Benilloba | ||||
![]() Héraldique | ||||
![]() Vue générale de Benilloba. | ||||
Administration | ||||
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Pays | ![]() | |||
Communauté autonome | ![]() | |||
Province | ![]() | |||
Comarque | Comtat | |||
District judic. | Alcoy | |||
Maire Mandat | Ana Delia Gisbert Climent (Coalició Compromís) 2015 | |||
Code postal | 03810 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Benillobero/a | |||
Population | 747 hab.() | |||
Densité | 78 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 38° 41′ 57″ nord, 0° 23′ 28″ ouest | |||
Altitude | 520 m | |||
Superficie | 954 ha = 9,54 km2 | |||
Divers | ||||
Saint patron | Saint Joachim | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte :Espagne Géolocalisation sur la carte :Espagne Géolocalisation sur la carte :Communauté valencienne | ||||
Liens | ||||
Site web | www.benilloba.es | |||
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Benilloba (encastillan et envalencien) est unecommune d'Espagne de la province d'Alicante dans laCommunauté valencienne. Elle est située dans lacomarque duComtat et dans la zone à prédominance linguistiquevalencienne[1].
Il est généralement admis que le toponyme Benilloba dérive de l'arabe بني لوبة (banī lūba), qui est une hybridation entrebanī («fils [de]» enarabe) etlūba (delupa, «louve», enlangue romane)[2]. Cette origine, selon laquelle Benilloba signifierait « fils du loup ou de la louve », est corroborée par une légende locale qui veut que Benilloba tire son nom du grandroi local,Muhammad ibn abd Allab ibn Sad ibn Mardanis, surnommé le « Roi Loup » en raison de vaillance au combat dans la lutte contre l'invasion de lapéninsule Ibérique par lesAlmoravides auXIe siècle[3].
Cela étant, selon un autre auteur, il y aurait très peu de probabilité pour que leben de Benilloba soit d'originearabe, le plus probable étant qu'il trouve son origine dans lebenibérique, qui signifie « mont » ou « hauteur ». Avecllo (« terre ») etba (« bas »), le toponyme Benilloba, d'origineibère, signifierait alors le « mont de la terre basse »[4].
La commune de Benilloba est située sur la rive droite du Río Frainos, également connu sous le nom de rivière dePenàguila, dans les contreforts de la Sierra de Aitana, entre la Serreta deAlcoy et la Sierra de la Serrella, traversée par la route reliantAlcoy àCallosa d'en Sarrià.
Sur son territoire se trouvent :
Le territoire communal de Benilloba est voisin des communes deCocentaina etGorga dans lacomarque duComtat etPenàguila dans celle de l'Alcoià.
Benilloba était à l'origine une populationmusulmane enclavée dans la zone montagneuse de l'actuelle province d'Alicante. Intégrée auRoyaume de Valence après laReconquête, elle appartenait au territoire dePenàguila, dont elle relevait administrativement, ayant le qualificatif de "lieu" (lloc), supérieur à celui de "hameau" (alquería)[5].
Son nom (écritBenaloba) apparaît pour la première fois dans un acte d'échange de terres passé àCocentaina le entre leroiJacques Ier d'Aragon, alors seigneur dePenàguila et de toutes ses dépendances etDon Eximeno Pérez deOrís, noble catalan. Ces terres seront vendues par un descendant de ce dernier,Don Juan Eximeno deOrís, le, àDon Bernardo de Cruïlles, autre noble catalan et pour alors seigneur dePenàguila[6].
L'information la plus ancienne sur sonrégime seigneurial date de1316. Benilloba apparaît alors comme uneseigneurie indépendante, détachée de celle dePenàguila. C'est un contrat passé entreDon Bernardo de Cruïlles, seigneur dePenàguila et Juseff Almatesi,Juif probablement deValence, auquel il donne en location tous les droits qu'il détient sur le lieu de Benilloba, avant de les vendre l'année suivante auroiJacques II d'Aragon. Ce dernier les cède peu après, le, àDoña Violante de Grecia, sa fille née de sa seconde union avecBlanche d'Anjou[7].
En1537, des troupes de l'InfantDon Fernando d'Aragon et de Castille, en conflit pour des motifs dynastiques avec son demi-frère, leroiPierre IV d'Aragon, attaquent la population, qui parvient à les repousser, protégée derrière la muraille qui entoure alors et protège la ville. Entièrement peuplé deMudéjars, Benilloba constituait alors une desaljamas les plus importantes de la région.
Les héritiers deDoña Violante de Grecia conservèrent laseigneurie sans problème pendant près d'un siècle jusqu'à ce que leroi ordonne le recensement de ses terres, auxquelles ses représentants entendirent inclure Benilloba et qu'il se heurte à l'énergique protestation de son légitime seigneur,Don Carlos de Beaumont Ximénez de Boil, descendant deDoña Violante. Finalement, leroiAlphonse V d'Aragon confirma, le, les droits de ce dernier et de ses descendants sur le lieu de Benilloba.
À la mort deDon Carlos sans descendant, la totalité de ses biens passa à son plus proche parent,Don Pedro Ximénez de Urrea, à qui leroi octroya le le "merum et mixtum imperium". Laseigneurie de Benilloba, devenuebaronnie, passa ainsi à la famille aragonaise des Urrea, qui reçut en1488 duroiFerdinand II d'Aragon letitre decomte d'Aranda[8].
En1528 est nommé Bartolomé de los Angeles,frère franciscain, pour évangéliser la région. Malgré les multiples difficultés qu'il doit affronter, tant de la part des nobles locaux que de ceux que l'on prétend convertir, il prêche à Benilloba comme dans tous les autres villagesmorisques des alentours, où la totalité des populations est finalement baptisée. Fruit de cette mission, lamosquée de Benilloba est bénie et convertie en église en1530, annexée à laparoisse dePenàguila. Quelques années plus tard, en1535, Benilloba est érigée enparoisse indépendante, démembrée de celle dePenàguila, placée sous l'invocation de laVierge Marie et deSaint Jérôme, avec pour annexesBenasau etBenifallim[9].
En1609, à la suite de l'expulsion des Morisques duRoyaume de Valence, le village, qui comptait alors 330 familles deMorisques, soit près de 1 485 habitants environ, se vide entièrement de sa population et reste à l'abandon.
En1611, afin d'obtenir le repeuplement du lieu, les représentants deDon Antonio Ximénez de Urrea y Manrique de Lara,Vecomte d'Aranda, octroient deuxchartes de repeuplement (Carta Puebla), la première le, la seconde le 7 du même mois à la suite de l'annulation de la précédente, très certainement exigée par les nouveaux colons face aux conditions abusives initialement posées par ledit seigneur. Sur les 42 chefs de famille, vieux chrétiens, cités dans cette secondecharte, la plupart semblent être originaires de villes et villages voisins. Trois mois plus tard, par écritures du, c'est 55 nouveaux colons qui reçoivent ainsi, par adjudication seigneuriale, terres et maisons[10].
La première desépidémies duXVIIe siècle, lapeste deXàtiva (1596-1602), semble n'avoir que peu affecté Benilloba dont la mortalité au cours de ladite période, à en juger par les registres paroissiaux, n'a pas été supérieure à celle des années précédentes. La secondeépidémie depeste, sans doute la plus importante par le nombre très élevé de morts qu'elle causa dans lescomarques voisines de Benilloba, fut celle qui se propagea de 1647 à 1652. L'épidémie s'étendit si rapidement qu'elle provoqua la panique au sein des populations duRoyaume de Valence et comme l'avaient fait d'autres paroisses voisines, Benilloba voulut se choisir unsaint patron à invoquer pour se protéger de l'épidémie. À cette fin, en1647, tous les habitants du village se réunirent dans l'église, écrivirent les différents noms de saints proposés sur de petits papiers, les mirent dans un chapeau et les firent tirer au sort par un jeune enfant. Répétées par trois fois, le sort désigna à chaque foisSaint Joachim que les habitants prirent dès lors commesaint patron de laparoisse[11].
Le,Don Pedro Pablo Abarca de Bolea Ximénez de Urrea y Pons de Mendoza,Xecomte d'Aranda etDoña Ana María del Pilar Fernández de Híjar y Portocarrero, son épouse, vendent laseigneurie de Benilloba àDonJuan Francisco de Güemes y Horcasitas,Iercomte de Revillagigedo[12].
Malgré les dispositions qui abolirent lesseigneuries enEspagne et les procès qui s'ensuivirent entre les habitants de Benilloba et lescomtes de Revillagigedo entre1836 et1859, ces derniers ont réussi à maintenir leursdroits seigneuriaux jusqu'en juillet1955, date à laquelleDoña María de la Concepción Ulloa y Fernández-Durán,Grande d'Espagne,comtesse de Revillagigedo, les céda à un particulier,Don Carlos Martínez de Velasco y Moreno, avocatmadrilène[13],[14]. Laseigneurie de Benilloba est donc encore en vigueur de nos jours, constituant un cas exceptionnel dans laCommunauté valencienne.
En1812, est fondée laconfrérie de laVierge des Douleurs. La chapelle de la Communion, qui jouxte l'église paroissiale, lui est dédiée en1819. Les journaliers, laboureurs et autres professions agricoles en étaient traditionnellement membres. Quelques années plus tard, vers1850, les ouvriers du secteur textile, alors en plein essor, fondent une autreconfrérie, celle deSainte Anne. Ces deuxconfréries sont désormais intégrées au déroulement des fêtes patronales[15].
En1847, année au cours de laquelle fut célébré le bicentenaire du patronnage deSaint Joachim, l'eau potable, puisée depuis le lieu-dit de Petrosa où est installée une nouvelle fontaine (laFont Nova), est canalisée et conduite jusqu'au village, dans le jardin deDon Francisco Barrachina, actuelle Place de la Fontaine (Plaza de la Fuente), où une fontaine est construite, adossée au mur d'une maison de laCalle Mayor, la rue principle. Jusque-là, les habitants du village s’approvisionnaient aux différents réservoirs, citernes et puits existants aux alentours, transportant l'eau au moyen dejarres à dos d'homme ou à dos de mulets pour ceux qui en possédaient[16].
Le, l'homme d'Etat,DonJosé Canalejas Méndez, visite Benilloba. À cette occasion, il promet à ses habitants, venus en foule l'accueillir, une aide financière pour reconstruire cette canalisation d'eau potable, en mauvais état et dégradée par endroits. Sa promesse sera tenue et les réparations nécessaires seront faites dès l'année suivante, en1891[17].
Cinq ans plus tard, en1896, la Fontaine du Progrès (laFuente del Progreso), magnifique fontaine en marbre remplaçant l'ancienne fontaine construite en 1847, est finalement inaugurée sur une petite place qui lui est dédiée, au centre du village[18].
Le, est inaugurée, quelque temps après leur mise en service, la mise en place d'une nouvellesource de captage et l'installation d'un nouveau réservoir d'eau, au lieu-dit du Calvaire, au-dessus de la ville[19].
Vers1885, une société de musique est fondée :La Filarmónica Benillobense (laPhilharmonique de Benilloba)[20].
L'énergie hydraulique fournie par le Río Frainos, également connu sous le nom de rivière dePenàguila, a été mise à profit dès la fin duXIXe siècle pour permettre l'électrification de Benilloba et en faire bénéficier ses industries. En1899, Luís Orta Montpartler, de Benilloba, achète leMolí del Salt au nom de la Société Électrique de Benilloba, dont l'objet prévoit de "faciliter l'accès au public de la force et la lumière électrique et de manière générale à toutes ses diverses applications". Quelques années plus tard, en1902, est inaugurée et bénie par les autorités politiques et religieuses laFàbrica de la Llum[21].
Dans les premières années duXXe siècle, conséquence du déclin des industries qui s'y étaient installées au siècle précédent, Benilloba connaît une forte émigration, principalement de ses jeunes hommes, à destination desÉtats-Unis, de l'Argentine ou encore de laFrance[22].
En1912, la route provinciale n°3313, traversant Benilloba et reliantCallosa d'en Sarrià àAlcoy, est inaugurée[23]. Quelques années plus tard, en1924, le premier transport de voyageurs par automobile est mis en place entre Benilloba etAlcoy[24].
En1929, se termine la construction des écoles publiques. Ces bâtiments, qui resteront en fonction jusqu'en 1982, hébergent aujourd'hui le centre des retraités[25].
Cette même année, le, le ministre du Commerce, du Tourisme, des Transports et des Communications,Luis Gámir Casares, inaugure le nouveau collège destiné à accueillir les élèves de toute la zone (Collège public Vierge des Douleurs)[26].
Durant toute laGuerre Civile, la vie religieuse et paroissiale est interrompue. La première année du conflit, en1936, l'église est incendiée par deux fois à quelques mois d'intervalle : la première fois dans la nuit du 6 au et la seconde fois dans la nuit du 22 au ; dernier incendie au cours duquel furent détruits presque tous les ornements intérieurs de l'édifice.
En1947, sont créées les troisFilaes (bandes) de Benilloba à l'occasion des fêtes du tricentenaire du patronage deSaint Joachim :Moros del Castillo (lesMaures du Château),Cristianos de La Palmera (lesChrétiens de La Palmeraie) etMoros del Arrabal (lesMaures du Faubourg)[27].
En1991, est inauguré le centre de santé, qui dispense des soins médicaux et assure les premièresurgences pour Benilloba et les villages voisins[28].
Le, la municipalité reçoit, àMadrid, des mains deLeurs Altesses Royales, lesprinces des Asturies, le Prix de la Science et de l'Innovation 2010 (Ville de la Science et de l'Innovation 2010), pour la réalisation depanneaux photovoltaïques sur le toit du collège public, destinés à développer une source d'énergie renouvelable et à réduire les émissions degaz à effet de serre dans l'atmosphère.
1900 | 1910 | 1920 | 1930 | 1940 | 1950 | 1960 | 1970 | 1981 | 1991 | 2000 | 2005 | 2010 | 2012 |
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1 541 | 1 087 | 1 228 | 1 041 | 1 026 | 1 144 | 1 232 | 1 189 | 1 023 | 900 | 922 | 874 | 821 | 800 |
María Fernanda Sanz Biosca, duParti Populaire, est l'actuelle première magistrate de Benilloba.
Mandat | Maire | Parti Politique |
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1979-1983 | Joaquín Doménech Boronat | UCD |
1983–1987 | Emilio Monerris Catalá | PSPV-PSOE |
1987–1991 | Emilio Monerris Catalá | PSPV-PSOE |
1991–1995 | José Cortés Cascant | PSPV-PSOE |
1995–1999 | Fernando Carbonell Llinares | PP |
1999–2003 | María Elena Mira Sousa | PSPV-PSOE |
2003–2007 | María Elena Mira Sousa Rosalía Rosario Llorens Baena | PSPV-PSOE Groupe Mixte |
2007–2011 | María Fernanda Sanz Biosca | PP |
2011–2015 | María Fernanda Sanz Biosca | PP |
2015- | Ana Delia Gisbert Climent | Coalició Compromís |
Les terres agricoles représentent 73 % de la superficie du territoire municipal. Les surfaces cultivées le sont presque exclusivement enaridoculture, dominées par la culture de l'olivier (335 ha) et celles desarbres fruitiers (174 ha).
Traditionnellement, l'industrie textile a occupé une place importante dans l'économie de Benilloba, réputé de longue date notamment pour sescouvertures. À la suite de la modernisation de ce secteur dans les années 1960, beaucoup de manufactures s'y étaient encore installées. Mais, à la suite de la profonde crise subi par ce secteur à partir des années 1970, il n'en restait plus aucune dix ans plus tard. Les seules industries qui parvinrent à s'y maintenir de par leur spécialisation, ont disparu en totalité dans les premières années duXXIe siècle.
En 2010 a été organisé un concours de télévision surCanal 9 à l'issue duquel, un couple à la recherche d'une maison, a été choisie parmi plusieurs autres familles, pour remporter une maison dans le village.
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