Les « paysages boulonnais » qui concernent66 communes, se délimitent : au nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l’est, par le paysage du Haut pays d'Artois, et au sud, par les paysages Montreuillois[23].
Les « paysages boulonnais », constitués d'uneboutonnière bordée d'unecuesta définissant un pays d'enclosure, sont essentiellement un paysagebocager composé de47 % de son sol en herbe ou en forêt et de31 % en herbage, avec, dans le sud et l'est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d'Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin decarrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierremarbrière dont l'extraction s'est développée auXIXe siècle[23].
La boutonnière est formée de trois ensemblesécopaysagers : le plateau calcaire d'Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d'escarpements calcaires[23].
Dans ces paysages, on distingue trois entités :
les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ;
le bocage humide dans le Bas Boulonnais ;
la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé[23].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend trois ZNIEFF detype 1[Note 5] :
laforêt domaniale de Boulogne-sur-Mer et ses lisières. La forêt domaniale de Boulogne-sur-Mer s’étend entre laRN 42 et laRN 1, en arrière de l’agglomération deBoulogne-sur-Mer. Elle appartient au vaste complexe bocager et forestier de laLiane et du bas-Boulonnais[26] ;
lebocage et bois de Bellebrune. Le site est constitué d’un ensemble forestier et d’un complexebocager établis l’un et l’autre sur lesargiles etmarnes de l’Oxfordien. Lagéomorphologie est assez plane malgré quelques vallonnements[27] ;
lavallée du Wimereux entre Wimille et Belle-et-Houllefort. Cette partie de la vallée du Wimereux, située au nord de laRN 42, en marge de la cuvette du bas Boulonnais, marque les limites entre les terrainsjurassiques et le bassin calcaire de Marquise-Rinxent[28].
Au, Belle-et-Houllefort est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[30].Elle est située hors unité urbaine[31]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Boulogne-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[31]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[32],[33].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (61,6 %), prairies (27 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), zones urbanisées (3,5 %), forêts (2,1 %)[34]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[38].
Le nom est attesté sous les formesBello (1183),Belle (1259),Bellus vel Beallocus (XIIIe siècle),Bele (1371),Besle (1550)[39],Belle et Houttefort (1793),Belle et Houlefort etBelle-et-Houllefort depuis 1801[3].
Ernest Nègre avance l'hypothèse du germaniquebala « blanc, clair », qui donne « (eau) blanche, claire »[40].
Le nom est attesté sous les formesHoleford (1184),Holesfort (1208),Hollefort (1224),Holfort (1334),Houlefort (XVe siècle)[41].
D'après Ernest Nègre, Houllefort tiendrait son nom de l'adjectif germaniquehohl « creux » +furt « gué » : le « gué creux »[40].Une autre hypothèse avance unhydronyme plus ancienHunulo +furt donnant le « passage sur le ruisseau ».
Le 7 septembre 1579, la ville d'Hénin-Liétard est érigée en comté, avec adjonction de la baillie et fief deGouy-Servain, au bénéfice d'Oudard de Bournonville, chevalier, baron de Barlin et Houllefort, seigneur de Capres, Divion, Ranchicourt, Tournes, Bandas, du Maisnil, gentilhomme de la bouche du roi (maître d'hôtel du roi), chef d'une bande d'hommes d'armes, gouverneur et capitaine des ville et cité d'Arras, capitaine d'une compagnie dechevau-légers[44].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[56].
En 2022, la commune comptait 524 habitants[Note 8], en évolution de −6,26 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 33,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait273 hommes pour291 femmes, soit un taux de 51,6 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[58]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,5
90 ou +
4,5
7,8
75-89 ans
10,0
13,0
60-74 ans
12,5
25,1
45-59 ans
25,3
16,9
30-44 ans
15,5
18,4
15-29 ans
14,2
17,3
0-14 ans
17,9
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[59]
Construite en pierre au début duXIIe siècle, l'église présente un certain intérêt archéologique[60],[61]. Sur sa face ouest on peut y distinguer les statues très abimées de deux lions classés à titre d'objet auxmonuments historiques[62] qui préfigureraient les "futures" gargouilles. Elle héberge des fonts baptismaux de la même époque également classés aux monuments historiques[63].
Au premier du parti, les dauphins appartiennent à la famille Duquesne de Clocheville, châtelains de Belle. Au second, figurent les armes de lafamille de Bournonville, seigneurs d'Houllefort, dont le lion d'argent est resté célèbre pour sa queue fourchée. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 160,lire en ligne
↑« Belle-et-Houllefort : le maire Jules Humières fait le bilan de ses mandats et ne se représentera pas : La carrière municipale de Jules Humières a débuté pratiquement avec son installation au village à l’heure de la retraite.Cet ancien artisan s’est immédiatement mis à l’œuvre pour rendre service à sa commune d’adoption. C’est en 1995 qu’il est entré à l’assemblée communale. Ses qualités ont été vite remarquées de la population et en 2001 il a pris les commandes de la mairie. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Belle-et-Houllefort : Michel Dufay prend la succession de Jules Humière : Implanté depuis plusieurs mandats et auteur de nombreuses transformations de la commune, Jules Humière avait annoncé dès le milieu de l’année 2013 qu’il n’avait pas l’intention de solliciter un nouveau mandat. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Joël Rochoy (CLP), « Belle-et-Houllefort : Michel Dufay pense à l’entretien de la voirie et aux économies d’énergie : Retraité de l’enseignement, Michel Dufay est âgé de 65 ans. Conseiller municipal entre 1989 et 2001, il a décidé, après le départ de Jules Humières, de prendre la tête de liste pour les élections du printemps dernier. Il dirige la commune de 548 habitants depuis fin mars. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).