La ville se situe sur un axe structurant européen dit « Rhin-Rhône[2] », voie de communication entreMer du Nord etMéditerranée, Europe du Nord et Europe du Sud.
Latrouée de Belfort est le passage le plus aisé entre laplaine d'Alsace et lebassin du Rhône. Le site de la ville est entouré de plusieurs collines (de l'est au nord dans le sens des aiguilles d'une montre) : le mont de laMiotte, le mont Justice, le mont desBasses Perches, le Haut du Mont et le montSalbert. Le mont Rudolphe dans la commune d'Offemont est limitrophe de la ville. Les monts de la Miotte, du Salbert, desHautes etBasses Perches et Rudolphe sont des sites fortifiés. Les terres sur lesquelles Belfort est bâti aujourd'hui sont relativement planes, d'une altitude variant entre 345 et400 mètres.
L'axe hydrologique principal de la ville est constitué par laSavoureuse[6]. Cette rivière de40 kilomètres prend sa source au sommet duballon d'Alsace et traverse la ville du nord au sud ; elle se jette dans l'Allan àSochaux dans leDoubs.
Dans sa traversée du centre-ville, les quais ont été aménagés pour permettre aux cyclistes et piétons de s'y promener.
La ville se situe à quelques kilomètres de la ligne de partage des eaux entre lamer Méditerranée et lamer du Nord.
LaSavoureuse vue depuis le pont Carnot, avec le théâtre du Granit en arrière-plan.
Statistiques 1991-2020 et records DORANS (90) - alt : 401m, lat : 47°35'30"N, lon : 6°50'13"E Records établis sur la période du 01-04-2009 au 04-01-2024
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est la commune-centre[Note 9],[I 1]. Cette aire, qui regroupe91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (60,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,7 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (38,6 %), forêts (33,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %), eaux continentales[Note 10] (0,7 %), prairies (0,6 %)[18].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le centre historique de la vieille ville a connu plusieurs extensions en 1565, 1675 puis 1782[G 2]. Lecentre-ville de Belfort s'est agrandi à l'ouest de la colline de lacitadelle. AuXIXe siècle, la ville s'étend, notamment après l'arrivée desoptants d'Alsace à la suite de la guerre franco-prussienne de 1870[G 3]. Desfaubourgs sont aménagés sur la rive droite de laSavoureuse, comme les faubourgs de France, de Montbéliard, des Ancêtres, de Lyon ainsi que lagare. L'enceinte ouest etla Porte de France sont démolies pour ouvrir les commerces de la vieille ville sur le nouveau centre-ville naissant autour du Faubourg de France et de lagare. Des quartiers périphériques connaissent un essor important tels que les Barres, La Pépinière, Le Mont ou la Miotte à partir de 193][G 4]. Le tissu actuel est dense et composé d'immeubles atteignant cinq ou six étages et de pavillons résidentiels.
Lebaby boom, l’immigration venue du monde rural et des anciennescolonies d'après-guerre accroissent fortement les besoins en logements. C'est alors que sont construits de grands ensembles en périphérie de la ville, tels que le quartier des Résidences au sud-ouest, celui de Dardel au nord de la ville, celui de l'Arsot au nord-est, à cheval sur la commune d'Offemont. Le quartier des Glacis du Château a été construit à l'est de la citadelle sur une zone peu urbanisée et qui, de fait, est à proximité immédiate du cœur urbain malgré l'obstacle que constituent les fortifications de lacitadelle. Ces quartiers datent d'extensions entreprises en 1978[G 5]. Dans ces nouveaux quartiers, ce sont généralement desgrands ensembles de tours de quinze à vingt étages, de longues barres d'immeubles ainsi que quelques pavillons qui sont construits. Depuis 2007, cesquartiers prioritaires connaissent de nombreusesopérations de restructuration et de réhabilitation (démolition de certains immeubles, construction d'immeubles de dimensions plus réduites et de maisons de ville, et rétablissement de commerces de proximité)[A 2].
En 1999, la mairie a divisé la ville en dixquartiers[A 3]. La Vieille Ville et le Centre Ville constituent le cœur urbain de la ville. Au sud se situe le quartier de la Pépinière ; à l'est, les Glacis du Château ; au nord-est, les Forges - la Miotte ; au nord, Belfort-Nord et Jean Jaurès ; au nord-ouest, le Mont - Les Barres ; et à l'ouest les Résidences - Bellevue et les Résidences - la Douce. Il convient d'ajouter à ces10 quartiers la forêt duSalbert située au nord-ouest de la ville et rattachée à Belfort-Nord. Chaque quartier a unconseil qui joue le rôle d'instance d'information, de concertation et de débat en direction des habitants. Chaque conseil se réunit au moins une fois par trimestre sur l'initiative de son président.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Belfort en 2021 en comparaison avec celle du Territoire de Belfort et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (1,6 %) par rapport au département (1,7 %) et à la France entière (9,7 %).
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
1,6
1,7
9,7
Logements vacants (en %)
14
10,6
8,1
La commune respecte les obligations qui lui sont faites par l'article 55 de laloi SRU de disposer d'au moins 20 % de son parc de résidences principales constituées delogements sociaux[19]. Au sens du recensement, le parc de logements sociaux de Belfort s'est réduit de 8 268 en 2010 (33,4 % du parc des résidences principales) à 7 012 (30,1 %)[I 6]
Ces logements sont principalement concentrées dans les quartiers des Résidences et des Glacis du Château et représentent environ 4 000 logements[A 2]. La politique municipale vise cependant une répartition des logements sociaux dans l'ensemble des quartiers de la ville[A 2].
La rénovation urbaine du cœur-urbain en lien avec le projet debus à haut niveau de service (BHNS) a été livrée en2013[C 1]. En 2012, après que la place Corbis a été restructurée et rénovée en 2005[20],[21],[22], la prolongation des zones piétonnes est réalisée; rive droite, le Faubourg de France jusqu'à lagare incluant son parvis et, rive gauche, des pont et boulevard Carnot jusqu'à la place d'Armes en passant par la place de la République[A 4]. L'ensemble forme un axe piétongare-place Corbis-Vieille Ville[A 5].
Belfort reste dominée par l'automobile, 65 % des déplacements sont effectués en voiture sur Belfort et leTerritoire de Belfort en 2010[B 1]. Cependant, la marche représente plus de 50 % des déplacements internes de la ville de Belfort[B 1]. En2006, 70 % des déplacements domicile-travail dans lacommunauté d'agglomération belfortaine étaient réalisés en voiture[B 2],[Note 11]. Sur le même secteur et la même année, lesmodes doux tels que le vélo, la marche et les transports en commun représentent respectivement 3 %, 12 % et 8 % pour les navettes domicile-travail[B 2].
L'autorouteA36Beaune -Mulhouse, qui passe au sud et à l'est de la ville, est l'axe principal la reliant aux autres villes françaises et étrangères. Elle a fait l'objet d'un élargissement sur l'axe Belfort-Montbéliard, passant de 2 × 2 voies à 2 × 3 voies de 2006 à 2008[26]. Le trafic y est élevé : en 2008, on comptait plus de 60 000 véhicules par jour entre les sorties deSevenans et Belfort-Centre-Danjoutin, entre 40 000 et 60 000 vers Montbéliard et entre 20 000 et 40 000 entre Belfort-Centre-Danjoutin et Belfort-Glacis du Château et vers Mulhouse[B 3]. L'autoroute A36 est une des deux branches est de laRoute Centre-Europe Atlantique. Une route nationale, laN 19, passait originellement au centre de la ville. Elle est progressivement déclassée au profit de la route nationaleN 1019, passant au sud de la ville. Cette nouvelle route est aménagée en 2 × 2 voies[27], elle permet de rejoindreParis,Nancy et laSuisse et constitue ainsi l'autre axe principal. En 2008, elle supportait un trafic compris entre 10 000 et 15 000 véhicules par jour entre les sortiesBavilliers etGrandvillars[B 3]. Le boulevard de contournement de la ville (l'ancienne route nationaleN 83) voit passer entre 15 000 et 40 000 véhicules par jour[B 3].
Depuis, à la suite de la remise en service de laligne Belfort - Delle, la relation Belfort - Montbéliard TGV -Bienne est assurée par lesChemins de fer fédéraux suisses. La SNCF assure seule le parcours terminal Belfort - Montbéliard TGV - gare de Belfort en correspondance avec les trains suisses, offrant une desserte ferroviaire internationale de la gare TGV. Cette nouvelle relation ferroviaire rapproche Belfort et son agglomération de laSuisse, en particulier des villes deDelémont,Berne,Fribourg etLausanne, au moyen d'un changement impératif, soit en gare de Belfort - Montbéliard TGV soit engare de Delle (6 allers-retours Belfort-Delle prévus par jour)[29],[30].
Dans un avenir lointain, la ligne Épinal-Belfort pourrait être modernisée et électrifiée, permettant peut-être la liaisonLGV Est - LGV Rhin-Rhône en gare de Belfort-Montbéliard TGV (raccordement à créer) et offrant à Nancy et Épinal une nouvelle relation directe par TGV vers le Sud de la France[31].
LeSyndicat Mixte des Transports en Commun, en lien avec la Ville, lacommunauté d'agglomération et ledépartement, a mis en place un réseau debus à haut niveau de service, destiné à faciliter les déplacements de tous et à concurrencer la voiture grâce à des fréquences élevées, des circulations fluides favorisées par de nombreuxsites propres, et un tarif attractif. La plupart des bus urbains utilisent duGPL pour éviter au maximum le rejet de CO2. Les modes doux comme le vélo ou la marche sont privilégiés avec l'aménagement de voies et bandes cyclables et d'espaces piétons. Un projet d'éco-quartier est prévu dans le quartier du Mont-Les Barres, près duTechn'hom[A 6].
Les transports urbains sont représentés par le réseau de busOptymo 2, qui avait été mis en place en 2013, et qui desservait tout le département avec7 lignes urbaines,7 lignes suburbaines,12 lignes spéciales,3 lignes directes[C 3]. Ce réseau était dense avec une fréquence cadencée à10 min en journée sur le réseau urbain et de20 min à toutes les heures sur le réseau suburbain. Une innovation de taille a eu lieu en 2009 : la possibilité de payer le ticket de bus par SMS, dispositif unique en France, cela pour faciliter l'accès aux usagers qui ne prennent pas régulièrement le bus. L'ensemble de sa flotte est initialement doté de bus GPL[C 2], plus respectueux de l'environnement, ce qui lui a permis d'obtenir le Ruban du développement durable à la fin de l'année 2009[33]. En2012, le réseau se distingue en étant le premier réseau français en termes de progression de la fréquentation : plus de 70 % en quatre ans. En2011, plus de8 millions de passagers ont emprunté le réseau Optymo[34].
En 2016, après 2,5 ans de fonctionnement d'Optymo 2 et une alternance politique, les fréquences de passage à5 min passent à7 min 30 s, celles à10 min passent à15 min (excepté la ligne 3 qui conserve sa fréquence à10 min). Le système d'offre à la demande sur l'ensemble du territoire départemental à chaque demi-heure est démantelé, et remplacé par quelques lignes fixes, qui ne passent plus que trois à six fois dans la journée. La numérotation des lignes suburbaines quitte les lettres utilisées pendant seulement 2,5 ans, pour adopter à nouveau des nombres à deux chiffres. Les services du dimanche se voient attribuer des parcours modifiés et des numéros de lignes dans la tranche 91-99.
Belfort compte de nombreuses voies et bandes cyclables facilitant les déplacements à vélo dans la ville ; cependant plusieurs de ces bandes cyclables sont tracées en ville sur les trottoirs, en contradiction avec les prescriptions ducode de la route. Des voies pour vélo permettent de rejoindre les communes de l'agglomération et de l'aire urbaine dont « la coulée verte du canal » permettant de rejoindre l'espace central de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle et l'agglomération deMontbéliard, la voie Belfort-Offemont-Vétrigne-Roppe, les voies Belfort-Valdoie-Lac de Malsaucy et Belfort-Valdoie-Éloie. Ce réseau local permet de rejoindre à quelques kilomètres l'EuroVelo 6 et se prolonge sur la liaison Belfort-Porrentruy enSuisse (Francovélosuisse)[B 4]. Depuis le 22 avril 2013, dans le cadre duprojet de BHNS, 200 vélos en libre-service sont à disposition à Belfort. Répartis sur21 stations, leur nombre sera porté à 270 en déployant des stations dans les communes limitrophes de la ville. Il est également prévu700 vélos en location longue durée à Belfort et son agglomération[39],[40].
Le nom de la localité est attesté sous les formes[In castro de] Belfort en 1226 ;[Castrum meum] Bellofortem en 1228 ;[Mag. Willelmus de] Belloforti [clericus] en 1284 ;Biafort en 1303 ;[Ad ecclesiam de] Belloforti / [ecclesie] Bellifortis en 1342 ;[Sloss / Statt und herrschafft] Beffort en 1492 ;Befurt en 1644 ;Belfort en 1659[41].
Raymond Schmittlein identifie l'attestationin pago Pefferauga, de 972, avec le pays de Belfort[42]. Ce nom est composé deBeffert, nom de personne germanique, et du germaniqueawa « eau, cours d'eau » puis « prairie humide »[42].
L'histoire de la ville est une composante essentielle de l'histoire du Territoire de Belfort. Le site du territoire est occupé depuis lePaléolithique. Cependant aucune place notable ne sera visible avant le hautMoyen Âge. La ville a toujours été un point de contact entre le monde rhénan et le monde roman et le territoire qu'elle occupe porte, à juste titre, le nom dePorte de Bourgogne etPorte d'Alsace.
Dès laPréhistoire, le site de Belfort est occupé. Les premières traces d'activités humaines remontent aupaléolithique, des éclats desilex datant de 150 000 ans, ont été mis au jour, ce qui correspond à l'époque de l'Homme de Néandertal. Quelques outils datant deCro-magnon ont été retrouvés. Aumésolithique, la présence de l'Homme moderne est plus évidente et les sites se diversifient. Aunéolithique, 21 villages sont recensés à proximité de Belfort. Le site desgrottes de Cravanche, commune quasi-enclavée dans Belfort, a été révélé en1876[F 2]. Il s'agit de l'un des sites locaux les plus remarquables d'où de nombreux objets et squelettes ont été extraits. Ils sont aujourd'hui exposés auMusée d'Histoire et d'Archéologie de Belfort[46].
Avant la conquête romaine en58 av. J.-C., la partie est duTerritoire de Belfort faisait partie de laRauracie, le pays desRauraques, dont le siège étaitAugusta-Rauracorum (Augst, près deBâle) puis Bâle, tandis que la partie ouest, dont Belfort et d'autres localités, appartenaient à laSéquanie. En 58 av. J.-C.,Arioviste et sesGermains, qui dominaient la région, ont été battus en un lieu que les historiens ne parviennent pas à situer, malgré la description qu’en faitJules César dans sesCommentaires sur la guerre des Gaules[F 3]. Ce pourrait être dans la plaine occupée par Belfort. Sous la domination romaine, latrouée de Belfort, lieu de passage entre le bassin duRhône et la vallée duRhin, est traversée par deux voies romaines importantes. La voie la plus au sud passe parMandeure,Delle,Florimont en direction du Rhin, tandis que la plus au nord (Langres-Strasbourg) serpente au pied desVosges. Des chemins secondaires quadrillent l’actuel Territoire de Belfort et l’un d’eux relieMandeure,Bavilliers, Belfort,Offemont et rejoint la voie Langres-Strasbourg versRougemont-le-Château. Des villas romaines ont été construites à Offemont et à Bavilliers[G 6]. Des mosaïques et poteries issues de la Villa de Bavilliers sont exposées auMusée d'Histoire et d'Archéologie de la ville.
La première mention du château de Belfort a été faite dans le traité deGrandvillars[E 1], le[E 2]. Le traité avait pour but de régler un conflit de territoire entreRichard III de Montfaucon etFrédéricIer de Ferrette. Le château de Belfort est un relais du pouvoir descomtes de Montbéliard et devient progressivement un centre de gravité d'autresseigneuries environnantes, l'ensemble est alors nommé « Terre de Belfort »[E 3]. En, le petit-fils deRichard III,Renaud de Bourgogne, comte de Belfort affranchit la ville de toutecorvée et toutservage. L'ensemble est consigné dans lacharte de mai 1307[E 4]. Les lettres d'affranchissement sont cher payées par les habitants du bourg : 1 000 livres estèvenantes, sachant qu'un cheval à l'époque en coûtait 6[E 5]. Cependant cette franchise ne s'accorde qu'à un espace précis : le château, le bourg et la ville et aux seules personnes présentes lors de la remise de la charte et à ceux que les Belfortains accepteront dans leur communauté. Cela exclut les autres territoires de la « Terre de Belfort » et les paysans qui y sont rattachés[E 6]. Elle prévoit également un conseil de neuf membres, le « Conseil des Neuf », à qui est confié le gouvernement et le pouvoir judiciaire[E 7]. Cette « zone franche » nouvellement créée a une incidence sur le développement de la ville. Artisans, marchands ou hommes de tout corps de métier affluent et s'installent en ville. Bien que leurs origines soient incertaines, ils semblent venir de régions assez proches à l'exception ducomté de Montbéliard, clause de lacharte[E 8]. La seule exception fut un affranchissement d'un couple par Alix, marquise deBade en 1362[E 9]. La grande épidémie depeste noire, qui frappe l'Europe de 1347 à 1349, touche également les campagnes environnantes[E 10], réduit d'un tiers le nombre de serfs environnants[E 11] et accentue l'essor relatif de Belfort. En 1342, l'église de Saint-Denis est transformée encollégiale de 12chanoines de 8prêtres et 4clercs. Ces douze lettrés donnent une réelle stature institutionnelle à la ville malgré sa petitesse[E 12].
La ville devient par la suite une possessionautrichienne. Alix (marquise deBade) qui a hérité du château après la mort de sa mère,Jeanne de Montbéliard en 1350, lègue son héritage en 1373 ou 1375 à son neveuLéopold III de Habsbourg qui devient alors seigneur de la ville[E 12]. En pleineguerre de Cent Ans,Philippe III de Bourgogne dit Philippe le Bon, cherche une entrée dans le NordFranche-Comté pour faire diversion et reprendre laLorraine.Antoine de Vergy, alorsmaréchal de France, engage une attaque avec 4 000 soldats contre Belfort. L'armée met la ville à feu et à sang en juin-juillet 1431[E 13]. La paix sera retrouvée pour deux ans grâce à la médiation desclercs deBâle, alors ville de la chrétienté très active[E 14], mais les tensions restent vivaces avec lesBourguignons. En 1433, la ville subit plusieurs violentes attaquesbourguignonnes. Cependant la ville se positionne dans un réseau de communication liée à l'Autriche et jouit aussi de la solidarité desseigneuries locales telles que celles deThann,Delle,Masevaux,Altkirch etFerrette à la suite de l'appel de Jean Fouquet de Soppe, bailli de la ville pour lamaison d'Autriche. Des travaux de renforcement des défenses sont aussi engagés[E 15] ce qu'il lui permet de résister aux attaques. La menace pèse toujours et pousse l'Autriche à fédérer ses quinze villesalsaciennes en unissant les bourgeois des villes et les chevaliers nobles. L'« Union des bonnes villes » est scellée le 20 août 1433 par la fondation de deux ordres : leLandschaft ou « Communauté de pays », et la Société de l'écu de Saint-Georges. Il s'agit d'une première volonté des gouvernés d'être associés à la vie politique les concernant. En 1435, lapaix d'Arras est signée entreCharles VII (roi de France) etPhilippe le Bon et minimisent provisoirement la menacebourguignonne[E 16]. Les assemblées entre villes et chevalerie deviennent de plus en plus fréquentes. En 1436, leLandtag ou diète se réunit régulièrement et intégrera les prélats, le corps religieux[E 17]. Entre 1439 et 1445, lesÉcorcheurs deCharles VII de France, conduits par le Dauphin de France,Louis XI, ravagent l'Alsace. La ville est occupée. LesBourguignons (1424 à 1431), puis lesconfédérés suisses (1468) feront encore de nouvelles intrusions dans la Porte d'Alsace.
En 1469, lesHabsbourg et leduché de Bourgogne concluent letraité de Saint-Omer qui mentionnent l’abandon des territoires de laHaute-Alsace (dont fait partie Belfort) et de laForêt-Noire contre une certaine somme d’argent de la part des Bourguignons. Ce rattachement n'est que provisoire puisque laHaute-Alsace est rachetée, contre 76 000 florins, par les villes de la « ligue alémanique » (Berne,Bâle,Strasbourg, etMulhouse) au duc de Bourgogne,Charles le Téméraire, à l'occasion de la signature du « traité de Basse-Union », le 4 avril 1474. Quelques mois plus tard, laguerre de Bourgogne éclate et précipite la fin du duché et de l'État de Bourgogne en 1477, confirmant ainsi la domination de lamaison des Habsbourg sur Belfort et l'Alsace.
Vestiges du couvent des Capucins transformés en parc urbain.
En 1525 éclate laguerre des Paysans enAllemagne qui s'étendra jusqu'aux marges duSaint Empire. À la suite des idées véhiculées par le réformateur de l'ÉgliseMartin Luther, les paysans se révoltent, le 16 avril, partout enAlsace, forcent et pillent les monastères. La bande deChaux dirigée par Jean André est constituée de quelques milliers d'hommes. Elle se dirige vers Belfort pour rattacher les habitants à leur cause et pour rançonner leschanoines. Alors que les autres bandes dans le reste de l'Alsace sont réprimées, un accord entre Jean André et les Belfortains est conclu le 25 mai[E 18]. Les pourparlers engagés par la suite entre paysans et nobles ne sont qu'une diversion de la noblesse pour apaiser la contestation. Jean André deChaux, qui avait fui dans lesVosges, est arrêté, jugé et décapité en 1527[E 19]. Ainsi auXVIe siècle, Belfort se retrouve à la frontière des mondes catholique et réformateur et voit défiler nombre deHuguenots cherchant refuge auprès des princesallemands acquis à laRéforme protestante ainsi que desmercenaires engagés dans lesguerres de Religion. En 1552,Henri II soutient les princes allemands face à l'empereurCharles Quint et prend des positions dans l'espaceLorrain, notammentMetz,Toul ou encoreVerdun. L'Autriche décide alors d'asseoir son autorité sur Belfort, placée en position stratégique pour contrer lemonarque français. LesHabsbourg installent alors Jean-Ulrich de Stadion et l'élèvent au titre de GrandBailli en 1563 en rachetant le gage au seigneur deMorimont[E 20]. La cité est donc directement administrée par l'Autriche. En 1619, l'archiducLéopold V d'Autriche-Tyrol fait construire le couvent des Capucins.
Les tensions entrecatholiques etprotestants qui renaissent enBohême plongent l'Europe dans laGuerre de Trente Ans. Les armées suédoises viennent prêter main-forte aux princes allemands protestants et pénètrent en Alsace pendant l'été 1632. Les villesalsaciennes sous autorité desHabsbourg tombent une à une. Belfort capitule sans combattre le[E 21].
En, l'armée espagnole duduc de Feria occupe Belfort, au soulagement des habitants catholiques. Le, elle est reprise sans grande résistance par le rhingrave Otton-Louis pour les protestants ; le château se rend après quelques coups de canon[47].
À la suite de ladéfaite suédoise à Nördlingen, laSuède ne peut plus tenir ses positions enHaute-Alsace. Le traité de Paris, signé le entre la France et laLigue protestante, place les villes alsaciennes, sauf Belfort restant une possession de lamonarchie autrichienne, sous la protection de la France. Louis II de Champagne, comte dela Suze, est nommé parRichelieu gouverneur dans la ville voisine deMontbéliard. Rapidement il prend conscience de l'intérêt stratégique de Belfort ; il en fait le siège et s'en empare dans la nuit du 27 au[E 21],[48],[49]. Gaspard de Champagne, un de ses fils, devient comte de la Suze à la mort de son père en septembre 1636 et hérite de Belfort alors ruinée par la guerre. La population a été divisée par deux et ne dépasse pas les500 habitants.
Devenu seigneur de Belfort, Gaspard de Champagne érige une fortification moderne, pour l’époque, permettant de protéger le Château par la construction d’un couronné composé de deux bastions, d’un demi bastion et d’une demi-lune. Cet ensemble est appelé par la suite « Couronné du Comte de la Suze ».Il fait réparer l’enceinte, rétablir l’exercice des foires et marchés et réparer les routes et les ponts. Il développe lamétallurgie au sud de la ville historique dans le quartier nommé depuis le Fourneau.
L'intendant de la province,Charles Colbert de Croissy, nommé par Mazarin, a déjà restructuré le legs du cardinal. En cinq voyages entre 1661 et 1672, le nouveau duc de Mazarin organise la gestion des biens et droits multiples, d'autant plus facilement que la Régence d'Ensisheim est placée désormais sous la tutelle souveraine des princes d'Alsace méridionale. Le duc Charles-Armand, dévot brouillé avec son épouse après 1667, vit solitaire dans ses terres bretonnes pendant plus de trente ans. Ensuite, les héritiers du couple qui vivent à la cour ou à Paris, délaissent leurs terres du Sundgau confiées à une multitude d'intendants et de représentants, à l'exception de deux grands voyages inauguraux entre 1713 et 1789.
QuandVauban découvre Belfort en juin 1675, il donne une description négative de lavillotte de cent vingt deux maisons et du château qu'il découvre[E 23].Louis XIV l'a missionné pour établir uneceinture de fer sur les frontières du royaume deFrance. La nécessité première deVauban est d'agrandir la ville et de la fortifier pour empêcher des possibles incursionsallemandes. Il revient par deux fois à Belfort en 1677 et en 1679 avec le ministre de GuerreLouvois pour organiser lepré carré. En juin 1686, laLigue d'Augsbourg se crée pour contrer les aspirations annexionnistes duRoi de France. Legrand projet de fortification de Belfort devient une priorité etVauban s'attèle à la tâche en accélérant les travaux en1687[F 5]. Les aménagements gigantesques entrepris, tels que la fortification de la ville en pentagone avec des tours bastionnées, la déviation du canal, dureront jusqu'en 1703.
Essor de la ville et fin conflictuelle de l'ancien régime
Le visage de Belfort a totalement changé en quinze ans, la cité a doublé de taille et la population passe de 1 200 à 4 000 habitants. La garnison de plus de 2 500 hommes constitue la majeure partie de la population.
Mais la ville, siège d'une délégation permanente d'Alsace, s'affirme progressivement comme un important centre administratif[F 6].François Noblat occupe l'accaparante fonction de subdélégué de 1715 à 1752. Il laisse la charge à celui qui l'a secondé, son neveuFrançois-Bernardin Noblat, en poste jusqu'en 1770.
Autrefois, la grande ville locale étaitMontbéliard, mais, après une brève conquête par l'armée deLouis XIV, elle est demeurée sous l'égide de sa principautéallemande d'origine. Elle se retrouve logiquement délaissée par l'administration royale et les grandes routes traversant la région vont se croiser au seuil stratégique de Belfort[F 7]. De ce nouveau nœud routier partent les routes versParis,Remiremont,Colmar, mais aussi la ville-république de Mulhouse,Bâle etPorrentruy en Suisse,Montbéliard dans leduché de Wurtemberg.
Le vieux Belfort en 1750, aquarelle datant de 1818.
Une des deux pépinières royales d'Alsace est implantée à Belfort, elle fournit des arbres d'alignement et des arbres fruitiers pour les vergers.
En 1719, certaines prérogatives de la charte de 1307 sont rétablies, notamment l'élection du « Conseil des Neuf », mais au lieu d'être renouvelés tous les ans, les conseillers sont élus à vie. Des protestations éclatent et conduisent à l'expulsion de deux conseillers hors de la ville[E 24]. Ces enjeux politiques sont par la suite davantage des rivalités entre grandes familles de la ville, telles les Antonin, Viellard ou Migeon. Cetteoligarchie bourgeoise est parfois plus riche que la noblesse environnante[F 8] ce qui entraîne des conflits d'intérêts entre la représentation municipale du « Conseil des Neuf » et la représentation ducale, leprévôtFrançois-Bernardin Noblat.
Par le jeu des héritages et descendances, le duché de Mazarin se retrouve en 1777 sous l'autorité deLouise d'Aumont, duchesse deValentinois par son mariage avecHonoré Grimaldi, duc de Valentinois, prince héréditaire deMonaco. Leur train de vie les pousse à prélever davantage de taxes au comté de Belfort pour faire face à leur endettement. Cette tutelle est difficilement supportable par les Belfortains qui engagent des avocats pour se défendre. Les procès durent jusqu'en 1788.
La donation au cardinal Mazarin, sur proposition d'un rapport soumis le 17 juillet 1791 à l'Assemblée nationale par le député deSaône-et-Loire Jean-Baptiste Geoffroy, est annulée le 25 juillet 1791, au moment desévénements révolutionnaires au nom de la souveraineté nationale[E 25].
Les idées de laRévolution française gagnent Belfort. Un cercle de personnalités locales et régionales se crée avecJean-Baptiste Kléber, son demi-frère Burger, les familles Parisot, Strolz, Antonin et Felemez.Kléber participe activement à la rédaction descahiers de doléances du comté de Belfort. De ce fait, lui et le chanoine Lubert poussent Marc David Lavie à représenter le comté à l'Assemblée constituante en tant quedéputé duTiers état[E 26]. LaGrande Peur, qui s'est propagée en France lors de l'été 1789, n'atteint guère Belfort, car la ville n'était pas assez rurale pour connaître les émeutes paysannes et pas assez citadine pour générer un mouvement desans-culottes important[F 8]. Lors de la création desdépartements, le, Belfort devient chef-lieu dedistrict du département duHaut-Rhin. Le 21 octobre de la même année, l'affaire de Belfort éclate, scandale dû à quelques soldats durégiment de Lauzun et du Royal-Liégeois. Une quinzaine d'officiers royalistes tentent d'entrer dans l'hôtel de ville[52].Kléber disperse les trouble-fêtes[E 27].
Le contexte deguerre opposant laFrance révolutionnaire face aux puissances monarchiques européennes, dont l'Autriche, inquiète les Belfortains. Les troupes ennemies se massent à la frontière du Rhin. Des doutes se lèvent sur la neutralité affichée deFrédéric-Eugène, duc deWurtemberg et prince deMontbéliard. Sous impulsion du conseil municipal, un détachement de troupes de la garnison et la garde nationale de Belfort, deux canons, rejoints par150 hommes de la garde nationale d'Héricourt se réunissent. Plus de 5 000 hommes se massent devantMontbéliard qui se rend sans combattre, étonné d'une telle incursion, étant donné la position pacifique duprince. Cependant cette entreprise locale est désavouée par deux commissaires duHaut-Rhin. En effet cette agression pourrait avoir des conséquences diplomatiques lourdes, leduché de Wurtemberg pourrait rejoindre activement la coalition monarchique liée contre laFrance. Or la victoirefrançaise àValmy le évite à Belfort d'être sanctionnée et permet aux idées de laRévolution de gagner lesMontbéliardais[E 28].
Au début duConsulat en 1800, Belfort est unesous-préfecture duHaut-Rhin. La défaite de l'Empire napoléonien àLeipzig entraîne l'occupation de Belfort, due à sa position de voie de communication. Le, l'arméebavaroise s'installe devant la cité, elle est rejointe par desAutrichiens, desCosaques et desHongrois. Le siège est le plus long et un des plus durs que la ville ait connus,113 jours sans ravitaillement. Le commandant Jean Legrand qui défend la ville se rend le[53]. La ville est alors occupée par les arméesautrichiennes jusqu'en juin1814[F 9]. En,NapoléonIer s'échappe de l'île d'Elbe et reprendtemporairement le pouvoir enFrance, la défense du Rhin est confiée au généralClaude Jacques Lecourbe. Face aux arméesautrichiennes, il résiste pendant15 jours, du au. La défaite de Napoléon àWaterloo entraîne la cessation des hostilités à Belfort qui n'a subi que de faibles dégâts[F 9]. La ville évite ainsi une nouvelle occupation.
En 1822, un complot, qui part de Belfort, vise à détrôner le roiLouis XVIII ; cette tentative avorte. Le généralFrançois Nicolas Benoît Haxo est chargé de fortifier les défenses de la frontière dont Belfort. Il réalise le camp retranché aux monts de la Justice et de laMiotte. Les travaux du fort de la Justice commencent en 1826 et ceux du fort de laMiotte en 1831 après la venue du roiLouis-PhilippeIer à Belfort.Haxo renforce également la citadelle en créant desenceintes supplémentaires élargissant de fait la place forte de la cité[E 29]. Il remplace l'ancienne caserne construite parVauban par une nouvelle à l'épreuve des bombes. Ces aménagements font appel à une importante main d'œuvre pendant les vingt années que durent les travaux, entraînant une augmentation de population d'un millier d'âmes qui stimule le commerce. Ce nouvel essor décline lors de l'épidémie decholéra subie par la cité en 1832. La ville reste unesous-préfecture et le premierJournal hebdomadaire de la ville et de l'arrondissement de Belfort est publié en1831[E 30]. Bien que ce journal soit apolitique, il reflète l'intérêt des Belfortains pour la vie politique. Les libéraux modérés dominent la ville et sont partisans de lamonarchie constitutionnelle.
On fait de Belfort le chef-lieu d'un territoire, minuscule, mais dont l'importance économique va devenir considérable. Un préfet est nommé dès le 14 mai, faisant duTerritoire de Belfort un départementde facto[G 8].
De la naissance du Belfort moderne à l'aube de la Première Guerre mondiale
La ville connaît une hausse significative de sa population grâce à l'arrivée d'immigrésalsaciens dont la plupart suivent les activités économiques déplacées pour conserver leur accès au marché français, quelques-uns, plus rares, refusant l'annexion[G 3]. Jusqu'en 1870, Belfort était moins peuplée que Thann ou Luxeuil. De 1870 à 1914, la population passe de 8 000 à 34 000 habitants[54]. Les deux tiers des nouveaux venus sont originaires d'Alsace. Paul Lévy écrit[55] :« À ce moment encore on y entendait des chefs d'usine interpeller leurs ouvriers dans le plus pur dialecte de Mulhouse, et, dans les rues, desyô [=ja] dont le circonflexe s'allongeait à n'en plus finir, et des jurons d'Alsace sonores comme des tambours, tandis que leMülhauser Tagblatt arrivait tous les jours par ballots. Le lycée s'y recruta en partie parmi les enfants des communes allemandes du voisinage, qui venaient en foule y apprendre le français. ». En 1879, plusieurs sociétés industrielles alsaciennes installent à Belfort des établissements qui leur permettront de conserver l'accès au marché français dont laSociété Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM), fabriquant des locomotives, moteurs et alternateurs qui deviendra ALS-THOM en 1929 puis ALSTHOM, et depuis 1998Alstom, ainsi que l'entreprise DMC (Dollfus-Mieg et Compagnie) spécialisée dans l'industrie du textile. Cet important apport alsacien explique que les patronymes alsaciens soient aujourd'hui extrêmement communs à Belfort et dans les environs (par exemple, l'un des ex-présidents du Conseil général se nomme Yves Ackermann, l'un des ex-maires de Belfort, Étienne Butzbach, l'un des deux députés du département, Zumkeller…).
Avec laPremière Guerre mondiale, Belfort connaît son quatrième siège en l'espace d'un siècle. La place, de nouveau fortifiée quelques décennies plus tôt, accueille à l'aube de laguerre les35e et42e régiments d'infanterie, rejoints par les171e et172e régiments d'infanterie, doublant les effectifs. Lorsque la guerre éclate, lesAllemands violent la neutralité belge pour attaquer directementParis. Ils voulaient éviter d'attaquer à la frontièrealsacienne fortement protégée par leSéré de Rivières des places fortes deVerdun,Toul,Épinal et Belfort. De fait, les35e et42e régiments d'infanterie marchent versMulhouse qu'ils prennent par deux fois mais sont rapidement repoussés. Le front se stabilise au sud duSundgau pour s'y enterrer jusqu'en 1918[E 32]. Belfort se prépare dès le lendemain de la mobilisation à la guerre. Le généralFrederic Thevenet (1851-1927) fait évacuer les populations les plus exposées, ainsi que les ressortissants étrangers et représentants d'entreprises suspectées de traiter avec l'ennemi. Un laisser-passer est instauré pour les Belfortains restant sur place. La ville sera une ville de ravitaillement, qui vivra pendant quatre ans au rythme des soldats, des blessés et des convois funéraires. L'Union sacrée jouera son plein dans la ville où toutes les synergies militaires et civiles sont activées pour résister[E 33]. Les usinesSACM auront produit cinq millions d'obus, fabriqués par deux équipes féminines[E 34]. Bien que les combats aient lieu à 15 km[E 35], Belfort est régulièrement bombardée par l'aviation, nouvelle arme militaire, et un canon longue portée, lelanger Max, situé àZillisheim[E 36]. La fin de la guerre le 11 novembre1918 se traduira par une« fête nationale, […] même internationale, étant donné la présence desAméricains »[E 37].
Le rattachement de l'Alsace à laFrance pose de nouveau le problème du statut de Belfort : est-ce que la ville doit réintégrer leHaut-Rhin ? Administrativement, elle dépend depuis 1871 deBesançon pour les services de l'Éducation nationale et deVesoul pour laPoste et les services fiscaux[G 9]. De même les paroisses belfortaines ont été rattachées à l'archevêché de Besançon. De plus la législation applicable dans leHaut-Rhin, pour partie héritée de celleallemande, mais qui surtout n'a pas connu les évolutions du droit français depuis 1871 et notamment laLoi de séparation des Églises et de l'État, diffère de celle s'appliquant à Belfort. En outre, Belfort aurait été déclassée depréfecture àsous-préfecture. Enfin, les élus locaux se seraient sans doute peu satisfaits de perdre l'autonomie politique acquise, et que soient prises à Colmar les décisions les concernant. Pour ces raisons, leTerritoire de Belfort devient, en mars 1922, le90e département[G 9].
Le 3 mai 1936, leFront populaire remporte lesélections législatives etLéon Blum est nomméprésident du Conseil[E 38]. La série de mesures sociales prises par lesaccords Matignon, signés dans la nuit du 7 au 8 juin de la même année connaissent un écho particulier à Belfort. Fortement industrialisée, la ville connaît d'importants mouvements de grève, notamment dans les usinesAlsthom, à l'usine à gaz (centrale électrique), ce qui prive même la ville d'électricité, et à DMC. Ce mouvement s'est même étendu aux grands commerces comme les Galeries modernes, futuresGaleries Lafayette et au magasinMonoprix[E 39]. Les employés de l'usine à gaz obtiennent, à titre d'exemple, une troisième semaine de congés payés, alors que les accords de Matignon n'en prévoyaient que deux[E 40].
À la fin du mois d'août, la ville va abriter le gouvernement de Vichy à l'agonie. Face à l'avance des Alliés en France, les Allemands convoientPierre Laval depuis Paris à Belfort, suivi quelques jours plus tard, le 21 aout, dumaréchal Pétain depuis Vichy. Les deux hommes, qui ne s'entendent plus (Pétain refusera de rencontrer Laval à Belfort), sont logés àla préfecture[63]. Un certain nombre de collaborateurs dugouvernement de Vichy se réfugient également dans leTerritoire:Paul Marion, secrétaire d'État à la Propagande,Jean Bichelonne, ministre de la Production ouJoseph Darnand, chef de la milice qui s'installe àValdoie, au château Charpentier[63]. Dès le 24 août, le maréchal Pétain s'installe dans le château de Louise etLouis Viellard àMorvillars où se tiennent des réunions de la Résistance[63]. Pétain fera ainsi passer une lettre à de Gaulle[63].
Lesmiliciens s'installent eux à la caserne Vauban (actuel hôtel du département) et dans le lycée de garçons[63]. Ils vont faire régner pendant leurs trois semaines de présence un régime de terreur sur la ville, commettant des exécutions sommaires et autres actes mafieux au mois de septembre[E 41]. Ils volent ainsi 300 millions de francs à la Banque de France, pille un dépôt d'essence et le dépôt de tabac de la ville[63]. LaGestapo s'installe faubourg des Ancêtres, arrête, torture et exécute le résistant Henri Veit.
Le 15 août 1944, les prisonniers politiques et alliés arrivés de l’ouest de la France par le convoi deLangeais et ceux du sud-ouest de la France sont internés au fort Hatry dans l'attente d'une déportation vers l'Allemagne. Ils resteront près de15 jours enfermés dans la caserne avant d’être déportés en Allemagne par quatre convois :
un autre convoi de plus de400 prisonniers alliés (Américains,Anglais etCanadiens) est aussi acheminé pendant cette période vers l'Allemagne.
Entre le 24 août et le 29 août 1944,241 prisonniers sont libérés par petits groupes dans la ville[67],[68]
le 5 septembre,176 hommes sont déportés vers Buchenwald[69].
le 3 octobre,60 détenus à la caserne Friedrich sont déportés versBuchenwald[70].
le 17 novembre, un dernier transport de89 hommes est dirigé versGaggenau, situé en Pays de Bade près de Rastatt au sud deKarlsruhe[71].
Afin d'éviter que les jeunes belfortains ne les rallient, ils sont réunis sous un prétexte au fort Hatry et raflés le 14 septembre 1944 pour être affectés au travail forcé dans les usinesallemandes. Ils ne retourneront enFrance que peu avant la capitulation duTroisième Reich, le 8 mai 1945[E 42].
LaPremière armée française dirigée par le généralJean de Lattre de Tassigny est obligée de maintenir lefront en attendant la réfection des voies de communication pour permettre le ravitaillement des armées. À la suite durenoncement de Tassigny dans lesVosges le 17 octobre, le général décide de reprendre le plan initial en libérant en premier lieuMontbéliard. Cette ville sera libérée le 17 novembre à la suite d'un plan secret établi par de Lattre de Tassigny laissant la voie ouverte à la libération de Belfort. Cependant lefort du Salbert, au nord-ouest de la ville, bloque l'accès à la ville. Le 19 novembre, une attaque est entreprise contre le fort. Pendant la nuit, 1 500 hommes desCommandos d'Afrique, armées demitraillettes et degrenades, infiltrent la forêt duSalbert, supprimant silencieusement sur leur passage les postes de garde allemands. Les fossés sont descendus à la corde, les remparts escaladés à l'aide d'échelles démontables. Après cinq heures de marche, la colonne surprend la garnison du fort et la maîtrise rapidement. Le 20 novembre, à l'aube, dévalant les pentes du Salbert, les commandos, bientôt suivis deschars, pénètrent dans Belfort. Après deux jours de combats de rues, Belfort est libérée, le 25 novembre 1944. LeTerritoire sera totalement libéré trois jours plus tard[E 43].
L'ancien mairePierre Dreyfus-Schmidt (parti radical) a participé activement à lalibération de la ville et retrouve son poste par arrêté préfectoral en novembre 1944. Il est confirmé à cette fonction par sa réélection en mai 1945[G 10]. Les cinq années d'après-guerre sont florissantes, grâce à la relance économique liée à la reconstruction. Patronat et syndicats s'entendent, avec par exemple la création ducomité d'entreprise d'Alsthom. Cette embellie est de courte durée et les usines locales connaissent des grèves, quasiment chaque année, les plus sévères ayant lieu en 1950 et 1955[G 11]. Le décès de Pierre Dreyfus-Schmidt en 1964 entraîne une guerre de succession entre différents partis de sensibilité de gauche et du centre dont leParti socialiste unifié (PSU), laSection française de l'Internationale ouvrière (SFIO), leParti communiste (PC) et leMouvement républicain populaire (MRP). Ce conflit permet à Jean-Marie Bailly de l'Union des démocrates pour la République (UDR) d'accéder à la mairie en 1971[G 12]. Ceci et le relatif échec des événements demai 1968 entraînent une chute du nombre de syndiqués à Alsthom passant de plus de 2 000 à moins de mille. La société Alsthom connaît également, en 1979, année de son centième anniversaire,60 jours d'une grève appelée « Grève du Centenaire »[G 13].
En 1970, la municipalité engage des travaux de rénovation et d'embellissement, en passant par la rénovation des façades, l'aménagement ou le réaménagement de parcs urbains et le fleurissement de la ville[G 14]. La réalisation des différents projets a pris une trentaine d'années[73]. En 1983,Jean-Pierre Chevènement est élu maire de Belfort. Ses mandats et son rôle dans la vie politique dudépartement ont marqué et marquent encore la ville, il développe le tissu universitaire (notamment grâce à ses actions commeministre de l'Éducation nationale), contribue à la fondation de lacommunauté de l'agglomération belfortaine en 1999[74] (en application de la loi qu'il fait voter en tant queministre de l'Intérieur), à la rénovation et à la colorisation du centre-ville, ainsi qu'à la promotion du projet deLGV Rhin-Rhône[G 15]. Étienne Butzbach ayant succédé à Jean-Pierre Chevènement, Belfort fête en 2007 le700e anniversaire de l'affranchissement de la ville parRenaud de Bourgogne et en 2011, les130 ans duLion, année où il est enfin inauguré.
En2014, l'élection du maireDamien Meslot (LR) — jusque-là député — marque le retour de la droite à lamairie de Belfort depuis 1977[75], avant d'être réélu en2020. Sa mandature est marquée par la sauvegarde du site d'Alstom[76], la transformation du quartier de l'ancien hôpital[77] ainsi que la rénovation et piétonisation de la place de la République à l'issue d'une consultation populaire[78].
Un nouveau découpages intervient en 1982, aboutissant à la division de la ville en cinq cantons, avec la création de celui deBelfort-Sud[3].
Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Lecanton de Belfort-2, constitué de la partie de la commune de Belfort située à l'intérieur d'un périmètre défini par l'axe des voies et limites suivantes : depuis la limite territoriale de la commune de Danjoutin, ligne de chemin de fer de Dole à Belfort, ligne de chemin de fer de Paris à Mulhouse, avenue André-Koechlin, avenue Charles-Bohn, avenue d'Alsace, rue des Lavandières, rue de la Croix-du-Tilleul, rue Charles-Gounod, cours de la Savoureuse, quai Vauban, avenue du Capitaine-de-la-Laurencie, rue Xavier-Bauer, rue Louis-Aragon, rue du Général-François-Benoît-Haxo, rue de la Paix, avenue d'Altkirch, rue de Danjoutin, jusqu'à la limite territoriale de la commune de Danjoutin ;
Lecanton de Belfort-3, constitué de la partie de la commune de Belfort non incluse dans les cantons de Belfort-1 et de Belfort-2.
Depuis 1944, la ville est principalement administrée par des partis politiques degauche et ducentre.Pierre Dreyfus-Schmidt duparti radical reprend son poste de maire dès la libération de la ville en 1944, il est réélu maire en mai 1945[G 10]. Seuls Jean-Marie Bailly et son successeur Pierre Bonnef, tous deux de l'Union des démocrates pour la République (UDR), parti de droite, accèdent à la mairie en 1971 et en 1977[G 12].Jean-Pierre Chevènement a été maire de 1983 à 1997 sous la liste duParti Socialiste. Puis à partir de 1992, il commence à se distancier duPS. Il sera réélu en 1995, sous la liste du parti politique qu'il crée, leMouvement des citoyens. Il démissionne quand il devientministre de l'intérieur au profit de Jackie Drouet. De nouveau réélu premier conseiller de la ville en 2001, il démissionne de son poste en 2007.
C'est alors que l'ancien maire de la ville Étienne Butzbach (MRC) reprend le poste. Il est réélu au second tour desélections municipales de 2008 avec 48,27 % des suffrages exprimés[80].
Lors du second tour desélections municipales de 2014 dans le Territoire de Belfort, la liste UMP menée parDamien Meslot obtient la majorité des suffrages exprimés, avec7 096 voix (47,38 %, 34 conseillers municipaux élus dont 23 communautaires), devançant largement les listes menées respectivement par[81],[82] : - Étienne Butzbach[83], maire sortant (PS-PCF-EELV,4 786 voix, 31,96 %, 7 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires) ; - Marc Archambault (FN,1 562 voix, 10,43 %, 2 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ; - Bastien Faudot (DVG-MRC,1 530 voix, 10,21 %, 2 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ; Lors de ce scrutin, 41,74 % des électeurs se sont abstenus.
Lors du second tour desélections municipales de 2020 dans le Territoire de Belfort[84], la liste LR menée par le maire sortant Damien Meslot obtient lamajorité absolue des suffrages exprimés, avec4 607 voix (56,93 %, 34 conseillers municipaux élus dont 28 communataires), devançant très largement celles menées respectivement par[85],[86] : - Mathilde Nassar (LFI,1 582 voix, 19,55 %, 4 conseillers municipaux et communautaires élus) ; - Samia Jaber (DVG,1 164 voix, 14,38 %, 3 conseillers municipaux et communautaires élus) ; - Marie-José Fleury (MoDem,739 voix, 2 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire). Lors de ce scrutin marqué par lapandémie de Covid-19 en France, 65,81 % des électeurs se sont abstenus.
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2022, les quatre premiers candidats retenus par les habitants sontJean-Luc Mélenchon (29,54 % des suffrages exprimés),Emmanuel Macron (24,24 %),Marine Le Pen (19,89 %) etÉric Zemmour (7,62 %). Au second tour, le candidat élu Emmanuel Macron obtient8 724 voix (60,82 %) et Marine Le Pen5 620 voix (39,18 %), lors d'un scrutin où 33,86 % des électeurs se sont abstenus[111]
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2018) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Les comparaisons desratios par habitant sont effectuées avec ceux des communes de 50 000 à 100 000 habitants de 50 000 à 100 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé, c'est-à-dire à la mêmestrate fiscale.
Pour l'exercice 2018, le compte administratif dubudget municipal de Belfort s'établit à 88 876 100 € endépenses et 95 932 080 € enrecettes :
L'endettement de Belfort au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 28], l'annuité de la dette[Note 29] et sa capacité de désendettement[Note 30] :
La ville de Belfort est jumelée avec plusieurs villes d'Europe et d'Afrique[A 7] (le ministère français des Affaires étrangères référence quatre de ces jumelages et les caractérise comme coopérations décentralisées[112]) :
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2012) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
En 2012, Belfort est classée « Ville Fleurie Quatre Fleurs » auConcours des villes et villages fleuris[A 9]. SeulesMandeure etMontbéliard, dans la catégorie villes de plus de 5 000 habitants, ont obtenu cette distinction enFranche-Comté[113]. Toutes les plantes et fleurs de Belfort sont issues des serres municipales. Le projet de fleurissement couvre tous les quartiers de la ville et suit les quatresaisons.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : les éléments datent de 2012, et sont donc anciens de plus de 10 ans) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Le lycéeCondorcet est le plus ancien lycée de la ville. Situé derrière la gare, il fut créé juste après la créationde facto duTerritoire de Belfort en1871 et ouvert à la rentrée1873. Le « lycée national de Belfort » sera rebaptisé lycéeRoosevelt après laSeconde Guerre mondiale, mais plus souvent appelé « lycée de garçons », jusqu'à sa dénomination définitive : « lycéeCondorcet », en1994[119].
Le plus grand lycée de la commune, en termes d'effectifs, est lelycée Raoul Follereau, accueillant 1 600 élèves. Il fut ouvert en1962 et regroupe actuellement les anciens lycées Cassin et Follereau.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : les chiffres datent de 2011, soit il y a plus de 10 ans) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
LeNord Franche-Comté compte plus de 6 000 étudiants répartis sur différents sites. L'université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), école d'ingénieurs, répartie sur trois campus dans le Nord Franche-Comté, est implantée sur le site duTechn'hom et compte 2 555 étudiants[120] pour l'année 2011-2012. L'université de Franche-Comté est implantée aussi dans l'aire urbaine à travers l'UFR STGI avec798 étudiants en 2011. Le département AES/DroitLéon Delarbre et le département des SciencesLouis Néel se situent à Belfort. L'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Belfort, comptant104 étudiants[121] en2010-2011, et la bibliothèque universitaireLucien-Febvre sont implantés sur le siteMarc-Bloch en centre-ville. L'IUT Nord Franche-Comté offre sur son site de Belfort, des formations en Informatique, Génie Mécanique et Productique (GMP), Génie Électrique et Informatique Industrielle (GEII), Génie Civil - Construction Durable (GCCD), Techniques de Commercialisation (TC) et Carrières sociales (CS) et réunit 1 215 étudiants. Lachambre de commerce et d'industrie abrite une école de commerce, École supérieure des technologies et des affaires (ESTA).
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2012) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
La ville est équipée d'un stade d'athlétisme et de football principal, lestade Roger-Serzian (5 000 places), ainsi que de plusieurs stades annexes (Étienne-Mattler ; Les Trois Chênes ; Pierre-de-Courbertin). Elle possède en outre deux piscines couvertes, une en plein air et une patinoire, gérées par laCommunauté d'agglomération Belfortaine[A 13], plusieurs gymnases dont le gymnase Le Phare d'une capacité de 1 500 places, de nombreux terrains de football, une base nautique sur l'étang des Forges[A 14] et d'unskatepark.
Le35e régiment d'infanterie est présent à Belfort depuis 1873. Historiquement installé au sein de la caserne Friederichs, il a emménagé dans la nouvelle caserne de Maud’huy en 1993.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2011) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
La population de Belfort peut être perçue sous différents prismes. La population municipale en 2009 compte 50 199 habitants, soit la deuxième ville la plus peuplée deFranche-Comté, derrièreBesançon et devantMontbéliard etDole. La population de l'unité urbaine en 2008 : 80 739 habitants, soit la troisième unité urbaine la plus peuplée de Franche-Comté, derrière Besançon et Montbéliard et devant Dole. La population de lacommunauté d'agglomération en 2009 : 94 492 habitants, soit la troisième communauté d'agglomération la plus peuplée de Franche-Comté, derrière Besançon et Montbéliard et devant Dole. La population de l'aire urbaine en 2011 : 113 507 habitants, soit la troisième aire urbaine la plus peuplée de Franche-Comté, derrière Besançon et Montbéliard et devant Dole. La population duPays au sens de laLoi Voynet en 2009 : 308 601 habitants (incluant le bassin de Montbéliard), soit le premier devant Besançon et le Pays Dolois. À cette époque, les démographes constataient donc une progression légère entre 1999 et 2006[129]. Depuis ce recensement de 2006, le nombre d'habitants n'a cessé de diminuer.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[130],[Note 31].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2006) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Lesquartiers municipaux correspondent à plusieursIRIS définis par l'Insee et repris par l'agence de développement du Territoire de Belfort (AUTB). En 2006, la population parquartiers[B 5] et parIRIS sont les suivantes :
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 40,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 23,6 % la même année, alors qu'il est de 25,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 23 590 hommes pour 23 364 femmes, soit un taux de 50,24 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (49,71 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[132]
La ville de Belfort est animée par de grands rassemblements annuels, dont lesEurockéennes (depuis 1989), qui ne se déroule pas à Belfort mais à proximité, et surtout leFestival international de musique universitaire (FIMU), depuis 1986. Celui-ci dure trois jours et se déroule dans la Vieille Ville, le week-end de laPentecôte. Des centaines de concerts gratuits dans tous les genres, par des orchestres venus du monde entier, attirent 80 000 festivaliers en2009, 75 000 en2011 et 90 000 en2012[134],[A 16]. Sur la presqu'île dulac de Malsaucy, lesEurockéennes de Belfort sont, elles, un des plus grandsfestivals de musique deFrance, réunissant 95 000 festivaliers par an. Elles accueillent des chanteurs et des groupes de renommée internationale, et contribuent au rayonnement de Belfort bien qu'elles se déroulent dans la commune deSermamagny, au nord de la ville[135],[A 17].Depuis 2006, un éco-festival a vu le jour : lePrintemps des Artishows organisé par des étudiants de l'IUT, département Carrières Sociales et ouvert à tous[136]. Il permet à des groupes régionaux de se produire.
Enfin, le deuxième fossé du château de Belfort accueille depuis 1980 des soirées musicales dans les batteries Haxo basses. Six concerts sont donnés gratuitement au public belfortain et de la région ainsi qu'aux touristes de passage, de la mi-juillet à fin août. Le Pôle des Musiques actuelles organise régulièrement des concerts à la Poudrière, à l'arsenal, aux pieds duLion.
Chaque année, de la fin novembre au début décembre, a lieu le festival international du filmEntre vues[137] : il s'agit d'un festival principalement consacré aux jeunes auteurs. Il se déroule au cinéma des Quais. Le festival du Film documentaire, en novembre, est organisé par la Médiathèque départementale.
D'autres évènements animent également la ville[A 18]. La foire aux livres a lieu de fin octobre à début novembre au cours de laquelle plusieurs centaines de milliers de livres d'occasion sont disponibles au Palais des Congrès de l'ATRIA et à laBibliothèque Léon Deubel. Il s'agit de la plus grande foire aux livres de l'est de laFrance. La bourse aux minéraux et fossiles est organisée par le Club Géologique Belfortain avec de nombreux exposants proposantminéraux,fossiles,météorites etgemmes. Le marché aux puces de Belfort a lieu en Vieille Ville, le premier dimanche de chaque mois, de mars à décembre. Il s'agit de l'un des plus grands de l'est de laFrance. La « Passerelle des arts » a lieu le 15 août le long des quais de laSavoureuse, où des peintres travaillent en temps réel et exposent leur peinture. Belflorissimo est une manifestation organisée au mois de mai, la place Corbis accueille pendant trois jours paysagistes, fleuristes et exposants divers (artisanat, gastronomie, etc.).
Depuis 1947, la ville fut13 fois ville-étape duTour de France decyclisme[142],2 fois arrivée d'étape et11 fois départ d'étape, dont ville d'arrivée et ville de départ en1961. Le dernier passage remonte à l'édition2023 où elle a été ville-départ de l'étape 20 (Belfort –Le Markstein)[143]
Plusieurs radios locales et nationales diffusent leurs programmes sur Belfort :
87.8 Radio Star : radio régionale commerciale basée àMontbéliard. Elle émet sur une large couverture allant de l'Yonne auDoubs en passant par les départements de l'Aube, de laHaute-Marne et desVosges ;
100.0Fun Radio Belfort-Montbéliard[148] : déclinaison locale de Fun Radio émettant des programmes locaux et des infos locales sur Belfort et Montbéliard. Ses locaux se trouvent 6 quai Charles Vallet à Belfort tout comme ceux d'RTL2 Belfort-Montbéliard ;
France 3 Franche-Comté émet sur Belfort depuis l'émetteurTDF de la Forêt de l'Arsot, àValdoie[151]. Un bureau permanent France 3 existe à Montbéliard, au 2 avenue des Alliés[152].
La ville est le siège dudiocèse de Belfort-Montbéliard et de son évêque, bien que la « maison du Diocèse » se situe àTrévenans, commune au sud de Belfort. La ville appartient audoyenné homonyme et compte sept églises catholiques[153] dont :
Représentée par la paroisse de la Résurrection du Christ, implantée dans la ville depuis80 ans[157]. Construit en1994 au 15 rue du Berger (quartier Jean Jaurès), l'édifice affecté à ce culte présente toutes les caractéristiques des églises orthodoxes et unbulbe d'influence slave[A 23].
Elle présente une architecture remarquable rappelant celle de laPalestine et du fait des origines orientales dujudaïsme, l'intérieur suit le rite mosaïque excluant l'usage de figures et de représentation d'emblèmes.
Plusieurs lieux de culte : La grandemosquéeOmar ibn al-Khattâb[162] aux Glacis du Château est un bâtiment de conception récente et moderne, ouvert depuis2010[163]. Les autres mosquées sont la mosquée turque[164], la mosquée Koba[165] et la mosquée Es Sunna[166].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2005) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : chiffres de 2006 et 2011, soit il y a plus de 10 ans) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
De même que de forts écarts derevenus existent entre les différentsquartiers, les différences de formations sont également élevées, 23 % des Belfortains n'ont aucundiplôme, ce chiffre atteint 42 % dans les quartiersd'habitat social, principalement les Résidences et les Glacis du Château. Inversement 23 % des Belfortains sontdiplômés de l'enseignement supérieur, ce chiffre grimpe à 36 % dans les quartiers du cœur urbain, à savoir Centre-Ville, Faubourg de Montbéliard, Chateaudun 1 et Vieille-Ville.
Population non scolarisée de15 ans ou plus en pourcentage en2006[B 6]
Jusqu'en 2013, Belfort a été le siège de la Chambre d'agriculture duTerritoire de Belfort. La ville ne compte aucune exploitation agricole, maison dénombre[Qui ?]250 agriculteurs[Quand ?] dans le territoire l'entourant. L'ensemble des exploitants travaillent en périurbain étant donné la petitesse duTerritoire de Belfort et son caractère urbain. La chambre d'agriculture a fusionné en 2013 avec celle duDoubs, département limitrophe[170].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2012) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
La ville a toujours été tournée vers l'industrie. En effet, Belfort s'est en partie développée grâce à elle : l'entrepriseAlstom,Bull, ou l'usine à gaz.Aujourd'hui[Quand ?] certaines industries ont fermé, comme Bull en1993[A 24]. L'industrie de la ville s'est résolument tournée depuis vers les hautes technologies. La ville a lancé un programme d'action sur leTechnopôleTechn'hom, à la suite d'importantes rénovations et améliorations déjà faites en2009 qui se sont achevées en2011.
La SEMPAT, société mixte spécialisée en immobilier d'entreprise, créée par les collectivités locales il y a une vingtaine d'années[A 24], gère les parcs d'activité du Techn'hom, proche du centre ville, et deLa Jonxion, située dans l'espace central de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle[171]. Elle est devenue une des sociétés d'économie mixte les plus importantes d'Europe[A 24].
Le Techn'hom accueille de grands groupes mondiaux tels qu'Alstom etGeneral Electric (remplacé parEDF en 2024)[172]. Alstom produit sur le site de Belfort les motricesTGV et les locomotives defret, mais l'ensemble des turbines à vapeur, alternateurs, supraconducteurs est passé dans le giron de General Electric, avec les turbines à gaz et cycles combinés, les centrales de production d'électricité, piliers de l'économie de la ville. Depuis les années 2015, Alstom compte environ600 emplois etGE Vernova, qui succède à General Electric Energy, environ 4 000 emplois. Depuis mai 2024, le site GE ainsi que ses salariés est transféré àArabelle Solutions, filiale d'EDF[173]. On note aussi la présence du groupeNipson. Techn'hom concentre plus de120 entreprises[174] et 7 500 emplois[A 25].
L’enseignement représente plus de 1 300 emplois. Les services municipaux emploient300 personnes et les services départementaux,520 personnes.[Passage à actualiser]
Le cœur urbain forme avecTechn'hom un double pôle urbain. Il est constitué du centre-ville, la vieille ville et le centre-sud.[pas clair] Il totalise 11 000 emplois générés par de nombreux commerces et boutiques, deux galeries marchandes (4 As et Faubourgs accueillant uneFnac) et de deux grands magasins (Galeries Lafayette etGillet Lafond). Un nouveau projet de galerie est envisagé dans le cadre de la rénovation desGaleries Lafayette[B 8]. Le cœur urbain représente 30 % de l'offre commerciale duTerritoire de Belfort[B 9]. Le domaine de la santé est présent avec 2 000 emplois sur le site de Belfort ducentre hospitalier de Belfort-Montbéliard[B 10].
Comme de nombreuses agglomérations, deszones commerciales sont apparues à la périphérie de la ville. L'une d'entre elles s'est développée autour du centre commercialE.Leclerc qui a la particularité de se trouver en bordure de centre-ville et d'avoir un accès autoroutier dans le secteur centre-sud. Le cinéma des quais fait la jonction entre centre-ville et centre sud. Au sud de la ville, une zone commerciale s’est développée de manière empirique le long de l'ancienne route nationaleN 19 parallèle à l’A36 entre la sortie Belfort-Les Résidences et la sortieSevenans. On y retrouve de grandes enseignes de l’électroménager, de l’équipement de la maison, du sport, de l'habillement et une grande surface de distributionCora. Le Pôle sud concentre 33 % de l'offre commerciale dudépartement[B 9]. Au nord-est, la Porte des Vosges et la Porte de Belfort forment une zone en devenir autour du centre commercialAuchan àBessoncourt, réunissant 13 % de l'offre commerciale totale du département[B 9].
Le centre ancien constitue un ensemble architectural homogène, dense et constitué de vieux immeubles d'habitation et d'édifices publics bien préservés. On note l'harmonie des couleurs des façades de la Vieille Ville et des faubourgs du Centre Ville, telles les couleurs rose Sologne, jaune Périgord, rouge Basque, bleu Morbihan ou encore vert Chartreuse[175]. Beaucoup de bâtiments sont construits engrès desVosges. Belfort compte en outre211 œuvres recensées au patrimoine architectural et mobilier par leMinistère de la Culture[176].
Belfort présente de nombreux monuments remarquables hérités de son histoire[177].
La Ville de Belfort a décidé de créer une Fondation abritée, sous l’égide de laFondation du patrimoine, afin de permettre aux particuliers et aux entreprises de s’associer à ses efforts de rénovation et de sauvegarde du patrimoine belfortain. Elle a été la première collectivité territoriale à se doter d’une telle structure[178].
LeLion de Belfort est l'œuvre dusculpteuralsacienAuguste Bartholdi. Il est fait de blocs degrès rose taillés séparément puis assemblés contre la falaise calcaire du château. Il mesure 22 m de long et 11 m de haut. Les travaux ont commencé en1875 et se sont achevés en1880. Il a été réalisé en hommage à la résistance de Belfort lors de sonsiège de 1870 et à ses victimes[A 26]. Le Lion est couché au pied de laCitadelle, tête relevée, tournant le dos à l'est, à l'Alsace perdue et à l'ennemiallemand d'antan. Il a été inauguré officiellement le 18 septembre 2011 lors des célébrations des130 ans du Lion. Véritablesymbole de la Ville ayant supplanté l'historique Tour de laMiotte, il sert de motif aulogotype de la commune, à celui de la communauté d'agglomération, et à celui du Département. De plus, on peut retrouver plus de 250 « lions » en Vieille Ville[179].
Point stratégique depuis leXIIe siècle, laCitadelle fut construite par Gaspard de Champagne, comte de la Suze à partir de1648.Louis XIV confie àVauban le projet de fortifier Belfort en se basant sur les ruines de l'ancien château médiéval. C'est l'unique exemple en France du deuxième système de fortification deVauban. Puis à partir de1817, legénéral Haxo transforme le château en une forteresse moderne, en particulier en remplaçant la caserne construite sousVauban par une caserne à l'épreuve de la bombe, que l'on peut voir au-dessus duLion[A 27]. Les glacis du château, les batteries Haxo et la cour d'honneur sont librement accessibles ainsi que la Tour des Bourgeois, vestige du château féodal. Depuis2007, le grand souterrain offre une visite moderne et patrimoniale en son et lumière sous le nom laCitadelle de la Liberté. L'ancienne caserne au sommet de l'édifice renferme leMusée d'Histoire et d'Archéologie de Belfort[177].L'enceinte est encore partiellement érigée dans sa partie nord et sud. LaPorte de Brisach, datant de1687, est surmontée d'un fronton aux armes duRoi Soleil et a été conservée dans son état primitif. Les remparts qui l'entourent sont duXVIIe siècle.
D'autres forts ont été construits, notamment au sommet des collines entourant la ville :
le fort de la Justice ;
le fort de la Miotte, avec sa tour surplombant l'étang des Forges est un endroit facilement accessible d'où on peut profiter d'un vaste panorama sur la ville et le massif desVosges ;
Le quartier le plus ancien de la ville s'est développé au pied de laCitadelle. L'architecture est un héritage de l'Alsace avec des maisons à colombage aux couleurs vives et gaies. Sur la Place d'Armes se trouvent laCathédrale Saint-Christophe et l'Hôtel de Ville. LaCathédrale, engrès desVosges, a été construite en1727 pour remplacer l'anciennecollégiale de Saint-Denis devenue trop exiguë[A 23]. L'hôtel de ville résulte d'un achat fait en1785 auprès du notableFrançois-Bernardin Noblat, etJean-Baptiste Kléber fut chargé de sa transformation. La Salle d'Honneur, abritant lesCinq tableaux retraçant l'Histoire de Belfort, fut aménagée en1810[A 23]. Le monument des Trois Sièges (1813,1815 et1870), place de la République, est une œuvre posthume deBartholdi érigée le 15 août1913 en hommage aux trois défenseurs de Belfort : Jean Legrand,Claude Jacques Lecourbe etPierre Philippe Denfert-Rochereau. Le monument est surmonté d'un groupe de quatre personnages symbolisant laFrance (avec le coq national) soutenant la ville de Belfort (épée à la main), un jeune combattant et une petiteAlsacienne[180]. La statueQuand-Même d'Antonin Mercié, située place d'Armes, représente également uneAlsacienne en costume traditionnel soutenant un soldat d'une main et tenant, de l'autre, un fusil en direction de l'est[181]. LeMusée des Beaux-Arts occupe laTour 41 et les expositions temporaires desMusées de Belfort, laTour 46.
Façade principale du Théâtre municipal de Belfort.
LethéâtreLe Granit,scène nationale de Belfort, est un théâtre public qui propose45 spectacles par saison enthéâtre,musique,cirque et jeune public. Une salle y est réservée pour la création et les répétitions des groupes de théâtre accueillis par l'associationLa Coopérative orientée vers le théâtre contemporain. L'Espace Louis Jouvet, au centre-ville, accueille trois troupes : leThéâtre du Pilier, laCompagnie Cafarnaüm et laCompagnie François Jacob et également les associations estudiantinesComet[A 29].Tréteaux 90 est une compagnie théâtrale réunissant une soixantaine d'amateurs[A 29]. LeThéâtre demarionnettes, fondé en1981 par le biais de laCompagnie Une Poignée d'Images, promeut l'art de la marionnette sous toutes ses formes[A 29]. Lieu de référence enFrance et enEurope, leThéâtre demarionnettes sera rénové à partir de mars2012[184].
LeCentre chorégraphique national deFranche-Comté se situe à Belfort[185]. Comme tous lesCCN, il est un lieu de création, de production, de formation et de diffusion en danse contemporaine[A 30]. L'Orchestre d'harmonie de la ville de Belfort est né de la fusion en2000 de deux anciennes troupes : la Lyre Belfortaine et l'Harmonie Alsthom. Soixante-quinze musiciens composent l'orchestre qui se produit dans toute la région, voire à l'étranger[A 31]. LeConservatoire de musique et danse est un réseau de huit sites répartis sur tout ledépartement. Il propose des formations diplômantes ou non en musique et danse, il compte 1 400 élèves et90 enseignants[A 32]. L'École d'art Gérard Jacot a pris ses quartiers dans un ancien bâtiment militaire rénové. Les arts plastiques y sont enseignés à tous[A 32]. Le Pôle de musiques actuelles est une association proposant régulièrement une programmation de musique clubbing, électro et rock[186] dans la salle de la Poudrière, d'une capacité de235 personnes[A 33]. Le RockHatry, situé au Fort Hatry, est un lieu de ressources de musiques actuelles et de répétition pour le Pôle de musiques actuelles.
La ville de Belfort abrite plusieurs bibliothèques[A 34]. Le réseau debibliothèques municipales de Belfort se divise en trois sites. Labibliothèque Léon Deubel, principalebibliothèque du réseau, est située en centre ville. Deux bibliothèques annexes de quartier complètent ce réseau, la bibliothèque des Glacis du Château et la bibliothèque de la Clé des Champs.
Le fonds primitif de la bibliothèque contient une partie des livres des couvents des Capucins de Belfort, deNeuf-Brisach, deThann et ducollège jésuite deLucerne. La bibliothèque met à disposition de ses usagers plus de 250 000 documents et organise des expositions, des conférences, des lectures, des spectacles, des projections de films, des concerts et des rencontres avec des auteurs, illustrateurs ou réalisateurs.
Le Cinéma des Quais (cinéma du groupe belgekinepolis anciennement un cinémapathé[187]) est un multiplexe regroupant l'ensemble des anciens cinémas de la ville. Ouvert en novembre2002[188], il compte quatorze salles et trois mille trente places. L'offre cinématographique usuelle est complétée par l'association Cinéma d'Aujourd'hui proposant des films d'art et d'essai, une tournée dans huit sites duTerritoire de Belfort ainsi que des séances en plein air[A 35].
Historiquement, Belfort a connu six autres cinémas : le Rex, 35 faubourg de France (de 1908 à 1986 : à l'origine une brasserie, La Grande Taverne, équipée d'un projecteur, transformée en cinéma de 1 000 places en 1952), le Kursaal, à l'angle du 63 avenue Jean-Jaurès et du 4 rue Guillaume-Tell (de 1912 à 2002), La Caravelle, 81 avenue Jean-Jaurès (de l'entre-deux-guerres à 1987 : à l'origine Le Foyer, puis Le Vox jusqu'en 1975, doté de 500 places), l'ABC, 72 faubourg de France (jusqu'en 1985, avec une salle d'environ 500 places), L’Eldorado, 141 avenue Jean-Jaurès, et Les Alphas (1976-2002, dans le centre commercial des 4 As, remplacé par le théâtre Louis-Jouvet)[189],[190].
En centre ville, la Maison du Peuple est une salle de spectacle d'environ neuf-cents places[A 33]. Cette offre est complétée à l'échelle de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle par le parc des expositions de Belfort-Andelnans[191] et la salle multimodale de l'Axone àMontbéliard. D'une capacité de six-mille places, elle est affectée aux concerts, spectacles et manifestations sportives[192].
Il n'existe pas à proprement parler de gastronomie traditionnelle belfortaine, mais, la ville faisant partie de laFranche-Comté et historiquement de l'Alsace, les restaurants et commerces proposent les spécialités culinaires des deux régions. Lafriture de carpe peut être considérée comme une tradition, favorisée par le très grand nombre d'étangs des environs, mais ce n'est pas une exclusivité locale puisqu'elle est également importante dans leSundgau. Lesraves râpées, salées et fermentées, utilisées de la même façon que la choucroute, font aussi partie des habitudes locales.
Récemment, bien que n'étant pas des recettes traditionnelles, des spécialités ont été proposées par des artisans belfortains[A 36]. Le brimbul est un apéritif à base demyrtilles. Cette baie, appeléebrimbelle dans la région, est à l'origine du nom. L'épaule du Ballon est une épaule d'agneau entièrement désossée et délicatement farcie auxmyrtilles. Le belflore est un gâteau contenant des framboises, des amandes et des noisettes. Les facettes sont des chocolats à l'effigie des différents symboles de la ville. La patte du Lion est un pain cuit en forme de patte de lion. La langue du Lion est une saucisse fumée ou une terrine de langues de veau et légumes.
D'autre part, Belfort se trouve à mi-chemin des deux zones d'Appellation d'Origine Contrôlée pour lemunster (qui concerne quelques communes du nord du département duTerritoire de Belfort) et lecomté, dans le département voisin duDoubs. La ville a longtemps abrité une laiterie, au bord de l'étang des Forges, qui produisait notamment de lacancoillotte.
Enfin, un essai de culture de la vigne a lieu depuis quelques années sur le coteau de la Miotte, pour tenter de renouer avec la vieille tradition de production de vin qui existait autrefois presque partout en France, ne serait-ce que pour le vin de messe. Ce minuscule vignoble produit un vin blanc que l'on peut rapprocher de ceux du Jura.
Les armes de Belfort seblasonnent ainsi :« d'azur à la tour crénelée et couverte d'or, ajourée et ouverte du champ, maçonnée de sable et girouettée d'argent, accostée des lettres B à dextre et F à senestre capitales aussi d'or, à la champagne cousue de gueules chargée de la croix de laLégion d'honneur. »
Capitaine Louis Blaison,La couverture d'une place forte en 1815 : Belfort et le corps du Jura, Paris, Henri Charles-Lavauzelle éditeur,, 326 p.(lire en ligne surGallica), 2 cartes
Capitaine Louis Blaison,Le premier siège de Belfort et le commandant Legrand : un défenseur alsacien en 1814, Paris, Librairie Chapelot,, 202 p.(lire en ligne surGallica) avec cartes
Capitaine Louis Blaison,Une ville de garnison sous la Restauration. Le complot militaire de Belfort - 1822, Paris/Nancy, Berger-Levrault éditeurs,
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Belfort comprend une ville-centre et15 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑La « section de fonctionnement » est constituée desdépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance dupatrimoine de la commune. Y figure aussi leremboursement desintérêts desemprunts. Elle enregistre également lesrecettes fiscales, lesdotations et participations de l’État ainsi que les recettes d’exploitation des services municipaux.
↑Les « charges de personnel » regroupent les frais derémunération des employés par la commune.
↑Les « subventions versées » rassemblent l'ensemble dessubventions à des associations votées par leconseil municipal.
↑Les « contingents » représentent des participations obligatoires d'une commune au financement de services départementaux, notamment auxsapeurs-pompiers du département.
↑Les « charges financières » correspondent à la rémunération des ressources d'emprunt.
↑Les « autres impôts » couvrent certains impôts ettaxes autres que lesimpôts locaux.
↑Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur dupatrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
↑Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
↑L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit auxbanques au de l'année considérée
↑L'« annuité de ladette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
↑La « capacité dedésendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule :ratio =encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Belfort.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« La Savoureuse », surle site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (SANDRE),(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(ISSN1278-3366,DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Le territoire de Belfort au temps des Mazarin, catalogue de l'exposition du 6 juin au 26 août 2016, Archives départementales du Territoire de Belfort avec le concours des archives du palais de Monaco, Belfort, mai 2016, 21 pages, préface du prince Albert de Monaco.
↑Si le siège a débuté le et s'est terminé le, il a duré109 jours et non 113. Seule laSociété belfortaine d'émulation parle d'une fin de siège le dans un de ses comptes-rendus...
↑Paul Lévy, Histoire de la langue allemande en France, Éditions IAC, Paris, 1952, Tome IIp. 153.
↑abcdef etgLaurent Arnold, « Quand Belfort fut le siège du gouvernement de Vichy à l’agonie, en août 1944 »,L'Est Républicain,(lire en ligne, consulté le).
↑« Résultats municipales 2014 à Belfort : Damien Meslot (UMP) élu maire devant le maire sortant Étienne Butzbach (PS) »,RTL, 30/3/2014 mis à jour le 31/3/2014(lire en ligne, consulté le)« Damien Meslot (UMP) fait basculer la mairie de Belfort à droite avec 47,39% des voix devant Étienne Butzbach (PS) et Marc Archambault (FN) ».
↑Jean-Pierre Tenoux, « Après Chevènement, Belfort se déchire »,Le Bien public,(lire en ligne, consulté le)« L’ex-ministre veut faire payer à son successeur, Étienne Butzbach, qu’il avait choisi, mais qui est parti au PS, le prix de sa « trahison ». La droite, également divisée, peine à en profiter. ».
↑« Territoire de Belfort (90) - Belfort »,Accueil Municipales 2020 > Territoire de Belfort (90) > B > Résultats reçus 2d tour, Ministère de l'intérieur(consulté le).
↑Jonathan Landais, « Municipales à Belfort : Damien Meslot largement réélu, l'opposition de gauche ressort fracturée »,Ici (radio),(lire en ligne, consulté le)« Avec près de 57% des suffrages, le maire sortant (LR) Damien Meslot est confortablement réélu à Belfort. L'opposition de gauche obtient 7 sièges dans le nouveau conseil municipal mais ressort profondément divisée de ce second tour des municipales où aucune alliance n'a été possible ».
↑a etbRené Grillon, « DREYFUS-SCHMIDT Pierre »,Le Maitron en ligne, 25/10/2008 mis à jour le 7/3/2009(consulté le)« Né le 11 mai 1902 et mort le 4 juillet 1964 à Belfort ; avocat ; radical-socialiste ; maire de Belfort (1935-1939, 1944-1946, 1958-1964), député du Territoire de Belfort (1945-1946, 1946-1951, 1956-1958) ».
↑Gilles Morin, « METZGER Hubert, Henri »,Le Maitron en ligne, 1/10/2013 mis à jour le 19/9/2017(consulté le)« Né le 7 octobre 1884 à Belfort (Territoire de Belfort), mort le 1er février 1958 ; fonctionnaire ; militant radical puis progressiste, maire de Belfort (1939-1944 ; 1946-1958) ».
↑A. B., « Mort de M. PIerre Dreyfus-Schmidt maire et ancien député de Belfort »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑« M. Jean Legay (P.S.U.) est élu maire de Belfort »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le)« À l'issue d'une séance extraordinaire tenue vendredi soir, le conseil municipal de Belfort a désigné comme maire M. Jean Legay, en remplacement de M. Pierre Dreyfus-Schmidt, décédé au début du mois de juillet ».
↑« M. Jean-Marie Bailly renonce à ses fonctions de maire de Belfort »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑« Décès de Jean-Marie Bailly ancien secrétaire d'Etat »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑« M. Bonnef succède à M. Bailly »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le)« M. Pierre Bonnef, favorable à la majorité, deuxième adjoint, a été élu maire de Belfort par trente voix sur trente-quatre votants, le mardi 10 décembre, à la suite de la démission de M. Jean-Marie Bailly, U.D.R ».
↑André Balent, « GÉHANT Émile dit « Milo » »,Le Maitron en ligne, 13/7/2020, mis à jour le 30/10/2020(consulté le)« Né le 9 avril 1918 à Belfort (Territoire-de-Belfort), mort le 7 avril 2004 à Belfort ; avoué puis avocat à Belfort ; militant socialiste (SFIO, PS) ; maire de Belfort (1977-1983) ; président du conseil général du Territoire-de-Belfort (1967-1970, 1976-1977) ; résistant et déporté ; président local de la FNRDIP et de l’UFAC ».
↑Karine Frelin, « Belfort: Jackie Drouet, ancien maire de 1997 à 2001 et proche de Jean-Pierre Chevènement, est décédé »,L'Est républicain, 30/8/2015 mis à jour le 31/8/2015(lire en ligne, consulté le).
↑AFP, « Jean-Pierre Chevènement démissionne de la mairie de Belfort »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)« Après sa défaite aux élections législatives, M. Chevènement a annoncé, lundi, sa démission de la mairie de Belfort, qu'il dirigeait depuis 1983 ».
↑Pascal Lainé, « Le maire de Belfort, Étienne Butzbach, divorce des chevènementistes »,L'Alsace, 10/7/2012 mis à jour le 22/1/2014(lire en ligne, consulté le).
↑« Le maire et plusieurs élus de Belfort passent du MRC au PS »,L'Est républicain,(lire en ligne, consulté le)« Etienne Butzbach, maire de Belfort -- fief historique de Jean-Pierre Chevènement -- et 17 élus, militants et sympathisants du Mouvement républicain et citoyen (MRC) viennent d’adhérer officiellement au Parti socialiste ».
↑Sophie Courageot, « Le maire de Belfort Etienne Butzbach démissionne du Conseil Régional »,France 3 Franche-Comté, 17/01/2013 mis à jour le 19/6/2020(lire en ligne, consulté le)« Il a présenté sa démission ce matin lors d'une réunion du bureau exécutif. Il veut se concentrer sur les municipales à Belfort en 2014 ».
↑Sophie Courageot, « Qui est Damien Meslot le nouveau maire de Belfort ? »,France 3 Franche-Comté, 30/3/2014 mis à jour le 10/6/2020(lire en ligne, consulté le)« Militant à droite depuis l'âge de 14 ans, Damien Meslot est aussi député du Territoire de Belfort. Ce n'est pas la première fois qu'il tentait de décrocher la mairie de la cité du Lion ».
↑Mado Oblin, « Damien Meslot élu président du Pôle Métropolitain Nord Franche-Comté : Damien Meslot, président du Grand-Belfort prend la tête du Pôle Métropolitain Nord Franche-Comté. Il veut dynamiser cette collectivité et lui donner un vrai poids politique et économique »,France Bleu Belfort Montbéliard,(lire en ligne, consulté le)« Ce n'est pas une surprise car il y a une rotation entre les élus des cinq communautés de commune qui constituent le Pôle Métropolitain. Le prochain sera le président du Pays d'Héricourt ».
↑« La Légion d’honneur pour Damien Meslot : Le maire de Belfort fait partie de la promotion du Nouvel An qui vient d’être publiée au Journal officiel »,L'Est républicain,(lire en ligne, consulté le).
↑Christian Lemontey, « Belfort : l'élection du maire et des adjoints en images »,L'Est républicain, 3/7/2020 mis à jour le 4/7/2020(lire en ligne, consulté le).
La version du 9 juillet 2012 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.