Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Benilloba

38° 41′ 57″ nord, 0° 23′ 28″ ouest
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Benilloba
Blason de Benilloba
Héraldique
Benilloba
Vue générale de Benilloba.
Administration
PaysDrapeau de l'EspagneEspagne
Communauté autonomeDrapeau de la Communauté valencienneCommunauté valencienne
ProvinceBlason de la province d'AlicanteProvince d'Alicante
ComarqueComtat
District judic.Alcoy
Maire
Mandat
Ana Delia Gisbert Climent (Coalició Compromís)
2015
Code postal03810
Démographie
GentiléBenillobero/a
Population747 hab.(2024)
Densité78 hab./km2
Géographie
Coordonnées38° 41′ 57″ nord, 0° 23′ 28″ ouest
Altitude520 m
Superficie954 ha = 9,54 km2
Divers
Saint patronSaint Joachim
Localisation
Géolocalisation sur la carte :Espagne
Voir sur la carte topographique d'Espagne
Benilloba
Géolocalisation sur la carte :Espagne
Voir sur la carte administrative d'Espagne
Benilloba
Géolocalisation sur la carte :Communauté valencienne
Voir sur la carte administrative de la Communauté valencienne
Benilloba
Liens
Site webwww.benilloba.es
modifier 

Benilloba (encastillan et envalencien) est unecommune d'Espagne de la province d'Alicante dans laCommunauté valencienne. Elle est située dans lacomarque duComtat et dans la zone à prédominance linguistiquevalencienne[1].

Toponymie

[modifier |modifier le code]

Il est généralement admis que le toponyme Benilloba dérive de l'arabe بني لوبة (banī lūba), qui est une hybridation entrebanī («fils [de]» enarabe) etlūba (delupa, «louve», enlangue romane)[2]. Cette origine, selon laquelle Benilloba signifierait « fils du loup ou de la louve », est corroborée par une légende locale qui veut que Benilloba tire son nom du grandroi local,Muhammad ibn abd Allab ibn Sad ibn Mardanis, surnommé le « Roi Loup » en raison de vaillance au combat dans la lutte contre l'invasion de lapéninsule Ibérique par lesAlmoravides auXIe siècle[3].

Cela étant, selon un autre auteur, il y aurait très peu de probabilité pour que leben de Benilloba soit d'originearabe, le plus probable étant qu'il trouve son origine dans lebenibérique, qui signifie « mont » ou « hauteur ». Avecllo (« terre ») etba (« bas »), le toponyme Benilloba, d'origineibère, signifierait alors le « mont de la terre basse »[4].

Géographie

[modifier |modifier le code]

La commune de Benilloba est située sur la rive droite du Río Frainos, également connu sous le nom de rivière dePenàguila, dans les contreforts de la Sierra de Aitana, entre la Serreta deAlcoy et la Sierra de la Serrella, traversée par la route reliantAlcoy àCallosa d'en Sarrià.

Sur son territoire se trouvent :

  • lesParajes del Salt, avec les vestiges d'un aqueduc, d'un pont et de deux anciens moulins à farine ;
  • et leBarranc de Cuixot, avec un aqueduc.

Localités limitrophes

[modifier |modifier le code]

Le territoire communal de Benilloba est voisin des communes deCocentaina etGorga dans lacomarque duComtat etPenàguila dans celle de l'Alcoià.

Histoire

[modifier |modifier le code]

Benilloba était à l'origine une populationmusulmane enclavée dans la zone montagneuse de l'actuelle province d'Alicante. Intégrée auRoyaume de Valence après laReconquête, elle appartenait au territoire dePenàguila, dont elle relevait administrativement, ayant le qualificatif de "lieu" (lloc), supérieur à celui de "hameau" (alquería)[5].

Son nom (écritBenaloba) apparaît pour la première fois dans un acte d'échange de terres passé àCocentaina le entre leroiJacques Ier d'Aragon, alors seigneur dePenàguila et de toutes ses dépendances etDon Eximeno Pérez deOrís, noble catalan. Ces terres seront vendues par un descendant de ce dernier,Don Juan Eximeno deOrís, le, àDon Bernardo de Cruïlles, autre noble catalan et pour alors seigneur dePenàguila[6].

Création de la seigneurie

[modifier |modifier le code]
Photographie ancienne de Benilloba (1912)

L'information la plus ancienne sur sonrégime seigneurial date de1316. Benilloba apparaît alors comme uneseigneurie indépendante, détachée de celle dePenàguila. C'est un contrat passé entreDon Bernardo de Cruïlles, seigneur dePenàguila et Juseff Almatesi,Juif probablement deValence, auquel il donne en location tous les droits qu'il détient sur le lieu de Benilloba, avant de les vendre l'année suivante auroiJacques II d'Aragon. Ce dernier les cède peu après, le, àDoña Violante de Grecia, sa fille née de sa seconde union avecBlanche d'Anjou[7].

En1537, des troupes de l'InfantDon Fernando d'Aragon et de Castille, en conflit pour des motifs dynastiques avec son demi-frère, leroiPierre IV d'Aragon, attaquent la population, qui parvient à les repousser, protégée derrière la muraille qui entoure alors et protège la ville. Entièrement peuplé deMudéjars, Benilloba constituait alors une desaljamas les plus importantes de la région.

Les comtes d'Aranda

[modifier |modifier le code]

Les héritiers deDoña Violante de Grecia conservèrent laseigneurie sans problème pendant près d'un siècle jusqu'à ce que leroi ordonne le recensement de ses terres, auxquelles ses représentants entendirent inclure Benilloba et qu'il se heurte à l'énergique protestation de son légitime seigneur,Don Carlos de Beaumont Ximénez de Boil, descendant deDoña Violante. Finalement, leroiAlphonse V d'Aragon confirma, le, les droits de ce dernier et de ses descendants sur le lieu de Benilloba.

À la mort deDon Carlos sans descendant, la totalité de ses biens passa à son plus proche parent,Don Pedro Ximénez de Urrea, à qui leroi octroya le le "merum et mixtum imperium". Laseigneurie de Benilloba, devenuebaronnie, passa ainsi à la famille aragonaise des Urrea, qui reçut en1488 duroiFerdinand II d'Aragon letitre decomte d'Aranda[8].

Évangélisation de Benilloba

[modifier |modifier le code]
Plaque commémorative apposée sur la façade de l'Ayuntamiento de Benilloba à l'occasion du400e anniversaire de saCarta Puebla (1611-2011)

En1528 est nommé Bartolomé de los Angeles,frère franciscain, pour évangéliser la région. Malgré les multiples difficultés qu'il doit affronter, tant de la part des nobles locaux que de ceux que l'on prétend convertir, il prêche à Benilloba comme dans tous les autres villagesmorisques des alentours, où la totalité des populations est finalement baptisée. Fruit de cette mission, lamosquée de Benilloba est bénie et convertie en église en1530, annexée à laparoisse dePenàguila. Quelques années plus tard, en1535, Benilloba est érigée enparoisse indépendante, démembrée de celle dePenàguila, placée sous l'invocation de laVierge Marie et deSaint Jérôme, avec pour annexesBenasau etBenifallim[9].

Expulsion des Morisques et repeuplement de Benilloba

[modifier |modifier le code]

En1609, à la suite de l'expulsion des Morisques duRoyaume de Valence, le village, qui comptait alors 330 familles deMorisques, soit près de 1 485 habitants environ, se vide entièrement de sa population et reste à l'abandon.

En1611, afin d'obtenir le repeuplement du lieu, les représentants deDon Antonio Ximénez de Urrea y Manrique de Lara,Vecomte d'Aranda, octroient deuxchartes de repeuplement (Carta Puebla), la première le, la seconde le 7 du même mois à la suite de l'annulation de la précédente, très certainement exigée par les nouveaux colons face aux conditions abusives initialement posées par ledit seigneur. Sur les 42 chefs de famille, vieux chrétiens, cités dans cette secondecharte, la plupart semblent être originaires de villes et villages voisins. Trois mois plus tard, par écritures du, c'est 55 nouveaux colons qui reçoivent ainsi, par adjudication seigneuriale, terres et maisons[10].

Les épidémies de peste et le patronage de Saint Joachim

[modifier |modifier le code]

La première desépidémies duXVIIe siècle, lapeste deXàtiva (1596-1602), semble n'avoir que peu affecté Benilloba dont la mortalité au cours de ladite période, à en juger par les registres paroissiaux, n'a pas été supérieure à celle des années précédentes. La secondeépidémie depeste, sans doute la plus importante par le nombre très élevé de morts qu'elle causa dans lescomarques voisines de Benilloba, fut celle qui se propagea de 1647 à 1652. L'épidémie s'étendit si rapidement qu'elle provoqua la panique au sein des populations duRoyaume de Valence et comme l'avaient fait d'autres paroisses voisines, Benilloba voulut se choisir unsaint patron à invoquer pour se protéger de l'épidémie. À cette fin, en1647, tous les habitants du village se réunirent dans l'église, écrivirent les différents noms de saints proposés sur de petits papiers, les mirent dans un chapeau et les firent tirer au sort par un jeune enfant. Répétées par trois fois, le sort désigna à chaque foisSaint Joachim que les habitants prirent dès lors commesaint patron de laparoisse[11].

Les comtes de Revillagigedo

[modifier |modifier le code]

Le,Don Pedro Pablo Abarca de Bolea Ximénez de Urrea y Pons de Mendoza,Xecomte d'Aranda etDoña Ana María del Pilar Fernández de Híjar y Portocarrero, son épouse, vendent laseigneurie de Benilloba àDonJuan Francisco de Güemes y Horcasitas,Iercomte de Revillagigedo[12].

Malgré les dispositions qui abolirent lesseigneuries enEspagne et les procès qui s'ensuivirent entre les habitants de Benilloba et lescomtes de Revillagigedo entre1836 et1859, ces derniers ont réussi à maintenir leursdroits seigneuriaux jusqu'en juillet1955, date à laquelleDoña María de la Concepción Ulloa y Fernández-Durán,Grande d'Espagne,comtesse de Revillagigedo, les céda à un particulier,Don Carlos Martínez de Velasco y Moreno, avocatmadrilène[13],[14]. Laseigneurie de Benilloba est donc encore en vigueur de nos jours, constituant un cas exceptionnel dans laCommunauté valencienne.

Les derniers siècles

[modifier |modifier le code]
Inauguration et bénédiction de la Fontaine du Progrès (1896)

Les confréries de la Vierge des Douleurs et de Sainte Anne

[modifier |modifier le code]

En1812, est fondée laconfrérie de laVierge des Douleurs. La chapelle de la Communion, qui jouxte l'église paroissiale, lui est dédiée en1819. Les journaliers, laboureurs et autres professions agricoles en étaient traditionnellement membres. Quelques années plus tard, vers1850, les ouvriers du secteur textile, alors en plein essor, fondent une autreconfrérie, celle deSainte Anne. Ces deuxconfréries sont désormais intégrées au déroulement des fêtes patronales[15].

L'eau potable

[modifier |modifier le code]

En1847, année au cours de laquelle fut célébré le bicentenaire du patronnage deSaint Joachim, l'eau potable, puisée depuis le lieu-dit de Petrosa où est installée une nouvelle fontaine (laFont Nova), est canalisée et conduite jusqu'au village, dans le jardin deDon Francisco Barrachina, actuelle Place de la Fontaine (Plaza de la Fuente), où une fontaine est construite, adossée au mur d'une maison de laCalle Mayor, la rue principle. Jusque-là, les habitants du village s’approvisionnaient aux différents réservoirs, citernes et puits existants aux alentours, transportant l'eau au moyen dejarres à dos d'homme ou à dos de mulets pour ceux qui en possédaient[16].

Le, l'homme d'Etat,DonJosé Canalejas Méndez, visite Benilloba. À cette occasion, il promet à ses habitants, venus en foule l'accueillir, une aide financière pour reconstruire cette canalisation d'eau potable, en mauvais état et dégradée par endroits. Sa promesse sera tenue et les réparations nécessaires seront faites dès l'année suivante, en1891[17].

Cinq ans plus tard, en1896, la Fontaine du Progrès (laFuente del Progreso), magnifique fontaine en marbre remplaçant l'ancienne fontaine construite en 1847, est finalement inaugurée sur une petite place qui lui est dédiée, au centre du village[18].

Le, est inaugurée, quelque temps après leur mise en service, la mise en place d'une nouvellesource de captage et l'installation d'un nouveau réservoir d'eau, au lieu-dit du Calvaire, au-dessus de la ville[19].

La société de musique

[modifier |modifier le code]

Vers1885, une société de musique est fondée :La Filarmónica Benillobense (laPhilharmonique de Benilloba)[20].

Molí del Salt - Inauguration et bénédiction de laFàbrica de la Llum (1902)

L'électricité

[modifier |modifier le code]

L'énergie hydraulique fournie par le Río Frainos, également connu sous le nom de rivière dePenàguila, a été mise à profit dès la fin duXIXe siècle pour permettre l'électrification de Benilloba et en faire bénéficier ses industries. En1899, Luís Orta Montpartler, de Benilloba, achète leMolí del Salt au nom de la Société Électrique de Benilloba, dont l'objet prévoit de "faciliter l'accès au public de la force et la lumière électrique et de manière générale à toutes ses diverses applications". Quelques années plus tard, en1902, est inaugurée et bénie par les autorités politiques et religieuses laFàbrica de la Llum[21].

Une forte émigration au début duXXe siècle

[modifier |modifier le code]

Dans les premières années duXXe siècle, conséquence du déclin des industries qui s'y étaient installées au siècle précédent, Benilloba connaît une forte émigration, principalement de ses jeunes hommes, à destination desÉtats-Unis, de l'Argentine ou encore de laFrance[22].

L'arrivée de l'automobile

[modifier |modifier le code]

En1912, la route provinciale n°3313, traversant Benilloba et reliantCallosa d'en Sarrià àAlcoy, est inaugurée[23]. Quelques années plus tard, en1924, le premier transport de voyageurs par automobile est mis en place entre Benilloba etAlcoy[24].

Les écoles

[modifier |modifier le code]

En1929, se termine la construction des écoles publiques. Ces bâtiments, qui resteront en fonction jusqu'en 1982, hébergent aujourd'hui le centre des retraités[25].

Cette même année, le, le ministre du Commerce, du Tourisme, des Transports et des Communications,Luis Gámir Casares, inaugure le nouveau collège destiné à accueillir les élèves de toute la zone (Collège public Vierge des Douleurs)[26].

La Guerre Civile

[modifier |modifier le code]

Durant toute laGuerre Civile, la vie religieuse et paroissiale est interrompue. La première année du conflit, en1936, l'église est incendiée par deux fois à quelques mois d'intervalle : la première fois dans la nuit du 6 au et la seconde fois dans la nuit du 22 au ; dernier incendie au cours duquel furent détruits presque tous les ornements intérieurs de l'édifice.

Les troisFilaes de Benilloba

[modifier |modifier le code]

En1947, sont créées les troisFilaes (bandes) de Benilloba à l'occasion des fêtes du tricentenaire du patronage deSaint Joachim :Moros del Castillo (lesMaures du Château),Cristianos de La Palmera (lesChrétiens de La Palmeraie) etMoros del Arrabal (lesMaures du Faubourg)[27].

Le centre de santé

[modifier |modifier le code]

En1991, est inauguré le centre de santé, qui dispense des soins médicaux et assure les premièresurgences pour Benilloba et les villages voisins[28].

Le développement durable

[modifier |modifier le code]

Le, la municipalité reçoit, àMadrid, des mains deLeurs Altesses Royales, lesprinces des Asturies, le Prix de la Science et de l'Innovation 2010 (Ville de la Science et de l'Innovation 2010), pour la réalisation depanneaux photovoltaïques sur le toit du collège public, destinés à développer une source d'énergie renouvelable et à réduire les émissions degaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Démographie

[modifier |modifier le code]
Évolution démographique
19001910192019301940195019601970198119912000200520102012
1 5411 0871 2281 0411 0261 1441 2321 1891 023900922874821800

Administration

[modifier |modifier le code]

María Fernanda Sanz Biosca, duParti Populaire, est l'actuelle première magistrate de Benilloba.

Liste des maires depuis les élections démocratiques de 1979
MandatMaireParti Politique
1979-1983Joaquín Doménech BoronatUCD
1983–1987Emilio Monerris CataláPSPV-PSOE
1987–1991Emilio Monerris CataláPSPV-PSOE
1991–1995José Cortés CascantPSPV-PSOE
1995–1999Fernando Carbonell LlinaresPP
1999–2003María Elena Mira SousaPSPV-PSOE
2003–2007María Elena Mira Sousa

Rosalía Rosario Llorens Baena

PSPV-PSOE

Groupe Mixte

2007–2011María Fernanda Sanz BioscaPP
2011–2015María Fernanda Sanz BioscaPP
2015-Ana Delia Gisbert ClimentCoalició Compromís

Économie

[modifier |modifier le code]

Agriculture

[modifier |modifier le code]

Les terres agricoles représentent 73 % de la superficie du territoire municipal. Les surfaces cultivées le sont presque exclusivement enaridoculture, dominées par la culture de l'olivier (335 ha) et celles desarbres fruitiers (174 ha).

Industrie

[modifier |modifier le code]

Traditionnellement, l'industrie textile a occupé une place importante dans l'économie de Benilloba, réputé de longue date notamment pour sescouvertures. À la suite de la modernisation de ce secteur dans les années 1960, beaucoup de manufactures s'y étaient encore installées. Mais, à la suite de la profonde crise subi par ce secteur à partir des années 1970, il n'en restait plus aucune dix ans plus tard. Les seules industries qui parvinrent à s'y maintenir de par leur spécialisation, ont disparu en totalité dans les premières années duXXIe siècle.

Monuments et lieux remarquables

[modifier |modifier le code]
Saint Joachim (Église de la Nativité de Notre-Dame de Benilloba)
Photographie ancienne du Palais des Comtes de Revillagigedo (1933)
Ruines duMolí del Salt
  • Molí Vell : Moulin à farine en ruines situé à proximité du pont à l'entrée du village, antérieur auMolí del Salt, également connu sous les noms deMolí del Pont du fait de son emplacement,Molí del Comte pour être propriété seigneuriale des Comtes de Revillagigedo ou encoreMolí de Blai, du nom de son propriétaire, Blai Santana, qui l'acheta en 1883, avant de le transmettre à son fils, Francisco Santana, dernier meunier. En activité jusque dans les années 1950. Détruit dans les années 1990.
  • Molí del Salt (XVIIIe siècle) : Moulin en ruines situé au lieu-dit du Salt, à l'extérieur du village, sur la rive gauche du Río Frainos, également connu sous le nom de rivière dePenàguila. On y accède en suivant un sentier qui passe devant une fontaine (laFont de la Teulería), les restes de l'aqueduc du même nom et les ruines d'un autre moulin (leMolí de les Penyes del Salt construit en 1852 par Francisco Ximeno Blanes). La descente jusqu'au moulin, qui emprunte un très ancien pont de pierres, est facilitée par une rambarde et des escaliers maçonnés. Sans aucun doute, le Moulin du Salt est l'un des plus singuliers et des plus pittoresques de lacomarque. Au bout d'un long défilé tortueux, il se situe au pied d'une chute d'eau de près de vingt mètres, le long de parois verticales dont la roche a été creusée et aménagée pour y conduire les eaux de la rivière. Le moulin, libre d'accès, peut être visité à tout moment. Pour autant, il est aujourd'hui en ruines, les toits se sont effondrés et il ne reste plus que quelques pans de murs, ainsi que les vieux moteurs utilisés. Ce moulin, propriété des Comtes de Revillagigedo, a été construit dans les années 1760-1770 et affermé à divers meuniers de la région, avant d'être vendu en 1865 àDon Benjamín Barrié Dosonié, consul britannique auprès duRoyaume de Valence. En 1899, Luís Orta Montpartler, habitant de Benilloba, le rachète au nom de laSociété Electrique de Benilloba dans le but d'y produire de l'électricité, que la société vendra aux habitants et entreprises de Benilloba (la Fàbrica de la Llum).

Fêtes

[modifier |modifier le code]
  • Marché traditionnel du Vendredi-Saint. Produits traditionnels régionaux (charcuterie, plats locaux, fromages, vins, huile d'olive et les traditionnellesMonas de Pascua). Exposition également de tissus anciens traditionnels (AuLLar del Jove on peut voir en fonctionnement d'anciens métiers à tisser, véritables moteurs économiques de Benilloba dès le début duXXe siècle.
  • Fêtes patronales : Fêtes majeures, célébrées durant cinq jours, du au, en l'honneur deSaint Joachim (Sant Joaquim ouXoxim envalencien). Les célébrations ecclésiastiques dédiées ausaint patron du village s'y mêlent aux célébrations populaires desMaures et Chrétiens, représentées à Benilloba par troisFilaes (bandes) :Moros del Castillo (lesMaures du Château),Cristianos de La Palmera (lesChrétiens de la Palmeraie) etMoros del Arrabal (lesMaures du Faubourg). Le deuxième samedi de juillet, ces fêtes patronales sont annoncées avec el Acto de la Proclamación, célébration où les membres desFilaes, accompagnés parLa Filarmónica Benillobense (laPhilharmonique de Benilloba), défilent dans les rues du village annonçant à tous la date du début des fêtes à venir.
  • Nit de l'Olla : Premier jour des fêtes patronales, en soirée défilé humoristique organisé par les habitants du village sur des thèmes ayant marqué l'actualité nationale et internationale de l'année écoulée.
  • Jour de l'Entrée. Deuxième jour des fêtes patronales.Diana à 7 heures du matin. Entrée à 7 heures du soir et défilé desMaures et Chrétiens de Los Pinets jusqu'à la Place du Château.
  • Jour deSaint Joachim. (Sant Joaquim ouXoxim envalencien). Troisième jour des fêtes patronales et principale journée des actes de célébration en l'honneur dusaint patron.Diana à 8 heures du matin. Grand messe à midi en présence des autorités municipales et du comité des fêtes. L'après-midi, procession dans les rues du village en l'honneur deSainte Anne, de laVierge des Douleurs et deSaint Joachim, chaque saint étant porté par une des troisFilaes.
  • Jour des Ambassades. Avant-dernier jour des fêtes patronales. Ambassade desMaures à midi sur la Place du Château, suivie de la prise du château, à laquelle succède celle desChrétiens dans l'après-midi, suivie de la reconquête de la Place.
  • Jour de l'Enfant. Dernier jour des fêtes patronales. Diverses activités consacrées aux enfants à la piscine municipale. En soirée, repas partagé suivi à minuit, pour finaliser la fête, d'un spectaculairecorrefoc (défilé de personnes déguisées en démons, dansant et sautant avec leursfeux d'artifice sur une pique, au son de la musique de ladolçaina).
  • Danses typiques en l'honneur de laVierge Marie. Danses traditionnelles organisées par les Conscrits, appelés lesQuintos, c'est-à-dire par les jeunes du village atteignant l'âge de 18 ans au cours de l'année. LaDansà de Benilloba est dansée tout le premier week-end de septembre, du jeudi jusqu'au dimanche, sur la Place de l'Omet, avec costume traditionnel et accompagnée par des musiciens appelés lesDolçainers. Le dimanche a lieu une grand messe avec offrande de fleurs à laVierge Marie.
Maison natale de l'Exm°. Sr. D. Pascual Doménech Tomás (1842-1925)

Personnalités

[modifier |modifier le code]
  • Francisco Antonio Mira Monllor (1684-1776), prêtre, né à Benilloba le, fils de Gines Juan Baltazar Mira Bernabeu, notaire de Benilloba et de Gregoria Ventura Monllor Yvorra, son épouse, tous deux de Benilloba. Docteur en Théologie, curé du lieu de Teresa et de la ville deCanals avant d'être celui de la paroisse du Protomartyr Saint Étienne deValence, où il meurt en 1776[31].
  • Ginés Joseph Joaquín Gabriel Mira Monllor (1706), prêtre, frère des précédents, né à Benilloba le. Docteur en Théologie, curé de la paroisse du Sauveur deValence[33].
  • Ginés Luis Antonio Joachín Mira Vilaplana (1727), avocat, neveu des précédents, né à Benilloba le, fils de Luis Antonio Gerónimo Mira Monllor,ciudadano de inmemorial, de Benilloba et de Rita Vilaplana Sendra, son épouse, deXixona. Auteur de l'œuvre sur le centenaire de la nomination deSaint Joachim commesaint patron de Benilloba[34].
  • Francisco Xavier Juan Ramón Ripoll Domínguez (1731-1812), religieux de laCompagnie de Jésus, né à Benilloba le 10 de, fils de Vicente Juan Ripoll et de Cecilia Domínguez, son épouse, habitants de Benilloba. Coadjuteur temporaire au Collège Séminaire de San José deManille en 1760.Expulsé desPhilippines en 1768. Mort le à l'Hôpital de Saint-Jean-de-Dieu deRome[35].
  • Pascual Doménech Tomás (1842-1925), avocat et homme politique valencien, né à Benilloba le, fils de Pascual Doménech Mullor, de Benilloba et de Mariana Tomás Doménech, dePenàguila, son épouse. Licencié en Droit, membre du Parti démocrate, il eut une certaine influence politique dans lacomarque de l'Alcoià. Élu auCongrès des Députés pour le District deSegorbe en 1903, il renonça en session le ayant été nommé le Magistrat auTribunal Suprême. Liberal-Conservateur, il mourut àSegorbe en 1925[36]. Le une plaque commémorative fue apposée sur la façade de sa maison natale dans la rue San Cristóbal.

Concours de télévision

[modifier |modifier le code]

En 2010 a été organisé un concours de télévision surCanal 9 à l'issue duquel, un couple à la recherche d'une maison, a été choisie parmi plusieurs autres familles, pour remporter une maison dans le village.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Loi 4/1983 du 23 novembre 1983 relative à l'utilisation et l'enseignement du valencien
  2. M. Asín Palacios,Contribución a la toponimia árabe de España, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Madrid, 1940, p. 90.
  3. J. Doménech Boronat,El Rey Lobo ¿Origen de Benilloba?, Revista de las fiestas de Benilloba, Benilloba, 1989.
  4. B. Mira Tormo,El origen ibero-tartésico del euskera, Vision net, Madrid, 2006, p. 79 et 80.
  5. J. Hinojosa Montalvo,Ares y Benilloba (Alicante), dos comunidades mudéjares valencianas a fines de la Edad Media, Sharq al-Andalus, 16-17 (1999-2002), Universita d'Alacant, Alicante, p. 45 à 71.
  6. F. Momblanch García,Aportaciones a la historia de Benilloba, XV Asamblea de Cronistas del Reino de Valencia, Valencia, 1986, p. 212.
  7. E. Gozalbez Esteve,El señorío de Benilloba, Obra cultural de la Caja de Ahoros de Alicante y Murcia, Alcoy, 1985, p. 18.
  8. A. Sanz de Bremond Mayans,Expulsión y repoblación, el señorio de Benilloba a lo largo de la Edad Moderna, Ediciones Puertollano, Puertollano, 2005, p. 45-47.
  9. F. Momblanch García,Aportaciones a la historia de Benilloba, op. cit., p. 223.
  10. A. Sanz de Bremond Mayans,Expulsión y repoblación, el señorio de Benilloba..., op. cit., p. 212 et 231.
  11. F. Momblanch García,Aportaciones a la historia de Benilloba, op. cit., p. 346 à 349.
  12. E. Gozalbez Esteve,El señorío de Benilloba, op. cit., p. 70.
  13. A. Gil Olcina,La propriedad señorial en tierras valencianas, Valencia, 1979, p. 175.
  14. E. Gozalbez Esteve,El señorío de Benilloba, op. cit., p. 145.
  15. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - Su historia. Vida, costumbres y fiestas, Gráficas Agulló, Cocentaina, 2009, p. 105 et 115.
  16. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 108.
  17. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 121 et 122.
  18. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 123.
  19. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 361.
  20. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 546.
  21. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 126.
  22. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 134.
  23. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 133.
  24. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 143.
  25. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 145.
  26. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 451.
  27. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 243 et 249.
  28. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 15 et 518.
  29. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba - ..., op. cit, p. 15.
  30. J. Doménech Boronat,Historia de Benilloba -..., op. cit., p. 14.
  31. V. Ximeno,Escritores del Reyno de Valencia, chronologicamente ordenados desde el año M.CC.XXX.VIII de la Christiana Conquista de la misma Ciudad hasta el M.DCC.XL.VII, J. E. Dolz, Valencia, 1747, p. 284.
  32. V. Ximeno,Escritores del Reyno de Valencia..., op. cit., p. 281.
  33. A. Sanz de Bremond Mayans,Expulsión y repoblación, el señorio de Benilloba..., op. cit., p. 480.
  34. A. Sanz de Bremond Mayans,Expulsión y repoblación, el señorio de Benilloba..., op. cit., p. 481.
  35. S. Lorenzo García,La expulsión de los jesuitas de Filipinas, Publicaciones de la Universidad de Alicante, San Vicente de Raspeig, 1999, p. 229 et 230.
  36. Congreso de los Diputados - Histórico de Diputados 1810-1977.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
  • G. Mira Vilaplana,Fiestas centenarias, que en solemne novenario, desde el dia 3. hasta el dia 11. de Setiembre del presente año 1747. celebró la ilustre, y noble villa de Benilloba al gloriosissimo patriarca San Joaquin, por averle dado por su patron la suerte del Cielo contra la Peste, que lastimosamente affligiò à este Reyno de Valencia en el año 1647., Joseph Thomás Lucas, Valencia, 1747.
  • E. Gonzálbez Esteve,El señorio de Benilloba, Obra cultural de la Caja de Ahoros de Alicante y Murcia, Alcoy, 1985.
  • F. Momblanch García,Aportaciones a la historia de Benilloba, XV Asamblea de Cronistas del Reino de Valencia, Valencia, 1986.
  • A. Sanz de Bremond Mayans,Expulsión y repoblación, el señorio de Benilloba a lo largo de la Edad Moderna, Ediciones Puertollano, Puertollano, 2005.
  • J. Doménech Boronat,Benilloba - Su historia. Vida, costumbres y fiestas, Gráficas Agulló, Cocentaina, 2009.

Article connexe

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]
v ·m
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Benilloba&oldid=224077448 ».
Catégorie :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp