Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de laSomme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[10].
Au, Berteaucourt-lès-Thennes est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].Elle est située hors unité urbaine[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[21]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (86,1 %), zones urbanisées (13,9 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC)
La localité a été successivement mentionnée sous les formes suivantes :Bertolcurt (1133)[27],Berthaucourt-lès-Thennes (1567),Bertaucourt (1579),Berteaucourt etBerteaucourt les Thennes à partir de 1836[réf. nécessaire].
Tous ces noms de localités se terminant par-court sont le plus souvent des hameaux ou de petits villages. L'appellatif toponymique-court (français modernecour) est issu du gallo-roman*CŌRTE qui signifie « domaine » > ancien françaiscort[28] > moyen françaiscourt, réécritcour sans-t d'après la fausse étymologiecuria cf.courtois. Cet appellatif est généralement précédé d'un nom de personne germanique. Ces formations toponymiques datent duMoyen Âge. Cette façon de nommer les lieux serait liée à l'apport germanique duVIe siècle[Note 6],[29].
Le premier élémentBerteau- s'explique par un nom de personne germanique[27]. Cette appellation signifie vraisemblablement « domaine de Berthold »[8].
La préposition « lès » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à une ville voisine plus grande. La commune française de Berteaucourt indique qu'elle se situe près deThennes.
L'histoire de Berteaucourt-lès-Thennes est très étroitement liée à celle deThennes. En effet, Berteaucourt a toujours dépendu de laparoisse de Thennes, et de l'église qu'elles se partagent sous levocable desaint Jean-Baptiste.
Il ne reste aucune trace de l'époquegauloise ni de l'occupationromaine.On a découvert cependant sur le territoire des haches de l'époque préhistorique.
Berteaucourt date sans doute de l'époquemérovingienne, mais fut très longtemps réuni àThennes.
Sangler de Berteaucourt est mentionné en 1337 parmi lesfieffés de laprévôté deFouilloy mais le premier seigneur connu est Jean de Berteaucourt, premieréchanson du duc de Bourbon, maître des Eaux et Forêts ducomté de Clermont et capitaine dela Neuville-en-Hez. La lignée se poursuit jusqu'à Balthazar de Berteaucourt en 1559. La veuve de ce dernier, Marie de Mons,douairière de la terre, épousa en secondes noces Philippe de Rose, qui vendit en 1605 l'un des fiefs de la seigneurie à Philippe de Sacquespée,écuyer, sieur deThézy. Ce fief resta dans la famille de Sacquespée jusqu'à laRévolution française : le dernier seigneur fut Nicolas René Suzanne de Sacquespée. L'autre fief passa de la famille de Rose à Jean-Philippe Vrayet de Franclieu puis à Maximilien François de Paule Vrayet de Moranvillers qui le conserva jusqu'à la Révolution[31].
Le château primitif, qui était en fait un petit manoir ou une grosse ferme, reconstruit en 1869, a été détruit lors de laPremière Guerre mondiale[32] puis reconstruit tel qu'on le voit aujourd'hui.
Tout permet de supposer que Berteaucourt etThennes souffrirent des ravages desNormands et de laguerre de Cent Ans. Cependant, il n'y a aucun document précis à ce sujet[8].
À la fin de l'épopée napoléonienne, le pays vit lesCosaques en 1814 - 1815[8].
Durant laguerre franco-allemande de 1870 lors de l'invasion allemande, le village fut fort éprouvé. Le, le village fut entre deux feux : les Français au nord, les Allemands au sud. Lors de labataille d'Amiens (1870), on s'est battu jusque dans les rues du village, et des incendies eurent lieu[8].
Pendant laPremière Guerre mondiale, étant à proximité de la ligne de front, le village fut largement détruit[33],[34],[35], toutes les constructions furent touchées, ainsi que le cimetière.
Le, les troupes françaises parties deThennes et de Berteaucourt-lès-Thennes, qui ne sont plus que des ruines, contre-attaquèrent en direction deVillers-aux-Érables[36],[37].
La commune était membre de lacommunauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du et renomméecommunauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM) par arrêté préfectoral du.
Dans le cadre des dispositions de laloi portant nouvelle organisation territoriale de la République du, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveauschéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes duGrand Roye (CCGR), ducanton de Montdidier (CCCM), duSanterre et d'Avre, Luce et Moreuil[39], la préfète dévoile en son projet qui prévoit la « des communautés de communes d'Avre Luce Moreuil et duVal de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[40],[41]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[42] et de lacommission départementale de coopération intercommunale en[43] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du[44], qui prend effet le.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[50].
En 2022, la commune comptait 497 habitants[Note 8], en évolution de +13,73 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2016-2017, l'école maternelle et élémentaire de Berteaucourt, qui porte le nom de Roland Bayard, ancien maire, scolarise 46 enfants[53].
Cette école fait partie du regroupement pédagogique intercommunal de la Luce qui comprend également les écoles deDémuin,Domart-sur-la-Luce etThennes. Les villages associés d'Ignaucourt,Hangard etAubercourt ne disposent pas de classe sur leur territoire.
L'école est gérée par un syndicat intercommunal scolaire dont le siège est situé à Démuin.
Une garderie à Domart accueille les écoliers des sept villages constituant le RPI[54].
Jardin de Lucine, 34 rue Jules-Ferry. Bordé par la Luce, il est alimenté par plusieurs étangs : arboretum, zones humides, potager à la française sur4ha[55],[56].
Emmanuel-Joseph Bailly de Surcy (1793-1861), pédagogue et journaliste catholique, il se marie dans la commune et y est enterré
Vincent de Paul Bailly[57] (de Surcy) (fils du précédent, né à Berteaucourt-lès-Themmes en 1832, ordonné prêtre le et mort à Paris en 1912), fondateur du quotidienLa Croix en 1883 et du groupeLa Bonne Presse, né à Berteaucourt le[58].
Marie Emmanuel Bernard Bailly de Surcy (né à Berteaucourt-lès-Themmes en 1835 - mort en 1920), il fut lieutenant de vaisseau détaché comme instructeur de la flotte japonaise en 1865, chevalier de la Légion d'honneur en 1866. Retiré de la marine, il fonda cependant en 1894Les Œuvres de Mer pour les pêcheurs d'Islande et de Terre-Neuve et fut rédacteur en chef de la revueCosmos à partir de 1885[59].
↑Proposition émise en 1976, par Maurice Lebègue, professeur à l'École Normale d'Amiens, à la suite d'un travail réalisé sur l'origine des noms des communes de la Somme.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits »,Le Courrier picard,(lire en ligne).
↑Carlos Da Silva, « Intercommunalité - Moreuil accepte l'idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand : Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l'idée d'un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye »,Le Courrier picard, édition du Santerre,(lire en ligne).
↑« Somme, la CDCI valide des projets de fusion d'ECPI »,Décideurs en région,(lire en ligne).