Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Bertrand Tavernier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirTavernier.

Bertrand Tavernier
Bertrand Tavernier auSalon du livre de Paris en 2010.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Sainte-Maxime(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Bertrand René Maurice Tavernier
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Période d'activité
À partir deVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Geneviève Tavernier(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Sophie Crèvecoeur(d)
Laurence Simon-Lorière(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Colo Tavernier(de à)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
A travaillé pour
Influencé par
Distinctions
Liste détaillée
Prix Louis-Delluc (L'Horloger de Saint-Paul)()
Grand prix du jury de la Berlinale (L'Horloger de Saint-Paul)()
César de la meilleure réalisation (Que la fête commence… ;Capitaine Conan)( et)
César du meilleur scénario original ou adaptation (Que la fête commence… ;Le Juge et l'Assassin)( et)
Prix de la mise en scène du Festival de Cannes (Un dimanche à la campagne)()
National Board of Review Award du meilleur film en langue étrangère(en) (Un dimanche à la campagne)()
César de la meilleure adaptation (Un dimanche à la campagne)()
European Film Academy Special Jury Award(d) (La Vie et rien d'autre)()
British Academy Film Award du meilleur film en langue étrangère (La Vie et rien d'autre)()
Los Angeles Film Critics Association Award du meilleur film en langue étrangère(en) (La Vie et rien d'autre)()
Ours d'or (L'Appât)()
Grand prix SGDL de l'essai()
Annual award ACFK(d)()
Prix Jean-Le-DucVoir et modifier les données sur Wikidata
Films notables
Archives conservées par

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Bertrand Tavernier est unréalisateur,scénariste,producteur etécrivainfrançais, né le àLyon 6e, et mort le àSainte-Maxime (Var).

Fils de l'écrivain et résistantlyonnaisRené Tavernier, il est d'abord assistant-réalisateur, attaché de presse (notamment pourStanley Kubrick) et critique avant de passer à la mise en scène avecL'Horloger de Saint-Paul, son premier succès critique, à l'origine d'une longue collaboration avec l'acteurPhilippe Noiret (Que la fête commence...,Le Juge et l'Assassin,Coup de torchon,La Vie et rien d'autre,La Fille de d'Artagnan).

Éclectique, il a abordé plusieurs genres cinématographiques, de la comédie dramatique (Un dimanche à la campagne,Daddy nostalgie) au film de guerre (Capitaine Conan) en passant par le film historique (Laissez-passer,La Princesse de Montpensier) ou le polar (L.627,L'Appât). Plusieurs de ses films ont été récompensés, enFrance et à l'étranger (dontAutour de minuit qui remporta unOscar et fut nommé auxGolden Globes). Il est président de l'Institut Lumière de1982, année de création de l'Institut, à sa mort[2].

Il est le père du réalisateur et comédienNils Tavernier et de la romancièreTiffany Tavernier.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Origines familiales et débuts

[modifier |modifier le code]

Bertrand René Maurice Tavernier naît le dans le6e arrondissement de Lyon[3],[4] deRené Tavernier, poète, et de Geneviève Dumond (1918-2002).

Son père, fondateur de la revueConfluences, publia sous l'Occupation de grandes plumes commePaul Éluard etLouis Aragon[5] ; ce dernier vécut pendant la Seconde Guerre mondiale avec son épouseElsa Triolet au premier étage du domicile des Tavernier. Selon Bertrand Tavernier, c'est pour sa mère, Geneviève Dumond, que fut écrit l'un des plus beaux poèmes d'Aragon,Il n'y a pas d'amour heureux[6].

Plus tard, en 1965, en tant qu'attaché de presse deJean-Luc Godard, Bertrand Tavernier invita Aragon à voirPierrot le Fou dont le poète fit l'éloge à travers un article devenu fameux, « Qu'est ce que l'art, Jean-Luc Godard » dansles Lettres françaises[7].Au sujet de son enfance :

« Mon enfance est à Lyon. Mon premier souvenir d’images — comme je le dis — c’est la libération de Lyon, les fusées, tout ça […] Je me souviens surtout d’une après-midi où mes parents m’avaient emmené sur la terrasse qui dominait Lyon. J’avais trois ans, c’était en septembre 44. Là, j’avais vu plein de fusées éclairantes dans le ciel. Cela marquait l’entrée des troupes américaines ou françaises qui libéraient Lyon. Et quand j’allais au cinéma et que, tout d’un coup, la lumière commençait à éclairer un écran, que le rideau s’ouvrait, je revoyais ces lumières dans le ciel[3]. »

Il découvre le cinéma dans un séjour ausanatorium pour soigner satuberculose[Quand ?], le premier film qui le marque estDernier Atout[8]. Au sujet de cette passion débutante, il déclare en 2016 :« J’avais une enfance difficile, pour des problèmes de santé. Et c’est vrai que le cinéma était une béquille. C’est quelque chose qui m’aidait à vivre. La tuberculose, ça m’empêchait de courir, de marcher. Et donc, pour réagir, il fallait que je rêve à des ciels, à des grands espaces »[3].

Ses parents quittent Lyon pour Paris en 1950 car René Tavernier est un mauvais gestionnaire et sa revueConfluences ne marche plus[9],[10]. Comme il le montrera tout sa vie, il n'est jamais vraiment parti de la ville :« Lyon m'a appris un enracinement dans un lieu. Je suis provincial et content de l'être, je ne me sens pas parisien »[3]. Ses parents envoient leur jeune fils trois ans en pension à l'école Saint-Martin-de-France dirigée par lacongrégation desOratoriens à Pontoise.

Après avoir réussi son baccalauréat à la seconde tentative[réf. nécessaire], il entame des études de droit à la Sorbonne où il fonde avec des amisl'Étrave, revue d'étudiants sur le cinéma[11]. Passionné de cinéma depuis l'âge de douze ans, il a notamment fréquenté la cinémathèque, fondé avecYves Martin etBernard Martinand en 1961 unciné-club, leNickel Odéon, pour promouvoir le cinéma de genre hollywoodien (westerns, films noirs, comédies musicales)[12]. Il commence à gagner sa vie en faisant des piges pourTélérama puis devient critique àCinéma[13],[14].

Il fait ses débuts dans lecinéma commeassistant deJean-Pierre Melville dansLéon Morin, prêtre,expérience qu'il évoque dans le documentaireSous le nom de Melville réalisé parOlivier Bohler[réf. nécessaire][11].

Il est également attaché de presse à plein temps entre 1964 et 1974[15], notamment pourStanley Kubrick sur2001 : l’Odyssée de l’espace (1968),Orange mécanique (1971) etBarry Lyndon (1975). Il a raconté lui avoir envoyé ce télégramme de démission[16],[17] : « En tant que cinéaste vous êtes un génie, mais dans le travail, vous êtes un crétin » (As a director, a creator, you are a genius, but in the work, you are an imbecile)[18].

Critique de cinéma, chroniqueur et cinéphile

[modifier |modifier le code]

Commecritique de cinéma, Bertrand Tavernier collabore dans lesannées 1960 à plusieurs revues : lesCahiers du cinéma,Cinéma,Positif,Présence du cinéma,Fiction, etc[réf. nécessaire][11]. Pendant ces années-là, il est l'un des premiers à interviewer desréalisateurs étrangers et analyser thématiquement leurs filmographies[19]. Outre les metteurs en scène connus, telsJohn Ford,Raoul Walsh ouJohn Huston, il a contribué à faire connaître en FranceDelmer Daves,André de Toth ouBudd Boetticher (dont il programmait les films avec sonciné-club, le« Nickel Odéon ») et participa, entre autres avecMartin Scorsese, à la redécouverte de l’œuvre deMichael Powell.

Cinéphile passionné, il écrit plusieurs ouvrages importants sur lecinéma américain notamment,30 ans de cinéma américain et50 ans de cinéma américain[20], écrits en collaboration avecJean-Pierre Coursodon, deux ouvrages considérés comme des références. Il donne également de nombreuses conférences et participe régulièrement à des bonusDVD.

Le, il publie grâce à la SACD (société des auteurs et compositeurs dramatiques) et son directeur général Pascal Rogard, sa première chronique sur son blog appelé « dvdblog »[21]. Ces chroniques lui permettent de mettre en avant les films de patrimoine qu'il aime, sortis en DVD ou Blu-ray, ainsi qu'à l'occasion ses coups de cœurs littéraires et musicaux. Il répond et échange par ailleurs dans les commentaires avec de multiples cinéphiles passionnés comme lui constituant ainsi une source unique de discussions et débats sur le cinéma et la cinéphilie. Il tiendra ces chroniques jusqu'à son décès : une dernière chronique posthume qu'il avait lui-même préparée sera d'ailleurs publiée et introduite d'un hommage de la SACD le.

En tant que chroniqueur, il participe, en 2006, à la dernière saison de l'émission de radio hebdomadaireCinéfilms surFrance Inter[22],[23].

En, il accepte d'être parrain de l'émissionPrintemps du polar diffusée surArte[24]. Il s'agit d'un cycle de 12 célèbres polars dont il fait la présentation de six d'entre eux :Serpico,Chinatown,Quai des Orfèvres,Classe tous risques,Pour toi j'ai tué et son propre filmL.627.

Réalisateur et producteur

[modifier |modifier le code]
Pour l'analyse de la Filmographie de Bertrand Tavernier, voir le paragraphe plus bas :Filmographie.

« Je crois qu'il y a deux types de cinéastes : les grands, qui acceptent les idées des autres, et les pas bons, qui les refusent[25]. »

En 1963, puis en 1964, il réalise un segment pour lesfilms à sketchesLes Baisers etLa Chance et l'Amour[10].

Il sort son premier long métrage en 1974,L'Horloger de Saint-Paul, d'après le romanL'Horloger d'Everton deGeorges Simenon paru en 1954[9]. Pour l'écriture du scénario, il s'associe àJean Aurenche etPierre Bost[9]. Ce premier essai est un succès, le film dépasse le million d'entrées et reçoit leprix spécial du jury durant laBerlinale 1974 ainsi que le prixPrix Louis-Delluc[9]. Le film marque également la première collaboration avec l'acteurPhilippe Noiret, ce dernier tournera en tout dans huit films du cinéaste espacés sur 20 ans[9]. Si l'action du roman se déroule aux États-Unis, Tavernier décide de délocaliser son intrigue dans sa ville natale, trouvant que« Lyon est une belle ville, et qu'on ne l'a pas souvent montrée au cinéma », comme il le déclare à la sortie du film et qu'il ne cessera de prouver durant toute sa carrière de réalisateur[26].

Son deuxième long métrage, le film historiqueQue la fête commence... sorti en 1975, montre déjà son envie de parcourir les différents genres du cinéma[27]. Le film parle notamment de laconspiration de Pontcallec durant laRégence[27]. Le cinéaste retrouvePhilippe Noiret qui campePhilippe d'Orléans etJean Rochefort dans le rôle de l’abbé Dubois, tandis queJean-Pierre Marielle vient compléter le trio dans le rôle dumarquis de Pontcallec[27]. Lecteur assidu passionné d'Histoire, il parle de son intérêt pour leRégent :« Ce personnage était en avance sur son temps, et [il] n'a pas eu la force, ni la volonté, ni la possibilité, d'accomplir les choses dont il rêvait. C'est un personnage qui me plaît, parce que je trouve que c'est un personnage prodigieusement moderne ; [il fait partie de ces] gens qui entrevoient un certain nombre de choses, et qui ne peuvent les réaliser »[28]. Le film obtient leprix Méliès, ainsi que plusieurs nominations durant la1re cérémonie des César[28]. Parmi les quatre Césars glanés, Bertrand Tavernier remporte celui dumeilleur réalisateur et partage celui dumeilleur scénario original ou adaptation avecJean Aurenche[28].

La même année, il fonde sa société de productionLittle Bear[11].

En 1976, Bertrand Tavernier réalise lefilm de procèsLe Juge et l'Assassin, inspiré de la vie du tueur en sérieJoseph Vacher[29]. Si Tavernier retrouvePhilippe Noiret dans le rôle du juge, l'assassin est quant à lui campé parMichel Galabru[29]. Durant la2e cérémonie des César, ce dernier est sacré dans la catégorie dumeilleur acteur, tandis que la paire Bertrand Tavernier-Jean Aurenche remporte une nouvelle fois leCésar du meilleur scénario original ou adaptation[29],[30].

En 1977, il sort son quatrième filmDes enfants gâtés[31]. Le film narre le combat de locataires injustement expulsés par un propriétaire avare, l'un d'entre eux étant un cinéaste fraîchement arrivé qui essaye d'écrire un scénario et qui est interprété parMichel Piccoli[31]. Le point de départ de l'intrigue vient de l'expérience même du réalisateur qui a, un jour, crée un comité de locataires après avoir été expulsé pour avoir révélé des irrégularités[31]. Il explique également le changement de cadre par rapport à ses précédents films :« Je sortais de deux films historiques, j'avais envie d'un sujet contemporain, d'abord parce qu'à chaque fois j'ai envie de changer, et aussi parce que j'en avais marre de cauchemarder sur les antennes de télé, les extérieurs gâchés par les pylônes et les poteaux télégraphiques. Après deux sujets très vastes, j'avais aussi envie de quelque chose d'intime et qui soit proche de moi. »[31].

Il développe les thématiques du film :« Je voulais qu’il y ait la même liberté et la même profusion deQue la fête commence, et pas toujours liés à des péripéties fortes. J’étais très influencé à l’époque par la manière dontJohn Dos Passos casse parfois ses récits : il interrompt la narration principale par ce qu’il appelle « camera obscura », des détails de la vie quotidienne, un article de journal, etc. Je voulais essayer cela, multiplier les échappées du récit : les enfants qu’on essaye de soigner, plus largement la situation urbanistique, des impressions que j’avais de Paris, plutôt négatives et j’avais raison. À l’époque, c’était le début de cette politique urbanistique qui a consisté à détruire des quartiers populaires. On transformait Paris en une ville de bureaux, dont le premier symbole est l’établissement des tours de la Défense, qui a vidé un quartier de sa vie et de son passé. C’était le début de la spéculation immobilière, c’était la destruction des Halles, l’un des grands crimes urbanistiques commis parChirac et consorts. Et on est arrivés au Paris d’aujourd’hui, où il n’y a plus d’artisan. Je voulais raconter cette transformation à travers des gens appartenant une petite classe moyenne, des gens qui ont une forme de confort, ils sont « gâtés » par rapport à d’autres, mais ils sont aussi traités comme des moins que rien. Les locataires n’avaient aucun droit, les lois ont changé cela depuis. »[31]. Le tournage dure moins d'un mois et le budget est faible :« Une partie du souvenir un peu déstabilisant, c’est qu’on ne tournait que dans des décors sinistres, enfin disons, pas visuellement transcendant. Je sortais de films avec des extérieurs splendides, ceux duJuge et l’Assassin éclairés parPierre-William Glenn. Là j’avais des F2, des F4, on était entassés dans des appartements sinistres, au bout d’un moment on n’en pouvait plus. »[31].

En 1980, Bertrand Tavernier s'aventure dans un environnement qui lui est encore inconnu, à savoir celui de lascience-fiction avec le filmLa Mort en direct qu'il coécrit avecDavid Rayfiel (en) et qu'il tourne l'année d'avant enÉcosse[32]. Dédié àJacques Tourneur et adapté du romanThe Unsleeping Eye (en) deDavid Guy Compton, le film traite notamment duvoyeurisme et du« pouvoir de l'image » par le biais de latélévision[32]. La distribution est internationale avec la notable présence de la germano-françaiseRomy Schneider et de l'américainHarvey Keitel dans les rôles principaux[32].

En 1980,Nathalie Baye interprète une enseignante en plein doute dansUne semaine de vacances.

La même année, Bertrand Tavernier tente de raconter le mal-être enseignant dansUne semaine de vacances[33]. La genèse du film vient de l'envie du cinéaste d'adapter le livreJe suis comme une truie qui doute de l'ancien professeur Claude Duneton[34]. Afin d'éviter le biopic et souhaitant marquer son intrigue dans le présent[34], le protagoniste devient une femme inspiré par une homologue conseillée par l'auteur,Marie-Françoise Hans, qui explique au réalisateur« ce moment de découragement qui leur [les enseignants] fait perdre le goût d’enseigner et ressentir ce besoin irrépressible de prendre un congé pour s’éloigner de l’école »[33]. Si cette dernière est rattachée au scénario, Bertrand Tavernier demande également àColo Tavernier, sa femme de l'époque avec laquelle il vient de se séparer, de débuter comme scénariste[33]. Au sujet des divers parallèles entre lui et le premier rôle joué parNathalie Baye, Tavernier déclare en 2020 :« Je me retrouvais totalement dans cette femme qui a soudain peur d’affronter les élèves. Cette angoisse ressemble à celle que je peux avoir sur un plateau. Est-ce que je vais savoir diriger la scène ? Est-ce que je vais être à la hauteur ? Est-ce que je vais réussir à ne pas être débordé ? Est-ce que ce que je suis en train de faire va intéresser des gens ? C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles on croise autant de professeurs et d’instituteurs dans mes films. »[33]. LeRhodanien tourne de nouveau au sein de sa ville natale afin de« retrouver des racines nationales, culturelles, des racines locales et régionales [...] revenir vers Lyon, vers l'enfance, de me refaire une cuirasse de protection. »[34]. Il en profite pour faire réapparaitre à l'écran le personnage de Michel Descombes du filmL'Horloger de Saint-Paul, toujours joué parPhilippe Noiret, ainsi queMichel Galabru qui puise ici dans son passé de cancre[33].

À partir de 1982, il devient le président de l'Institut Lumière[35] créée la même année àLyon,Bernard Chardère en étant le directeur[36].

En 2013, il sort son dernier long métrage de fiction, à savoirQuai d'Orsay, d'après labande dessinée deChristophe Blain etAbel Lanzac[37]. Le film est un succès critique en France ainsi qu'à l'international[37],[38].

En 2016, il sort le documentaireVoyage à travers le cinéma français de plus de 3h10, dans lequel il revient sur le cinéma français[39]. PourTélérama, il revient sur la nécessité de montrer ce genre de documentaire :« Aujourd'hui, tout se passe comme si on avait peur ou honte de parler de ce qu'on a fait de bien. C'est vrai en littérature, et probablement dans tous les arts. Mais c'est encore plus net au cinéma, qui passe pour ringard aux yeux des jeunes. Alors qu'il leur suffirait de voir quelques minutes deToni, avec tous les étrangers qui arrivent à la frontière, pour les convaincre de son actualité. Seulement, voilà : cela fait longtemps que tout le monde a renoncé à transmettre, à informer. Surtout à la télé : le service public a totalement lâché le cinéma. C'est lamentable. Je voulais aussi rappeler à mes confrères, et aux spectateurs, que les neuf dixièmes des cinéastes dont je parle se sont battus contre la bêtise de la censure. Si je fais des films, siOlivier Assayas fait des films, siArnaud Desplechin fait des films, librement, c'est parce qu'avec son foutu caractère et, hélas, plus tard, son penchant pour l'extrême droite,Claude Autant-Lara a menacé de procès le producteur duDiable au corps (1947) et a gagné le droit au montage final, dont nous profitons tous. Enfin et surtout, je fais mienne la formule deVictor Hugo : « Il y a, dans l'admiration, quelque chose de réconfortant. » J'adore admirer… »[25]. Dans la même veine, il conçoit la série documentaireVoyages à travers le cinéma français, composée de huit épisodes de 52 minutes qui sont diffusés sur la chaineFrance 5[40].

Contre la coupure publicitaire

[modifier |modifier le code]

En, Bertrand Tavernier prend la tête d'un mouvement de contestation composé de réalisateurs[41]. Afin de protester contre le « saucissonnage des films » par la publicité surLa Cinq, il renvoie sa médaille dechevalier des Arts et des Lettres[42].

À la suite desélections législatives de mars 1986, ladroite revient au pouvoir. La Cinq est autorisée à continuer à émettre mais doit immédiatement cesser de diffuser des films de cinéma[43]. Dès le dimanche, un téléfilm remplace le film prévu et les films programmés ultérieurement voient leur case réattribuée à des séries ou téléfilms. Pour pallier ce manque de longs métrages, la chaîne achète des mini-séries de prestige[44]. En décembre de la même année, La Cinq est autorisée, de nouveau, à diffuser des films de cinéma.

En 1992, il dit avoir été blacklisté par La Cinq etTF1 :

« Au départ La Cinq est tellement mal née (...) Elle a été conçue dans des conditions imbéciles, et vous payez les conditions de sa naissance (...) J'ai été interdit sur La Cinq. J'ai eu aucun de mes films produits, parce que je m'étais battu contre les coupes publicitaires (...) Donc je m'en fous de la chaîne. Puisque les gens m'ont carrément dit, comme sur la Une et sur La Cinq, étant donné que vous vous êtes battus contre la coupure publicitaire (...) Y'a même pas à envoyer les scénarios. »

— Bertrand Tavernier dansLes coulisses de La Cinq le[45],[46]

Procès de Jean-Claude Brisseau

[modifier |modifier le code]

Auditionné lors du procès deJean-Claude Brisseau pourharcèlement sexuel, Bertrand Tavernier met en cause les essais organisés par ce dernier avec des comédiennes pour préparer son filmChoses secrètes[47]. L'actriceNoémie Kocher, plaignante, se confie auprès de lui et indique avoir« trouvé une épaule très réconfortante »[48],[49].

Vie privée

[modifier |modifier le code]

Bertrand Tavernier est le père du comédien et réalisateurNils Tavernier et de la scénariste et romancièreTiffany Tavernier, tous deux issus de son mariage avecColo Tavernier.Volker Schlöndorff[50] est devenu le parrain de son fils : il avait connu Tavernier lorsqu'ils fréquentaient tous deux lelycée Henri-IV à Paris.

En 2005, Bertrand Tavernier épouse en secondes noces Sarah Tavernier.

Mort

[modifier |modifier le code]

Depuis son enfance, Bertrand Tavernier est un hôte assidu deSainte-Maxime dans leVar, résidant dans la villa familiale[51], où il meurt le[10],[4] d'unepancréatite dont il est atteint depuis quelques années[52]. Ses obsèques ont lieu le dans l'intimité familiale, suivies de la crémation puis de l'inhumation dans le cimetière de la ville[53].

Hommages

[modifier |modifier le code]
  • En 1998, la toute nouvelle salle du cinéma municipal duBuisson-de-Cadouin Louis Delluc (né à Cadouin) est baptisée en son nom et en sa présence.
  • En, il est choisi pour présider la deuxième cérémonie desMagritte du cinéma, qui récompense lecinéma belge.
  • Le, il est invité pour une journée spéciale surFrance Musique.
  • En, il est le parrain des50 ans des cinémas Studio àTours, le plus grand complexe de cinémas indépendants« art et essai » de France.
  • Il est représenté sur laFresque des Lyonnais située dans le1er arrondissement deLyon.
  • Le, le Collège du Tonkin, situé dans lequartier Charpennes-Tonkin deVilleurbanne, est rebaptisé en son honneur, Collège du cinéma-Bertrand Tavernier[54],[55]. La station terminus de laligne de bus numéro 69 est aussi renomméeCollège Bertrand Tavernier.

Filmographie

[modifier |modifier le code]
Cette sectionne cite pas suffisamment ses sources (mai 2023)
Pour l'améliorer, ajoutezdes références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle{{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Il se démarque des réalisateurs de sa génération par la volonté de redonner une place primordiale à une narration passée à la trappe à la fin desannées 1950. Il redonne ainsi leur chance à de grands scénaristes et dialoguistes restés sur le bord du chemin, principalement àJean Aurenche etPierre Bost (les « bêtes noires », avec le réalisateurClaude Autant-Lara, deFrançois Truffaut dans son fameux article « Une certaine tendance du cinéma français »).

Grand cinéphile, il fait redécouvrir des auteurs commeJean Devaivre dont il adapte l'autobiographie dans son filmLaissez-passer. Si son goût le porte parfois vers les films à costumes, il ne s'éloigne jamais des préoccupations contemporaines et son art reste profondément enraciné dans notre époque.

Tavernier exprime, au gré de ses films, son aversion contre les injustices, son engagement contre la guerre, le racisme, les côtés sombres du colonialisme, la peine de mort et son combat contre les travers de nos sociétés contemporaines : délinquance, violence,chômage, misères physique et affective,voyeurisme, drogue,sida[réf. nécessaire]etc.[10],[11],[56],[57].

Certains longs métrages plus apaisés ou nostalgiques sont, à plusieurs reprises, imprégnés de la figure du père[10] ou du temps qui passe et que l'on ne peut retenir (Un dimanche à la campagne,Daddy nostalgie).

Pour le réalisateur, la musique n'est jamais comme plaquée et fait toujours corps avec l'image. Dans ses premiers films tout particulièrement, une importante scène musicale ponctue le film et annonce un drame imminent : un chanteur des rues (Le Juge et l'Assassin), la scène de la guinguette (Un dimanche à la campagne), etc.

Ses amitiés et fidélités professionnelles donnent aussi un certain ton à son cinéma : les scénaristesJean Aurenche etPierre Bost, mais aussi le producteurAlain Sarde[58] et son frère le compositeurPhilippe Sarde[59]. Pour la musique, on peut également citer l'auteur-compositeur-interprèteMarc Perrone mais aussiAntoine Duhamel[59]. Devant sa caméra, on retrouve fréquemment les acteursPhilippe Noiret,Philippe Torreton etCharlotte Kady, puis plus tard,Jacques Gamblin[9],[60],[61],[62].

Paradoxalement, sa filmographie, aux sujets et aux traitements très divers, reste tiraillée entre sa défense pour un cinéma français fort et indépendant et sa fascination pour une certaine culture nord-américaine[réf. nécessaire].

Producteur, sa société se nommeLittle Bear, il exerce aussi des activités associatives comme celle de président de l'institut Lumière àLyon[11],[63].

Réalisateur

[modifier |modifier le code]

Cinéma

[modifier |modifier le code]

Télévision

[modifier |modifier le code]

Scénariste

[modifier |modifier le code]

Dialoguiste

[modifier |modifier le code]

Production

[modifier |modifier le code]

Acteur ou intervenant

[modifier |modifier le code]

Publications

[modifier |modifier le code]

En 1970, Bertrand Tavernier publie avecJean-Pierre Coursodon30 ans de cinéma américain (éd. C.I.B.), qui est considéré par beaucoup de cinéphiles comme la bible française sur ce sujet. L'ouvrage connaît une nouvelle édition en 1991 sous le titre50 ans de cinéma américain (éd. Nathan), puis est révisé et mis à jour en 1995 (éd. Nathan,coll. « Omnibus ») sous le même titre. Lors des rééditions, les notules de la précédente édition sont conservées, avec des évolutions en fonction de l'évolution de la filmographie, de la disponibilité en vidéo ainsi que de nombreuses réévaluations critiques, surtout sur le trio très éreintéGeorge Stevens-William Wyler-Fred Zinnemann.

En, il annonce dans les commentaires de son blog préparer une troisième édition sous le titre de70 ans de cinéma américain. Le projet change et devient100 ans de cinéma américain qui est annoncé après son décès comme devant être publié début 2022 par Thierry Frémaux aux éditions Actes Sud.

En 2013, il crée et dirige par ailleurs chez Actes Sud une nouvelle collection appeléeL'Ouest, le vrai. Il s'agit d'une collection de romans permettant de faire découvrir au grand public les véritables origines des westerns les plus connus commeLa Captive aux yeux clairs etL'Aventurier du Rio Grande à travers des auteurs qu'il remet en avant... Il la présente ainsi : « La sérieL'Ouest, le vrai veut faire redécouvrir ces auteurs aujourd'hui oubliés ou méconnus (du moins en France), dans des traductions inédites. Tout à la fois films et livres, j'ai choisi ces romans pour l'originalité avec laquelle ils racontent cette époque, pour leur fidélité aux événements historiques, pour leurs personnages attachants, le suspense qu’ils créent… mais aussi pour leur art d'évoquer des paysages si divers dont leurs auteurs sont amoureux : Dakota, Oregon, Texas, Arizona, Utah, Montana… l'Ouest, le vrai, quel irrésistible dépaysement !... »[64]. Il en assure pour chacun des romans la préface ou la postface. La collection atteint une vingtaine de titres dont le dernier de son vivant est publié en début d'année 2021 :Les Pionniers d'Ernest Haycox. Cette parution sera l'occasion de sa dernière apparition médiatique dans un petit documentaire réalisé par Arte en[65].

En, l'Institut Lumière etActes Sud sortent ses mémoires sous l'intituléMémoires interrompus, dont il avait entamé l'écriture début 2020[66] et poursuivi l'écriture jusqu'à sa mort en 2021. Les dernières lignes concernent l'élaboration de son filmUn dimanche à la campagne[67].Thierry Frémaux décide de sortir ces textes tels que rédigés initialement, accompagnant le livre d'une préface et la femme de Bertrand Tavernier, Sarah, complétant l'ouvrage d'une postface[67].

Ouvrages

[modifier |modifier le code]
  • Mémoires interrompus, Arles, Actes Sud/Lyon, institut Lumière, 2024, 544 p.(ISBN 233019028X)

Articles

[modifier |modifier le code]

Bertrand Tavernier a publié de nombreux articles et entretiens tout au long de sa carrière, dans des revues telles quePrésence du cinéma,Cinéma, lesCahiers du cinéma etPositif. Il confie à cette dernière un ultime texte en hommage à son ami et comédienDidier Bezace au printemps 2020[12],[14].

Distinctions

[modifier |modifier le code]
CérémonieAnnéeCatégorieFilmStatutSource
César1976Meilleur filmQue la fête commence...Nommé[69]
Meilleure réalisationLauréat
Meilleur scénario original ou adaptation
(conjointement avecJean Aurenche)
Lauréat
1977Meilleur filmLe Juge et l'AssassinNommé
Meilleure réalisationNommé
Meilleur scénario original ou adaptation
(conjointement avecJean Aurenche)
Lauréat
1981Meilleur scénario original ou adaptation
(conjointement avecDavid Rayfiel)
La Mort en directNommé
1982Meilleur filmCoup de torchonNommé
Meilleure réalisationNommé
Meilleur scénario original ou adaptation
(conjointement avecJean Aurenche)
Nommé
1985Meilleur filmUn dimanche à la campagneNommé
Meilleure réalisationNommé
Meilleure adaptation
(conjointement avecColo Tavernier)
Lauréat
1990Meilleur filmLa Vie et rien d'autreNommé
Meilleure réalisationNommé
Meilleure scénario original ou adaptation
(conjointement avecJean Cosmos)
Nommé
1993Meilleur filmL.627Nommé
Meilleure réalisationNommé
Meilleur scénario original ou adaptation
(conjointement avecMichel Alexandre)
Nommé
1997Meilleur filmCapitaine ConanNommé
Meilleure réalisationLauréat
Meilleur scénario original ou adaptation
(conjointement avecJean Cosmos)
Nommé
2011Meilleure adaptation
(conjointement avecJean Cosmos etFrançois-Olivier Rousseau)
La Princesse de MontpensierNommé
2014Meilleure adaptation
(conjointement avecAntonin Baudry etChristophe Blain)
Quai d'OrsayNommé
2017Meilleur film documentaireVoyage à travers le cinéma françaisNommé
Oscars1983Meilleur film en langue étrangèreCoup de torchonNommé[70]
BAFTA1985Meilleur film en langue étrangèreUn dimanche à la campagneNommé[71]
1990La Vie et rien d'autreLauréat[72]
Festival de Cannes1980Palme d'orUne semaine de vacancesNommé[73]
1984Un dimanche à la campagneNommé[74]
Prix de la mise en scèneLauréat
1990Palme d'orDaddy nostalgieNommé[75]
2010La Princesse de MontpensierNommé[76]
2016L'Œil d'orVoyage à travers le cinéma françaisNommé
Berlinale1974Ours d'orL'Horloger de Saint-PaulNommé[77]
Grand prix du juryLauréat[78]
1980Ours d'orLa Mort en directNommé
1995L'AppâtLauréat[79]
1999Ça commence aujourd'huiNommé[80]
Prix FIPRESCILauréat
Prix du jury œcuméniqueLauréat
Mention honorableLauréat[81]
2002Ours d'orLaissez-passerNommé[82]
2009Dans la brume électriqueNommé[83]
Mostra de Venise1986Lion d'orAutour de minuitNommé[84]
Prix PasinettiLauréat
1992Lion d'orL.627Nommé[85]
2015Lion d'or pour l'ensemble de la carrièreLauréat[86]
Syndicat français de la critique de cinéma et des films de télévision1975Prix du meilleur film françaisQue la fête commence...Lauréat[12]
1981Coup de torchonLauréat
1996Capitaine ConanLauréat
Prix Louis-Delluc1973L'Horloger de Saint-PaulLauréat[87]
Lumières de la presse internationale2014Meilleur filmQuai d'OrsayNommé
Meilleure mise en scèneNommé
Meilleur scénario
(conjointement avecAntonin Baudry etChristophe Blain)
Nommé
2017Meilleur documentaireVoyage à travers le cinéma françaisLauréat[88]
Prix de l'Académie française1990Prix Jean-Le-DucPour l'ensemble de son œuvre cinématographiqueLauréat[89]
2009Prix René-ClairLauréat
Festival international du film de Saint-Sébastien1996Coquille d'orCapitaine ConanNommé
Prix FIPRESCILauréat[90]
Prix de la solidaritéLauréat
1999Prix du publicÇa commence aujourd'huiLauréat[90],[91]
2005Prix TCM du publicHoly LolaLauréat[92],[93]
2013Coquille d'orQuai d'OrsayNommé[94]
Prix du jury pour le meilleur scénario
(conjointement avecAntonin Baudry etChristophe Blain)
Lauréat[95],[96]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. « http://www.cineressources.net/repertoires/archives/fonds.php?id=tavernier »
  2. « Irène Jacob, nouvelle présidente de l’Institut Lumière - Irène Jacob, nouvelle présidente de l’Institut Lumière », surwww.institut-lumiere.org(consulté le)
  3. abc etd« Hommage : le cinéma et Lyon, double passion du réalisateur Bertrand Tavernier », surfrance3-regions.francetvinfo.fr,(consulté le).
  4. a etbInsee, « Bertrand Tavernier dans le fichier des personnes décédées », surdeces.matchid.io(consulté le).
  5. Voir la page du Ciné-club de Caen.
  6. Interview de B. Tavernier parLaurent Ruquier dans l'émissionOn va s'gêner du 31 janvier 2013 àAngoulême.
  7. Norbert Czarny,Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier : Les Fiches Cinéma ..., Encyclopaedia Universalis, « Voyage à travers le cinéma français (2016) ».
  8. Voyage à travers le cinéma français.
  9. abcde etfThierry Cheze, « Cinq choses à savoir sur L’horloger de Saint Paul », surpremiere.fr,(consulté le).
  10. abcd eteVéronique Cauhapé, « Mort de Bertrand Tavernier, inlassable cinéaste et amoureux vorace du septième art »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  11. abcde etf« Bertrand Tavernier, la mémoire du cinéma », surcnc.fr,(consulté le).
  12. ab etcPhilippe Rouyer, « Bertrand Tavernier (1941-2021) L’art d’admirer », sursyndicatdelacritique.com(consulté le).
  13. Jean-Claude Raspiengeas,Bertrand Tavernier, Flammarion,,p. 76.
  14. a etbVoirliste d'articles écrits par Bertrand Tavernier surCalindex.eu.
  15. « Bertrand Tavernier est mort : l'aventure d'un cinéphile devenu réalisateur majeur », surFranceinfo,(consulté le).
  16. Stanley Kubrick – L’homme invisible,Les Inrocks, par Olivier Père, 24 mars 1999.
  17. Stanley Kubrick : perfection et obsession, 6 octobre 2018, See mag.
  18. (en) [vidéo] « Bertrand Tavernier 'Kubrick Was Driving Me Crazy'-Derek Malcolm talks to Bertrand Tavernier about working with Stanley Kubrick », surYouTube, (consulté le).
  19. Tavernier B.,Amis américains, entretiens avec les grands auteurs d'Hollywood, Arles, Institut Lumière/Actes Sud, 2008,p. 25.
  20. « 50 ans de cinéma américain »(consulté le).
  21. Niums, « DVDBlog, par Bertrand Tavernier »(consulté le).
  22. Voir surfranceinter.fr.
  23. « La der de “Cinéfilms” » surleparisien.fr.
  24. « Bertrand Tavernier parrain du "Printemps du polar" sur ARTE à partir du 9 mars 2015 », surpro.arte.tv.
  25. a etbPierre Murat, « “Voyage à travers le cinéma français” : la madeleine de Bertrand Tavernier »,Télérama,‎(lire en ligne, consulté le).
  26. Marie Pujolas, « Del'Horloger de Saint-Paul au festival Lumière, Lyon était au cœur de la vie et de l'œuvre de Bertrand Tavernier », surfrancetvinfo.fr,(consulté le).
  27. ab etc« Chroniques d'une Régence sale et corrompue, par Bertrand Tavernier », surradiofrance.fr,(consulté le).
  28. ab etc« 1975, Bertrand Tavernier : "Le Régent, un personnage moderne" », surina.fr,(consulté le).
  29. ab etc« Bertrand Tavernier en sept films incontournables », surlepoint.fr,(consulté le).
  30. « Bertrand Tavernier et Jean Aurenche reçoivent le prix du meilleur scénario pour "Le juge et l'assassin" », surina.fr(consulté le).
  31. abcde etfAurelien, « Tavernier et la destruction de Paris », surRashomon,(consulté le).
  32. ab etc« REVUE DE PRESSE DE « LA MORT EN DIRECT » (BERTRAND TAVERNIER, 1979) », surcinematheque.fr,(consulté le).
  33. abcd eteJacquesSiclier, « Les 40 ans d’« Une semaine de vacances » », surcnc.fr,(consulté le).
  34. ab etcJacquesSiclier,« Un entretien avec Bertrand Tavernier Les émotions des autres, en réfraction »[archive du], surlemonde.fr,(consulté le).
  35. NathalieChifflet,Lyon mis en scènes, Espaces & signes,coll. « Ciné voyage »,(ISBN 979-10-94176-91-7), p. 21
  36. « L'avenir de l'Institut Lumière et de la Fondation nationale de la photographie »Accès payant, surlemonde.fr,(consulté le).
  37. a etb« Thierry Lhermitte se prend pour Dominique de Villepin (et s'amuse comme un fou) dans Quai d'Orsay [critique] », surpremiere.fr,(consulté le).
  38. « Quai d'Orsay: la critique américaine a aimé », surlefigaro.fr,(consulté le).
  39. Renaud Machard, « « Voyage à travers le cinéma français », sur MyCanal et Ciné+ : la passion selon Bertrand Tavernier », surlemonde.fr,(consulté le).
  40. Sophie Grassin, « "Voyages à travers le cinéma français" : la master class de Bertrand Tavernier », surteleobs.nouvelobs.com,(consulté le).
  41. « Le Conseil d'État face à un choix embarrassant », surLe Monde, - M. Bertrand Tavernier, tête de file du mouvement de contestation des réalisateurs.
  42. « Affaire Brisseau : le jour où l'actrice Noémie Kocher a brisé l'omerta sur le harcèlement », sursacd.fr,(consulté le).
  43. « Notre inépuisable besoin d'images », surLe Monde, - Depuis que les cinéastes ont obtenu gain de cause, elle ne diffuse plus de films. Chefs-d'œuvre et nanars ne risquent plus d'être dénaturés par un saucissonnage publicitaire qui ne gêne pas les feuilletons, puisqu'ils sont conçus pour. Plus rien d'ailleurs ne gêne les feuilletons dans les programmes d'été dont les jeux ont disparu.
  44. « Séries : la concurrence des chaînes fait le jeu des Américains », surLe Monde, - La partie a repris de plus belle à l'occasion du marché des programmes à Cannes. Privée de films par la décision du Conseil d'État, la 5 ne peut survivre qu'en programmant des feuilletons et des séries de prestige. La 5 a emporté haut la main « Pierre le Grand », une minisérie de prestige et a acheté quelques autres programmes boudés par le club d'Antenne 2.
  45. [vidéo]« La 5 13/01/1992 20:00:00 00:31:00 Le journal 20h : émission du 13 janvier 1992 - invité Claude Berry », surina.fr.
  46. [vidéo][vidéo] « Les coulisses de La Cinq, filmées par Guy Réchard 13/01/1992 », à 8:30,,La Cinq.
  47. « Jean-Claude Brisseau, réalisateur des “Anges exterminateurs” Hors champ », surTélérama.fr(consulté le).
  48. Lénaïg Bredoux, « Noémie Kocher, victime de Brisseau : "On a tellement été niées" », surMediapart,(consulté le).
  49. « Affaire Brisseau : le jour où l'actrice Noémie Kocher a brisé l'omerta sur le harcèlement », surL'Obs(consulté le).
  50. « Volker Schlöndorff, conteur d'Allemagne »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le).
  51. « Bertrand Tavernier généreux cinéphile », survarmatin.com, consulté le 25 mars 2021.
  52. « Mort de Bertrand Tavernier : le cinéaste français était-il malade ? »,Linternaute.com,‎(lire en ligne).
  53. L.A., « Les obsèques du réalisateur Bertrand Tavernier auront finalement lieu dans le Var »,Varmatin.com,‎(lire en ligne).
  54. LyonMag, « Lyon Mag », surLyon Mag,(consulté le)
  55. Clémence Margall, « Villeurbanne : le collège du Tonkin devient le collège du cinéma - Bertrand Tavernier », surLyon Capitale,(consulté le)
  56. « Mort de Bertrand Tavernier, passeur passionné de cinéma », surliberation.fr,(consulté le).
  57. « CINEMA. Le Nord, la crise, le chômage et la détresse morale vus par Bertrand Tavernier: du cul-bénit laïque. Ca commence à bien faire. ça commence aujourd'hui de Bertrand Tavernier, avec Philippe Torreton, Maria Pitarresi, Nathalie Bécue"" 1 h 57 », surliberation.fr,(consulté le).
  58. Serge Toubiana, « Alain Sarde », surcinematheque.fr,(consulté le).
  59. a etb« Bertrand Tavernier - Épisode 2 : "Les compositeurs, ces héros les plus méconnus du cinéma français" », surradiofrance.fr,(consulté le).
  60. « Charlotte Kady : « J'ai vécu un grand creux! » », surtvmag.lefigaro.fr,(consulté le).
  61. « Philippe Torreton : « Bertrand Tavernier avait une curiosité sans limites » », surlepoint.fr,(consulté le).
  62. « Gamblin, portrait de l'acteur en coureur de fond », surlepoint.fr,(consulté le).
  63. Bertrand Tavernier surLumiere.org.
  64. EtonnantsVoyageurs, « Collection de westerns “L’Ouest, le vrai” », surEtonnants Voyageurs,(consulté le).
  65. « En selle, direction "L'Ouest, le vrai", avec Bertrand Tavernier - Regarder le documentaire complet »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surARTE(consulté le).
  66. Etienne Sorin, « Mémoires interrompus de Bertrand Tavernier : une vie de cinéma et pour le cinéma », surLe Figaro,(consulté le).
  67. a etb« LesMémoires interrompus de Bertrand Tavernier », surRadio France,(consulté le).
  68. Voir surcairn.info..
  69. « César du cinéma : Bertrand Tavernier »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), suracademie-cinema.org(consulté le).
  70. (en) « 55e cérémonie des Oscars - 1983 », suroscars.org(consulté le).
  71. (en) « BAFTA : Film in 1985 », surawards.bafta.org(consulté le).
  72. (en) « BAFTA : Film in 1990 », surawards.bafta.org(consulté le).
  73. « Une semaine de vacances », surfestival-cannes.com(consulté le).
  74. « Un dimanche à la campagne », surfestival-cannes.com(consulté le).
  75. « Daddy nostalgie », surfestival-cannes.com(consulté le).
  76. « La Princesse de Montpensier », surfestival-cannes.com(consulté le).
  77. (en) « Berlinale : Programme 1974 », surberlinale.de(consulté le).
  78. (en) « Berlinale : Prizes & Honours 1974 », surberlinale.de(consulté le).
  79. (en) « Berlinale : Prizes & Honours 1995 », surberlinale.de(consulté le).
  80. (en) « Berlinale : Programme 1999 », surberlinale.de(consulté le).
  81. (en) « Berlinale : Prizes & Honours 1999 », surberlinale.de(consulté le).
  82. (en) « Berlinale : Programme 2002 », surberlinale.de(consulté le).
  83. (en) « Berlinale : Programme 2009 », surberlinale.de(consulté le).
  84. (it)« Autour de minuit »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surasac.labiennale.org(consulté le).
  85. (it)« L.627 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surasac.labiennale.org(consulté le).
  86. (it)« 72. Mostra Internazionale d'Arte Cinematografica : Premi »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surasac.labiennale.org(consulté le).
  87. Jean De Baroncelli, « L'Horloger de Saint-Paul »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  88. « Lumières de la presse internationale, palmarès 2017 », suracademiedeslumieres.com(consulté le).
  89. « Bertrand Tavernier », suracademie-francaise.fr(consulté le).
  90. a etb« Festival de San Sebastian - Période 1990/1999 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surcinemaetcie.fr(consulté le).
  91. (en) « SSIFF - 47 edition, 1999 Awards », sursansebastianfestival.com(consulté le).
  92. « Festival de San Sebastian - Période 2000/2009 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surcinemaetcie.fr(consulté le).
  93. (en) « SSIFF - 55 edition, 2005 Awards », sursansebastianfestival.com(consulté le).
  94. (en) « Quai d'Orsay - Official Selection », sursansebastianfestival.com(consulté le).
  95. « Festival de San Sebastian - Période 2010/2019 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surcinemaetcie.fr(consulté le).
  96. (en) « SSIFF - 61 edition, 2013 Awards », sursansebastianfestival.com(consulté le).

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Documentation académique

[modifier |modifier le code]
  • Magali Lunel, sous la direction de Pascal Ory.Bertrand Tavernier, témoin de son temps. Mémoire de maîtrise en histoire sociale. Université Paris 1, CRHMSS, 1999, 186 pages.

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Bases de données et notices

[modifier |modifier le code]

v ·m
Réalisations deBertrand Tavernier
Fictions
Documentaires
v ·m
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020
v ·m
1946–1975
1976–2000
2001–présent
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Bertrand_Tavernier&oldid=228753543 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp