LaBible (littéralement « les livres[1] ») est un terme générique désignant l'ensemble des textessacrés deschrétiens. Par extension, il peut aussi désigner leTanakh, l'ensemble des textes sacrés desjuifs.
Le mot « bible » vient dugrec ancienbiblos oubiblion[2] correspondant à l'hébreusépher[3] — « livre » — qui a donnéτὰ βιϐλία (ta biblia), un substantif au pluriel qui signifie « les livres », soulignant son caractère multiple, qui est traité par les auteurs médiévaux enlatin comme un féminin singulier,biblia, avec pour plurielbibliae[3], par lequel il passe dans lalangue française[4].
Le mot « Testament », traduit du latintestamentum, correspond lui au mot grecδιαθήκη,diathêkê, qui signifie« convention » ou« disposition écrite »[5] avant de recouvrir une acception littéraire spécifique au sens de« testament philosophique », un sens que retient laSeptante pour traduire le terme hébreuberith,« alliance », qui correspond pourtant davantage au grecsunthêkê[6]. Le déplacement sémantique du terme en tant que« testament » littéraire s'opère chez les auteurs chrétiens dès leIIIe siècle[7], traduit alors par le terme juridique latintestamentum qui est repris ensuite dans toutes les langues[8].
Le corpus biblique réunit plusieurs livres d'origines diverses d'où le pluriel originel du mot « Bible ». Dès le début de sa formation, il existe plusieurs collections canoniques concurrentes de la Bible, chacune étant défendue par une communauté religieuse différente. Le mot canon (en grec ancien,κανών signifierègle) est utilisé dès leIVe siècle pour désigner la liste des livres reconnus par une communauté (ou Église)[4].
Les « canons » primitifs les plus importants sont sans doute ceux de la Bible hébraïque (canonmassorétique) qui est reconnu par le judaïsme (rabbinique et karaite), et celui de la Bible grecque (Septante) qui est, quant à lui, reconnu par la plupart des Églises d'Orient et d'Occident. La Bible hébraïque, appeléeTanakh, se compose de trois parties : la Loi (Torah), les Prophètes (Nevi'im) et les Écrits (Ketouvim). La Bible grecque se compose quant à elle de quatre parties : lePentateuque, les Livres historiques, les Hagiographes et les Prophètes. À partir du milieu duIIe siècle, les chrétiens ont nommé cette dernière liste de livres l'Ancien Testament pour la distinguer de leur propre collection : leNouveau Testament. La Septante diffère de la Bible hébraïque non seulement par la langue utilisée, mais aussi par le fait qu'elle incorpore des livres supplémentaires, dits « deutérocanoniques », et que le texte des livres « canoniques » diverge parfois. De plus, l'ordre et l'importance des livres ne sont pas les mêmes dans les deux canons[9].
La Bible hébraïque est écrite enhébreu[a] avec quelques passages enaraméen. Ce canon, fixé par lesmassorètes, se compose des parties suivantes[12] (entre parenthèses, l'appellation chrétienne dans l'Ancien Testament d'après le regroupement adopté par laTOB[13]) :
Lors de l’instauration dujudaïsme rabbinique, pour se démarquer du christianisme naissant, le texte grec est abandonné dans le monde juif au profit dutexte hébreu, pour des raisons à la fois linguistiques et religieuses[c]. Après avoir été la version la plus répandue dans lemonde juif hellénistique, la Septante devient l'Ancien Testament des chrétiens. Dès lors, le judaïsme la rejette de plus en plus à partir de la fin duIer siècle[d].
Dans le monde chrétien occidental, en revanche, la Septante continue d'être la référence et connaît plusieurs traductions en latin. Elle n'est remplacée par laVulgate que tardivement, auVIIIe siècle[15]. Dans les Églises d'Orient, pour lesquelles la langue sacerdotale est le grec, la Septante est restée le texte de référence pour les traductions.
Le canon de la Septante accepté par les chrétiens se compose de quatre parties[12] :
Les livres présents dans le canon de la Septante et absents du canon massorétique sont appelésdeutérocanoniques, et sont signalés ici par *. Les livres dont le texte a été complété par des ajouts grecs significatifs par rapport autexte massorétique sont signalés ici par #.
Leslivres deutérocanoniques sont des textes rédigés avant l'ère chrétienne qui ont été incorporés dans lecanon de laSeptante. Les confessions chrétiennes dites « traditionnelles », c'est-à-dire existant avant la Réforme (catholicisme etorthodoxie), les considèrent comme faisant partie de la Bible. Mais ces écrits n'ont pas été acceptés dans le canon parLuther, car il se fonde sur letexte massorétique de laBible hébraïque, qui les exclut. Luther les juge néanmoins utiles. Il les nommeAntilegomena et les classe dans les dernières pages de sa Bible.
Ces livres de l'Ancien Testament sont rédigés en grec, comme l'ensemble des livres du Nouveau Testament. Ils sont dits « apocryphes » (du grecἀπόκρυφος /apókruphos, « caché ») par les protestants et par desPères de l'Église commeAugustin ouJérôme. Les catholiques les nomment « deutérocanoniques », c’est-à-dire « secondaires dans le canon » (du grecδεύτερος /deúteros, « deuxième »), ce qui est définitivement confirmé auconcile de Trente en1546.
Certains des livres de la Septante ne sont pas deutérocanoniques. Ils ne sont reconnus par aucune Église et sont appelés « apocryphes de l'Ancien Testament» ou « pseudépigraphes » (écrits sous une fausse signature). Ils forment avec d'autres les « écrits intertestamentaires ». Il s'agit par exemple duPasteur d'Hermas, d'abord présent dans le Nouveau Testament, puis retiré du canon biblique auIIIe siècle. L'Épître de Barnabé fut elle aussi présente dans le Nouveau Testament avant d'être retirée par décision conciliaire.
À l'origine, la Bible chrétienne est écrite en grec, laSeptante et leNouveau Testament étant tous deux rédigés dans cette langue. Les chrétiens du monde latin ont cependant très tôt utilisé des traductions latines de ces livres. Ces traductions sont appeléesVetus Latina[19].
AuIVe siècle,Jérôme de Stridon critique les imperfections de la Vetus Latina et entreprend une nouvelle traduction en latin, commanditée selon ses dires[20] par l'évêque de RomeDamase dont Jérôme, qui a été ordonné par un évêque schismatique[21], a été un collaborateur occasionnel[22]. Il entame la traduction du Nouveau Testament en382, trois ans avant celle de l'Ancien Testament[19] pour proposer un texte connu depuis sous le nom de « Vulgate » et qu'il achève en405[19].
Pour ce faire, il choisit tout d'abord de s'appuyer sur lesHexaples d'Origène, puis commence sa traduction à partir du texte hébreu, le seul inspiré d'après lui[19]. Pour lesÉvangiles, la Vulgate utilise les manuscrits grecs. La traduction latine des textes qui constituent la fin du Nouveau Testament, y compris lesépîtres pauliniennes ou du moins leur correction, sont attribuées essentiellement à un disciple de Jérôme prénommé Rufin, le plus souvent identifié àRufin le Syrien[23].
LesSamaritains (en hébreu moderne :Shomronim - שומרונים, c'est-à-dire« de Shomron », laSamarie ; ou« Israélites-Samaritains »[e]) sont un peuple peu nombreux se définissant comme descendant des anciens Israélites, et vivant enIsraël et enCisjordanie. On appelle parfois leur religion le « samaritanisme ». À l'inverse, les Juifs orthodoxes les considèrent comme des descendants de populations étrangères (des colonsassyriens de l'Antiquité) ayant adopté une version illégitime de la religion hébraïque.
Leur religion repose sur une version particulière duPentateuque : laBible samaritaine. Ils n'adoptent pas les autres livres de la Bible hébraïque, et sont donc des « observants » de la seuleTorah.
Leur Pentateuque est très proche de celui des Juifs, mais il s'écrit enhébreu samaritain avec l'alphabet samaritain, une variante de l'ancienalphabet paléo-hébraïque abandonné par les Juifs. Il diffère de la Torah hébraïque par des différences de fond. Les plus importantes portent sur le statut dumont Garizim comme principal lieu saint en lieu et place de Jérusalem. LesDix Commandements de laTorah samaritaine intègrent ainsi en dixième commandement le respect du mont Garizim comme centre du culte[25]. Les deux versions des dix commandements existants dans le Tanakh juif (celle duLivre de l'Exode et celle duDeutéronome) ont été également uniformisées[25].
Afin de conserver les commandements au nombre de dix, le premier commandement hébraïque (« Je suis l'Éternel (YHWH), ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude ») est considéré comme une simple présentation, le premier commandement samaritain devenant le deuxième commandement hébraïque :« Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face ». Pour les Samaritains,« les sages juifs ont fait de la présentation un commandement pour maintenir le nombre de ceux-ci à dix (le nombre de commandements est mentionné dans l'Exode, 34:28), après qu'ils ont corrigé leur version en retirant le dixième »[26] relatif au mont Garizim.
Outre ces divergences fondamentales, il existe des variantes sur des détails de rédaction. Exception faite des désaccords sur le mont Garizim, ces différences rendent le Pentateuque samaritain plus proche de la version des Septante que dutexte massorétique[27].
La Bible est une compilation de plusieurs textes rédigés à différentes époques de l'histoire par divers auteurs, compilateurs et rédacteurs. La forme finale d'un livre est appelée en théologie forme canonique.
L'hypothèse d'une édition du Pentateuque à l'époque du rétablissement du judaïsme en Judée sous la domination perse (538-332av. J.-C.) est largement répandue dans l'exégèse germanophone, en cohérence avec la documentation de l'attitude de l'Empire perse (pratique perse dite de l'« autorisation impériale », qui incitait les peuples soumis à rassembler leurs traditions légales dans un seul document qui formait alors la source dudroit pour la province en question). Cela expliquerait pourquoi l'Ancien Testament semble être une sorte de « document de compromis », où se trouvent rassemblés les grands courants théologiques du judaïsme post-exilique[29].
L'Évangile selon Jean, rédigé une vingtaine d'années après Matthieu et Luc, semble dû à une « école » indépendante, la « communauté johannique », qui aurait aussi produit les épîtres attribuées à Jean et l'Apocalypse.
Dans les éditions récentes de la Bible, un petit nombre de versets de la division établie par Robert Estienne ont été supprimés ou remplacés par un point d'interrogation. Les manuscrits les plus anciens ne contenant pas ces versets (c'est également vrai pour certains mots), ils ont été écartés des textes admis comme fiables par les spécialistes. L'édition de référence pour le Nouveau Testament est leNovum Testamentum Graece de Nestle-Aland.
Pour ce qui concerne les premiers livres de la Bible, deGenèse àJuges, les fouilles des lieux qui sont cités dans la Bible ne corroborent pas souvent[f] les faits qu'elle décrit[34]. Par exemple, l'Exode, le séjour au désert pendant quarante ans et la conquête du pays deCanaan ne sont corroborés ni par l'archéologie ni par l'histoire écrite.
SuivantJean-Christophe Attias,« tout juif croyant d'aujourd'hui comme d'hier tient en principe que le texte biblique actuellement entre nos mains est d'une intégrité sans faille »[38].Marc-Alain Ouaknin explique que pour ces croyants« la plupart des livres bibliques ont d'abord été transmis oralement, de génération en génération, jusqu'à ce qu'ils soient mis par écrit à une époque bien plus tardive […] Ce sont les hommes de laGrande Assemblée créée parEzra qui, auVe siècle av. J.-C. mirent en forme le texte définitif de laBible hébraïque. Ils recueillirent les textes existants et écrivirent aussi de nombreux livres »[39].
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L'Écriture parvient aux catholiques par deux canaux qui se rattachent autémoignage apostolique : lesÉcritures et lesTraditions non écrites, transmises et conservées dans la continuité de la vie de l'Église[40]. Le rôle dumagistère de l'Église est de conserver cette tradition. Leconcile de Trente insiste sur cette double source de la foi. Pour lephilosophe etthéologien catholiqueXavier Tilliette, « la Bible est un ouvrage complexe et même scellé. Le Livre des livres est un livre de livres. Il est donc susceptible d'interprétation, il ne va pas sans une herméneutique. La Parole de Dieu […] s'est faite parole humaine, astreinte à la compréhension. Il n'y a pas d'acheminement direct à la Bible, il faut toujours une médiation au moins implicite : traduction, exégèse, histoire, genres littéraires, étude des styles, typologie, connaissance de la Tradition,lectio divina »[41]…
Le document de référence dumagistère romain sur l'exégèse biblique estL'Interprétation de la Bible dans l'Église, texte publié en 1993 par laCommission biblique pontificale qui présente diverses méthodes d'analyse. La première est l'approche historico-critique, jugée indispensable à tout travail scientifique. S'ensuit une étude de douze types d'approches recommandées, avec une évaluation de l'intérêt et des limites de chacune[42]. La lecturefondamentaliste de la Bible est définie comme contraire à toute méthode scientifique, enracinée dans une idéologie non biblique, et même dangereuse[43].
Conscient du retard des catholiques dans ce domaine, ledominicainMarie-Joseph Lagrange réagit en fondant l'École biblique de Jérusalem en 1890. Parallèlement, l'encycliqueProvidentissimus Deus deLéon XIII exhorte les fidèles à prendre part aux recherches exégétiques. Toutefois, il en limite de beaucoup la portée en réaffirmant la doctrine de l'inerrance biblique et en refusant aux rédacteurs de la Bible le statut d'auteurs à part entière. L'exégèse catholique commence cependant à sortir de sa torpeur, jusqu'au moment où l'École biblique de Jérusalem est jugée trop « moderniste ».
Jusqu'auconcile Vatican II, la grande majorité des fidèles connaît la Bible surtout par des citations dans des ouvrages depiété tels queL'Imitation de Jésus-Christ, comme c'est le cas pourThérèse de Lisieux. Au sortir de laSeconde Guerre mondiale, la diffusion de traductions annotées et commentées de la Bible encourage les fidèles à lire la Bible en tenant compte des connaissances historiques sur le texte et sur le milieu biblique. En français, la première initiative de ce genre est due au cardinalAchille Liénart, avec la publication en 1951 de la Bible dite « du cardinal Liénart ». Cette traduction est rapidement éclipsée par celle de l'École biblique de Jérusalem, appeléeBible de Jérusalem, dont la première édition en un volume paraît en1956. La constitution dogmatiqueDei Verbum de Vatican II met fin aux querelles sur l'exégèse dans le monde catholique, tandis que lesméthodes historico-critiques sont progressivement encouragées, jusqu'à être déclarées indispensables par le magistère romain[43].
Tous lesprotestants se reconnaissent dans, voire se définissent par laSola scriptura, expressionlatine signifiant « par l'Écriture seule » et affirmant que la Bible est l'autorité ultime et unique à laquelle les chrétiens et l'Église doivent se soumettre, pour leurfoi et dans leurvie chrétiennes[46].
À l'époque deMartin Luther[47], il s'agissait surtout de s'opposer aux décrets parfois abusifs provenant desprélats, desconciles ou dupape. Aujourd'hui, la lecture de la Bible éclairée par leSaint Esprit, reste pour les protestants la seule source de laRévélation, position qui s'oppose audogme catholique d'uneRévélation continue de Dieu à son Église guidée par l'Esprit, comme à la croyanceorthodoxe d'une vérité issue du consensus des fidèles guidés par le même Esprit[48].
Même s'il figure en tête desprofessions de foi de plusieurs dénominations issues de laRéforme, le principe de laSola scriptura n'empêche pas que des divergences importantes se soient fait jour parmi les protestants quant à l'interprétation plus ou moins littérale de la Bible.
Fascicule des "Genealogies Recorded in the Sacred Scriptures" (1611), œuvre du cartographe anglaisJohn Speed, ici relié dans une éditionoctavo de 1612 de laBible du roi Jacques.
Les Bibles de laRéforme protestante suivent de peu l'invention de l'imprimerie. Contrairement à la tradition catholique, elles ne partent pas de la Vulgate : elles traduisent directement les textes d'origine, rédigés enhébreu pour l'Ancien Testament ; et se fondent pour leNouveau Testament sur le textegrec rétabli parÉrasme (Novum Instrumentum omne). LaBible de Luther paraît en1522 pour le Nouveau Testament et en1534 pour l'Ancien Testament. En raison de son caractère novateur sur le plan linguistique et de sa forte diffusion, elle est considérée comme fondatrice de lalangue allemande moderne[51]. Les autres versions protestantes sont, en français, laBible d'Olivétan (1535) et, en anglais, laBible Tyndale à partir de 1525[52]. Cependant, l'Église d'Angleterre publie en 1568 saBible des Évêques. Mais ces versions anglophones sont bientôt supplantées par laKing James (1611), qui va demeurer pendant plusieurs siècles la principale référence de l'anglicanisme.
La première traduction en espagnol date de 1569, et celle en italien de 1607 (parGiovanni Diodati)[52]. Tant les catholiques que les protestants réalisent ensuite de nombreuses traductions en langues vernaculaires.
Selon des estimations de 2006, environ 25 millions d'exemplaires de la Bible seraient vendus chaque année[54],[55]. De nombreux chiffres, colportés par les livres et magazines mais manquant de fiabilité, donnent une autre estimation : de 2,5 à 6 milliards de Bibles ont été distribuées (le chiffre bas estimant le nombre d'exemplaires imprimés tandis que le chiffre haut prenant en compte les exemplaires donnés)[56],[55]. Aucun ouvrage à travers le monde n'a jamais eu un tirage aussi important et constant au fil des siècles, la Bible dépassant lePetit Livre rouge (plus d'un milliard d'exemplaires)[57] deMao et leCoran (800 millions d'exemplaires)[58].
D’après une étude de 2008[59], 75 % des Américains, 38 % des Polonais et 21 % des Français déclarent avoir lu au moins un passage de la Bible au cours de l’année passée[60]. Ladéchristianisation, inégale selon les régions, se traduit par des attitudes différentes à l'égard de la Bible : plus de la moitié des Français ne possède pas de Bible chez eux, contre 15 % des Polonais et 7 % des Américains[60].
La Bible Manga est due à l'initiative de la Société biblique japonaise ;Kozumi Shinozawa en illustre les premiers volumes, l'adaptation duNouveau Testament à partir de 2006[63],[64]. Elle est traduite en quarante langue, dont la traduction française qui commence à paraître en 2008, est saluée par lacritique et reçoit plusieursprix[64]. Après les deux volumes du Nouveau Testament, l'Ancien Testament est illustré parRyō Azumi en trois volumes[65].
↑Le texte hébraïque d'après la versionmassorétique se trouve dans La Bible, traduction intégrale hébreu-français, texte bilingue, traduit du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction du grand-rabbinZadoc Kahn, nouvelle édition avec traduction révisée datée de 1994, aux Éditions Sinaï, Tel-Aviv, Israël.
↑« La plupart des textes de l'Ancien Testament cités dans le Nouveau Testament le sont dans la version grecque, laquelle s'écarte parfois sensiblement de l'original hébreu. » (Pierre Gibert,Comment la Bible fut écrite, Centurion-Bayard, 1995,p. 18).Marcel Simon précise quePaul lisait la Bible dans la version des Septante (Les Premiers Chrétiens, PUF, 1967,p. 56).
↑« Les citations de l'Ancien Testament dans le Nouveau lui furent empruntées, et [la Septante] devint le texte de l'Ancien Testament pour les chrétiens ; dès lors les Juifs eurent tendance à l'écarter. Au début de l'ère chrétienne, de nouvelles traductions furent entreprises […]. Trois Juifs […] tentèrent des révisions pour se rapprocher de l'hébreu des Massorètes » (André-Marie Gerard,Dictionnaire de la Bible, Laffont/Bouquins, art. « Septante ».)
↑Cette terminologie est récente. Elle est utilisée par certains Samaritains pour se désigner et se différencier des Juifs. Elle est en effet le corollaire de la vision que les Samaritains ont des Juifs comme Israélites-Judéens (de laJudée).
↑En 2025, il est découvert àJérusalem la première inscription assyrienne de la période dupremier temple (VIIIe-VIIe), portant une inscriptioncunéiforme royale assyrienne réclamant à un roi de Juda le paiement d'untribut « d'ici le premier [du mois de]Av ». L'artefact va dans le sens des écritures bibliques (notamment2 Rois 18:7 ;2 Chroniques 33:11) indiquant qu'à cette époque, les rois judéens Manassé et Ezekiah étaient sous le joug assyrien, quand ce dernier refuse de rendre hommage au roi d'Assyrie, ce qui a conduit à l'invasion du royaume de Juda par le roiSennachérib. Lireen ligne
↑Dérivé du grec τα βιβλία (nom. plur.) « les livres »
↑le termebiblios provient lui-même de la villephénicienne deByblos et désigne d'abord le papyrus avant de désigner tout support d'écriture ;André Paul,« Genèse et avènement des "Écritures" chrétiennes », dans Jean-Marie Mayeur, Charles Pietri, Luce Pietri, André Vauchez, Marc Venard (dirs.),Histoire du Christianisme,vol. 1 :Le Nouveau Peuple (des origines à 250), Desclée,(ISBN2-7189-0631-6),p. 682
↑Les prophète Amos, Osée, Michée et Isaïe prophétisent sur le thème de la chute d'Israël. Voir Mario Liverani,La Bible et l'invention de l'histoire, p. 169, 214-216
↑Mario Liverani,La Bible et l'invention de l'histoire,p. 246
↑Ces douze méthodes ou approches exégétiques sont : l'analyse littéraire, l'analyse rhétorique, l'analyse narrative, l'analyse sémiotique, l'approche canonique, le recours aux traditions interprétatives juives et rabbiniques, l'approche par l'histoire et les effets du texte, les approches sociologique, anthropologique, psychologique et psychanalytique, et finalement les approches libérationniste et féministe.
↑François Laplanche,La Crise de l'origine. La science catholique des Évangiles et l'histoire auXXe siècle, Paris, Albin Michel, coll. « L'évolution de l'humanité », 2006,(ISBN978-2226158949).Émile Poulat,Histoire, dogme et critique dans la crise moderniste, Paris, Albin Michel, 1962,3e éd. 1996(ISBN978-2226084644).
↑Pie XII,Divino Afflante Spiritu, 1943 :« Combien certaines questions sont demeurées aux Pères mêmes difficiles et quasi inaccessibles, on s'en rend compte par les efforts répétés de beaucoup d'entre eux pour interpréter les premiers chapitres de la Genèse […] C'est donc une erreur […] qui fait dire à certains que l'exégète catholique n'a plus rien à ajouter à la contribution de l'Antiquité chrétienne. »
↑Étude réalisée pour le compte de la Fédération biblique catholique internationale dans neuf pays intitulée une « lecture des Écritures dans certains pays » éditée en 2008
↑a etbDelphine de Mallevoüe et Hervé Yannou, « La France mauvaise élève pour la connaissance de la Bible »,Le Figaro, 28-04-2008,[lire en ligne]
Pierre Bordreuil, Françoise Briquel Chatonnet,Le Temps de la Bible,coll. « Folio histoire », Gallimard, 2003
Eric Denimal,La Bible pour les nuls, First Éditions, 2004
Jaroslav Pelikan :À qui appartient la Bible ?, La Table ronde, 2005
AdrianSchenker et PhilippeHugo,L'enfance de la Bible hébraïque : L'histoire du texte de l'Ancien Testament à la lumière des recherches récentes,Labor et Fides,, 318 p.(ISBN978-2-8309-1172-5)
Sefarim.fr La Bible hébraïque en hébreu, traduite verset par verset en français (Rabbinat), en anglais (King James), avec moteur de recherches en caractères latins ou hébreux.