Pour les articles homonymes, voirKofman.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | (à l'âge de 43 ans) Auschwitz |
| Nom de naissance | Bereck Kofman |
| Nationalité | |
| Activité |
| Lieu de détention |
|---|
Bereck Kofman (,Sobin (Basse-Silésie),Pologne -,Auschwitz) est unrabbinorthodoxenon-consistorialfrançais d'originehassidique polonaise,déporté etassassiné àAuschwitz.
Le rabbin Bereck Kofman naît à Sobin (Sobienie Jeziory), à environ 40 kilomètres au sud deVarsovie,Pologne, le[1],[2]. Il est l'époux de Fineza Kofman née Koenig[3].Père d'une famille de six enfants, trois garçons et trois filles, dont la future professeure dephilosophie à laSorbonne,Sarah Kofman, ils immigrent enFrance en 1929[4],[5] et obtiennent lanaturalisation française.
Rabbin d'une petite synagogue, au 5Rue Duc, dans le18e arrondissement de Paris[6], il célèbre également diverses cérémonies (mariages, divorces, circoncisions, etc.) dans une grande pièce de l'appartement familial,rue Ordener[6].
Le, le rabbin Kofman est arrêté par la police de Vichy lors de larafle du Vélodrome d'Hiver, avec quelque 13 000Juifs, et dirigé versDrancy en attendant ladéportation[7]. Selon Sarah Kofman, le rabbin Kofman, mis au courant de la rafle par des rumeurs, avait quitté son domicile très tôt pour avertir les autres Juifs du danger, avant de revenir chez lui, prêt à se sacrifier pour sa famille[6] Il est arrêté à quatre heures de l'après-midi[8]. Sa famille, qui ne le reverra plus, apprendra par une carte, écrite par un autre son arrivée aucamp de Drancy. Il estdéporté àAuschwitz par leConvoi No 12 en date du[9]. Après la guerre, uncertificat de décès parviendra d'Auschwitz[4].
Selon le témoignage d'un rescapé d'Auschwitz, le rabbin Kofman y survécut un an, et fut tué par unKapo unchabbat, parce qu'il refusait de travailler. Il aurait été battu avec une pioche et enterré vivant. L'auteur de ce crime, un boucher juif, de retour dedéportation rouvre son magasin,rue des Rosiers, dans lePletzl[10].
Sarah Kofman ne possédait, pour tout souvenir de son père, qu'unstylo à encre. C'est, dit-elle, sans doute la source de tous ses écrits[11].