Son père, fondateur de la revueConfluences, publia sous l'Occupation de grandes plumes commePaul Éluard etLouis Aragon[5] ; ce dernier vécut pendant la Seconde Guerre mondiale avec son épouseElsa Triolet au premier étage du domicile des Tavernier. Selon Bertrand Tavernier, c'est pour sa mère, Geneviève Dumond, que fut écrit l'un des plus beaux poèmes d'Aragon,Il n'y a pas d'amour heureux[6].
« Mon enfance est à Lyon. Mon premier souvenir d’images — comme je le dis — c’est la libération de Lyon, les fusées, tout ça […] Je me souviens surtout d’une après-midi où mes parents m’avaient emmené sur la terrasse qui dominait Lyon. J’avais trois ans, c’était en septembre 44. Là, j’avais vu plein de fusées éclairantes dans le ciel. Cela marquait l’entrée des troupes américaines ou françaises qui libéraient Lyon. Et quand j’allais au cinéma et que, tout d’un coup, la lumière commençait à éclairer un écran, que le rideau s’ouvrait, je revoyais ces lumières dans le ciel[3]. »
Il découvre le cinéma dans un séjour ausanatorium pour soigner satuberculose[Quand ?], le premier film qui le marque estDernier Atout[8]. Au sujet de cette passion débutante, il déclare en 2016 :« J’avais une enfance difficile, pour des problèmes de santé. Et c’est vrai que le cinéma était une béquille. C’est quelque chose qui m’aidait à vivre. La tuberculose, ça m’empêchait de courir, de marcher. Et donc, pour réagir, il fallait que je rêve à des ciels, à des grands espaces »[3].
Ses parents quittent Lyon pour Paris en 1950 car René Tavernier est un mauvais gestionnaire et sa revueConfluences ne marche plus[9],[10]. Comme il le montrera tout sa vie, il n'est jamais vraiment parti de la ville :« Lyon m'a appris un enracinement dans un lieu. Je suis provincial et content de l'être, je ne me sens pas parisien »[3]. Ses parents envoient leur jeune fils trois ans en pension à l'école Saint-Martin-de-France dirigée par lacongrégation desOratoriens à Pontoise.
Après avoir réussi son baccalauréat à la seconde tentative[réf. nécessaire], il entame des études de droit à la Sorbonne où il fonde avec des amisl'Étrave, revue d'étudiants sur le cinéma[11]. Passionné de cinéma depuis l'âge de douze ans, il a notamment fréquenté la cinémathèque, fondé avecYves Martin etBernard Martinand en 1961 unciné-club, leNickel Odéon, pour promouvoir le cinéma de genre hollywoodien (westerns, films noirs, comédies musicales)[12]. Il commence à gagner sa vie en faisant des piges pourTélérama puis devient critique àCinéma[13],[14].
Il est également attaché de presse à plein temps entre 1964 et 1974[15], notamment pourStanley Kubrick sur2001 : l’Odyssée de l’espace (1968),Orange mécanique (1971) etBarry Lyndon (1975). Il a raconté lui avoir envoyé ce télégramme de démission[16],[17] : « En tant que cinéaste vous êtes un génie, mais dans le travail, vous êtes un crétin » (As a director, a creator, you are a genius, but in the work, you are an imbecile)[18].
Le, il publie grâce à la SACD (société des auteurs et compositeurs dramatiques) et son directeur général Pascal Rogard, sa première chronique sur son blog appelé « dvdblog »[21]. Ces chroniques lui permettent de mettre en avant les films de patrimoine qu'il aime, sortis en DVD ou Blu-ray, ainsi qu'à l'occasion ses coups de cœurs littéraires et musicaux. Il répond et échange par ailleurs dans les commentaires avec de multiples cinéphiles passionnés comme lui constituant ainsi une source unique de discussions et débats sur le cinéma et la cinéphilie. Il tiendra ces chroniques jusqu'à son décès : une dernière chronique posthume qu'il avait lui-même préparée sera d'ailleurs publiée et introduite d'un hommage de la SACD le.
En tant que chroniqueur, il participe, en 2006, à la dernière saison de l'émission de radio hebdomadaireCinéfilms surFrance Inter[22],[23].
Il sort son premier long métrage en 1974,L'Horloger de Saint-Paul, d'après le romanL'Horloger d'Everton deGeorges Simenon paru en 1954[9]. Pour l'écriture du scénario, il s'associe àJean Aurenche etPierre Bost[9]. Ce premier essai est un succès, le film dépasse le million d'entrées et reçoit leprix spécial du jury durant laBerlinale 1974 ainsi que le prixPrix Louis-Delluc[9]. Le film marque également la première collaboration avec l'acteurPhilippe Noiret, ce dernier tournera en tout dans huit films du cinéaste espacés sur 20 ans[9]. Si l'action du roman se déroule aux États-Unis, Tavernier décide de délocaliser son intrigue dans sa ville natale, trouvant que« Lyon est une belle ville, et qu'on ne l'a pas souvent montrée au cinéma », comme il le déclare à la sortie du film et qu'il ne cessera de prouver durant toute sa carrière de réalisateur[26].
En 1977, il sort son quatrième filmDes enfants gâtés[31]. Le film narre le combat de locataires injustement expulsés par un propriétaire avare, l'un d'entre eux étant un cinéaste fraîchement arrivé qui essaye d'écrire un scénario et qui est interprété parMichel Piccoli[31]. Le point de départ de l'intrigue vient de l'expérience même du réalisateur qui a, un jour, crée un comité de locataires après avoir été expulsé pour avoir révélé des irrégularités[31]. Il explique également le changement de cadre par rapport à ses précédents films :« Je sortais de deux films historiques, j'avais envie d'un sujet contemporain, d'abord parce qu'à chaque fois j'ai envie de changer, et aussi parce que j'en avais marre de cauchemarder sur les antennes de télé, les extérieurs gâchés par les pylônes et les poteaux télégraphiques. Après deux sujets très vastes, j'avais aussi envie de quelque chose d'intime et qui soit proche de moi. »[31].
Il développe les thématiques du film :« Je voulais qu’il y ait la même liberté et la même profusion deQue la fête commence, et pas toujours liés à des péripéties fortes. J’étais très influencé à l’époque par la manière dontJohn Dos Passos casse parfois ses récits : il interrompt la narration principale par ce qu’il appelle « camera obscura », des détails de la vie quotidienne, un article de journal, etc. Je voulais essayer cela, multiplier les échappées du récit : les enfants qu’on essaye de soigner, plus largement la situation urbanistique, des impressions que j’avais de Paris, plutôt négatives et j’avais raison. À l’époque, c’était le début de cette politique urbanistique qui a consisté à détruire des quartiers populaires. On transformait Paris en une ville de bureaux, dont le premier symbole est l’établissement des tours de la Défense, qui a vidé un quartier de sa vie et de son passé. C’était le début de la spéculation immobilière, c’était la destruction des Halles, l’un des grands crimes urbanistiques commis parChirac et consorts. Et on est arrivés au Paris d’aujourd’hui, où il n’y a plus d’artisan. Je voulais raconter cette transformation à travers des gens appartenant une petite classe moyenne, des gens qui ont une forme de confort, ils sont « gâtés » par rapport à d’autres, mais ils sont aussi traités comme des moins que rien. Les locataires n’avaient aucun droit, les lois ont changé cela depuis. »[31]. Le tournage dure moins d'un mois et le budget est faible :« Une partie du souvenir un peu déstabilisant, c’est qu’on ne tournait que dans des décors sinistres, enfin disons, pas visuellement transcendant. Je sortais de films avec des extérieurs splendides, ceux duJuge et l’Assassin éclairés parPierre-William Glenn. Là j’avais des F2, des F4, on était entassés dans des appartements sinistres, au bout d’un moment on n’en pouvait plus. »[31].
La même année, Bertrand Tavernier tente de raconter le mal-être enseignant dansUne semaine de vacances[33]. La genèse du film vient de l'envie du cinéaste d'adapter le livreJe suis comme une truie qui doute de l'ancien professeur Claude Duneton[34]. Afin d'éviter le biopic et souhaitant marquer son intrigue dans le présent[34], le protagoniste devient une femme inspiré par une homologue conseillée par l'auteur,Marie-Françoise Hans, qui explique au réalisateur« ce moment de découragement qui leur [les enseignants] fait perdre le goût d’enseigner et ressentir ce besoin irrépressible de prendre un congé pour s’éloigner de l’école »[33]. Si cette dernière est rattachée au scénario, Bertrand Tavernier demande également àColo Tavernier, sa femme de l'époque avec laquelle il vient de se séparer, de débuter comme scénariste[33]. Au sujet des divers parallèles entre lui et le premier rôle joué parNathalie Baye, Tavernier déclare en 2020 :« Je me retrouvais totalement dans cette femme qui a soudain peur d’affronter les élèves. Cette angoisse ressemble à celle que je peux avoir sur un plateau. Est-ce que je vais savoir diriger la scène ? Est-ce que je vais être à la hauteur ? Est-ce que je vais réussir à ne pas être débordé ? Est-ce que ce que je suis en train de faire va intéresser des gens ? C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles on croise autant de professeurs et d’instituteurs dans mes films. »[33]. LeRhodanien tourne de nouveau au sein de sa ville natale afin de« retrouver des racines nationales, culturelles, des racines locales et régionales [...] revenir vers Lyon, vers l'enfance, de me refaire une cuirasse de protection. »[34]. Il en profite pour faire réapparaitre à l'écran le personnage de Michel Descombes du filmL'Horloger de Saint-Paul, toujours joué parPhilippe Noiret, ainsi queMichel Galabru qui puise ici dans son passé de cancre[33].
En 2016, il sort le documentaireVoyage à travers le cinéma français de plus de 3h10, dans lequel il revient sur le cinéma français[39]. PourTélérama, il revient sur la nécessité de montrer ce genre de documentaire :« Aujourd'hui, tout se passe comme si on avait peur ou honte de parler de ce qu'on a fait de bien. C'est vrai en littérature, et probablement dans tous les arts. Mais c'est encore plus net au cinéma, qui passe pour ringard aux yeux des jeunes. Alors qu'il leur suffirait de voir quelques minutes deToni, avec tous les étrangers qui arrivent à la frontière, pour les convaincre de son actualité. Seulement, voilà : cela fait longtemps que tout le monde a renoncé à transmettre, à informer. Surtout à la télé : le service public a totalement lâché le cinéma. C'est lamentable. Je voulais aussi rappeler à mes confrères, et aux spectateurs, que les neuf dixièmes des cinéastes dont je parle se sont battus contre la bêtise de la censure. Si je fais des films, siOlivier Assayas fait des films, siArnaud Desplechin fait des films, librement, c'est parce qu'avec son foutu caractère et, hélas, plus tard, son penchant pour l'extrême droite,Claude Autant-Lara a menacé de procès le producteur duDiable au corps (1947) et a gagné le droit au montage final, dont nous profitons tous. Enfin et surtout, je fais mienne la formule deVictor Hugo : « Il y a, dans l'admiration, quelque chose de réconfortant. » J'adore admirer… »[25]. Dans la même veine, il conçoit la série documentaireVoyages à travers le cinéma français, composée de huit épisodes de 52 minutes qui sont diffusés sur la chaineFrance 5[40].
En, Bertrand Tavernier prend la tête d'un mouvement de contestation composé de réalisateurs[41]. Afin de protester contre le « saucissonnage des films » par la publicité surLa Cinq, il renvoie sa médaille dechevalier des Arts et des Lettres[42].
À la suite desélections législatives de mars 1986, ladroite revient au pouvoir. La Cinq est autorisée à continuer à émettre mais doit immédiatement cesser de diffuser des films de cinéma[43]. Dès le dimanche, un téléfilm remplace le film prévu et les films programmés ultérieurement voient leur case réattribuée à des séries ou téléfilms. Pour pallier ce manque de longs métrages, la chaîne achète des mini-séries de prestige[44]. En décembre de la même année, La Cinq est autorisée, de nouveau, à diffuser des films de cinéma.
En 1992, il dit avoir été blacklisté par La Cinq etTF1 :
« Au départ La Cinq est tellement mal née (...) Elle a été conçue dans des conditions imbéciles, et vous payez les conditions de sa naissance (...) J'ai été interdit sur La Cinq. J'ai eu aucun de mes films produits, parce que je m'étais battu contre les coupes publicitaires (...) Donc je m'en fous de la chaîne. Puisque les gens m'ont carrément dit, comme sur la Une et sur La Cinq, étant donné que vous vous êtes battus contre la coupure publicitaire (...) Y'a même pas à envoyer les scénarios. »
— Bertrand Tavernier dansLes coulisses de La Cinq le[45],[46]
Auditionné lors du procès deJean-Claude Brisseau pourharcèlement sexuel, Bertrand Tavernier met en cause les essais organisés par ce dernier avec des comédiennes pour préparer son filmChoses secrètes[47]. L'actriceNoémie Kocher, plaignante, se confie auprès de lui et indique avoir« trouvé une épaule très réconfortante »[48],[49].
Depuis son enfance, Bertrand Tavernier est un hôte assidu deSainte-Maxime dans leVar, résidant dans la villa familiale[51], où il meurt le[10],[4] d'unepancréatite dont il est atteint depuis quelques années[52]. Ses obsèques ont lieu le dans l'intimité familiale, suivies de la crémation puis de l'inhumation dans le cimetière de la ville[53].
Le, le Collège du Tonkin, situé dans lequartier Charpennes-Tonkin deVilleurbanne, est rebaptisé en son honneur, Collège du cinéma-Bertrand Tavernier[54],[55]. La station terminus de laligne de bus numéro 69 est aussi renomméeCollège Bertrand Tavernier.
Il se démarque des réalisateurs de sa génération par la volonté de redonner une place primordiale à une narration passée à la trappe à la fin desannées 1950. Il redonne ainsi leur chance à de grands scénaristes et dialoguistes restés sur le bord du chemin, principalement àJean Aurenche etPierre Bost (les « bêtes noires », avec le réalisateurClaude Autant-Lara, deFrançois Truffaut dans son fameux article « Une certaine tendance du cinéma français »).
Grand cinéphile, il fait redécouvrir des auteurs commeJean Devaivre dont il adapte l'autobiographie dans son filmLaissez-passer. Si son goût le porte parfois vers les films à costumes, il ne s'éloigne jamais des préoccupations contemporaines et son art reste profondément enraciné dans notre époque.
Tavernier exprime, au gré de ses films, son aversion contre les injustices, son engagement contre la guerre, le racisme, les côtés sombres du colonialisme, la peine de mort et son combat contre les travers de nos sociétés contemporaines : délinquance, violence,chômage, misères physique et affective,voyeurisme, drogue,sida[réf. nécessaire], etc.[10],[11],[56],[57].
Certains longs métrages plus apaisés ou nostalgiques sont, à plusieurs reprises, imprégnés de la figure du père[10] ou du temps qui passe et que l'on ne peut retenir (Un dimanche à la campagne,Daddy nostalgie).
Pour le réalisateur, la musique n'est jamais comme plaquée et fait toujours corps avec l'image. Dans ses premiers films tout particulièrement, une importante scène musicale ponctue le film et annonce un drame imminent : un chanteur des rues (Le Juge et l'Assassin), la scène de la guinguette (Un dimanche à la campagne), etc.
Paradoxalement, sa filmographie, aux sujets et aux traitements très divers, reste tiraillée entre sa défense pour un cinéma français fort et indépendant et sa fascination pour une certaine culture nord-américaine[réf. nécessaire].
En, il annonce dans les commentaires de son blog préparer une troisième édition sous le titre de70 ans de cinéma américain. Le projet change et devient100 ans de cinéma américain qui est annoncé après son décès comme devant être publié début 2022 par Thierry Frémaux aux éditions Actes Sud.
En 2013, il crée et dirige par ailleurs chez Actes Sud une nouvelle collection appeléeL'Ouest, le vrai. Il s'agit d'une collection de romans permettant de faire découvrir au grand public les véritables origines des westerns les plus connus commeLa Captive aux yeux clairs etL'Aventurier du Rio Grande à travers des auteurs qu'il remet en avant... Il la présente ainsi : « La sérieL'Ouest, le vrai veut faire redécouvrir ces auteurs aujourd'hui oubliés ou méconnus (du moins en France), dans des traductions inédites. Tout à la fois films et livres, j'ai choisi ces romans pour l'originalité avec laquelle ils racontent cette époque, pour leur fidélité aux événements historiques, pour leurs personnages attachants, le suspense qu’ils créent… mais aussi pour leur art d'évoquer des paysages si divers dont leurs auteurs sont amoureux : Dakota, Oregon, Texas, Arizona, Utah, Montana… l'Ouest, le vrai, quel irrésistible dépaysement !... »[64]. Il en assure pour chacun des romans la préface ou la postface. La collection atteint une vingtaine de titres dont le dernier de son vivant est publié en début d'année 2021 :Les Pionniers d'Ernest Haycox. Cette parution sera l'occasion de sa dernière apparition médiatique dans un petit documentaire réalisé par Arte en[65].
En, l'Institut Lumière etActes Sud sortent ses mémoires sous l'intituléMémoires interrompus, dont il avait entamé l'écriture début 2020[66] et poursuivi l'écriture jusqu'à sa mort en 2021. Les dernières lignes concernent l'élaboration de son filmUn dimanche à la campagne[67].Thierry Frémaux décide de sortir ces textes tels que rédigés initialement, accompagnant le livre d'une préface et la femme de Bertrand Tavernier, Sarah, complétant l'ouvrage d'une postface[67].
AvecJean-Pierre Coursodon,30 ans de cinéma américain, Paris, éditions C.I.B., 1970, 675 p.
Avec Jean-Pierre Coursodon,50 ans de cinéma américain, Paris, éditions Nathan, 1991, 1246 p.(ISBN2-09-241002-4) ; nouvelle éd. revue et enrichie, Paris, Omnibus, 1993
Avec Michel Mercier,La Vie en couleur ! : centenaire de l'Autochrome Lumière, plaques autochromes Lumière 1904-1935, Lyon, France, institut Lumière,, 56 p.(ISBN978-2-909870-02-1)
L'amour du cinéma m'a permis de trouver une place dans l'existence : post-scriptum à "Amis américains", conversation avecThierry Frémaux, Arles, Actes Sud / Lyon, institut Lumière, 2019(ISBN978-2-330-13145-6)Entretien réalisé à Paris à l'occasion de la réédition d'Amis américains en octobre 2019.
Bertrand Tavernier a publié de nombreux articles et entretiens tout au long de sa carrière, dans des revues telles quePrésence du cinéma,Cinéma, lesCahiers du cinéma etPositif. Il confie à cette dernière un ultime texte en hommage à son ami et comédienDidier Bezace au printemps 2020[12],[14].
↑Norbert Czarny,Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier : Les Fiches Cinéma ..., Encyclopaedia Universalis, « Voyage à travers le cinéma français (2016) ».
↑« Notre inépuisable besoin d'images », surLe Monde, - Depuis que les cinéastes ont obtenu gain de cause, elle ne diffuse plus de films. Chefs-d'œuvre et nanars ne risquent plus d'être dénaturés par un saucissonnage publicitaire qui ne gêne pas les feuilletons, puisqu'ils sont conçus pour. Plus rien d'ailleurs ne gêne les feuilletons dans les programmes d'été dont les jeux ont disparu.
↑« Séries : la concurrence des chaînes fait le jeu des Américains », surLe Monde, - La partie a repris de plus belle à l'occasion du marché des programmes à Cannes. Privée de films par la décision du Conseil d'État, la 5 ne peut survivre qu'en programmant des feuilletons et des séries de prestige. La 5 a emporté haut la main « Pierre le Grand », une minisérie de prestige et a acheté quelques autres programmes boudés par le club d'Antenne 2.
Magali Lunel, sous la direction de Pascal Ory.Bertrand Tavernier, témoin de son temps. Mémoire de maîtrise en histoire sociale. Université Paris 1, CRHMSS, 1999, 186 pages.