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Berlin-Ouest

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Berlin-Ouest
(de) West-Berlin
(en) West Berlin
(ru) Западный Берлин

1949–1990

Drapeau
Drapeau de Berlin-Ouest à partir de 1954.
Blason
Armoiries de Berlin-Ouest.
Description de cette image, également commentée ci-après
Les quatre secteurs d’occupation deBerlin. Berlin-Ouest comprend les zones en bleu foncé (France), mauve (Royaume-Uni) et bleu clair (États-Unis).
Informations générales
StatutTerritoire occupé sous administration militaire alliée.
CapitaleBerlin(de facto).
Langue(s)Anglais,français,allemand.
MonnaieDeutsche Mark
Démographie
Population (1989)2 130 525 hab.
Superficie
Superficie (1989)479,9 km2
Histoire et événements
1949Création.
13 août 1961Construction dumur de Berlin.
26 juin 1963Discours deJohn Fitzgerald Kennedy:Ich bin ein Berliner.
12 juin 1987Discours deRonald Reagan.
9 novembre 1989Chute dumur de Berlin.
12 septembre 1990Traité de Moscou.
3 octobre 1990Réunification.
Bourgmestre-gouverneur
(1e)19481953Ernst Reuter
(De)19891991Walter Momper
Parlement
Parlement monocaméralChambre des députés de Berlin

Entités précédentes :

Entités suivantes :

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Localisation sur la carte d'Allemagne de l'Ouest
Localisation de l'Allemagne de l'Ouest en Europe
Voir l’image vierge
Localisation sur la carte d'Allemagne de l'Ouest.

Berlin-Ouest est la partieouest de la villeallemande deBerlin ayant eu une identité propre de la création de laTrizone le jusqu’autraité de Moscou du. Elle résulte donc du ralliement, en1945, après laSeconde Guerre mondiale, des zones de Berlin contrôlées par les trois puissances occidentales victorieuses (lesÉtats-Unis, leRoyaume-Uni et laFrance) face àBerlin-Est, sous contrôlesoviétique.

Alors que Berlin-Est devient la capitale de laRépublique démocratique allemande (RDA) en 1949, Berlin-Ouest n’a jamais été officiellement gouvernée par laRépublique fédérale d’Allemagne (RFA) et est restée un secteur d'abord occupé puis géré par lestrois puissances occidentales mais devenant progressivementautonome.

La frontière qui existe entre Berlin-Ouest et Berlin-Est est physiquement matérialisée par lemur de Berlin, du jusqu’à la décision annoncée à des journalistes est-allemands et étrangers le 9 novembre 1989 à 18 heures 57 par Günter Schabowki,« Secrétaire du Comité central du SED pour l'Information » (en quelque sorte, l'équivalent d'un porte-parole gouvernemental), la direction du S.E.D. (parti socialiste unifié de l'Allemagne de l'Est) ayant décidé d'ouvrir les points de passage à partir de Berlin-Est vers Berlin-Ouest.

Nom

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Dans la partie ouest de la ville, tout comme enAllemagne de l'Ouest, l'orthographe officielle estBerlin (West). En RDA, en revanche, on utilise le terme « Unité politique spéciale » (qui est la désignation officielle dans les documents des Alliés) ou « Unité politique indépendante de Berlin-Ouest », tandis que « Berlin, capitale de la RDA » désigneBerlin-Est. Ainsi, à l'époque de la guerre froide, la différence de termes employés permettait de reconnaître l'origine ou la localisation politique d'un texte.

Cette désignation utilisée en RDA devait d'une part souligner une démarcation politique de Berlin-Ouest et son indépendance par rapport à laRépublique fédérale d'Allemagne, et d'autre part éviter que la partie est de la ville, désignée comme « capitale de la RDA », ne soit perçue que comme une moitié de ville. Dans sa forme courte, l'orthographeWestberlin est longtemps utilisée en RDA.

Statut

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LaLoi fondamentale pour la République fédérale d'Allemagne de 1949 et laConstitution de Berlin de 1950 désignent d'emblée l'ensemble de Berlin[1] ou explicitement le « Grand Berlin » commeLand de la République fédérale d'Allemagne, mais cette disposition ne s'applique pas. L'accord quadripartite sur Berlin de 1971 stipule que les trois secteurs occidentaux ne constituent pas une « partie constitutive » de la République fédérale. Dans les faits, Berlin-Ouest est toutefois un Land de la République fédérale d'Allemagne de 1949 à 1990 ; du côté occidental, et en particulier du côté des Alliés occidentaux et de l'Allemagne de l'Ouest, on a toujours souligné les « liens de Berlin (Ouest) avec laConfédération ». Par exemple, les lois et règlements de la République fédérale d'Allemagne ne s'appliquaient pas directement à Berlin, mais étaient — à quelques exceptions près, comme la loi sur le service militaire obligatoire — adoptés par acclamation par laChambre des députés de Berlin.

Histoire

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Arrivées des forces occidentales

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Nom des différents districts de Berlin-Ouest.
Carte de l'Ouest et Berlin-Est, les passages frontaliers, les réseaux métropolitains(Utilisez la carte interactive).

À l’occasion de laconférence de Yalta, tenue du 2 au, lesAlliés de la Seconde Guerre mondiale s’accordent pour diviser l’Allemagne en quatre secteurs d’occupation. L’anciennecapitale duTroisième Reich, Berlin, est également concernée par ce plan de partage.

En vertu de l'application de ces accords, l'Armée rouge qui occupait jusqu'alors en totalité la ville, évacue donc pendant l’été 1945 les districts ouest, où elle avaitcombattu les derniers nids de résistance nazie au printemps.

Les Occidentaux s’y installent et chacun de ces districts ouest sont répartis sous l’autorité de l’un des Alliés.

La zone soviétique compte quant à elle 1 183 000 habitants pour une population totale à Berlin de 3 214 000 habitants en.

Cependant, l'existence d’enclaves ouest-berlinoises en secteur oriental[3] amène les Occidentaux à accepter quelques aménagements territoriaux en modifiant les limites de leurs districts, parfois au bénéfice des Soviétiques. Lors de la création de la RDA, et plusieurs fois par la suite, des territoires administrativement berlinois avant-guerre sont ainsi rattachés auBrandebourg ou changent de secteur au sein de Berlin (comme la partie ouest deStaaken).

Scission administrative du Grand Berlin

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Dès le mois demai 1945, après la signature de lacapitulation allemande, les Soviétiques investissent unpremier magistrat à leur solde en la personne d’Arthur Werner ainsi qu’ungouvernement provisoire composé d’anciens membres duKPD allemand qui avait auparavant été dissous.

Les premièresélections municipales d’après-guerre ont lieu le dans les quatre secteurs d’occupation et se soldent par une nette victoire duSPD devant laCDU et leSED communiste. Mais une opposition politique croissante tant dans l’administration quotidienne de la ville que dans les délibérations duconseil municipal se développe, allant jusqu’à des émeutes et des occupations de locaux dans les secteurs ouest, une agitation probablement alimentée par les communistes, bien que désavouée officiellement par les élus du SED.

Un nouveau scrutin municipal devait se tenir le, mais il n’est organisé que dans les secteurs ouest, les autorités soviétiques l’ayant interdit dans celui qu’elles administrent. À la suite de ces élections,Ernst Reuter est désigné comme maire.

Cependant, avant le scrutin, les élus du SED avaient organisé de leur côté dès le un « conseil des représentants de quartier » auquel participent de prétendues délégations des usines de la zone est. Ce conseil décide de réinvestir dans ses fonctions Arthur Werner, le premier magistrat loyaliste, et nommeFriedrich Ebert junior (le propre fils dudéfunt président de la République) comme maire de l’agglomération du Grand Berlin. Celui-ci n’est pas reconnu comme tel dans les secteurs ouest de la ville. La division politique et administrative de la ville devient donc définitive.

La municipalité de Berlin-Ouest ne tarde pas à s’installer auRathaus Schöneberg, l’hôtel de ville du district deSchöneberg en secteur américain (les locaux duRotes Rathaus, l’hôtel de ville central, étant occupé par la municipalité communiste).

Le blocus

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Article détaillé :Blocus de Berlin.

Très vite, l’enclavement de Berlin-Ouest permet aux Soviétiques de faire pression sur les Occidentaux pour les amener à la table des négociations afin de conserver la prétendue unité de l’Allemagne, qui selon eux était menacée par les projets de réforme monétaire devant être opérée dans laTrizone.

Dès le, les premières restrictions de circulation sont appliquées contre le personnel allié devant transiter par la zone soviétique. Désormais, les mesures irontcrescendo.

La création effective duDeutsche Mark le incite les Soviétiques à mettre en place unblocus total du secteur ouest en violation des accords organisant letrafic et lefret entre Berlin-Ouest et les zones occupées de l’ouest.

En réaction, les Occidentaux organisent unpont aérien reliant Berlin-Ouest au reste de l’Allemagne occidentale, lui évitant ainsi l’asphyxie.

Face à cette détermination et à l’organisation d’un contre-blocus privant notamment le secteur soviétique du charbon de laRuhr, l’URSS finit par lever le blocus le à minuit.

Berlin-Ouest, vitrine du monde occidental

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À la suite de cet épisode, la partie ouest de la ville, îlot du « Monde libre » (selon la terminologie occidentale) au milieu d’un « Océan communiste », sera très vite promue comme vitrine dusystème capitaliste et est donc, à ce titre, massivementsubventionnée par le gouvernement de laRFA naissante, aides qui couvraient plus de la moitié du budget de Berlin-Ouest.

LeKurfürstendamm, vitrine de Berlin-Ouest, en 1981.

Ainsi, les entrepreneurs reçoivent des aides considérables comme la « prime Zitter », un prêt à 6 % garanti, qui était censé pallier le manque chronique de main-d’œuvre. Les salariés berlinois même étaient choyés : une prime spécifique (leBerlinzuschlag) leur était versée, récompensant leur fidélité à la ville.

Grâce à ces mesures, Berlin ne tarde pas à retrouver alors le dynamisme qu'elle avait auparavant. Même si historiquement, l’industrie a toujours eu un poids important dans l’économie locale et notamment lors de la reconstruction et développement économique de la ville ; les sociétés deservice laissent aussi leur empreinte et deviennent parmi les plus gros employeurs. Cependant, lafonction publique reste le premier pourvoyeur d’emploi.

Les chantiers de reconstruction donnent l’occasion à de nombreux architectes de démontrer leur talent, tel :Le Corbusier avec sonUnité d’habitation qu’il fait construire en 1957 àCharlottenburg. LeKurfürstendamm devient le nouvel épicentre de vie ouest-berlinois : leKaufhaus des Westens, le plus vaste desgrands magasins d’Europe, qui se trouve à proximité, rouvre dès 1950.

Berlin-Ouest se dote également de nouveaux équipements et institutions : en 1948 est fondé l’université libre de Berlin (qui deviendra bientôt la rivale de l’université Humboldt de Berlin-Est), ainsi que l’université technique de Berlin. D’autres projets significatifs voient également le jour à Berlin-Ouest durant cette période, comme larocade autoroutière, laDeutschlandhalle et leDeutsche Oper Berlin.

Le Mur

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Articles détaillés :Mur de Berlin,Crise de Berlin (1958-1963) etÉmigration depuis le bloc de l'Est.
Les secteurs d’occupation deBerlin, avec le tracé du Mur (en orange) et les points de passage (1989).

Cette opulence qui règne dans la zone ouest de la ville ne tarde pas à attirer un nombre croissant de citoyens de laRépublique démocratique allemande en quête de liberté, d’autant plus que cette frontière urbaine est difficilement contrôlable, contrairement aux zones rurales qui sont déjà très surveillées. Ainsi entre 1949 et 1961, de 2,6 à 3,6 millions d'allemands fuirent lerégime communiste, privant celui-ci d’une main-d’œuvre indispensable au bon fonctionnement de son économie, à tel point qu’en1961, la RDA est au bord de l’effondrement économique et social.

Afin d’éviter cette issue néfaste, dans la nuit du 12 au, des équipes de maçons placés sous la protection et la surveillance de policiers et de soldats posent les premiers grillages etbarbelés autour des 165 km defrontière séparant Berlin-Ouest de la RDA. La construction duMur de Berlin est le résultat le plus tangible et durable de la longuecrise diplomatique relative à la question allemande et au statut de Berlin ouverte en par l'ultimatum adressé aux Occidentaux parKhrouchtchev. Elle ne soulève pas de protestation vigoureuse des Occidentaux, puisqu’elle revient à maintenir de fait lestatu quo issu de la Seconde Guerre mondiale. La seule réaction de grande fermeté est celle deWilly Brandt,maire de l’époque et futur chancelier, qui mobilise 300 000 Berlinois le pour une manifestation devant le « Rathaus Schöneberg », siège du gouvernement de Berlin-Ouest, et tente d'obtenir deKennedy une réaction concrète desÉtats-Unis.

Ces installations provisoires sont bientôt remplacées par unmur debriques, puis debéton armé, haut de 3,6 mètres. Le tout équipé de plus de 300 miradors, dechevaux de frise, d’alarme à détection de contact au sol et placés dans unno man's land de 30 à 500 mètres de large encerclé lui aussi par un deuxième mur d’une hauteur de 2 à 3 mètres.25 points de passage furent aménagés à travers le Mur et représentaient 60 % du total des passages entre RDA et RFA (via Berlin-Ouest) :

  • 13 par la route (dont le fameuxCheckpoint Charlie, qui était réservé aux étrangers et aux diplomates ; ainsi queCheckpoint Bravo) ;
  • 4 par voie ferrée ;
  • 8 par voie d’eau.

À la veille de la chute du mur en, 1 500 soldats et500 civils sont affectés à sa surveillance permanente. Les conditions d’accès à Berlin-Ouest imposées par les autorités est-allemandes sont draconiennes :

  • Les passages aux frontières font l’objet de tracasseries administratives longues et fastidieuses.
  • Le transit aérien au-dessus du territoire de la RDA ne peut se faire que par l’intermédiaire decouloirs aériens partant des aéroports deHambourg,Francfort-sur-le-Main,Munich et rejoignant celui deTegel, le principal aéroport berlinois.
  • Il est interdit aux trains venant de l’Ouest et circulant sur trois axes prédéfinis de s’arrêter en territoire est-allemand.
  • Le transit routier se fait par trois « autoroutes de transit », sur lesquelles les conducteurs occidentaux ne peuvent s’arrêter que sur desaires de repos et des stations-services qui leur sont spécialement réservés. Celles-ci sont équipés de magasins d’État qui offrent des produits occidentaux payables en Deutsche Mark (ces endroits étaient donc théoriquement interdits aux Allemands de l’Est).
  • Les rapports entre citoyens de la RDA et les voyageurs occidentaux en transit sont prohibés.

Après avoir été scindée en deux politiquement, administrativement, puis économiquement, la ville de Berlin est désormais séparée physiquement. Nombreuses sont les familles berlinoises brisées par ce mur que l’on surnommera bientôt le « mur de la honte » et qui restera debout pendant28 ans.

Un dynamisme galvanisé

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L’isolement physique de Berlin n’entame pas le dynamisme économique, social et culturel de ses habitants : au contraire, la partie occidentale devient plus exubérante et plus libertaire encore.

De nouvelles constructions avant-gardistes continuent à sortir de terre : laPhilharmonie de Berlin, l’Europa-Center, la cité deGropiusstadt.

L’aéroport de Tegel se dote lui aussi de structures modernes et le réseau dumétro de Berlin connait l’une des expansions les plus importantes de son histoire.

En 1974, on rénove lestade olympique à l’occasion de laCoupe du monde de football.

Cependant, ces choix de société interpellent : durant l’année1968, les étudiants de l’Université Libre deviennent le foyer d’une révolte qui enflamme bientôt toute la population ouest-berlinoise. À l’instar d’événements similaires en France, les rues sont le théâtre de violents affrontements entre policiers et manifestants.

Le, l’accord quadripartite sur Berlin est conclu : les occidentaux garantissent l’indépendance de Berlin-Ouest par rapport à la RFA tandis que l’URSS promet de ne pas entraver la circulation entre ces deux territoires[4].

Mais la crise de 1968 persiste et quelques années plus tard, une crise du logement s’ajoute, conjuguée à unespéculation immobilière effrénée entraînant une multiplication des appartements inoccupés. C’est dans le district deKreuzberg, foyer traditionnel de mouvementsgauchistes, qu’est créé à la fin desannées 1970 un « mouvement desans-abris » particulièrement massif et entreprenant. Ce mouvement atteint son paroxysme en en occupant jusqu’à165 logements. Presque la moitié de cessquats sont régularisés trois ans plus tard et les autres sont évacués.

De 1982 à 1986, Berlin-Ouest (tout comme sa jumelle Berlin-Est) entreprend des travaux d’embellissement pour fêter les750 ans de la cité. Ainsi, on fait reconstruire laBreitscheidplatz et on réhabilite les gares de banlieue et les stations de métro.

La réunification

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Article détaillé :Réunification allemande.

La situation qui était restée figée depuis quarante ans change très brusquement à la faveur des bouleversements politiques intervenus en RDA en1989. Le gouvernement communiste aux abois, fragilisé par les mouvements populaires qui réclamaient plus de liberté, n’eut pas d’autre solution que de laisser ses compatriotes franchir le Mur afin de visiter la « vitrine du Monde occidental ». La réunification de l’Allemagne et de Berlin était en marche.

Le, dans la soirée, après l'annonce faite à 18 H 57 par la direction du S.E.D., une première brèche s’ouvre, suivies de nombreuses autres dans les jours qui viennent. L’afflux des Allemands de l’Est est tel que les gardes-frontières dépassés eux aussi par les événements finissent par ne plus rien contrôler.

Laporte de Brandebourg, lieu symbolique de la division de la ville, est finalement rouverte le devant une foule enthousiaste en présence du maire de Berlin-OuestWalter Momper, de son homologue de l’EstErhard Krack, du chancelier fédéralHelmut Kohl et du président du conseil de la RDAHans Modrow.

On démantèle presque aussitôt le mur de la Honte : plusieurs habitants se mettent également à la tâche, en empoignant pioche, marteau et burin pour détacher des éclats de ciment du mur, afin d’en faire des souvenirs.

Les deux municipalités travaillent dès lors en étroite collaboration, pour canaliser les efforts de citoyens enthousiasmés par une réunification imminente et les deux assemblées municipales tiennent leur première réunion commune auRotes Rathaus (ancien hôtel de ville central) le.

Ce mercredi, une foule se trouve sur l'avenueUnter den Linden pour fêter la réunification de laRDA et laRFA avec des objets publicitaires dePepsi-Cola… journée annonçant de nouvelles formes de consommation pour les Allemands de l'Est, avec l'arrivée d'un camion-poubelle.

Le, Berlin retrouve son unité, le même jour que celle de l’Allemagne tout entière, en redevenant aussi sacapitale unique. La Constitution de Berlin votée pourtant par le Sénat ouest-berlinois quarante ans auparavant le et valable pour l’ensemble du Land, entre en application au moment de la réunification de la ville, pendant que sont organisées les premières élections municipales communes.

Place au sein de la RFA

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En vertu du statut quadripartite de Berlin, Berlin-Ouest ne faisait pas partie à part entière de la RFA. Seules desconditions spéciales étaient reconnues par les Alliés. Néanmoins, des manifestations officielles de la RFA étaient régulièrement organisées à Berlin-Ouest, ce qui conduisait régulièrement à des protestations de la part des Soviétiques.

LeBundestag n’avait pas le droit de voter des lois s’appliquant à Berlin-Ouest. Les lois fédérales étaient votées par le parlement berlinois, appelé « Chambre des députés » (Abgeordnetenhaus) et nonLandtag, et devenaient alors applicables. De plus, les députés ouest-berlinois au Bundestag n’avaient qu’une voix consultative : ils n’étaient pas élus ausuffrage direct par la population, mais désignés indirectement par la chambre des députés de la ville. Par opposition, les représentants de Berlin à laBundesversammlung (Assemblée chargée de l’élection duprésident fédéral) avaient voix délibératoire : les Alliés n’y avaient opposé aucune objection.

Les résidents de Berlin-Ouest étaient exemptés de laconscription. Dans certains domaines, par exemple les aéroports ouest-allemands, le maire de Berlin n’avait pas d’autorité directe sur les services de l’administration berlinoise, car ces domaines étaient au premier chef surveillés par les Alliés.

Jusque dans lesannées 1980, au sein des ouvrages juridiques et dejurisprudence, il fut longtemps question de savoir si Berlin-Ouest devait être considéré commeterritoire occupé et incapable de l’État allemand.

Liste desbourgmestres-gouverneurs de Berlin-Ouest (de 1948 à 1991)
NomMandatParti
Ernst Reuter07/12/194829/09/1953SPD
Walther Schreiber22/10/195311/01/1955CDU
Otto Suhr11/01/195530/08/1957SPD
Franz Amrehn*30/08/195703/10/1957CDU
Willy Brandt03/10/195701/12/1966SPD
Heinrich Albertz01/12/196619/10/1967SPD
Klaus Schütz19/10/196702/05/1977SPD
Dietrich Stobbe02/05/197723/01/1981SPD
Hans-Jochen Vogel23/01/198111/06/1981SPD
Richard von Weizsäcker11/06/198109/02/1984CDU
Eberhard Diepgen09/02/198416/03/1989CDU
Walter Momper16/03/198924/01/1991SPD
* Par intérim.

Territoires isolés

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Jusqu’à la fin des années 1980, Berlin-Ouest possédait plusieurs territoires isolés au sein même de la RDA. Cesenclaves furent peu à peu incorporées au territoire de Berlin-Ouest ou cédées à la RDA (par exemple letriangle de Lenné dans le centre de la ville). L’exemple le plus connu futSteinstücken, qui était la seule enclave habitée de façon permanente. Jusqu’à la construction d’une route de liaison vers Berlin-Ouest, la population y fut ravitaillée en partie par des hélicoptères de l’armée américaine. Ces procédures d’échange prirent fin en1988, avec l’accord des deux parties sur le fait qu’il n’y avait plus de territoire à échanger.

Notes et références

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  1. Gero Pfennig, Manfred J. Neumann (Hrsg.): Verfassung von Berlin. Kommentar, 3. Aufl. 2000, Art. 1, Rn 4; Art. 4, Rn 3 f.
  2. « Berlin de 1939 à 1946 »,Population,vol. 2,no 2,‎, pp. 354-362(lire en ligne).
  3. (en) « Berlin Exclaves », surberlin.enclaves.org(consulté le).
  4. « Accord quadripartite sur Berlin », surle site du Centre virtuel de la connaissance sur l’Europe,(consulté le).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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