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Belgique

50° 38′ N, 4° 40′ E
Cette page est en semi-protection longue.
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirBelgique (homonymie).

Drapeau
Drapeau de la Belgique
Blason
Armoiries de la Belgique
Devise

enfrançais : L'union fait la force
ennéerlandais : Eendracht maakt macht

enallemand : Einigkeit macht stark
HymneLa Brabançonne
Fête nationale21 juillet
· Événement commémoré
Description de cette image, également commentée ci-après
Situation de la Belgique (vert foncé) dans :
- l'Union européenne (vert clair) ;
- l'Europe (gris foncé).
Description de l'image Be-map-fr.png.
Administration
Forme de l'ÉtatMonarchie constitutionnellefédérale àrégime parlementaire
RoiPhilippe
Premier ministreBart De Wever
Président de la Chambre des représentantsPeter De Roover
Président du SénatVincent Blondel
ParlementParlement fédéral
Chambre haute
Chambre basse
Sénat
Chambre des représentants
Langues officiellesAllemand,français,néerlandais
CapitaleBruxelles

50° 51′ N, 4° 21′ E

Géographie
Plus grandes villes
(> 100 000 habitants)
Anvers,Gand,Charleroi,Liège,Bruxelles,Bruges,Namur,Louvain
Superficie totale30 688 km2
(classé139e)
Superficie en eau0,82 %
Fuseau horaireUTC+ 1 (heure d'été+ 2)
Histoire
Entités précédentes
Gaule belgique - 
Royaumes francs-
Basse-Lotharingie-
Pays-Bas bourguignons-
Pays-Bas espagnols-
Pays-Bas autrichiens-/-/-
Révolution brabançonne-
États belgiques unis - 
Départements réunis-/-
Royaume uni des Pays-Bas-
Campagne de Belgique - 
Révolution belge-
Déclaration d'indépendance
Traité des XXIV articles
État fédéral-
Démographie
GentiléBelge
Population totale(1er janvier 2025[1])11 825 551 hab.
(
classé81e)
Densité385 hab./km2
Économie
PIB nominal(2022)en augmentation 609,887 milliards de$
+ 1,64 % (21e)
PIB(PPA)(2022)en augmentation 715,658 milliards de$
+ 8,48 % (38e)
PIB nominalpar hab.(2022)en augmentation 52 484,570 dollars
+ 1,17 % (17e)
PIB(PPA)par hab.(2022)en augmentation 61 586,771 dollars
+ 7,97 % (20e)
Taux de chômage(2022)en diminution 5,9 % de la pop. active
- 4,58 %
Dette publique brute(2022)Nominale :
en augmentation 581,379 milliards d’euros
+ 5,93 %
Relative :
en diminution 107,473 % duPIB
- 0,72 %
MonnaieEuro (EUR)
Développement
IDH(2021)en augmentation 0,937[2] (très élevé ;13e)
IDHI(2021)en augmentation 0,874[2] (12e)
Coefficient de Gini(2020)en diminution 26,0 %[3]
Indice d'inégalité de genre(2021)en stagnation 0,048[2] (10e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en augmentation 58,2[4] (21e)
Divers
Code ISO 3166-1BEL, BE
Domaine Internet.be,.eu[a]
Indicatif téléphonique+32
Code sur plaque minéralogiqueB
Organisations internationalesLogo du BeneluxBenelux :
Drapeau des Nations uniesONU :
Drapeau de l'OTANOTAN :
Logo de Conseil de l'EuropeCdE :
Drapeau de l’Union européenneUE :
Logo de l'Organisation de coopération et de développement économiquesOCDE :
Drapeau de l'Organisation internationale de la francophonieOIF :
Logo de l'Agence spatiale européenne.ESA :
Logo de la Banque africaine de développementBAD :
Drapeau de l'OMCOMC :
Logo de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructuresAIIB :

modifier

LaBelgique (/bɛlʒik/[b]Écouter ; ennéerlandais :België/ˈbɛlɣiǝ/[c]Écouter ; enallemand :Belgien/ˈbɛlgiən/[d]Écouter), en forme longue leroyaume de Belgique[e], est un pays d’Europe de l'Ouest, bordé par laFrance, lesPays-Bas, l’Allemagne, leLuxembourg et lamer du Nord. La Belgique couvre une superficie de 30 688 km2[5] avec une population de 11 825 551 habitants au[1],[6], soit une densité de 385 habitants/km2[7]. Politiquement, il s'agit d’unemonarchie constitutionnellefédérale àrégime parlementaire. Sa capitale estBruxelles ; les autres grandes villes sontAnvers,Gand,Charleroi,Liège,Bruges,Namur etLouvain.

Située à mi-chemin entre l’Europegermanique et l’Europeromane, la Belgique abrite principalement deux groupes linguistiques : lesfrancophones, membres de laCommunauté française et lesnéerlandophones, membres de laCommunauté flamande. Elle comprend également une minorité germanophone représentant environ 1 % de la population et constituant laCommunauté germanophone. Lesrégions administratives de Belgique sont des entités fédérées comprenant : laRégion de Bruxelles-Capitale au centre, une zone officiellement bilingue mais très majoritairement francophone, laRégion flamande néerlandophone, au nord, et laRégion wallonne francophone, au sud[8]. C'est dans l'est de la région wallonne que réside la Communauté germanophone, dans les cantons d'Eupen et Malmedy, frontaliers avec l'Allemagne[9]. La diversité linguistique de la Belgique et ses conflits politiques connexes sont reflétés dans sonhistoire politique et dans sonsystème de gouvernement complexe[10],[11].

Historiquement, la Belgique, leroyaume des Pays-Bas et legrand-duché de Luxembourg étaient connus, auxXVe – XVIIe siècles, sous le nom dePays-Bas, région qui correspondait à un territoire un peu plus vaste que l’actuelBenelux. La région qui couvrait une partie de la Belgique ainsi que le nord et l'est de la France était qualifiée de « Belgica » dans les documents rédigés enlatin. Ce nom, utilisé depuis l’antiquité, avait été repris pour désigner laGallia Belgica, conquise parJules César et crééeprovince romaine parAuguste. De la fin duMoyen Âge jusqu’auXVIIe siècle, le territoire correspondant à la Belgique moderne fut un centre commercial et culturel prospère et relativement cosmopolite dans ses principales villes. Après avoir fait partie desPays-Bas espagnols (1581-1714) et desPays-Bas autrichiens (1714-1794), celui-ci fut annexé par laFrance révolutionnaire (1794-1815). En 1815, à la suite duCongrès de Vienne, la majeure partie de la Belgique actuelle fut incorporée auroyaume uni des Pays-Bas. Durant des siècles, le territoire belge fut le théâtre de nombreuses batailles entre différentes puissances européennes, ce qui lui a valu le surnom de« champ de bataille de l’Europe »[12], une réputation qui fut renforcée auXXe siècle par les deuxguerres mondiales.

La Belgique telle qu'elle existe aujourd'hui a été créée à la suite de larévolution belge de 1830, quand le pays fit sécession desPays-Bas. AuXIXe siècle, la Belgique indépendante participa activement à larévolution industrielle[13],[14] en ayant été notamment la deuxième puissance industrielle du monde pendant près d'un siècle[15],[16] et, durant le cours duXXe siècle, elle posséda plusieurscolonies en Afrique, dont la principale était leCongo belge[17]. La deuxième moitié duXXe siècle a été marquée par des tensions entre lesFlamands et lesWallons en raison desdifférences de langues et dudéveloppement économique inégal des deux régions. Ce conflit a mené àplusieurs réformes de grande envergure, dont la transition d’unÉtat unitaire à unÉtat fédéral entre 1970 et 1993.

La Belgique est l’un des six pays fondateurs de l’Union européenne et accueille, à Bruxelles, leConseil de l'Union européenne et leConseil européen, laCommission européenne, lesCommissions parlementaires et six sessions plénières additionnelles duParlement européen, ainsi que d’autres organisations internationales comme l’OTAN. Le pays accueille également, àMons, leGrand Quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE).

Toponymie

La première mention du termeBelgica figure dans lesCommentaires sur la guerre des Gaules, qui relatent la conquête du territoire par Jules César. Il disparaît presque complètement après lesgrandes invasions, ne subsistant que sous la plume de quelques ecclésiastiques. Il ne réapparaît que durant la seconde moitié duIXe siècle, après la scission de l'empire deCharlemagne et la création de laLotharingie. Les clercs de l'époque utilisent le termeBelgica pour désigner le royaume deLothaireII situé entre laGallia deCharles le Chauve et laGermania deLouis le Germanique. Les dénominationsBelgae,Belgica etGallia Belgica disparaissent de nouveau auXIIe siècle, après la disparition de la Lotharingie. « Ses habitants sont appelésBelgae. Aux yeux des clercs se piquant de purisme antique, le motLotharingia n'est qu'un monstrueux barbarisme.Belgica est beaucoup plus noble : ce nom a une véritable sonorité antique. Après le morcellement de la Lotharingie, à la fin duXIIe siècle, l'emploi des termesBelgae,Belgica,Gallia Belgica dans leur acception “lotharingienne” disparaît complètement du vocabulaire politique. » Ils réapparaîtront sous les ducs de Bourgogne[18].

AuxXVe et XVIe siècles, les différents territoires se retrouvent peu à peu sous la même autorité. Le termeBelgica réapparaît avec les humanistes de la Renaissance, mais son utilisation reste limitée dans les cercles intellectuels et répond au besoin d’un dénominateur commun pour ces principautés. SousPhilippe le Bon, duc de Bourgogne unificateur des provinces de ce que l'on appelle d'un nom très général les « Pays-Bas bourguignons », apparaît la dénominationLeo Belgicus, signifiantLion belgique, ce qui se traduit sur les cartes par un lion dressé dont la silhouette recouvre plus ou moins la forme géographique des possessions bourguignonnes. Un autre terme apparaît :Belgium,Belgia. À cette époque, la Belgique, lesPays-Bas, leLuxembourg et leNord de la France actuels étaient connus comme lesPays-Bas ou lesProvinces belgiques (« belgique » étant alors un qualificatif), qui couvraient plus ou moins le territoire des Dix-sept Provinces, sans laprincipauté de Liège, qui a toujours été une enclave.

Plus tard, après les soulèvements populaires contre la politique oppressive du successeur deCharles Quint, la division des dix-sept provinces des Pays-Bas bourguignons donne naissance à deux noms propres pour désigner les deux pays,Belgica Foederata pour les Pays-Bas du Nord,Belgica Regia pour ceux du Sud, ces derniers occupant, sur la carte de l'Europe occidentale, la place de ce qui sera plus tard celle de la Belgique moderne.

AuxXVIIe et XVIIIe siècles, le motBelgique redevient donc un terme administratif et également le nom d'une allégorie représentant la « nymphe des Pays-Bas ». Sa portée sémantique se réduit cependant après la division des Dix-sept provinces qui résulte de laguerre de Quatre-Vingts Ans : il est de plus en plus utilisé pour ne parler que des provinces méridionales et ses habitants mais reste un synonyme denéerlandais y compris en néerlandais. LesÉtats belgiques unis est la dénomination officielle de la nation éphémère née de la révolution brabançonne de 1789. Cela se ditVerenigde Nederlandse Staten en néerlandais lors de l'annexion par la France[19], ainsi que la réunion de laPrincipauté de Liège à la République française[20]. Le termebelge est alors courant pour désigner les habitants des régions de l'actuel royaume de Belgique. En 1830, le motBelgique devient un substantif et le motbelge le remplace comme qualificatif.

Symboles nationaux

Drapeau belge flottant au vent.
Blason du royaume de Belgique.
Articles détaillés :Drapeau de la Belgique,La Brabançonne,L'union fait la force etArmoiries de la Belgique.

Selon la constitution, la Belgique possède plusieurs emblèmes. L’hymne national estla Brabançonne ; avant celui-ci la Belgique a eu deux autres hymnes[21] : celui deCharles Rogier et celui de Hymans.La Brabançonne est tirée de la dernière strophe de l'hymne de Charles Rogier. La devise belge est« L’union fait la force » en français,« Eendracht maakt macht » en néerlandais et« Einigkeit macht stark » en allemand. Ledrapeau belge se constitue de trois bandes verticales noire, jaune et rouge à partir de la hampe, symbolisant respectivement la Force, la Sagesse et le Courage. Leblason de la Belgique reprend celui duBrabant, quise blasonne comme suit :desable aulion d'orarmé etlampassé degueules. Les petites, moyennes et grandes armes du royaume possèdent toutefois desornements extérieurs qui leur sont propres, distincts de ceux du duché et del'ancienne province.

Géographie physique

Article détaillé :Géographie de la Belgique.

Situation

Lesignal de Botrange, point culminant de la Belgique à 694 m.
Image satellite de la Belgique.

Le royaume de Belgique se situe dans l’hémisphère nord et à l’est duméridien de Greenwich (latitude nord et longitude est). Le territoire du pays s’étend en latitude sur deux degrés, deMeerle au nord (51° 30′) àTorgny au sud (49° 30′), et compte moins de quatre degrés en longitude, deLa Panne comme point le plus à l’ouest (2° 33′) à Manderfeld à l’est (6° 24′). Son centre géographique se situe àNil-Saint-Vincent, dans leBrabant wallon, à50° 38′ de latitude nord et04° 40′ de longitude est. Il s’étire sur une longueur maximale de 318,2 kilomètres entreLa Panne etArlon.

La Belgique partage ses frontières avec laFrance (645,6 km) au sud, lesPays-Bas (459,6 km)[22] au nord, l’Allemagne (153,4 km)[23] et leLuxembourg (150,4 km) à l’est et possède 73,1 km de frontières maritimes[24] le long de lamer du Nord. La superficie du pays est de 30 528 km2 et de 33 990 km2 en ajoutant les eaux territoriales[25].

Contrairement à ses voisinsfrançais etnéerlandais, le royaume de Belgique n'a aucun territoire ultramarin.

Relief et climat

Relief de la Belgique.

Son relief est peu élevé : il s’étage graduellement de la côte vers le sud-est du pays, pour culminer à694 mètres ausignal de Botrange.Trois zones géographiques peuvent être distinguées : la Basse Belgique (moins de100 mètres d’altitude), la moyenne Belgique (de100 à 200 mètres) et la Haute Belgique (de 200 à plus de550 mètres). La Basse Belgique commence après le littoral, une bande de plages de sable et de dunes, par despolders (c’est uniquement cette partie du pays que l’on appelle le plat pays) pour s’enfoncer à l’intérieur des terres avec la plaine flamande et laCampine. La moyenne Belgique s’élève progressivement vers les vallées de laSambre et de laMeuse, c’est une zone qui se compose de basplateauxlimoneux fertiles avec à l’ouest le plateau hennuyer-brabançon et à l’est laHesbaye. Au sud dusillon Sambre-et-Meuse commence la Haute Belgique, la région la moins peuplée et la plus boisée du pays, avec le plateau duCondroz et les vallées de la Meuse et de l’Ourthe. Il y a aussi lepays de Herve qui s’étend à l’est entre la Meuse et laVesdre, puis la région de laFagne-Famenne au sud du Condroz, et ensuite encore plus au sud l’Ardenne et à l’est lesHautes Fagnes qui culminent à694 mètres ausignal de Botrange. Il y a également laGaume, ou Lorraine belge, qui jouit d’un climat plus clément, surtout au flanc de la troisièmecuesta où l’on cultive aussi la vigne.

Le climat est océanique tempéré avec des précipitations régulières, deux cents jours de pluie par an en moyenne[26], et fréquentes sur toute l’année (Cfb dans laclassification de Köppen). Les vents dominants soufflent du secteur sud-ouest. Lerisque sismique est localement significatif[27].

Mer et hydrographie

À cause de sadensité de population élevée, la Belgique fait face à de sérieux problèmes environnementaux. Un rapport de 2003 suggère que la qualité des eaux de surface de Belgique est la pire des122 pays étudiés[28]. Dans l’étude de 2008 sur l’indice de performance écologique, la Belgique a obtenu un score total de 78,4 % et est classée antépénultième des pays de l’Union européenne, bien qu’elle soit57e sur149 pays[29].

Le littoral marin est long d’environ 65 km, ouvrant sur un« territoire marin » de 3 454 km2[30], (0,5 % de toute lamer du Nord[30]) avec une colonne d’eau de 20 à 45 m de profondeur[30]. Les terres de Flandre sont en partiegagnées sur la mer et menacées par l’érosion du littoral et lamontée des océans. Le pays gère donc aussi unpatrimoine maritime et portuaire. L’environnement marin est encore riche enbiodiversité mais ses ressources halieutiques ont été dégradées par lasurpêche, lechalutage, les rejets deboues dedragage ainsi que par desséquelles de guerre (munitions immergées dubanc du Paardenmarkt et nombreuses épaves de guerre). S’ajoutent les effets chroniques ou accidentels de lapollution terrigène et celle libérée par letrafic maritime (particulièrement intense entre lepas de Calais, l’Angleterre et les grands ports belgo-néerlandais).

Dans le cadre de lastratégie marine européenne, le gouvernement belge a développé une planification spatialisée d’exploitation et degestion plus durable des ressources de lamer du Nord[30], qui inclut des zones où l’extraction de sable et gravier sera autorisée, et deux zones dédiées à la construction de deux« atolls énergétiques » (l’un au large deZeebruges sur le Wenduinebank, et l’autre, beaucoup plus grand à hauteur de Blankenberge-De Haan) et des couloirs dédiés aux câbles sous-marins qui transporteront notamment le courant produit par les énergies marines et l’atoll énergétique, sans toucher aux zones naturelles classées. La zone autorisée à la petite pêche artisanale passe de3 milles à4,5 milles, et les éoliennes pourraient être utilisées comme support à l’aquaculture durable[31] en mer (« monocultures » interdites[30]).

Du fait d'une mauvaise gestion climatique, leniveau de la mer risque d'augmenter et de recouvrir la majorité de lacôte belge d'ici 2050[32].

En effet, selon leGIEC, la ville deBruges, ainsi qu'une partie des provinces deFlandre-Orientale et d'Anvers sont menacées. Le nord du pays a déjà débloqué un budget de300 millions d'euros en 2011 pour faire face à la montée des eaux[33].

Paysages et nature

Un certain nombre d'espècesanimales etvégétales ont reçu l'épithète spécifiquebelgicus,belgica oubelgicum en l'honneur de la Belgique, et ungenre d'insectesdiptères est nomméBelgica.

Préservation de l'environnement

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Lejour du dépassement (date de l’année à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) de la Belgique est le 6 avril[34].

La Belgique est l'un des pays les plus fortement atteints par lapollution de l'air[35].

Réseau européen Natura 2000

Leréseau Natura 2000 rassemble dessites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par lafaune et laflore exceptionnelles qu'ils contiennent.

En décembre 2018, la Belgique comptait 310 sites dont :

Géographie humaine

Langues

Article détaillé :Langues en Belgique.
Langues officielles en Belgique.

Le pays, lieu de rencontre des cultures germanique et romane, comprend différentes communautés linguistiques et culturelles. Les trois langues officielles sont lenéerlandais, lefrançais et l’allemand. Elles sont placées sur un pied d’égalité au niveau fédéral. Parmi les différentes régions, seule laRégion de Bruxelles-Capitale (habitée par un peu plus de 10 % de la population) est officiellement bilingue (français et néerlandais). LaRégion flamande (habitée par près de 58 % de la population), située dans le Nord, est officiellement unilingue néerlandophone. LaRégion wallonne (habitée par près de 32 % de la population), située dans le Sud et le Sud-Est, est officiellement unilingue francophone, à l’exception de la région de laCommunauté germanophone de Belgique, laquelle comprend environ 78 000 personnes, soit moins d'1 % de la population belge. Des minorités linguistiques sont présentes dans les régions unilingues, leurs importances respectives ne peuvent être qu’estimées, les recensements linguistiques étant interdits par la loi en Belgique. Les néerlandophones représenteraient 57 % à 60 % de la population belge, et les francophones 40 % à 43 %[37]. En même temps que les langues officielles, sont parlées des langues régionales endogènes ou des dialectes. Il s’agit dubrabançon, duchampenois, duflamand occidental,flamand oriental, dufrancique ripuaire, dulimbourgeois, dulorrain, duluxembourgeois, dupicard et duwallon. La diversité linguistique provoque souvent des conflits politiques, liés à d’autres enjeux (la position arithmétiquement minoritaire des francophones, celle, plus socioculturelle de la langue néerlandaise au départ, lafrancisation de Bruxelles, la politique étrangère de l’entre-deux-guerres, les problèmes économiques wallons, surtout à partir des années 1960, etc.), qui ont engendré un système de gouvernance complexe.

Démographie

Article détaillé :Démographie de la Belgique.
Évolution de la population en Belgique depuis 1948.

Au, la Belgique compte 11 825 551 habitants[1]. En 2009, 1 419 905 étaient nés à l’étranger ce qui représentait 12,9 % de la population totale, dont 715 456 (6,5 %) nés dans un pays de l’Union européenne (UE) et 704 449 (6,4 %) nés hors de l’UE[38].

D’après une estimation publiée début 2012 par le sociologue Jan Hertogen, dont les méthodes de calculs sont contestées par certains de ses pairs[39], 2 700 000 habitants sont d’origine étrangère. Ceux-ci représentent 22 % de la population totale, 56 % (1 313 000) sont d’origine de l’UE 27 (Italie,Portugal,France,Pays-Bas), et 44 % (950 000) sont d’origine non UE 27[40] (Maroc,Turquie,Algérie,République démocratique du Congo et autres)[41].

Au, la nationalité d’origine de la population se répartissait comme suit[42] :

 Europe11 230 601
 Afrique202 384
 Asie194 607
 Amérique42 181
 Océanie994
Inconnus26 790
Source : IBSA Brussels, chiffres au.

Selon des chiffres publiés par leSPF Intérieur[43], au il y avait :

 Europe3 577 802
 Afrique57 521
 Asie31 497
 Amérique8 829
 Océanie92
Inconnus5 834
Source : IBSA Brussels, chiffres au.
 Europe6 553 565
 Afrique76 903
 Asie115 588
 Amérique18 739
 Océanie562
Inconnus9 450
Source : IBSA Brussels, chiffres au.
 Europe1 099 234
 Afrique67 960
 Asie47 522
 Amérique14 613
 Océanie340
Inconnus11 506
Source : IBSA Brussels, chiffres au.

Le pays est81e auclassement mondial par population totale au.

Évolution de la population

Le graphique suivant reprend sa population résidente au1er janvier de chaque année[1] (x 1.000)

Chiffres divers

Histoire

Article détaillé :Histoire de la Belgique.

Habitée dès leMésolithique (stations dans la vallée de laMeuse), la Belgique connut une occupation humaine ininterrompue pendant la Préhistoire (nombreux sites néolithiques) puis la protohistoire (nombreux sites de l’âge du bronze et de l’âge du fer).

Dans les temps anciens, cette partie de l’Europe accueillait l’homme de Néandertal, puis l’Homo sapiens, comme l'attestent divers restes dont l’homme de Spy, l’homme d’Engis et l'homme de Flavion. L’arrivée de tribus celtes à l’âge du fer (800 av. J.-C.) suivie de la conquête romaine, autour de 57 avant notre ère, marque le début de l’entrée de la Belgique dans l’histoire lorsqueJules César la désigne sous le nom deBelgica, composante du nord de laGaule.

Après quatre siècles durant lesquels la conquête romaine façonna la géographie politique du pays, celui-ci fut le théâtre des invasions germaniques et de nouveaux pouvoirs s’installent.Clovis hérite de son père,Childéric Ier, du petit royaume franc deTournai (en actuelle Belgique) qui allait de l’Aisne au Rhin. Il se fit sacrer roi de tous les Francs à Reims.

Après les Mérovingiens, les Carolingiens en 731 prennent le pouvoir et Charlemagne agrandit son royaume en Empire européen en conquérant l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie. Le traité de Verdun en 843 partagea son Empire en trois États entre ses petits-fils. Le territoire fut partagé entre Francie occidentale (futureFrance), Lotharingie (Pays-Bas à l’Italie) qui se partagent le territoire de l'actuelle Belgique, et Francie orientale (Germanie), qui finit par récupérer la Lotharingie.

La quasi-totalité de son territoire (à l’exception desprincipautés de Liège et deStavelot-Malmedy) fut réunie par lesducs de Bourgogne auXVe siècle pour former un tout, lesDix-Sept Provinces.

De la fin duMoyen Âge jusqu’à la révolution politico-religieuse duXVIIe siècle, ce territoire est un centre commercial et culturel prospère mais ne forme pas encore le pays actuel. Sa quasi-totalité (à l’exception desprincipautés de Liège et deStavelot-Malmedy) fait partie desDix-sept Provinces réunies par lesducs de Bourgogne auXVe siècle, que l’on dénomme, dans les atlas du temps,Belgica Foederata ouBelgica Regia selon les époques[48].

Suivant les règles du droit féodal, la dynastie bourguignonne a hérité légitimement des territoires des ducs de Brabant et d’autres féodaux, ce qui permet àPhilippe le Bon d’arrondir encore les possessions bourguignonnes par des alliances et des achats. Il peut ainsi espérer devenir assez puissant pour s’affranchir de la tutelle duroyaume de France et duSaint-Empire romain germanique auxquels appartiennent ses possessions. Des cartes représentent les possessions bourguignonnes du nom deLeo Belgicus,Lion belgique. Cette dénomination allie le vieux nom de Belgique, venu de l’Antiquité à travers la relation parJules César de la guerre des Gaules, avec le nom de l’animal qui a impressionné les croisés en Orient et dont ils ont fait un symbole de force et de beauté que l’on trouve dans l’héraldique de nombreux pays européens. Ce nom apparaît sur des cartes qui utilisent la forme générale des grands Pays-Bas pour y superposer la forme d’un lion dressé.

L'État bourguignon deCharles le Téméraire.

La défaite à la guerre et la mort du fils de Philippe le Bon,Charles le Téméraire mettent fin au rêve d’une monarchie bourguignonne. Mais, à l’avènement deCharles Quint, descendant des Bourguignons, né àGand, considéré comme un enfant du pays et accepté par la population et lesÉtats généraux comme souverain légitime, lesDix-Sept Provinces s’inscrivent dans un vaste ensemble européen, ce qui les protège des entreprises d’annexion des rois de France, leur garantissant une indépendance de fait. Car Charles Quint respecte en principe les privilèges que sont les droits locaux arrachés au cours des siècles par les villes et principautés dans leurs luttes contre la féodalité. Il promulgue laPragmatique sanction qui constitue ce territoire en un tout indissociable, la Généralité, ancêtre des futurs royaumes de Belgique et desPays-Bas. Mais les tentatives des cités, comme Gand, d’imposer un accroissement de leurs libertés au détriment du pouvoir du souverain engendrent cependant la répression de celui qui est aussi roi d’Espagne, titre obtenu par héritage, et empereur d’Allemagne. Cette dignité, il l’a obtenue en se ralliant les votes de la Diète germanique.

AuXVIe siècle,Charles Quint, le descendant des ducs de Bourgogne (et autres fiefs) né àGand est roi dans les Dix-Sept Provinces, mais aussi empereur duSaint-Empire romain germanique. Installé à Bruxelles dans lepalais qui fut celui des ducs de Brabant, puis de Bourgogne, il préside lesÉtats généraux des Pays-Bas (dix-sept provinces) et octroie à celles-ci une autonomie par rapport au Saint-Empire Germanique et à l’Espagne. C’est laPragmatique Sanction de 1549. En vertu de ses titres d’empereur germanique et des titres dont il a hérité dans les dix-sept provinces, ainsi que de son titre de roi d’Espagne, Charles Quint est un roitrès chrétien investi par le pape. Il se sent chargé de la mission de lutter contre leprotestantisme. Sous le règne de son filsPhilippe II, roi d’Espagne qui dirige le pays depuisMadrid, la répression continue et une révolte éclate dans la population de la Généralité soutenue par une partie de la noblesse locale. Le conflit est motivé par les empiétements du pouvoir espagnol sur les libertés locales, la lutte contre le protestantisme servant de prétexte pour appesantir l’autorité de Madrid par l’intermédiaire de gouverneurs dont leduc d’Albe. Celui-ci fait mettre à mort les principaux chefs rebelles, les comtes d’Egmont et deHornes. Il s’ensuit laguerre de Quatre-Vingts Ans qui est ponctuée de nombreuses batailles entre les troupes espagnoles et celles des États-Généraux, mais aussi d’intrusions guerrières venues d’Allemagne et de France. À l’issue de ce conflit, lesDix-Sept Provinces et le nord sont scindés. LaBelgica Foederata — les futursPays-Bas — devient indépendante, tandis que laBelgica Regia — la Belgique actuelle sans les deux principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy — retombe sous l’autorité espagnole.

Lesac d'Anvers par lestercios espagnols révoltés.

L’apparition du protestantisme engendre une répression, déjà sous Charles Quint, qui sera amplifiée sous le règne dePhilippe II, son fils. Philippe, qui réside en Espagne, n’est pas ressenti comme souverain local contrairement à son père. Il ne fait d’ailleurs rien pour cela. Au contraire et il en résultera une véritable révolution anti-espagnole dont les mobiles mêlent la revendication de la liberté religieuse au refus de taxations de plus en plus lourdes. Mais, finalement, c’est seulement la partie nord des Pays-Bas qui devient indépendante, portant d’abord le nom deBelgica Foederata (« Belgiques Fédérées »), le futurNederland, tandis que le sud,Belgica Regia (« Belgiques Royales »), représentant la future Belgique reste sous la domination des Espagnols. Ceux-ci, essentiellement l’armée et certains nobles locaux acquis aux Espagnols, composent de mauvais gré avec les États généraux des Pays-Bas du sud représentant la noblesse, l’Église et la bourgeoisie. La scission d’avec les Pays-Bas du nord engendre d’ailleurs des guerres avec ceux-ci, jalonnées, en plus, de soulèvements au sud. D’autre part, les tentatives de conquête française entraînent des batailles et des pillages qui achèvent de faire duXVIe siècle, un « siècle de malheur ».

Les puissances européennes veulent s’approprier le pays. LaFrance et l’Espagne s’affrontent militairement durant lesXVIIe et XVIIIe siècles. Même l’Angleterre intervient lors des campagnes du duc deMarlborough.

Vient alors la transmission du pouvoir desHabsbourgs d’Espagne à ceux d’Autriche en 1713-1714. Le régime installé par l’empereur d’Autriche s’engage, par traité, à respecter« leur autonomie séculaire, leur indépendance intérieure… coutumes et libertés »[49] que les États généraux, la bourgeoisie et la noblesse n’ont cessé de défendre. D’autant plus que la découverte, à Bruxelles, dechartes et traités remontant à des siècles, et qui avaient été dissimulés au moment les pires de la domination espagnole, ravive un esprit national dans les Pays-Bas du sud. À Vienne est installé un bureau belge et, à Bruxelles, siège un gouverneur. En Belgique existe, chez les intellectuels, deux camps, l’un est partisan du retour intégral aux traditions, l’autre, influencé par les idées desLumières prône des idées démocratiques comme celles défendues par lesencyclopédistes. Une tentative de réforme de l’empereurJoseph II prétend introduire des réformes, comme la suppression de plusieurs congrégations religieuses et la diminution du nombre de jours chômés. En réaction, l’opinion publique se soulève. C’est larévolution brabançonne. Les États généraux lèvent une armée sous le commandement du généralJean-André van der Mersch et l’armée autrichienne est battue à labataille de Turnhout en 1789. Les vainqueurs installent alors un régime d’indépendance sous le nom d’États belgiques unis. Mais les luttes intestines entre les conservateurs groupés derrière l’avocat van der Noot et les progressistes de l’avocat Vonck minent le nouveau régime et affaiblissent sa défense, d’autant plus que van der Meersch, le chef emblématique de l’armée, est emprisonné par le camp conservateur qui a pris le dessus. Les Autrichiens en profitent pour revenir en force et battre les troupes nationales.

Labataille de Fleurus en 1794.

La restauration autrichienne ne dure pas, car les armées de laRévolution française envahissent une première fois le territoire en 1792 avec labataille de Jemappes, mais celui-ci repasse sous le contrôle del'empereur à l'issue de labataille de Neerwinden (). Au lendemain de labataille de Fleurus, les coalisés abandonnent la Belgique et battent en retraite dans leSaint-Empire romain germanique. LesImpériaux perdent définitivement le contrôle de cette région. Les Français prennent Bruxelles (10 juillet) etAnvers (27 juillet) alors que le corps expéditionnaire anglais est rembarqué. Le territoire devient français à la suite dutraité de Campo-Formio. Il s'ensuit d'abord les nombreuses destructions et aliénations de biens patrimoniaux (ventes commebien national) et plus tard, les levées militaires de conscrits entraînées par les guerres deNapoléon Ier.

À la chute de l’Empire français, les grandes puissances décident, lors dutraité de Vienne, de réunir la Belgique avec les anciennesProvinces-Unies pour reformer l’ancienLeo Belgicus du temps des ducs de Bourgogne. C’est la création duroyaume uni des Pays-Bas dont le roi appartient à la famille d’Orange-Nassau qui descend d’un des initiateurs, auXVIe siècle, de la révolution contre l’Espagne. L’amalgame des provinces belges et néerlandaises maintient les deux capitales,La Haye dans le nord etBruxelles dans le sud. Mais, en fait, le pouvoir est àLa Haye.

En deux siècles, de telles différences sont apparues entre les deux parties des grands Pays-Bas reconstitués que la partie méridionale se soulève contre le Nord et cette nouvelle révolution aboutit à l’indépendance. Les Belges s’unissent, de la gauche libérale à la droite cléricale. C’est l’unionisme qui se dresse contre la domination, dans la politique et l’armée, des populations du Nord contre celle de la Belgique. Alors que cette dernière est la plus peuplée, son influence est minorée.

Larévolution belge, qui éclate à Bruxelles en 1830, met fin à l’amalgame avec les Pays-Bas, les Belges rejetant définitivement la prédominance économique et linguistique imposée par la dynastie deLa Haye. Après des combats qui embrasent tout le pays et l’intervention des grandes puissances qui contraignent le roi de Hollande à renoncer à ses prétentions, la partie méridionale du royaume des Pays-Bas devient, en 1831, une monarchie constitutionnelle sous le nom de « royaume de Belgique ». Le trône en est d'abord offert auduc de Nemours (fils du roi des FrançaisLouis-Philippe Ier), lequel décline l'offre, craignant l'hostilité des grandes puissances européennes à un retour de l'influence française en Belgique à peine quinze ans après la chute de Napoléon, qui avait inclus la Belgique dans l'empire français à la suite de la conquête par laIre République française. Finalement, le, c'est le prince allemand Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, oncle de la reine Victoria, qui devientLéopoldIer, premierroi des Belges.

L’histoire de la Belgique indépendante est marquée par uneindustrialisation précoce, par lacolonisation duCongo, par les deuxguerres mondiales et par l’émergence deconflits politiques entre les deux principales communautés linguistiques du pays, lesFlamands, d’expressionnéerlandaise, et lesWallons,francophones.

À partir de 1970, le pays s’oriente progressivement vers lefédéralisme, ce qui aboutit à la création de six entités fédérées : trois communautés (flamande,française etgermanophone) et trois régions (flamande,wallonne et deBruxelles-Capitale). Celles-ci sont dotées d’une autonomie législative. Le caractèrefédéral de l’État est reconnu officiellement depuis 1993.

LesArchives générales du Royaume conservent les archives des institutions centrales des Pays-Bas bourguignons, espagnols et autrichiens jusqu’en 1795, des organismes publics centraux de la période française (1795-1815) et de celle du royaume des Pays-Bas (1815-1830). Elles conservent également les archives des institutions centrales du gouvernement national, puis fédéral, de la fondation de la Belgique (1830) à nos jours, à l’exception des ministères de la Défense et des Affaires étrangères.

Préhistoire

Iguanodon bernissartensis, espèce type de son genre (vue d’artiste).
Engis 1, crâne d’unhomme du néolithique, un des crânes découverts parPhilippe-Charles Schmerling en 1830 àEngis - Collection duGrand Curtius.

Dès leCrétacé supérieur, on a découvert que desiguanodons vivaient enEurope. En effet, l’iguanodon a été découvert auXIXe siècle dans les mines de charbon àBernissart avec un troupeau de plus d’une trentaine de squelettesfossiles, pour la plupart presque complets. Ces fossiles sont actuellement exposés auMuséum des sciences naturelles àBruxelles et au Musée de l’Iguanodon àBernissart. Les plus anciennes traces humaines en Belgique ont été trouvées au site de laBelle-Roche àSprimont, et témoignent d’une occupation ancienne d’environ 500 000 ans.

Il s’en fallut de peu pour que l’homme de Néandertal, découvert en 1856, ne porte le nom de la localité belge deSpy. C’est là qu’en 1886 les restes de deux squelettes humains furent identifiés comme étant contemporains de ceux de Néandertal : l’homme de Spy. Dès 1830, des restes humains sont retrouvés àEngis, mais ils ne furent pas directement reconnus comme appartenant à un homme fossile. Au cours duXXe siècle, de nombreuses stations paléolithiques et mésolithiques ont été découvertes dans la vallée de laMeuse, principalement dans des abris sous roches et des cavernes naturelles (Hastière,Han-sur-Lesse,Sclayn) mais aussi en terrain découvert (Namur). Au Néolithique (vers 4 000 av. J.-C. en Belgique), la population humaine gagne les plateaux d’Ardenne, du Condroz, ainsi que les plaines de Flandre et de Hesbaye : de nombreux sites d’occupation ont été étudiés.

Protohistoire

Outre de nombreuxéperons barrés dans la vallée de laSemois, plusieurs centaines de tombelles de l’âge des métaux ont été identifiées à travers tout le pays. Le territoire se trouvait en effet dans la zone d’influence de lacivilisation celte.

Antiquité

La conquête romaine intervient en Gaule autour de 57 avant notre ère. Conquise parJules César sur lesCeltes, laGallia Belgica réunit les territoires compris entre laSeine et leRhin. La plus vieille utilisation des termesBelgae etBelgica qui nous est parvenue est dans lesCommentaires sur la guerre des Gaules de Jules César. Il distingue dans la Gaule trois parties : lesGaulois proprement dits, lesAquitains et lesBelges. Ces derniers sont séparés des Gaulois par laSeine et laMarne. SousAuguste, la Gaule est divisée parMarcus Agrippa en trois provinces et l’une d’entre elles porte le nom deBelgica. Cette dernière est réorganisée sousDomitien qui la divise en trois nouvelles provinces,Gaule belgique,Germanie inférieure etGermanie supérieure. En 297, laGallia Belgica est encore divisée enBelgica Prima,Belgica Secunda etMaxima Sequanorum. La Belgique actuelle est issue de ces provinces romaines.

Moyen Âge

Une arrivée graduelle de tribus germaniquesfranques à partir du début duIVe siècle et durant leVe siècle profite de la lente désagrégation du pouvoir romain en Gaule ; le territoire passe aux mains desMérovingiens, unifiés sous l’autorité deClovis. Il meurt en 511. En 731, les derniers rois mérovingiens cèdent le pouvoir auxCarolingiens. En 843, lors dutraité de Verdun, l’empire est partagé entre les petits-fils de Charlemagne. Le territoire de l’actuelle Belgique passe aux mains de Lothaire, avant d’être partagé entre le royaume de France et ce qui deviendra l’empire germanique. Peu à peu, des entités politiques plus ou moins indépendantes se constituent sur le territoire de la future Belgique :comté de Flandre,duché de Brabant,principauté de Liège. À la fin du Moyen Âge, par le jeu des alliances et des mariages, l’essentiel du territoire de la Belgique passe entre les mains desducs de Bourgogne. Le troisième duc de Bourgogne,Philippe le Bon, le grand unificateur, unira le pays sous le nom deLeo Belgicus, comme en témoigne une carte officielle de l’époque. Après la chute de son fils,Charles le Téméraire et parce que celui-ci n’avait qu’une fille,Marie de Bourgogne, le pays, par son mariage, passera sous l’autorité des Habsbourg, laquelle culminera sous le règne de Charles Quint (petit-fils de Marie de Bourgogne).

C’est du Moyen Âge et surtout de la dynastie bourguignonne que date un découpage du territoire préfigurant, plus ou moins, les futures provinces. C’est aussi l’âge où les cités arrachent aux seigneurs féodaux des droits que l’on appelle les « privilèges ». Lesducs de Bourgogne ont cherché à les remettre en cause, mais ils se sont heurtés à divers soulèvements populaires et ont dû se résoudre à s’adresser aux états généraux pour obtenir des contributions financières et militaires.

Époque moderne

En 1500, le futur empereurCharles Quint, descendant des ducs de Bourgogne, nait àGand. Il est considéré comme un enfant du pays et est élevé àMalines par sa tanteMarguerite d’Autriche avant de prêter serment àBruxelles pour devenir roi. Son héritage comprend l’Espagne et lesDix-Sept Provinces et il parvient à se faire élire par la diète germanique empereur duSaint-Empire romain germanique. Par laPragmatique Sanction de 1549, il acte définitivement l’union juridique des Dix-Sept Provinces sous un même souverain tout en appesantissant son pouvoir sur laprincipauté de Liège qui conserve une indépendance interne sous ses princes-évêques[50]. C’est l’époque où la région profite de l’essor d’Anvers, première place boursière mondiale, qui relie l’Inde à l’Amérique.

Libération deLeyde, 3 octobre 1574.

Mais l’unité des Pays-Bas sera brève dès lors que lesguerres de Religion et les appétits politiques la feront voler en éclats. Laguerre de Quatre-Vingts Ans, de 1568 à 1648, finira par diviser le territoire en deux : une république fédérale dans le Nord, lesProvinces-Unies (Belgica Foederata), protestantes, et, dans le Sud, lesPays-Bas méridionaux (Belgica Regia), catholiques, toujours dirigés par la couronne desHabsbourg espagnols. Sous Charles Quint, le pouvoir reste dévolu à ce que l’on peut considérer comme un gouvernement local hérité de l’époque des ducs de Bourgogne et qui s’appelle le Conseil d’État. Il est composé de seigneurs et présidé par des gouverneurs, dont, notamment, la « gouvernante »Marie de Hongrie. La défense des droits locaux face à l’autorité étrangère était une des principales préoccupations d’une partie de la noblesse qui, en cela, rencontrait l’approbation du peuple qui avait lui-même bénéficié, au long des siècles, de la conquête des droits arrachés par les cités contre les pouvoirs féodaux et défendus par lesÉtats généraux. La manifestation la plus importante en fut le « Compromis des Nobles » qui dressa la noblesse des Pays-Bas du Nord et du Sud contre les abus du fils de Charles Quint,Philippe II. Celui-ci, après avoir assisté à Bruxelles à l’abdication de son père, résida toute sa vie en Espagne, s’efforçant de réduire les droits de ses sujets du nord. Il en résulta des persécutions, dont l’exécution sur laGrand-Place de Bruxelles des comtesd’Egmont etde Hornes, qui figuraient parmi les meneurs du Compromis des Nobles (sans toutefois le signer) dans la défense d'une certaine tolérance religieuse et de ce que l’on appelait les « privilèges », le mot recouvrant les divers droits qui avaient été conquis au long des siècles contre les abus du pouvoir. À cela se mêlait une guerre de religion entre lescatholiques et lesprotestants. La persécution des Espagnols catholiques contre les protestants et leurs abus de pouvoir contre tout le monde entraînèrent des alliances de circonstance entre protestants et catholiques contre l’Espagne. Il en résulta une longue suite de ravages et d’exécutions dus à une longue guerre contre le pouvoir espagnol sous l’autorité du princeGuillaume d’Orange-Nassau, dit le Taciturne, un catholique qui avait été un des proches de Charles Quint, mais qui finit par passer dans le camp protestant lorsqu’il dut se résigner à se retirer dans les Pays-Bas du Nord (Belgica Foederata). Les Pays-Bas du Nord parvinrent finalement à l’indépendance après ce que l’on a appelé « le siècle de malheur », ceux du Sud représentant la future Belgique restant sous l’autorité espagnole. Cette partie comprend à peu près tout le territoire de la Belgique moderne, à l’exception de laPrincipauté de Liège, mais en incluant le Nord de la France pas encore conquis mais convoité par la monarchie française.

En plus des luttes contre l'autorité des souverains étrangers qui affirmaient, de longue date, avoir des droits sur le pays hérités de l'époque féodale, il fallait compter avec les souverains français, et notammentLouis XIV qui affirmait des prétentions sur la possession des Pays-Bas (ancien territoire des Francs Saliens). Le pays fut donc le théâtre de beaucoup de batailles des guerres franco-espagnoles et franco-autrichiennes auxquelles étaient mêlées les populations comme victimes ou acteurs, de nombreux généraux étant issus de la noblesse locale, tels Bernard de Fontane ouTilly (qui gagna, en Europe centrale, la bataille de la Montagne Blanche). Venant après les malheurs duXVIIe siècle, ceux duXVIIIe siècle valurent au pays de porter le surnom de « champ de bataille de l'Europe » (une réputation qui sera renforcée par les deux guerres mondiales).

En 1713, lesPays-Bas méridionaux, après avoir fait partie desPays-Bas espagnols, sont rattachés à la branche autrichienne desHabsbourgs et deviennent lesPays-Bas autrichiens sous la gouverne deCharles VI (1685-1740). LaPragmatique Sanction, que ce dernier signe en 1713, permettra à sa fille aînéeMarie-Thérèse (1717-1780) d'hériter de l'empire. Celle-ci fait plusieurs réformes et crée notamment l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts (1772), qui sera surnommée « la Thérésienne ». Son filsJoseph II (1741-1790) est undespote éclairé qui veut réformer en profondeur l'administration du pays. À cette fin, il prend une imposante série de mesures qui lui attirent les foudres de la noblesse ainsi que du clergé catholique, dont il brise le monopole par sonÉdit de tolérance, proclamé en 1781[51].

Révolutions de 1789 et annexion française

La déstruction de laCathédrale Saint-Lambert par les révolutionnaires liégeois.
LaBataille de Turnhout en 1789, qui opposa les patriotes belges à l'armée impériale.

Larévolution liégeoise débute en 1789 en l'absence du prince-évêque, les mouvements révolutionnaires éclatent alors presque simultanément à Paris et àLiège. En 1789 éclate àBruxelles une nouvelle révolution qui couvait depuis 1787, cette fois contre les abus de l'absolutisme autrichien. C'est larévolution brabançonne. L'armée autrichienne est battue àTurnhout et les révolutionnaires proclament lesÉtats belgiques unis. Les chefs de Bruxelles et de Liège tentent de s'entendre, mais aucune des deux révolutions ne peut se maintenir longtemps du fait des luttes intestines à Bruxelles entrestatistes (les conservateurs) etvonckistes (les libéraux) et par le retour à Liège duprince-évêque appuyé par la Prusse. La force armée autrichienne revient alors en force à Liège et à Bruxelles[52]. Elle se heurte aux forces françaises commandées par le généralDumouriez. Celui-ci remporte la victoire, mais réprime violemment, le, une manifestation àBruxelles pour l'indépendance de la Belgique[53].

En France,l'abolition de la royauté est proclamée en aboutissant à la naissance de laPremière République française. Les citoyens deLiège votent le rattachement à la République française en 1793 dans l'élan de larévolution liégeoise. Après les campagnes militaires de 1794 de laRévolution française, lesPays-Bas autrichiens sont annexés par la Première République française le[54]. LesÉtats généraux des Provinces-Unies, qui avaient assuré le rôle de corps souverain suprême des institutions tant sous le régime espagnol que sous le régime autrichien, sont abolis. La révolution liégeoise, progressiste et influencée par laphilosophie des Lumières se distingue alors de larévolution brabançonne plutôt conservatrice et qui est même parfois appelée « contre-révolution ». Cette distinction se remarque également dans l'attitude vis-à-vis de laRépublique française. Ainsi, dans le cas de Liège, le rattachement à la France, préparé par les autorités françaises installées sur place, est largement plébiscité par la population. Par contre, le rattachement à la France des Pays-Bas autrichiens est marqué par une très forte abstention.

Lerégime français s'installe pour longtemps, entraînant une conscription militaire de plus en plus lourde. Il en résulte une opposition qui finit par aboutir à uneguerre des Paysans, surtout dans la partie wallonne et, notamment dans l'Ardenne, contrée forestière accidentée propice à une guérilla dans laquelle s'activent les chefsMagonette et Géna. En 1814, l'Empire français est vaincu et renversé par laSixième Coalition, puis en 1815, dans la période dite desCent-Jours elle voit le retour éphémère deNapoléon sur le trône de France et sa chute lors de lacampagne de Belgique à labataille de Waterloo par laSeptième Coalition.

Après la chute définitive de Napoléon, les grandes puissances victorieuses, qui décident de démembrer l'empire français, mettent d'abords en place dans les terres reprises, plusieurs gouvernements généraux, sous la direction dubaron vom Stein. En Belgique, legouvernement général reprend les frontières desÉtats belgiques unis. Cependant la coalition réunifient d'autorité, aucongrès de Vienne, les anciens Pays-Bas de l'époque deCharles Quint dans le but d'en faire unÉtat tampon. Cette construction politique, leroyaume uni des Pays-Bas, ne durera pas et aboutira à larévolution belge de 1830.

XIXe siècle et révolution belge de 1830

Article détaillé :Révolution belge.
Les anciennes frontières de la Belgique, avant letraité desXXIV articles de 1839, comprenaient l'actuelGrand-duché de Luxembourg et l'actuelLimbourg néerlandais.

La réunification ne tient pas. Sous le pouvoir jugé trop « napoléonien » deGuillaume Ier, la restriction des libertés politiques et religieuses, la sous-représentation politique et l'« exploitation fiscale » des provinces méridionales font naître une opposition catholique et libérale qui aboutit à une alliance entre ces deux grands courants d'opinion du Sud du pays. Cetunionisme devient « spécifiquement belge et énonce des griefs spécifiquement belges »[55]. L'autorité du régime périclite alors dans le Sud, un climat pré-révolutionnaire règne, le roi ne pouvant se maintenir en Belgique que par l'usage de la force[56].

À sa création en 1830, la Belgique était peuplée en majorité de néerlandophones mais était dirigée par des francophones, dont de nombreux Flamands : en effet, toute la bourgeoisie et toute la noblesse flamandes parlaient français. La Cour, la classe politique, la magistrature, les milieux d'affaires s'exprimaient en français. Plus tard, les Flamands ont lutté pour voir reconnaître officiellement leur langue. Cette lutte fut longue : ce n'est qu'en 1898 avec l'adoption de laloi Coremans-De Vriendt dite « Loi d'Égalité », que le néerlandais deviendra une langue officielle.

Larévolution belge de 1830 entraîne la défaite de l'armée hollandaise. Malgré une courte tentative de retour offensif, les Hollandais doivent renoncer à la Belgique avec l'accord des grandes puissances qui veulent éteindre au plus vite un foyer de sédition comme l'était Bruxelles, où grouillaient des réfugiés politiques de toute l'Europe : nostalgiques de la République et de l'Empire français, intrigants appartenant à des sectes politiques comme laCharbonnerie, les derniers partisans deBabeuf, ainsi queBuonarroti et des Polonais rescapés de la répression tsariste et même des exilés sud-américains.

Dans son ouvrageTalleyrand le prince immobile[57], l'historien Emmanuel de Waresquiel consacre un chapitre entier, intitulé « La Belgique et la paix », au rôle très important joué parTalleyrand - ambassadeur de France auprès du Royaume-Uni depuis l'accession au trône deLouis-Philippe -, dans le processus conduisant à la reconnaissance de l'indépendance belge par les puissances européennes signataires des traités qui, en 1815, ont incorporé les provinces belges au royaume des Pays-Bas.

Le soulèvement belge éveillait la perspective de voir les événements belges contaminer d'autres pays, alors que les suites du soulèvement polonais contre les Russes et leurs échos en Allemagne ne sont pas éteints.

Dans l'esprit des représentants des puissances, en particulier du Royaume-Uni, aucongrès de Vienne, durant lequel Talleyrand représentait déjà la France - jusqu'au retour de Napoléon lors desCent-Jours -, le royaume des Pays-Bas devait être un État tampon destiné à bloquer les visées expansionnistes françaises. « Toute la politique anglaise va donc consister à se prémunir contre la France en faisant construire le long de la frontière des Pays-Bas une ligne de forteresses destinées à surveiller et contenir son vieil ennemi »[57]. Il s'agissait pour les Anglais de préserver leur commerce international en gardant le contrôle sur l'Escaut et le port d'Anvers.

Talleyrand va s'efforcer de réduire cet antagonisme partagé par les autres puissances, en particulier la Prusse, en participant activement aux « conférences sur le règlement de la crise belge (qui) s'ouvrent à Londres le 4 novembre 1830 » et vont se prolonger jusqu'en janvier 1832. Il va défendre avec opiniâtreté l'idée de l'indépendance et de la neutralité de la Belgique, tout en essayant - sans succès - d'obtenir quelques concessions territoriales au profit de son pays. « Au-delà des résultats, ces deux années de marathon diplomatique constituent à elles seules une performance pour un homme de presque quatre-vingts ans »[57].

Déroute d'une division hollandaise par la porte de Flandre.

Cette seconde indépendance belge en moins de cinquante ans aboutit à la reconnaissance par les puissances d'un État neutre, dans un premier temps sous l'autorité d'ungouvernement provisoire et d'unCongrès national. Avec l'installation deLéopold de Saxe-Cobourg-Gotha comme premierroi des Belges, la Belgique devient unemonarchie constitutionnelle et unedémocratie parlementaire. L'unionisme entre catholiques et libéraux, scellé en 1827-1828, est consacré par un compromis en 1830 : la construction d'un État libéral où il n'y a pas de politique anticléricale et où le catholicisme est reconnu comme religion de la majorité, le tout fondé sur une constitution intouchable à leurs yeux, qui garantit un nombre élevé de libertés comparé aux autres lois fondamentales de l'époque[58].

Cet unionisme se transforme après l'indépendance en« une coalition électorale et gouvernementale permanente, constituée de membres modérés des deux partis qui n'ont pas oublié les leçons de la révolution brabançonne »[59]. Le pays est alors dirigé par uneoligarchie élue ausuffrage censitaire etcapacitaire à représentation majoritaire[60], dont la langue estde facto lefrançais[61]. L'unionisme persistera tant que la peur d'une annexion néerlandaise ou française sera forte. Les libéraux créent ensuite leur parti et il s'ensuivra une période avec un système bipolaire entre tendances libérales et catholiques. L'apparition d'unparti catholique organisé en 1869 voit lesconservateurs en 1884 s'installer au pouvoir pendant trente ans, et les socialistes créent leparti ouvrier en 1885. Le pays connaît levote plural à représentation proportionnelle le et – plus tardivement et par étapes – lesuffrage universel ainsi que les premières avancées en matière de droits linguistiques comme laloi Coremans-De Vriendt en 1898. Il faut toutefois attendre le pour voir une version complète en néerlandais de la Constitution officiellement reconnue[62], et 1991 pour la version en allemand[63].

Grâce à uneindustrialisation précoce dès les débuts de larévolution industrielle auXIXe siècle, favorisée par des territoires dotés de charbon et densément peuplés, la Belgique connaît une forte expansion économique et devient une puissance industrielle importante[64]. Par l'interventionnisme de l'État, le pays se dote rapidement du premier réseau ferroviaire du continent européen, qui restera le plus dense[65].

Au cours des cinq années suivant larévolution belge, laSociété générale de Belgique investit dans une quarantaine d'entreprises belges, dont quinze aciéries et sept grandes mines de charbon, introduites enBourse de Bruxelles, qui vit alors l'essor le plus rapide de l'histoire des bourses de valeurs. La fortecroissance économique mondiale des années 1830 fait doubler la production de charbon belge. La Belgique est le berceau d'avancées technologiques dans de nombreux domaines comme la chimie avec la découverte d'un procédé de fabrication industrielle de lasoude parErnest Solvay.

Par l'initiative de son deuxième roi,LéopoldII, qui a reçu l'État indépendant du Congo à titre privé après laconférence de Berlin en 1884-1885 afin d'éviter un conflit ouvert entre les grandes puissances, la Belgique devient unempire colonial en 1908 après que le roi a légué l'administration de son domaine à l'État belge pour faire face à ses dettes liées à ses nombreuses réalisations en Belgique. La reprise par l'État de l'administration du Congo (77 fois la superficie de la Belgique actuelle) s'impose à la fin de 1905 après notamment le rapport d'une commission d'enquête déplorant l'exploitation des populations congolaises et les abus subis sous l'occupation de Léopold II, particulièrement pour la récolte du caoutchouc naturel[66]. En 1955, leroi Baudouin, au cours d'un voyage au Congo, instruira l'administration locale de ne plus verser aux créanciers de Léopold II les fonds récoltés. Le Congo avait remboursé quatre fois les sommes dues aux puissances occidentales qui avaient parrainé Léopold II dans sa mission d'exploitation des matières premières. Cinq ans plus tard, le Congo accédera à la souveraineté internationale à l'instigation, entre autres, des États-Unis d'Amérique.

XXe siècle

Première Guerre mondiale

Fantassins de laGarde civique participant à la défense deLiège en.
Soldats de l'occupation allemande à Liège durant la Première Guerre mondiale.

En 1914, laPremière Guerre mondiale éclate. L'Empire allemand ignore la neutralité de la Belgique et l'envahit en appliquant lePlan Schlieffen pour prendre à revers les armées françaises. Après labataille de Liège, bataille d'arrêt livrée du 5 au 16 août par l'armée belge appuyée sur les forts de la ceinture fortifiée établie en avant de la ville, c'est la victoire deHaelen contre lesUhlans appuyé par de l'infanterie, puis lesiège d'Anvers qui commence le 25 août par des sorties de l'armée de campagne surgissant de la ceinture fortifiée édifiée à plus ou moins vingt kilomètres de la ville. Repoussés trois fois les Allemands parviennent en vue de la deuxième ceinture de forts le 26 septembre et commencent le siège proprement dit avec leur grosse artillerie. Le 5 octobre, la troisième ceinture, qui est constituée de forts duXIXe siècle, est écrasée et l'armée belge doit se retirer le 8 octobre. Ainsi, en agissant sur les arrières de l'armée allemande, l'armée belge a contribué à soulager l'armée française attaquée au nord-est de la France. Les soldats belges sont d'autant plus motivés que l'ennemi se livre à de nombreuses atrocités contre la population en invoquant que des francs-tireurs civils combattent en guérilla[67]. Ce sont surtout les combats devant Liège et à Haelen qui, en retenant 150 000 soldats allemands, privèrent l'état-major allemand de disposer de tous ses effectifs lors de la bataille de la Marne, ce qui explique le vide laissé entre les armées allemandes à un moment crucial de la bataille, ce dont le général Joffre sut tirer parti en y lançant ses troupes. Aussi, la presse française ne tarit-elle pas d'éloges sur la résistance de la Belgique. Comme l'écritL'Écho de Paris :« Nous, Français, nous devons aux Belges, plus que de l'admiration, nous leur devons une inoubliable reconnaissance »,« Une page glorieuse de l'histoire contemporaine » écrit encore le quotidien françaisLe journal[68]. Malgré tout, la Belgique sera finalement presque entièrement occupée. Finalement, pour préserver un dernier morceau de territoire national commence alors, du 20 octobre au 17 novembre, une très dure bataille entre les belgo-franco-britanniques retranchés derrière le fleuveYser et l'armée allemande qui lance des assauts répétés qui lui coûtent beaucoup de pertes. Des inondations de la basse plaine renforcent encore la défense alliée et, finalement, l'empereur d'Allemagne venu assister à ce qu'il croit devoir être un triomphe, doit repartir. Pour l'Empire allemand, l'espoir est perdu de foncer à travers les plaines maritimes en contournant les alliés, surtout les Français. Le gouvernement belge, installé àSainte-Adresse en France, y restera durant toute la guerre, mais le roiAlbert Ier reste au commandement de l'armée qui combat pendant quatre ans sur les rives de l'Yser défendant le dernier morceau de territoire resté libre[69].

En Belgique occupée, l'occupant allemand installera, dès 1915, uneFlamenpolitik destinée à diviser la Belgique en deuxÉtats satellites de l'Allemagne, la Flandre et la Wallonie.

En Afrique, l'armée du Congo belge épaule les forces britanniques et remporte plusieurs victoires contre les forces de l'Afrique orientale allemande, jusqu'à laprise de Tabora le dans le cadre d'une concertation très générale avec les Britanniques. Aussi, faudra-t-il beaucoup d'efforts pour que l'Empire britannique – qui compte s'approprier la totalité de la colonie allemande – concède l'établissement d'une base militaire àKisumu[f],[70] puis àMwanza afin de permettre l'approvisionnement des troupes via la ligne de chemin de fer reliant ces villes au port deMombasa.

Après la guerre, la quatrième partie dutraité de Versailles de 1919, appelée « Accords Orts-Milner » donne à la Belgique les territoires duRuanda-Urundi[71].

Le traité donne aussi, à l'est de la Belgique, la circonscription prussienne d'Eupen-Malmedy, rattachement sanctionné par un plébiscite controversé. Historiquement, le territoire d'Eupen avait appartenu jusqu'en 1815 au duché du Brabant (les Pays d'Outre-Meuse et le duché de Limbourg),Sankt-Vith faisait partie du duché de Luxembourg et Malmedy de la principauté abbatiale indépendante de Stavelot-Malmedy. Le vote n'est pas àbulletin secret, ce qui fait craindre aux électeurs des représailles : seuls 271 sur 33 726 électeurs déclarent leur attachement à la Prusse[72]. La libération est également l'occasion pour le roi d'instaurer le suffrage universel masculin, grâce à une « petite entorse » au droit constitutionnel belge[73].

Entre-deux-guerres

Léon Degrelle.

Durant l'entre-deux-guerres, l'histoire de la Belgique est similaire au reste de l'Europe occidentale : une reconstruction énergique durant les années folles, une crise économique entre 1931 et 1935, l'émergence de partisfascistes avec la flambéerexiste de 1936-1937 autour deLéon Degrelle et leVNV flamand deStaf Declercq. Les mouvements wallons et flamands connaissent aussi une radicalisation et un raffermissement après la période de patriotisme belge à la fin de la guerre. En 1934, le roi Albert Ier décède inopinément et son filsLéopold III lui succède. Mais, l'instabilité ministérielle et les divisions nationales s'aggravent, suscitant l'apparition, dans une partie de l'opinion publique, d'un courant de pensée politiqueautoritaire prônant un ordre fort dont on dit qu'il ne laisse pas le roi indifférent. Malgré ce qui semble avoir été une tentative de putsch menée en amateur parLéon Degrelle, chef du partiREX, partisan de Mussolini et tenté par l'exemple d'Hitler, la démocratie est protégée, le roi ne faisant rien pour favoriser une dérive anti-démocratique. En 1936, sous son impulsion et avec l'appui du parlement et du gouvernement, la Belgique dénonce l'alliance de 1920 avec les Franco-britanniques et se replie dans une stricteneutralité, affirmant refuser toute coopération avec les états-majors alliés, alors même que la menace hitlérienne s'affirme aux frontières. Il s'agit de ne pas provoquer l'Allemagne, vu l'état d'insuffisance de la défense belge. C'est aussi l'insuffisance des anciens alliés français et britannique, tant sur le plan militaire que politique, qui motive la politique de neutralité accompagnée d'un imposant programme de réarmement. Le sacrifice de la Tchécoslovaquie abandonnée par les puissances à l'appétit d'Hitler, lors du traité de Munich, donne tout à craindre de futures revendications allemandes sur la Belgique si les puissances européennes abandonnent celle-ci comme elles ont abandonné la Tchécoslovaquie. Le roi, qui a des contacts dans l'aristocratie britannique, sait par ceux-ci que le gouvernement britannique a cru pouvoir apaiser les appétits de conquête de Hitler en lui offrant le Congo, quitte à obliger par la force la Belgique à accepter. Hitler, surtout intéressé par ses visées d'expansion à l'est, ne s'intéresse pas à ce projet, d'autant plus que l'Allemagne n'a pas les moyens militaires d'intervenir en Afrique. Mais il est clair que la Belgique doit pouvoir se défendre contre les tentatives de l'assujettir dans une combinaison reprenant le marchandage de Munich conclu sur le dos de la Tchécoslovaquie. Mais l'ennemi reste avant tout l'Allemagne. La Belgique doit pouvoir se défendre seule, dans la crainte que les Britanniques, et peut-être même les Français ne garantissent pas de la secourir. C'est le sens du régime de la neutralité armée voté par le parlement, une solution qui pourrait, espère-t-on, éviter d'être entraîné dans un conflit entre l'Allemagne et les Franco-britanniques. Dès 1938, il apparaît clairement que la Belgique et la France sont visées par l'impérialisme allemand. Alors que la Belgique est en plein réarmement sous les apparences de la neutralité, des informations sont communiquées secrètement à la France révélant que les services de renseignement ont acquis la conviction que l'attaque allemande se ferait par le Sud de l'Ardenne belge. En atteste le général en chef françaisMaurice Gamelin qui révèle dans son livre de mémoires –Servir – qu'il avait avec le roi des Belges en personne,Léopold III, une communication directe grâce aux attachés militaires[74]. Mais ce général n'en tire aucun profit pour organiser sa stratégie, préférant s'en remettre à l'avis du maréchal Pétain qui avait déclaré l'Ardenne impraticable pour une armée moderne. Or, c'est bien par là que se manifestera l'offensive principale de laWehrmacht.

Seconde Guerre mondiale

Article détaillé :Histoire de la Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale.

En, la Belgique est de nouveau envahie par l'Allemagne. Commence alors lacampagne des18 jours. Tandis que l'armée desPays-Bas reflue précipitamment vers la Zélande devant laBlitzkrieg allemande, l'armée française est percée à Sedan, comme prévu dans les plans allemands dont les Français n'avaient pas voulu tenir compte malgré les renseignements de l'espionnage français et belge et les avertissements du roi Léopold au général en chef français Gamelin qui était en relation directe avec le roi, comme il l'a reconnu dans son livre de mémoiresServir[74]. L'état-major français avait donc eu le temps de parer cette offensive entre l'entrée de la Wehrmacht en Ardenne, le 10 mai, et son attaque sur les positions françaises. Un délai dû à la résistance des chasseurs ardennais, une troupe d'élite de l'armée belge, qui retardèrent les Allemands pendant deux jours puisque ceux-ci ne commencèrent à franchir la Meuse que le 12. Ce recul français à Sedan, menaçait l'armée belge sur sa droite, alors qu'elle était tournée sur sa gauche à la suite de la défection des Hollandais (qui allaient se rendre quatre jours plus tard) et qu'elle était elle-même percée en son centre, sur le canal Albert par la prise du fort d'Eben-Emael réduit à l'impuissance au bout de vingt-quatre heures par l'utilisation d'un nouveau type d'explosif allemand. L'armée ne cessera, dès lors, de devoir reculer en même temps que les Français et les Britanniques, sans que ceux-ci et les Belges puissent rétablir un front face aux pointes profondes des attaques allemandes qui menacent sans cesse de réaliser l'encerclement des alliés. C'est d'abord la bataille de la Dendre, puis la bataille de la Lys, seule bataille d'arrêt de toute la campagne, où l'armée belge résiste cinq jours, abandonnée par l'armée britannique qui se retire à Dunkerque pour y rembarquer sans que rien soit préparé pour évacuer les Belges. Le roi se résigne, le 28 mai 1940, au terme d'unecampagne de dix-huit jours qui laisse l'armée à bout de forces et de munitions, à envisager une reddition. Il est prouvé qu'il avait prévenu le général en chef de l'armée française du Nord, comme en attestaient des captations des communications militaires hertziennes franco-belges. Attestation en est faite par un gaulliste de la première heure, lecolonel Rémy[75]. Le roi prévient aussi l'attaché militaire britannique qui l'attestera dans un livre de mémoires[76]. Aussi, le conflit qui éclate entre le roi et les ministres porte-t-il moins sur la reddition que sur la date de celle-ci et sur la question de savoir si le gouvernement doit s'exiler en emmenant le roi avec lui. Le roi refuse, estimant que son statut de chef de l'armée lui fait obligation, de par la constitution, de rester avec celle-ci, à faute d'être considéré comme déserteur. Le roi tombe alors aux mains des allemands comme « prisonnier de guerre » et le gouvernement belge, qui veut continuer la guerre, même sans le chef de l'État, déclare celui-ci« dans l'impossibilité de régner » (du fait de la constitution qui fait un devoir au gouvernement d'assumer seul ses responsabilités et collégialement, sans le blanc seing royal lorsque le roi n'a plus sa liberté d'action).

Carte de l'administration de la Belgique par l'Allemagne nazie.

Le gouvernement du premier ministreHubert Pierlot, en exil, se réfugie à Londres (après toute une odyssée en France achevée en ce qui concerne Hubert Pierlot etPaul-Henri Spaak, ministre des affaires étrangères, par une traversée clandestine de l'Espagne aux mains d'un gouvernement pro-allemand). Le gouvernement belge pleinement légal et disposant du Congo va alors mettre les forces de la colonie, ses productions agricoles et minérales – notamment l'uranium – à la disposition des alliés. En même temps, il organise la reconstitution d'une infanterie militaire belge et la participation de trois escadrilles belges dans la Royal Air Force, ainsi que l'effort de la marine marchande au service des alliés et la campagne victorieuse des troupes belges d'Abyssinie qui remportent lavictoire de Saïo contre les Italiens. En Belgique, se développe une résistance armée soutenue par des parachutages d'armes et des émissions de propagande par la radio belge de Londres. Le roi, lui, reste silencieux durant toute l'occupation et ne donne aucun signe apparent d'appui à la résistance, au gouvernement de Londres et à la cause alliée. Des révélations publiées longtemps après la guerre révèlent cependant qu'il a écrit par deux fois à Hitler pour protester contre des déportations, mais sans autre effet que la menace d'être déporté lui-même avec sa famille, ce qui finira d'ailleurs par être exécuté par les nazis. Il y a aussi eu un échange de communications entre le roi et le gouvernement en exil à Londres, à l'initiative de celui-ci qui tentait un rapprochement dans le but d'apaiser le conflit né en mai 1940. Le propre beau-frère du premier ministre Pierlot se dévoua pour quitter l'Angleterre afin de rentrer clandestinement en Belgique pour apporter au roi une communication du gouvernement en exil. Arrêté par les Allemands alors qu'il tentait de quitter le pays pour porter en Angleterre la réponse du roi, il sera exécuté et l'on ne saura peut-être jamais ce que l'entrevue avait pu donner.

En mai 1940, des millions de Belges ont pris le chemin de l'exil vers la France,« craignant, comme le confirme l'historienMax Lagarrigue (en), de subir les mêmes atrocités que durant la Grande Guerre »[77]. Accueillis pour leur grande majorité dans le Midi de la France, ils rentrent pour la plupart en septembre-octobre 1940.« Les Allemands vont faciliter et encourager leur retour afin de remettre en marche le bassin sidérurgique belge qui participera à l'effort de guerre de l'occupant »[77].

Accueil destroupes britanniques àBruxelles le 4 septembre 1944.

Les Belges vivent sous l'occupation jusqu'à laLibération par lesforces alliées en. Les quatre années passées sous l'administration militaire allemande, dirigée par le généralAlexander von Falkenhausen, voient notamment la déportation sans retour de 25 000 Juifs du pays versAuschwitz-Birkenau, avec la collaboration parfois des autorités. La municipalité d'Anvers envoie sa police collaborer aux rafles allemandes, celle de Liège livre à l'occupant des listes de Juifs, mais celle de Bruxelles s'y refuse et son bourgmestre, le docteur « Jef » Van de Meulebrouck est arrêté.

Article détaillé :Shoah en Belgique.

Le collège des secrétaires généraux de ministères se contente de gérer le pays comme il le peut, confronté aux exigences et aux réquisitions allemandes. Certains secrétaires généraux seront limogés et remplacés par des collaborateurs des Allemands. Aidé descollaborationnistes, l'occupant traque les résistants qui sont arrêtés par milliers, souvent torturés et déportés encamps de concentration depuis lefort de Breendonk. À la suite d'attentats de larésistance, près de trois centsotages sont également fusillés en représailles. Livré au pillage, à la faim et aumarché noir, le pays voit aussi plusieurs centaines de milliers des siens envoyés travailler de force dans les usines de guerre nazies outre-Rhin. La sympathie de certains milieux flamands pour l'occupant, qui ne va pas hésiter à attiser la division des Flamands et des Wallons pour mieux régner, contribuera à nourrir de nouvelles rancœurs inter-communautaires après la libération. La collaboration économique a été forte dans l'ensemble du pays. Le fasciste wallon Léon Degrelle, d'origine française par ses parents et partisan avant la guerre des théories deCharles Maurras (extrême-droite française), s'est reconverti en pro-nazi et a déclaré, en 1941, le « caractère germanique » de la Wallonie. Des « volontaires » flamands et wallons vont combattre en Russie aux côtés de la Wehrmacht. Après la libération de 1944 par les Britanniques accompagnés des forces belges du général Piron, une dernière offensive allemande oppose la Wehrmacht et des troupes spéciales de SS aux G.I. américains. C'est labataille des Ardennes avec son cortège d'atrocités perpétrées par des SS contre la population. Mais, à la fin de décembre 1944, les derniers soldats allemands sont chassés de Belgique.

Après-Guerre

La Libération est mouvementée. Les mouvements de résistance rechignent à rendre leurs armes et à se dissoudre. Le plan de reconstitution de l'armée prévoit l'engagement de volontaires autour de labrigade Piron qui a collaboré à la libération du territoire et cela servira d'exutoire au mécontentement des milieux résistants. Mais l'exaltation nationale, qui peut faire penser à celle que l'on avait constatée en 1918, est modérée par les séquelles de l'incivisme et de la collaboration, beaucoup plus qu'après la Première Guerre mondiale. Le contexte est passionné par une opposition entre wallons et flamands, les premiers soulignant la collaboration pro-nazie de cercles flamands héritiers du VNV d'avant-guerre. Mais les francophones ont eu aussi leurs collaborateurs autour du wallon d'origine françaiseLéon Degrelle. Un certain nombre de personnes sont condamnées judiciairement[78] tandis que l'épuration civique se fait aussi de manière extra-judiciaire, notamment par des sanctions administratives[78]. Cette politique de répression donne lieu à des dérapages qui conduisent à la démission de plusieurs ministres de la Justice. Cela, plus une différence de climat sensible en Flandre fait émerger une nouvelle revendication dans le mouvement flamand : l'amnistie[79]. En plus de la répression et des demandes d'amnistie, laquestion royale pèse lourdement sur la vie politique du pays : le roiLéopold III, transféré dans le Reich en[80], ne peut rentrer au pays après sa libération en mai 1945, car son « testament politique » rédigé au printemps 1944, peu amène pour les Alliés et le gouvernement en exil et ignorant la résistance, a montré son décalage avec le gouvernement Pierlot, l'opinion publique et l'évolution générale du monde. Pour suppléer à l'absence du roi, le parlement appelle son frère, le princeCharles, à prêter le serment constitutionnel qui fait de lui le prince-régent de Belgique habilité à participer au pouvoir exécutif au même titre que le roi.

Remise en question du régime
Article détaillé :Question royale.

La question du retour du roi se cristallise autour d'un clivage politique et communautaire : les sociaux-chrétiens et la forte majorité des Flamands y sont favorables, les autres partis et la majorité des Wallons hostiles[79]. Cette question royale conduira à l'abdication deLéopoldIII et à l'intronisation de son filsBaudouin en juillet 1951. Les partis politiques s'affrontent également dans une nouvelleguerre scolaire dans les années 1950 avec comme épilogue lePacte scolaire de 1958, avec un rapport de force différent selon la région, présageant la prochaine importance du clivage linguistique et des problèmes communautaires[81],[82].

Les Flamands ont demandé la fin de l'État unitaire. Ils l'obtinrent le avec une nouvelle Constitution dont l'article premier spécifie que « la Belgique est un État fédéral ».

Colonies

Article détaillé :Empire colonial belge.
Ancien empire colonial belge.
Armoiries duCongo belge.

La présence coloniale belge en Afrique s'arrête en 1960 avec la souveraineté duCongo et en 1962 avec l'indépendance duBurundi et duRwanda dont la Belgique est, depuis l’issue de la Première Guerre mondiale, le pays mandataire par laSociété des Nations après la défaite allemande. Les deux guerres ont mis le Congo à contribution avec les levées de soldats congolais et les victimes qui en résultèrent. D'abord, de 1914 à 1918, lors des deux campagnes qui chassèrent les Allemands de l'Afrique Orientale Allemande. Ensuite, en 1941 et 1942, lors des victoires contre les troupes italiennes d'Éthiopie achevées par la victoire d'Asosa. Outre les morts et les blessés, une importante participation civile fut organisée par les Belges, durant les deux guerres, avec l'organisation de colonnes d'approvisionnement, tandis que l'agriculture et les richesses minérales du Congo étaient exploitées pour appuyer l'effort de guerre. C'est surtout pendant la Seconde Guerre mondiale que les richesses minières du Congo furent utilisées pour conforter le rôle de la Belgique dans le camp allié, notamment par l'exploitation de l'étain, du cuivre et de l'uranium. Cet apport du Congo permit à la Belgique de sortir de la guerre sans dette.

Au terme de la Première Guerre mondiale, la Société des Nations (SDN) a confié un mandat à la Belgique sur une partie de l'ancienne colonie allemande d'Afrique orientale (à savoir leRuanda-Urundi). C'était dans des conditions qui voulaient se fonder sur ce qu'une commission de la SDN considérait être les traditions ethniques locales qu'il était impératif, pour les Belges, de respecter. Il s'agissait de conserver la politique de clivage social des colonisateurs allemands. Longtemps après, lors dugénocide rwandais, en 1994, il en résultera d'âpres polémiques, avec la découverte des conséquences de cette politique coloniale belge qui avait continué la politique des anciens colonisateurs allemands de clivage entre les communautéshutu ettutsi à la suite de pressions de la Société des Nations. Cependant, dans les dernières années de la présence belge, on avait voulu mettre fin aux séquelles de cette situation qui avait imposé la mention de l'ethnie sur les cartes d'identité. Mais une tradition de près d'un siècle, implantée dans la conscience populaire, ne pouvait s'effacer. Une élite dominante se substitua aux Belges pour renforcer encore une opposition qui finit par dégénérer en un conflit meurtrier. Soutenus par la politique britannique qui reprenait son idéologie d'expansion dans le bassin du Congo, des immigrés parvinrent à mettre fin à la guerre civile en imposant leur loi et la langue anglaise, au point que le pays, qui faisait partie des états francophones depuis la colonisation belge, demanda et obtint son entrée dans leCommonwealth britannique en 2007.

Après 1960

En 1960, la Belgique est également secouée par une crise politique. Pour faire face aux difficultés dues à la fin de la présence belge au Congo et les nouvelles conditions de compétition économique en Europe, la coalition socio-chrétienne et libérale élabore un programme de relance économique et d'austérité – la loi unique – qui entraîne durant l'hiver 1960-1961 la plus grandegrève générale que la Belgique ait connue. Celle-ci est initiée par la partie wallonne de laFGTB et est bien plus suivie en Wallonie où elle s'accompagne de la menace de scinder le pays de la part des militants wallons[83]. Ces événements marquent le début de la cristallisation du clivage linguistique qui entraîne de nouvelles législations linguistiques dont la fixation de la frontière linguistique, lascission de l'université de Louvain, et surtout marque la fin de l'État unitaire belge par la création desCommunautés en 1970 et desRégions en 1980 par une suite de révisions de la constitution[84]. Les années 1980 sont marquées par le passage à un État fédéral qui est officiellement reconnu par la constitution de 1993.

La Belgique connaît à partir des années 1960 ses premières vagues importantes d'immigration extra-européenne, venant principalement de la région duRif marocain pour travailler dans les houillères de Wallonie puis vers la Flandre quand celles-ci cesseront progressivement leur activité[85].

Les années 1960 et 1970 ont vu laFlandre devenir la région la plus productive et puis la plus riche du pays, et l'anglais parfois remplacer le français comme première langue étrangère en Flandre. Le déclin wallon a résulté d'un désinvestissement relatif des grands holdings du secteur privé. Mais dans les années 1990, la réforme dusystème de retraite en Belgique a amené les industriels, l'État et les syndicats à rechercher une plus forte croissance économique en remédiant aux problèmes des préretraites et du faible taux d'emploi des seniors enWallonie.

Relations européennes et internationales

Siège de la Commission européenne à Bruxelles (bâtiment Berlaymont).

La Belgique a participé à la naissance de l'Union européenne avec la création duBenelux le, la création de laCommunauté européenne du charbon et de l'acier le et dutraité de Rome le.

Auparavant, la Belgique a signé letraité de Bruxelles en 1948 et de l'OTAN le.

Comme membre de l'OTAN, la Belgique a participé à l'effort de défense commun des pays signataires jusqu'à la fin de la guerre froide. Depuis, comme dans d'autres pays occidentaux, l'effort militaire s'est relâché, la zone d'occupation du « créneau » belge en Allemagne a été abandonnée et le service militaire a été supprimé. La défense est réduite à un corps d'armée professionnel qui conserve les composantes fondamentales de la force terrestre, navale et aérienne, mais un effort de modernisation des armements est consenti qui n'est contesté par aucun parti. Aussi, des troupes belges terrestres et aériennes ont-elles été envoyées en Afghanistan, après la participation aérienne aux opérations de l'OTAN en Yougoslavie. En 2011, le gouvernement belge en affaires courantes, appuyé par le parlement fédéral, a décidé une participation militaire auxopérations contre laJamahiriya arabe libyenne. De concert avec les forces aériennes des États-Unis, de la France et d'autres pays européens, la force aérienne belge a envoyé six chasseurs bombardiers F-16 participer aux opérations d'exclusion aérienne du ciel libyen décidées par le Conseil de Sécurité de l'ONU pour empêcher l'aviation libyenne de bombarder les populations révoltées contre le régime deKadhafi. Desvictimes civiles de cette opération de l'OTAN ont été relevées au sein de ces mêmes populations.

Politique

Article détaillé :Politique en Belgique.

La Belgique est unemonarchie constitutionnelle etparlementaire, dont le roi actuel estPhilippe de Belgique, septièmeroi des Belges, depuis le.

Le roi des Belges,Philippe de Belgique, etBart De Wever, Premier ministre depuis février 2025.

État fédéral

La Belgique est unÉtat fédéral depuis 1993 composé de différentes entités fédérées et le seul où l'équipollence des normes est appliquée entre l'État fédéral et les entités fédérées (Régions et Communautés). LaConstitution décrit la Belgique de la façon suivante[86] :

La population belge est répartie comme suit : 1,2 million d’habitants vivent en région bruxelloise (10,55 %), 6,6 millions en région flamande (57,72 %) et 3,6 millions en région wallonne (31,73 %). La Belgique a trois langues officielles : l’allemand, lefrançais et lenéerlandais.

Organisation politique

L'organisation politique de la Belgique est réglée principalement par laConstitution belge et par deslois à majorité spéciales prises en exécution de celle-ci.

Gouvernement fédéral

Parlement fédéral belge.

Commission commune de Bruxelles

Les domaines communautaires deBruxelles, région bilingue, sont gérés soit conjointement par les francophones et les néerlandophones, au sein de la CoCCom (Commission communautaire commune), soit séparément et en fonction de l'appartenance au groupe linguistique des citoyens concernés, au sein de la CoCoF (Commission communautaire française) ou de la VGC (Vlaamse gemeenschapscommissie).

Ordres et décorations

L’ordre de préséance en Belgique comporte158 places. La liste est officieuse et est gérée par leministère de l'Intérieur[88].

Partis politiques

Article détaillé :Partis politiques en Belgique.

Tous les grands partis sont, depuis la fédéralisation du pays en 1970, les représentants de leur communauté linguistique. Deux exceptions, lesécologistes, flamandsGroen et wallonsÉcolo, qui forment un groupe politique uni auparlement fédéral ainsi que les communistes du PTB/PVDA qui se revendiquent ouvertement unitaires . Mais les partis socialistes, ex sociaux-chrétiens et libéraux se répartissent entre francophones et flamands qui concluent occasionnellement des accords sur la base qui les rapproche, celle de la doctrine socialiste, libérale ou humaniste pour les anciens sociaux-chrétiens. On parle, dans ce cas, de « familles » politiques, l'Open VLD pour la région flamande avec leMR pour la région wallonne, les partis socialistes,PS francophone etsp.a flamand, les deux partis chrétiens démocrates de Flandre et de Bruxelles-WallonieCD en V etLes Engagés. La création de formations « mineures » est régulièrement tentée et n'est d'ailleurs pas un phénomène nouveau. On a connu, dans les années soixante et ultérieures, des formations anti-fiscales, ainsi que, plus tard, la naissance de formations indépendantistes. Seules les formationsVlaams Blok, devenuVlaams Belang, et, en 2010, laN-VA flamande ont connu un relatif succès pouvant aller jusqu'à représenter 27 % des voix, mais enFlandre seulement. Cela ne représente que 16 % des voix sur le plan général des électeurs belges.

Crise politique

Après les élections fédérales du, lespartis libéraux et sociaux-chrétiens tentèrent en vain de former ungouvernement fédéral.Cette grave crise de plusieurs mois, sur un fond de profond désaccord communautaire, constitua un fait sans précédent dans l’histoire politique du pays. Un accord obtenu plus de six mois après les élections, en décembre 2007, a mis un terme (provisoire) à cette crise par la mise en place d’un gouvernement« transitoire » dirigé par le premier ministre sortantGuy Verhofstadt.

Herman Van Rompuy.

Le, après neuf mois de négociations,Yves Leterme devient Premier ministre et le nouveau gouvernement est installé[89]. Cependant la démission d’Yves Leterme le (bien que non acceptée par le roi des BelgesAlbert II) replonge le pays dans l’incertitude d’une crise politique en ne permettant la prolongation du gouvernement actuel que sous une forme de plus en plus tronquée et reportant les sujets brûlants à des dates ultérieures, relançant le débat sur l’opportunité de voter par anticipation en 2009, lors du scrutin régional, et, ainsi, d’unifier à nouveau les élections régionales et législatives. Il propose la démission de son gouvernement les 19 et et le roi Albert II accepte finalement la seconde proposition de démission. Legouvernement Van Rompuy prête serment devant le roi le 30 décembre 2008 et remplace le gouvernement Leterme.

Un sondage réalisé par les quotidiensLa Voix du Nord etLe Soir début juillet 2008 a révélé que 49 % des Wallons interrogés favorisent, parmi plusieurs options théoriques, un rattachement à la France en cas de scission de la Belgique, alors qu'ils n’étaient que 29 % en janvier de la même année[réf. à confirmer][90],[réf. à confirmer][91]. Mais les élections n’accordent que 1,5 à 0,5 % des voix aux listes de petits partis prônant le rattachement à la France. Cette disparité entre les opinions et les votes semble courante en Belgique, car de telles différences s’étaient déjà révélées dans un passé proche.

À la suite de la nomination d'Herman Van Rompuy au poste deprésident du Conseil européen, Yves Leterme redevient Premier ministre le et forme unnouveau gouvernement. Le, la Belgique s'enfonce dans une nouvelle crise politique avec la demande de démission du gouvernement à la suite du conflit entre francophones et néerlandophones sur des questions linguistiques concernant l’arrondissement judiciaire et circonscription électorale deBruxelles-Hal-Vilvorde, ce à deux mois de laprésidence du Conseil de l’Union européenne que doit assumer le pays à partir du. Le, le roiAlbert II, après une tentative de médiation, accepte de fait la démission du gouvernement, mais l'arrêté royal entérinant celle-ci ne paraît pas dans le journal officielle Moniteur Belge. Le gouvernement se restreint pourtant à ne s’occuper, dès lors, que des affaires courantes sur la base de crédits budgétaires votés par le parlement, ditsdouzièmes provisoires, qui représentent le budget nécessaire pour faire fonctionner la Belgique de mois en mois. Il faut savoir que la notion d’affaires courantes est variable et peut aller loin si l'on sait que le gouvernement en affaires courantes, entériné par le roi à l'époque, avait signé letraité de Lisbonne et put le faire approuver par un parlement sans avoir une majorité stable.

De nouvelles élections ont lieu le et voient la percée de laNieuw-Vlaamse Alliantie, le parti indépendantiste flamand présidé parBart De Wever[92]. Comme trois ans plus tôt, les partis éprouvent des difficultés à former un gouvernement. Le,cette nouvelle crise devient la plus longue de l’histoire politique belge avec195 jours sans gouvernement de plein exercice, le gouvernement sortant se bornant à exercer les affaires courantes, ce qui, en Belgique, a un sens large tel que le pays peut continuer à fonctionner[93],[94],[95]. Alors que le roi continue à consulter les hommes politiques en tentant de les accorder sur un programme gouvernemental, le, le record d'Europe sans gouvernement est battu (208 jours sans gouvernement)[96]. Le gouvernement mis en place par Yves Leterme gère les affaires courantes. Le sens à donner à celles-ci est cependant large, au point que le pays fonctionne sans que les citoyens constatent une différence par rapport à une période normale ! L'essentiel, dans cette situation, est que le gouvernement dispose toujours des votes mensuels des chambres pour pouvoir disposer d'un budget (lesdouzièmes provisoires). La marge de manœuvre d'un gouvernement dans cette situation est telle qu'il a pu envoyer six chasseurs bombardiersF 16 participer aux opérations deLibye. Le, le record du monde est battu avec249 jours sans gouvernement de plein exercice et, le, la Belgique passe le cap d'une année sans gouvernement de plein exercice. Enfin, après541 jours sans gouvernement, sur la base d'un accord de réforme constitutionnelle approfondissant la décentralisation,Elio Di Rupo est enfin nommé Premier ministre par le roi le. Il devient le premier socialiste francophone à diriger le gouvernement belge depuisEdmond Leburton. Il nomme, le lendemain, un gouvernement de douze ministres, dont six vice-premiers ministres.

Elio Di Rupo.

Malgré ces débats politiques animés, certains observateurs extérieurs estiment que le pays garde une réelle cohérence et de nombreux points communs entre ses différentes communautés. Tel que le déclare notamment en 2013 l'ambassadeur des États-Unis en Belgique de 2009 à 2013,Howard Gutman :« Je viens d’un pays profondément divisé sur le plan politique ! Comme je l’ai dit aux Belges, y compris au Roi, la Belgique est le pays du monde le plus uni politiquement ! (…) Mon pays est divisé à 51 % contre 49 % sur de très nombreux sujets politiques : le droit à l’avortement, le mariage et les droits des homosexuels, le droit au port d’armes à feu, l’accès aux soins de santé pour tous, le choix entre une stratégie transatlantique ou un leadership seul… Sur chaque sujet majeur, on retrouve cettedivision 51-49. Sur toutes ces questions, on a presque du 98 % contre 2 % en Belgique… je le répète, la Belgique est le pays le plus uni au monde sur le plan politique »[97].

Politique étrangère

Articles détaillés :Politique étrangère de la Belgique etRelations entre la Belgique et l'Union européenne.

La Belgique est membre fondateur de l'Union européenne et de l'OTAN. Son territoire abrite les principales institutions de ces deux organisations internationales. La Belgique est aussi un membre ou est affiliée à de nombreuses organisations internationales :ACCT,AEN,AID,AIE,AIEA,BAfD,BAsD,BEI,Benelux,BERD,BID,BIRD,BRI,CCC,CE,CERN,CIO,CNUCED,Comité Zangger,CPA,CPEA,CPI,ESA,FAO,FIDA,FISCR,FMI,Groupe d'Australie,GFN,G-10,Inmarsat,Interpol,ISO,MICR,MINUK,MONUC (observateurs),OACI,OCDE,OEA (observateur),OEB,OTAN,OHI,OIAC,OIM,OIT,OMC,OMD,OMI,OMM,OMPI,OMS,ONU,ONUDI,ONUST,OSCE,SFI,UE,UEM,UIT,UNECE,UNESCO,UNHCR,UNMOGIP,UNRWA,UPU.

La Belgique est aussi membre de l'Organisation internationale de la francophonie et de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.

Politique environnementale

Article détaillé :Environnement en Belgique.

La Belgique était en 2014 la cinquièmeempreinte écologique mondiale par habitant[g],[98]. Avec une densité humaine parmi les plus importantes au monde, elle présente unbilan carbone élevé, un déficit agricole, une surconsommation de bois. Lacongestion automobile entraîne lapollution de l'air, et il existe également unepollution de l'eau. Lagestion des déchets semble en revanche bonne.

Protocole de Kyoto

Signé le 29 avril 1998 et approuvé le 21 mai 2002 par l’ensemble des membres de l'UE, dont il est désormais une condition à l’adhésion, leProtocole de Kyoto est entré en vigueur le 16 février 2005. En vertu du protocole, la Belgique doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,5 % par rapport aux émissions enregistrées en 1990. Elle a dès lors réparti son engagement de réduction entre les Régions et le fédéral de la façon suivante :

  • région wallonne : -7,5 % ;
  • région flamande : -5,2 % ;
  • région bruxelloise : +3,475 % ;
  • le fédéral comblera la différence par l’achat d’unités de réduction liées aux mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto (plus ou moins 2,46 millions de tonnes de CO2 par an).

Comme la compétence est très transversale entre les régions et le fédéral, deux institutions ont été créées :

  • la Commission Nationale Climat (concertation sur les dossiers intrabelges) ;
  • le Groupe à effet de serre (concertation sur les dossiers internationaux).

Organisation de l’État fédéral

Article détaillé :Politique en Belgique.
Armoiries de la Belgique.

La Belgique est unemonarchie constitutionnelle,particratique et parlementaire. Le chef de l’État est le roiPhilippe mais le pouvoir est exercé par un Parlement bicaméral élu tous les cinq ans et un gouvernement. Reflet des répartitions linguistiques de la population, le pays est divisé depuis 1970 en trois communautés linguistiques et trois régions territoriales. La Constitution fut amendée en 1993 pour adopter un système fédéral afin d'éviter la rupture entre néerlandophones et francophones. Malgré cela, les tensions politiques, culturelles, linguistiques et économiques existent entre les deux communautés. Deux partis politiques flamands, leVlaams Belang et laN-VA, prônent ainsi l'indépendance de la Flandre à court terme tandis qu'un parti francophone très minoritaire, leRWF, souhaite le rattachement de la Wallonie et de Bruxelles à la France. Ces deux mouvements sont d'obédience républicaine par nature.

Lefédéralisme belge, qui contient des traits de confédéralisme, est bâti sur le concept d’équipollence des normes, c’est-à-dire que le niveau de pouvoir fédéral n'a aucune préséance par rapport aux entités fédérées. Un décret voté auParlement wallon ne peut ainsi pas être contredit par une loi belge. De plus, comme les entités fédérées ont, pour l’essentiel, descompétences exclusives (y compris sur la scène internationale), une même compétence ne peut pas être détenue à la fois par les entités fédérées et par l'État belge.

Structure de l'État belge
NomTerritoire de compétenceLégislatifExécutif
État fédéralTout le pays
Communauté flamande etRégion flamandeLes cinq provinces de la Région flamande, ainsi que les19 communes de laRégion bilingue de Bruxelles-Capitale où elles n’exercent de compétences que pour les matières communautairesParlement flamand (Vlaams Parlement)Gouvernement flamand (Vlaamse Regering)
Communauté française (également appelée Fédération Wallonie-Bruxelles)Les cinq provinces de la Région wallonne (à l’exception des9 communes germanophones), ainsi que les19 communes de laRégion bilingue de Bruxelles-CapitaleParlement de la Communauté françaiseGouvernement de la Communauté française de Belgique
Communauté germanophoneLes9 communes germanophones descantons de l’EstParlement de la Communauté germanophone (Parlament der Deutschsprachigen Gemeinschaft)Gouvernement de la Communauté germanophone (Regierung der Deutschsprachigen Gemeinschaft)
Région wallonneLescinq provinces wallonnesParlement wallonGouvernement wallon
Région de Bruxelles-CapitaleLes19 communes bruxelloisesParlement bruxelloisGouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale
Région bilingue de Bruxelles-CapitaleAssemblées des Commissions communautaires (Cocom, Cocof et VGC)Collège réuni (Cocom, Cocof et VGC)
ReprésentantsNombre
Sénateurs fédéraux60
Députés fédéraux150
Députés wallons75
Députés de la Fédération Wallonie-Bruxelles94
Députés bruxellois89
Députés flamands124
Députés germanophones25
Ministres et Secrétaires d’État du Gouvernement fédéral20
Ministres de la Région de Bruxelles Capitale8
Ministres du Gouvernement wallon8
Ministres du Gouvernement flamand9
Ministres de la Communauté Wallonie-Bruxelles7
Ministres du Gouvernement germanophone4
Gouverneurs provinciaux (dix provinces)10
Bruxelles Capitale possède également son Gouverneur1
Députés provinciaux60
Conseillers provinciaux574

En 1980 lors de la création des Régions, les Flamands ont immédiatement transféré toutes leurs compétences régionales à laCommunauté flamande, comme l'autorise la Constitution.Les six députés du Parlement flamand provenant de la Région de Bruxelles-Capitale ne votent pas les décrets concernant les matières régionales.

Le pouvoir fédéral est entre les mains du Premier ministre et de son gouvernement. Depuis les élections de, les démocrates-chrétiens (communauté flamande) et les libéraux francophones (communauté française) disposent ensemble de la majorité à la Chambre des représentants (81 des150 sièges).

L'État fédéral est compétent dans tous les domaines d'intérêt national, tels que la défense et les affaires internationales, toute la sécurité sociale, 95 % de la fiscalité, l’économie, la justice, les télécommunications et d’importantes compétences semi-fédéralisées, comme dans le domaine de la recherche scientifique, et dans l'enseignement (âge de l’obligation scolaire, diplômes…).

Les Communautés – française, flamande, germanophone – sont responsables de la culture et de l’éducation (écoles, bibliothèques, théâtres, audiovisuel…), ainsi que de l'aide aux personnes (santé, affaires sociales…). Les Régions – flamande, wallonne, Bruxelles-Capitale – s'occupent des problèmes territoriaux et économiques (transports, plan d'aménagement du territoire, logement, environnement, emploi, commerce extérieur, etc., et du tourisme, à l'exception de la Communauté germanophone) pour la région qui les concerne. Communautés et Régions maîtrisent, en outre, les relations internationales relevant des matières de leur compétence, à l'exception de l'aide au tiers-monde dans ces mêmes domaines.

Voir aussi :Répartition des compétences dans la Belgique fédérale.

Chaque province et chaque commune appartient à une Région, et est soumise à sa tutelle.

ProvincesTerritoire de la Province (5 provinces flamandes,5 provinces wallonnes, et la Région de Bruxelles-Capitale)La province a deux rôles :
  • exécuter certaines décisions prises à d’autres niveaux ;
  • développer des initiatives propres.

ÀBruxelles, le rôle de la province est exercé par la Région. La Région a son propre gouverneur chargé d’exécuter les décisions du pouvoir fédéral comme dans les provinces, et un vice-gouverneur chargé de faire respecter les accords linguistiques dans les administrations.

CommunesTerritoire de la Commune (19communes bruxelloises,262communes wallonnes et300communes flamandes[99] ; soit 581 au total)Sous la tutelle de la Région à laquelle la commune appartient, elle doit exercer un ensemble de missions obligatoires (CPAS, état-civil, enseignement primaire communal…).

Entités fédérées et subdivisions spécifiques

Principales villes de Belgique.
Article connexe :Liste des dirigeants des régions et communautés de Belgique.
Bruxelles.
Anvers.
Liège.

Régions

Article détaillé :Régions de Belgique.

Les Régions (Région wallonne,Région flamande etRégion de Bruxelles-Capitale) sont les entités fédérées principalement compétentes en matière d'économie régionale.

Communautés

Article détaillé :Communautés de Belgique.

Les Communautés (Communauté française,Communauté flamande etCommunauté germanophone) sont les entités fédérées qui sont compétentes en matière culturelle et gèrent les matières ditespersonnalisables. Les communautés sont subsidiées par l’État fédéral.

Le 27 septembre 2011, laCommunauté française a été rebaptisée Fédération Wallonie-Bruxelles[100].

Provinces et chefs-lieux

Régions et provinces de Belgique.
Article détaillé :Provinces de Belgique.

LaRégion flamande et laRégion wallonne sont divisées chacune en cinq provinces. Tandis que laRégion de Bruxelles-Capitale n'en comporte aucune.

Provinces flamandes (avec chefs-lieux entre parenthèses, en français et en néerlandais) :

Provinces wallonnes (avec chefs-lieux entre parenthèses) :

Francophonie

Les villes deBruxelles,Liège,Namur,Charleroi,Mons, de même que l'Union des villes et communes de Wallonie[101] font partie de l'Association internationale des maires francophones (AIMF). De plus, la région de Wallonie est membre de l'Association internationale des régions francophones (AIRF)[102].

Culture

Nuit de fêteplace Flagey.
Articles détaillés :Culture de la Belgique etMusique belge.

Religion

Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule deBruxelles.
Articles détaillés :Religion en Belgique,Catholicisme en Belgique,Protestantisme en Belgique etIslam en Belgique.

La liberté de religion est inscrite dans laConstitution. C'est un pays de traditioncatholique romaine, mais l'influence de l'Église et de la religion catholique sur la société belge a connu un déclin marqué. De fait, le nombre de fidèles dans les églises diminue depuis les années 1950[103].

La religioncatholique reste cependant la plus répandue. D'autres, telles que l’islam, leprotestantisme, lejudaïsme et lechristianisme orthodoxe sont pratiquées en Belgique.

La Belgique subventionne les églises et les organisations philosophiques non confessionnelles reconnues sur son territoire. Cette particularité est inscrite dans l'article 181 de laConstitution belge :

« Les traitements et pensions des ministres des cultes sont à charge de l'État ; les sommes nécessaires pour y faire face sont annuellement portées au budget. […][104] »

À ce titre, l'État belge a dépensé en 2003[105] :

  • culte catholique romain : 458,62 millions d'euros ;
  • laïcité organisée : 75,36 millions d'euros ;
  • culte islamique : 20,33 millions d'euros ;
  • culte protestant évangélique : 18,80 millions d'euros ;
  • culte israélite : 3,21 millions d'euros ;
  • culte orthodoxe : 2,36 millions d'euros ;
  • culte anglican : 0,46 million d'euros.

Un septième culte pourrait être reconnu : lebouddhisme. Celui-ci est fort de30 000 à 50 000 adeptes. Il existe également lesTémoins de Jéhovah avec plus de 25 000 adeptes en 2010[106].

La Belgique compte environ 623 000 musulmans en 2010, ce qui représente 5,8 % de la population totale[107].

Arts

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Dès leMoyen Âge, la région correspondant aujourd'hui à la Belgique a été le berceau de mouvements artistiques majeurs qui ont eu une influence très importante sur l’art européen. L'art mosan, la peinture flamande (terme global qui englobe l'ensemble du territoire belge), de laRenaissance, la peinturebaroque, les architecturesromane,gothique, Renaissance,baroque etArt nouveau ainsi que la musique classique de la Renaissance sont des éléments majeurs de l'histoire de l’art.

Le genre desPrimitifs flamands, auquel sont attribuées quelques-unes des plus importantes œuvres de l'histoire de l'art, apparut à Bruges auXVe siècle et devint très important dans d'autres grandes villes belges par la suite.

Lapeinture baroque flamande apparut et se développa à Anvers et devint une véritable industrie grâce à sa popularité auprès de la noblesse européenne duXVIIe siècle.

Lessurréalistes sont largement représentés en Belgique avec des artistes commeRené Magritte ou encoreJames Ensor, on dit même que lesurréalisme, c'est l'âme belge.

Antoine van Dyck.

La Belgique compte de nombreux peintres célèbres dontJan van Eyck,Rogier van der Weyden,Dirk Bouts,Jérôme Bosch,Pieter Brueghel l'Ancien, sonfils et sonpetit-fils,Antoine van Dyck,Pierre Paul Rubens,Fernand Khnopff,Paul Delvaux,Félicien Rops,Léon Spilliaert,James Ensor,Constant Permeke,Gustave van de Woestijne,René Magritte etRik Wouters.

La Belgique est connue pour sa contribution à labande dessinée, qui y est un art à part entière.

Le portailBALaT de l'Institut royal du Patrimoine artistique permet de consulter 700 000 images sur l'art belge, dont 650 000 sont gratuitementtéléchargeables.

Architecture

Article détaillé :Renaissance flamande.
Le palais de Marguerite d'Autriche à Malines, construit en 1517.

AuxPays-Bas, comprenant la Belgique, le style de la Renaissance n'a pas eu à s'imposer et fut assimilé assez rapidement, formant dans un premier temps un style hybride, donnant naissance à des bâtiments de conceptiongothique et de décor antiquisant, tout en préservant lepignon à gradins, symbole local. Le style Renaissance venu tout droit d'Italie s'adapta sans trop de peine aux traditions architecturales locales, dès 1517 en effet, lepalais élevé pour Marguerite d'Autriche àMalines marqua le début de l'architecture Renaissance dans le territoire qui deviendra plus tard la Belgique. On y remarque que le pignon dentelé de gradins est toujours en faveur, et que l'élévation sans ressauts du palais démontre la persistance de traditions architecturales trop bien implantées pour être si rapidement abandonnées. À partir des années 1530, ce sont également les maisons privées, les maisons de corporations qui seront élevées dans ce nouveau style, telles lamaison des Bateliers (1531) àGand et celle du Saumon (1530-1534) àMalines. Ces maisons n'ont pas connu de modification majeures puisqu'elles continuaient de superposer leurs baies au sein d'un pignon à gradins mais leur décor fut mis au goût de la Renaissance[108].

Il n'y a cependant en Belgique pas une seule grande église de style Renaissance, et on préfère conserver la structure gothique à laquelle on vient accoler unechapelle, unesacristie, unportail italianisant, car lacroisée d'ogives comme l'arc brisé restent en usage. À l'intérieur des églises, l'influence italienne se fait davantage sentir dans les monuments tels que les autels, les jubés, les confessionnaux, les stalles ou encore les tombeaux.

Le style de la Renaissance put d'autant plus prendre son essor quePierre Coecke traduisit dès 1539 en flamand lesRègles d'architecture deSerlio. Cependant, rares sont les constructions dans le pur style italien, les traditions décoratives et constructives locales sont vivaces et l'on ne peut guère citer que l'hôtel du cardinal de Granvelle construit à Bruxelles en 1550 parSébastien van Noyen comme exemple d'un palais fidèle aux canons italiens de la Renaissance. L'hôtel de ville d'Anvers, bâti en 1561 parCorneille de Vriendt, constitue une œuvre unique dans le passage d'un style renaissance encore soumis aux traditions locales à l'acceptation d'un style classique bien plus proche de celui des palazzo romains. Cependant, cette œuvre reste une expérience personnelle et isolée, et bien vite les vieilles formules reprirent le dessus. C'est en décoration que la Renaissance italienne fit le plus de progrès, avec l'apparition sur les façades d'arabesques comprenant des rinceaux, des amours, des médaillons en vogue de 1530 à 1550, puis de guirlandes de fruits, de grotesques à partir de 1550 jusqu'à la fin du siècle. Cette décoration sculptée, interprétation flamande de modèles italiens, est un peu épaisse, lourde, mais elle est dynamique, originale, et souvent ces ornements prennent une importance inattendue dans la composition des façades[108].

Vie culturelle

La vie culturelle belge concernant essentiellement le théâtre et la littérature a eu tendance à se développer dans chaque communauté. La Belgique en tant que telle est culturellement connue pour son art raffiné et son architecture. Il y a lieu de remarquer que l'Internet est aussi un élément de fracture communautaire dans la mesure où les deux communautés ne participent pratiquement à aucune communication en ligne commune que ce soit sur le plan culturel, scientifique, technique ou même les loisirs. Les francophones fréquentent plutôt les cercles français et les néerlandophones s'organisent entre eux.

Fêtes et jours fériés

Tableau des fêtes et jours fériés nationaux[109], régionaux et communautaires
DateNomTypeRemarques
jour de l'anfériénational
Date mobilecarnavalfêtedépend des traditions de la ville
Date mobilePâquesfériénational
Lendemain de Pâqueslundi de Pâquesfériénational
15 avrilanniversaire du roiPhilippefériémilitaires uniquement
fête du Travailfériénational
6e jeudi après PâquesAscensionfériénational
8 mai (ou autre date dans la première semaine de mai)fête de l'Irisfêtefonctionnaires de laRégion bruxelloise uniquement
2e dimanche de maifête des Mèresfêtesauf àAnvers où elle est commémorée le 15 août
7e dimanche après PâquesPentecôtefériénational
Lendemain de laPentecôtelundi de la Pentecôtefériénational
2e dimanche de juinfête des Pèresfêtenational
11 juilletcommémoration de labataille des Éperons d'Orfériéfonctionnaires de laCommunauté flamande uniquement
21 juilletfête nationalefériénational
15 aoûtAssomption de Mariefériénational
3e dimanche de septembrefête de Walloniefériéfonctionnaires de laRégion wallonne uniquement
27 septembrecommémoration desJournées de septembre 1830fériéfonctionnaires de laCommunauté française de Belgique uniquement
Toussaintfériénational
11 novembrearmistice de 1918fériénational
15 novembrefête de la Communauté germanophonefériéfonctionnaires de laCommunauté germanophone uniquement
15 novembrefête du Roifériéfonctionnaires fédéraux uniquement
25 décembreNoëlfériénational

Cuisine belge

Articles détaillés :cuisine belge,liste des mets belges,bière belge,chocolat belge etfrite.

La cuisine belge est variée et connaît des variations régionales significatives. Elle est aussi influencée par les cuisines traditionnelles des pays voisins proches que sont l'Allemagne, la France et les Pays-Bas.

Hors du pays, la Belgique est principalement connue pour lechocolat, les gaufres (deBruxelles et deLiège), lesfrites et labière.

Enseignement

Sport

Article détaillé :Sport en Belgique.

Économie

Représentation graphique des exportations de produits de la Belgique dans28 catégories de couleur.
Articles détaillés :Économie de la Belgique,Énergie en Belgique etDette publique de la Belgique.

LePIB belge est de 337,45 milliards d'euros, plaçant le pays au neuvième rang parmi les pays de l'Union européenne (en 2009).

La dette publique s'élevait à 341,6 milliards d'euros ou 101,5 % du PIB en 2010.

En 2018, plus de 20 % de la population belge est menacée de pauvreté selon l'office statistique européen (Eurostat)[110].

En 2025, la Belgique est classée en21e position pour l'indice mondial de l'innovation[111].

La Belgique a lapopulation médiane la plus riche d'Europe parmi les pays de plus de1 million d'habitants[112].

Le tourisme représente 2,3 % du PIB national, jouant un rôle important dans l'activité économique du pays, qui accueille chaque année10 millions de touristes dont plus de6 millions venant de l'étranger. Le manque d'information claire et l'indifférence des autorités sont considérés comme des freins au développement dutourisme durable, secteur qui sedéveloppe dans de nombreux pays. Une enquête réalisée en 2017 pour le voyagiste TUI a montré qu'à peine 10 % des touristes tiennent compte dutourisme durable lors du choix de leurs vacances[113]. Peu avant les étudiants de la Haute école Robert Schuman de Libramont et leur professeur Hadelin de Beer ont constaté qu'« aucun guide n'existait encore en la matière »[113] ce qui les a amené à publier la première édition du « Guide du tourisme durable en Wallonie » en 2016[113].

Transports

Article détaillé : Transport en Belgique.
Article détaillé :Société nationale des chemins de fer belges.
  • Voies navigables : 2 043 km
Article détaillé :Liste des canaux de Belgique.
Article détaillé :Liste des aérodromes en Belgique.

Télécommunications

  • Lignes de téléphone fixe : 4 718 682 soit 44,9 pour100 habitants (en 2006) ; source INS (statbel.fgov.be)
  • Téléphones mobiles : 10 959 819 soit 98,9 pour100 habitants (en 2012) ; source INS (statbel.fgov.be)
  • Postes de radio : 8,075 millions (en 1997)
  • Postes de télévision : 3 556 235 (en 2001) ; source INS (statbel.fgov.be)
  • Utilisateurs d'Internet : 9,1 millions (en 2012) soit 77,6 % de la population ; source INS (statbel.fgov.be)
  • Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 10 (en 2007) ; source (www.astel.be)

Justice

Article détaillé :Organisation juridictionnelle (Belgique).

Armée

Article détaillé : Armée belge.
LeLouise-Marie, l'une des deuxfrégates declasse Karel Doorman de lacomposante marine.

L'Armée belge compte, en 2019, 27 881 hommes[115], soit 10 500 hommes dans l'armée de terre, 8 600 dans l'aviation, 2 400 dans lamarine et 2 000 auservice médical. Le recrutement y est essentiellement fondé sur le volontariat de carrière depuis la suspension duservice militaire (le). À cela s'ajoutent les principes de réserve volontaire (militaire de carrière ou civil ayant signé un engagement) et obligatoire, uniquement pour les membres du cadre et ce, pendant une durée déterminée. Leur chef est, depuis 1831,S.M. leRoi des Belges.

Forces de Police

Article détaillé :Police (Belgique).

Sécurité civile

Véhicule d'Intervention médicalisé (VIM) du serviceSMUR de l'Hôpital de laCitadelle deLiège, en intervention lors d'un incendie avec lespompiers de Liège.
Articles détaillés :Sécurité civile en Belgique,Pompier en Belgique etProtection civile en Belgique.

La sécurité civile belge se scinde en deux parties :

Uneréforme est en cours afin de regrouper les services régionaux d'incendie enzones de secours, à l'instar deszones de police et de réunir les deux entités (pompiers et protection civile) sous une même direction : ladirection générale de la sécurité civile.

Le numéro d'appel d'urgence belge est le 112 (numéro d'urgence européen).

Personnalités belges

Voir la catégorie :Personnalité belge.

Notes et références

Notes

  1. .eu, partagé avec les autres pays de l’Union européenne.
  2. Prononciation enfrançais de Belgique ainsi qu'enfrançais standardretranscrite selon la normeAPI. La prononciation/bɛlʒikǝ/Écouter est une variante locale.
  3. Prononciation ennéerlandais standardretranscrite selon la normeAPI
  4. Prononciation enallemand standardretranscrite selon la normeAPI.
  5. En néerlandais :Koninkrijk België ; en allemand :Königreich Belgien.
  6. Une base militaire belge a fonctionné à Kisumu avec certitude d'avril 1916 à mars 1917.
  7. D'après le rapport « Planète Vivante » du Fonds mondial pour la Nature (WWF).

Références

  1. abc etd« Voici à combien s’élève actuellement le nombre d’habitants en Belgique »
  2. ab etcRapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation,New York,Programme des Nations unies pour le développement,, 337 p.(ISBN 978-92-1-126452-4,lire en ligne).
  3. (en) « Gini index », surBanque mondiale(consulté le).
  4. (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendlinget al.,2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy,, 192 p.(lire en ligne[PDF]).
  5. « La Belgique a gagné 160 km2 de superficie, soit l’équivalent de la région bruxelloise », surLe Soir(consulté le).
  6. « Structure de la population »Accès libre, surstatbel.fgov.be,(consulté le)
  7. a etb« Densité de la population »Accès libre, surstatbel.fgov.be,(consulté le)
  8. « Bruxelles-Capitale », suraxl.cefan.ulaval.ca(consulté le).
  9. « La Communauté germanophone de Belgique », suraxl.cefan.ulaval.ca(consulté le)
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  22. Il n’a pas été tenu compte des entités deBaerle-Duc.
  23. Le tracé de laVennbahn a été exclu du calcul.
  24. Pour la limite côtière, le tracé de la digue a servi de référence, en passant par la ligne des constructions du port maritime de Zeebruges.
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    • région flamande : 6 471 996 habitants ;
    • région wallonne : 3 598 058 habitants ;
    • région de Bruxelles-Capitale : 1 180 531 habitants.
    Le nombre de francophones peut être objectivement estimé comme suit :
    Soit une estimation basse de 4 665 000 personnes (soit 41,5 % de la population belge) et une estimation haute de 4 833 000 personnes (soit 43 %). Il n’est pas possible d’être plus précis en l’absence des données objectives que pourrait fournir un recensement des langues, tout recensement linguistique étant interdit par la loi.Dès lors, il semble raisonnable et prudent d’estimer que les francophones représenteraient entre 40 % et 43 % de la population belge. En complément, les néerlandophones représenteraient 57 % à 60 %.
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