dirs.),Histoire du Christianisme,vol. 1 :Le Nouveau Peuple (des origines à 250), Desclée,(ISBN 2-7189-0631-6),p. 694
  9. Introduction à l'AT,p. 19-20
  10. Introduction à l'AT,p. 48-49
  11. Introduction au NT,p. 494-496
  12. a etbIntroduction à l'AT,p. 21-22
  13. « Enquête sur la naissance de la Bible »,Le Monde de la Bible,‎,p. 28-31
  14. « Sources chrétiennes »no 91, Paris, Le Cerf, 1962.
  15. Marguerite Harl,La Bible en Sorbonne, ou la revanche d'Érasme, Cerf, 2004.
  16. Introduction au NT,p. 57-477
  17. Introduction au NT,p. 127
  18. Introduction au NT,p. 164-165
  19. abc etdVulgate de Saint Jérôme (391-405 env.)
  20. Ce point est débattu ;(en) Yves-Marie Duval,« Sur trois lettres méconnues de Jérôme concernant son séjour à Rome (382–385) », dans Andrew Cain et Josef Lössl (dirs.),Jerome of Stridon. His Life, Writings and Legacy, Routledge,(ISBN 9781317111191),p. 30
  21. Paulin d'Antioche ;(en) Andrew Cain,« Rethinking Jerome’s Portraits of Holy Women », dans Andrew Cain et Josef Lössl (dirs.),Jerome of Stridon. His Life, Writings and Legacy, Routledge,(ISBN 9781317111191),p. 47
  22. (en) Andrew Cain et Josef Lössl,« Introduction », dans Andrew Cain et Josef Lössl (dirs.),Jerome of Stridon. His Life, Writings and Legacy, Routledge,(ISBN 9781317111191),p. 2.
  23. Jean Gribomont,« Rufin le Syrien », dans Angelo di Berardino (dir.),Dictionnaire du christianisme ancien,vol. II, Cerf,(ISBN 2-204-04182-3),p. 2198
  24. abc etd(en) Andrew Cain,« Rethinking Jerome’s Portraits of Holy Women », dans Andrew Cain et Josef Lössl (dirs.),Jerome of Stridon. His Life, Writings and Legacy, Routledge,(ISBN 9781317111191),p. 48
  25. a etb« THE SAMARITAN TENTH COMMANDMENT »,The Samaritans, Their History, Doctrines and Literature, parMoses Gaster,The Schweich Lectures, 1923.
  26. The Tenth Commandment in the Pentateuch in the hands of the Israelite Samaritans (page consultée le).
  27. (en) Robert David et Manuel Jinbachian,Translating the Hebrew Bible : from the Septuagint to the Nouvelle Bible Segond, Médiaspaul,,p. 97
  28. Thomas Römer,Introduction à l'Ancien Testament,p. 148-154
  29. a etbThomas Römer,"La formation du Pentateuque selon l'exégèse historico-critique"
  30. WilliamSchniedewind, « Enquête sur la naissance de la Bible »,Le Monde de la Bible,‎,p. 35-39
  31. Marc-Alain Ouaknin,Mystères de la Bible, Assouline, 2008,p. 211-212
  32. Max Engammare,Qu'« il me baise des baisiers (sic) de sa bouche », Librairie Droz,, 792 p.(ISBN 978-2-600-03188-2,présentation en ligne),p. 118-122
  33. Colette Sirat, Sara Klein-Braslavy, Olga Weijers,Les méthodes de travail de Gersonide et le maniement du savoir chez les scolastiques, Paris, Vrin,, 394 p.(ISBN 2-7116-1601-0,lire en ligne),p. 216
  34. Jean-Michel Maldamé,o.p.,La Bible à l'épreuve de la science, la question de l'archéologie, inDomuni, 2004,article en ligne
  35. Les prophète Amos, Osée, Michée et Isaïe prophétisent sur le thème de la chute d'Israël. Voir Mario Liverani,La Bible et l'invention de l'histoire, p. 169, 214-216
  36. Mario Liverani,La Bible et l'invention de l'histoire,p. 246
  37. Georges Minois,L'Église et la science,p. 138-143 etp. 222-231
  38. Jean-Christophe Attias,Les Juifs et la Bible, Fayard 2012,p. 49
  39. Marc-Alain Ouaknin,Mystères de la Bible, éd. Assouline, 2008,p. 334-5.
  40. *Bernard Sesboüé,« La canonisation des Écritures et la reconnaissance de leur inspiration : une approche historico-théologique »,Recherches de science religieuse, 2004.
  41. Xavier Tilliette,Les philosophes lisent la Bible, Cerf, 2001,p. 12.
  42. Ces douze méthodes ou approches exégétiques sont : l'analyse littéraire, l'analyse rhétorique, l'analyse narrative, l'analyse sémiotique, l'approche canonique, le recours aux traditions interprétatives juives et rabbiniques, l'approche par l'histoire et les effets du texte, les approches sociologique, anthropologique, psychologique et psychanalytique, et finalement les approches libérationniste et féministe.
  43. a etbCommission biblique pontificale,L'interprétation de la Bible dans l'Église, Vatican, 15 avril 1993, trad. française, Paris, Cerf, 1994.(ISBN 9782204049979). Version en italiensur le site du Vatican.
  44. François Laplanche,La Crise de l'origine. La science catholique des Évangiles et l'histoire auXXe siècle, Paris, Albin Michel, coll. « L'évolution de l'humanité », 2006,(ISBN 978-2226158949).Émile Poulat,Histoire, dogme et critique dans la crise moderniste, Paris, Albin Michel, 1962,3e éd. 1996(ISBN 978-2226084644).
  45. Pie XII,Divino Afflante Spiritu, 1943 :« Combien certaines questions sont demeurées aux Pères mêmes difficiles et quasi inaccessibles, on s'en rend compte par les efforts répétés de beaucoup d'entre eux pour interpréter les premiers chapitres de la Genèse […] C'est donc une erreur […] qui fait dire à certains que l'exégète catholique n'a plus rien à ajouter à la contribution de l'Antiquité chrétienne. »
  46. André Gounelle,« La Bible est-elle Parole de Dieu ? »
  47. Annick Sibué,Luther et la Réforme protestante, Paris, Eyrolles, 2011, pages 106-108
  48. André Gounelle,« L'autorité souveraine des Écritures en matière de foi ».
  49. E. Todd, « Le dynamisme protestant est un accident »,Réforme (no 2791, 8-14 octobre 1998), 8.
  50. Bible et Histoire, La Bible : 3000 ans de manuscrits
  51. Pierre Deshusses,Anthologie de littérature allemande, Dunod, Paris 1996,p. 67
  52. a etbBible et Histoire, La vulgarisation de la Bible en Europe.
  53. (en) O’MalleyJohn,The Council of Trent. Myths, Misunderstandings and Unintended Consequences, Gregorian & Biblical Press,, 42 p.(ISBN 978-88-7839-255-7,présentation en ligne),p. 10
  54. (en) DanielRadosh, « The Good Book Business », surnewyorker.com,(consulté le).
  55. a etb(en) Russell Ash,Top 10 of Everything 2002, Dorling Kindersley,(ISBN 0-7894-8043-3),p. 7
  56. Statistic Brain,« Bible Statistics »
  57. (en) Alexander C. Cook,Mao's Little Red Book : A Global History, Cambridge University Press,,p. 3
  58. (en) Godfrey Oswald,Library World Records, McFarland & Company,,p. 184
  59. Étude réalisée pour le compte de la Fédération biblique catholique internationale dans neuf pays intitulée une « lecture des Écritures dans certains pays » éditée en 2008
  60. a etbDelphine de Mallevoüe et Hervé Yannou, « La France mauvaise élève pour la connaissance de la Bible »,Le Figaro, 28-04-2008,[lire en ligne]
  61. (en) « Latest Bible translation statistics », surwycliffe.org(consulté le).
  62. abcde etf« Bible (la) », dansHenri Filippini,Dictionnaire de la bande dessinée,Éditions Bordas,(ISBN 2-04-018455-4),p. 58.
  63. Roland Francart,La BD chrétienne, Paris, Éditions Karthala,(ISBN 978-2-8111-1956-0),p. 111, 127, 141, 150, 156, 187.
  64. a etbBénédicte de Saint-Germain, « Carton plein pour la Bible en manga », surfr.aleteia.org,(consulté le).
  65. Francart 2018,p. 127, 141, 187.

Annexes

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Bibliographie

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Motif : liste à reclasser par ordre alphabétique, CfWP:BIBLIO#RANGEMENT.Améliorez-la oudiscutez des points à améliorer.

Articles connexes

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Textes juifs

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Bible chrétienne

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Recherches historiques et exégétiques

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Liens externes

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Traductions

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Éditions juives

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Éditions chrétiennes

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