La commune de Berne compte 141 156 habitants, l'agglomération bernoise 409 000 habitants et la région métropolitaine 660 000 habitants (septembre 2016).
C'est une villegermanophone comprenant, à l'instar du canton, une minoritéfrancophone. Elle est traversée par la rivièreAar et se situe à environ 30 km au nord desAlpes. Elle est inscrite au patrimoine culturel mondial de l'UNESCO, grâce à son patrimoine médiéval urbain qui a pu être préservé au cours des siècles.
Enallemand, langue officielle de la ville, la ville s'appelleBern[bɛrn]. Cependant, la population parlesuisse allemand au quotidien et dit plutôtBärn[ˈpæ̞ːrn] dans cette dernière. L'origine du nom est incertaine mais l'hypothèse la plus probable est qu'elle provienne d'unhydronymeceltique*berna, signifiant « fossé, fente ». À la suite de lalatinisation de la Suisse, ce nom a été utilisé par une population parlantromanche, avant d'être emprunté par l'allemand après lagermanisation auIXe siècle[6].
Une plaque en zinc a été découverte en 1984[7] près de l'oppidum de Berne. Il permettrait, selon certains auteurs comme Rudolf Fellmann[8] de l'Université de Berne, d'identifier l'ancien nom de Berne : Brenodur[um] qui signifierait « la ville deBrennos ».
Berne se situe sur leplateau suisse, dans lecanton de Berne, un peu à l'ouest du centre de la Suisse et à 20 km au nord desAlpes bernoises. Le paysage autour de Berne a été formé par des glaciers au cours de la dernièreglaciation. Les deux montagnes les plus proches de Berne sont le Gurten avec une hauteur de858 mètres et le Bantiger avec une hauteur de947 mètres. Le site de l'ancien observatoire astronomique de Berne est le point d'origine du système de coordonnées suisse CH1903, et se trouve à46° 57′ 03,9″ N, 7° 26′ 19,1″ E (46°57′08.66″N 7°26′22.50″E en coordonnées ellipsoïdales CH1903).
La ville a été bâtie à l’origine sur une péninsule formée par unméandre de l’Aar mais ne dépassera ces frontières naturelles qu’au cours duXIXe siècle, un certain nombre de ponts ayant été construits pour permettre à la ville de se développer au-delà de la rivière.
Berne est construite sur un sol très inégal. Il existe plusieurs dizaines de mètres de hauteur de différence entre les quartiers près de l'Aar (Matte, Marzili) et les plus élevés (Kirchenfeld, Länggasse).
La municipalité est divisée administrativement en six arrondissements (Stadtteile), qui se composent chacun de plusieurs quartiers (Quartiere). Les couleurs attribuées aux quartiers du centre-ville (qu'on retrouve sur les plaques des rues) remontent à l'occupation française de la ville en 1798 et visaient à faciliter l'orientation des soldats[10].
La station météorologique la plus proche de Berne est située dans la commune deZollikofen, à environ 5 kilomètres au nord du centre-ville. Le mois le plus chaud pour Berne est le mois de juillet, avec une température moyenne journalière de 18,8 °C et une température maximale journalière de 24,6 °C. La température la plus élevée enregistrée à Berne / Zollikofen est de 37 °C, enregistrée en août 2003. En moyenne, une température de 25 °C ou plus est enregistrée 46,1 jours par an, et 9 jours par an avec une température de 30 °C ou plus à Zollikofen.
Il y a 99,2 jours degel et 22,3 jours de glace par an à Berne (Zollikofen) en moyenne pour la période 1981-2010, ainsi que 14,1 jours de chute de neige et 33,1 jours d'enneigement par an, et la quantité moyenne deneige mesurée par an est de 47 cm. En moyenne, janvier est le mois le plus froid, avec une température moyenne journalière de 0,2 °C, et une température minimale journalière de -2,9 °C. La température la plus basse jamais enregistrée à Berne (Zollikofen) a été de -23 °C, enregistrée en février 1929.
Le site de la ville de Berne est le lieu d'implantation d'un oppidum de 140 hectares attribué auxHelvètes[11]. Quelques vestiges d'époque romaine, thermes et sanctuaire, subsistent sur le site.
Avec les autresconfédérés, lesmercenaires bernois allèrent dans le sud se battre au service du roi, du pape et de l'empereur et, à partir de 1494 et pendant plus de trente ans, prirent part auxguerres d'Italie. Ils rapportèrent à Berne, ville provinciale médiévale, située à l'écart des grandes voies commerciales, des idées et des usages étrangers, et beaucoup d'argent.
En 1529, après laRéforme, le « petit conseil » fit promulguer des lois sévères contre les soudards, le port d'arme, l'adultère et la danse[13].
Le Pays deVaud fut annexé en1536, ainsi que d'autres petits territoires. Berne devint ainsi la plus grandecité-État du nord desAlpes[14].
Berne fut occupée par les troupes françaises en1798 au cours desguerres de la Révolution française[12]. Elle fut dépouillée de son trésor (d'une valeur de 15 millions de francs de l'époque) par les troupes d'occupation[15] et même de ses légendaires ours, emportés par l'occupant. La nouvelle constitution centralisatrice imposée par les Français la priva de ses territoires vaudois et argovien[16].
Le choix des chambres fédérales en faveur de Berne s'explique en particulier par sa position centrale et des considérations militaires. Recalées lors du vote, les villes de Zurich et de Lucerne se voient promettre respectivement l'attribution de l'École polytechnique fédérale et du Tribunal fédéral des assurances[17]. Siégeant initialement dans trois bâtiments différents, leConseil fédéral, leConseil des États et leConseil national sont réunis sous un même toit à la suite de l'inauguration duPalais fédéral en 1857.
À partir du moment où elle obtient son statut fédéral, Berne devient attractive pour les organisations internationales. En 1868, l'Union internationale du télégraphe (dès 1934 :Union internationale des télécommunications-UIT), fondée trois ans auparavant à Paris, y installe son siège. Le 9 octobre 1874, 22 nations fondent à Berne l'Union générale des postes qui deviendra l'Union postale universelle (UPU) en 1878. Lors de l'intégration de ces deux organisations à la structure des Nations unies en 1947, le siège de l'UPU restera à Berne contrairement à celui de l'UIT qui partira pour Genève. En 1893, apparaît une troisième organisation internationale : l'Office central des transports internationaux par chemins de fer (OCTI), qui voit le jour à Berne en application d'un traité international conclu en 1890 (Convention CIM) et portant sur le trafic des marchandises par le rail. À la suite de la nouvelle convention sur le trafic ferroviaire international de 1980, il est finalement remplacé en 1985 par l'Organisation intergouvernementale pour les transports internationaux ferroviaires, ou OTIF (cinquante États membres en 2019). Le siège de l'OTIF est toujours à Berne.
Créée par l'arrêté fédéral du 28 juin 1894, la Bibliothèque nationale suisse ouvrit le 2 mai 1895. La tâche de cette institution, rattachée au Département fédéral de l'intérieur mais autonome, est la collecte, la conservation et la mise en valeur desHelvetica, c'est-à-dire de l'ensemble des écrits imprimés en Suisse ou à l'étranger concernant la Suisse ou dont l'auteur est suisse et, dès 1911, toute publication parue en Suisse[20].
LesChemins de fer fédéraux (CFF) sont créés en1902 à Berne par lanationalisation des diverses compagnies ferroviaire helvétiques. Administrés pendant près d'un siècle comme une régie fédérale, ils ont transformés en1999 en société anonyme.
En 1914, l’Exposition nationale suisse a lieu à Berne. Elle a accueilli 3,2 millions de visiteurs et a dégagé un bénéfice de près de 35 000 francs malgré le contexte de la Première Guerre mondiale.
En 1918, l’ouverture de laKunsthalle permet d’exposer les créations artistiques bernoises alors que leMusée des beaux-arts, créé en 1879, avait déjà exposé des travaux dePaul Klee en 1910.
Les années 1960 sont marquées par une floraison culturelle ; dans les petits théâtres et caves de la ville, des pièces d’auteurs contemporains sont montées. Le dialecte est revitalisé par les livres de Kurt Marti et les chansons des Berner Troubadours et deMani Matter[22]. Sous la direction d'Harald Szeemann, de 1961 à 1969, la Kunsthalle devient un lieu d'exposition de l'avant-garde : en 1968, pour ses 50 ans, elle est le premier monument emballé parChristo et Jeanne-Claude.
En 1968, les femmes obtiennent le droit de vote au niveau communal.
À la suite des mouvements de revendication de la jeunesse autour de mai 1968, une ancienne usine à gaz est transformée en centre de jeunesse au début des années 1970. Le centre culturel de jeunesse duGaskessel est un des plus anciens d’Europe. Dès le début des années 1980, la révolte des jeunes s’exprime par différentes manifestations, parfois violentes, et occupations de locaux pour appuyer la revendication de davantage d’espaces alternatifs. En conséquence, en 1987, laReitschule et laDampfzentrale sont transformées en centre culturel. Parallèlement, l’évacuation violente du campement alternatif desZaffarayas en novembre 1987 puis son déplacement vers le Neufeld marquent l’actualité de la ville.
Touchée par les problèmes de consommation de drogue, Berne voit se développer unescène ouverte de la drogue à la fin des années 1980, dans le parc de laKleine Schanze(de). Lorsque le parc est évacué en novembre 1990, la scène de la drogue se déplace provisoirement sur la terrasse du Palais fédéral[23], Au plus grand désarroi des parlementaires qui côtoient quotidiennement les drogués[24]. La scène ouverte se déplace ensuite vers le Kocherpark. Au fil des ans, l’acuité du problème baisse sans qu’il soit pour autant résolu.
En 1992, la majorité municipale bascule à gauche, le socialisteKlaus Baumgartner devient président de la ville de Berne.
Les frontières de la ville se sont élargies à l'ouest. Initialement, la tourZytglogge marquait la limite ouest de la ville ou du moins de 1191 jusqu'à 1256, lorsque leKäfigturm a pris ce rôle jusqu'en 1345, année où la frontière a de nouveau été remplacée par leChristoffelturm (aujourd'hui située près de la gare) jusqu'en 1622.
Pendant laguerre de Trente Ans, deux nouvelles fortifications, connues sous le nom de petite et grandeSchanze, ont été construites pour protéger l'ensemble de la zone de la péninsule. La protection par ces édifices a été suffisante pour la croissance de la prospérité de la ville de Berne durant leXIXe siècle.
En 1919, la commune deBümpliz est intégrée à Berne.
En 2023, le taux de personnes de moins de30 ans s'élève à 31,3 %, au-dessus de la valeur cantonale (29,9 %). Le taux de personnes de plus de60 ans est quant à lui de 22,5 %, alors qu'il est de 28,9 % au niveau cantonal[28].
La même année, la commune compte 66 249 hommes pour 70 739 femmes, soit un taux de 48,4 % d'hommes, inférieur à celui du canton (49,1 %)[28].
Logo officiel de la ville.Logo touristique de la ville de Berne.Alec von Graffenried, ancien maire de la ville de Berne.
Berne est gouvernée par un Conseil législatif (Stadtrat) de 80 membres et un Conseil municipal[29] (Gemeinderat) de 5 membres (7 jusqu'en 2004).
Depuis 1992, les représentants duParti socialiste suisse et ceux des partisVerts détiennent la majorité dans les deux conseils. Pour cette raison, ce sont eux, collectivement nommés « Rouge-Vert-Centre » (Rot-Grün-Mitte, RGM), qui déterminent la politique de la ville, même si aucun accord de coalition n'existe, et que dans le cadre du système dedémocratie directe qui prévaut enSuisse, la plupart des questions importantes sont réglées parréférendum. Les autresgrands partis politiques de Berne sont leParti libéral-radical et l'Union démocratique du centre.
Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items. D'autre part,Wikipédia n'a pas pour rôle de constituer une base de données et privilégie uncontenu encyclopédique plutôt que la recherche de l'exhaustivité.
LeGrand Prix automobile de Suisse (course automobile qui se déroula chaque année jusqu'en 1954 à Bremgarten/BE. Actuellement, la course est une démonstration de voitures anciennes).
36 % des trajets se font en voiture, à moto etc., 43 % en transports publics et 21 % à pied, à vélo etc. À titre de comparaison, ces chiffres sont respectivement de 49, 34 et 17 àLausanne, et de 34, 40 et 26 àBâle[38].
↑a etb« Pas de loi fédérale pour régler le statut de Berne en tant que ville fédérale »(consulté le) :« Ce d'autant plus que la loi sur l'organisation du gouvernement et de l'administration (LOGA) dispose que la ville de Berne est le siège du Conseil fédéral, des départements et de la Chancellerie fédérale et que la nouvelle loi sur l'Assemblée fédérale dispose que la ville de Berne est le siège de l'Assemblée fédérale. Ces deux dispositions légales suffisent amplement, aux yeux du Conseil fédéral, à légitimer le rôle particulier de Berne en tant que ville fédérale ».
↑« Anti-UDC à Berne: casse et polémique »,RTS Info,(lire en ligne).
↑a etbPaul Fehlmann,Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin,Genève, Jullien,, 274 p.(ISBN2-88412-000-9),p. 11
↑Louis Mühlemann,Armoiries et drapeaux de la Suisse : recueil officiel des armoiries et drapeaux pour les 700 ans de la Confédération, Lengnau, Bühler,, 159 p.,p. 36