Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitantssont appelés lesBeblenheimois et lesBeblenheimoises.
La récompense "Ville Fleurie", également connue sous le nom de "Villes et Villages fleuris, anciennement appelée concours, a été créée en 1959 en France pour promouvoir le fleurissement, l'environnement de vie et les espaces verts.
Au, Beblenheim est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].Elle appartient à l'unité urbaine de Bennwihr[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle estville-centre[Note 4],[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[16]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (52 %), cultures permanentes (32,8 %), zones urbanisées (7,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'endroit est fort ancien puisque le site a été occupé depuis les temps préhistoriques et pendant l'occupation romaine. Des fouilles sont venues confirmer les hypothèses. L'origine du village se perd dans la nuit des temps : en1128 apparaît dans l'Urbaire deMarmoutier la première mention sous la dénomination Babilenheim.
Les chargeurs de vins du village de Beblenheim devaient autrefois porter la croix et la bannière lors des processions. En1723, la communauté ayant donné cet emploi à deuxluthériens, ils refusèrent de se mêler aux processions descatholiques. Lecuré remplaça leurs fonctions par deux catholiques en payant, puis se pourvut devant le bailli qui par sentence du 17 juin de la même année, condamna ces deux luthériens à rendre au curé les 7 livres 40 s qu'ils lui avaient coûtés et, conformément au livre desserments, à porter la croix et la bannière, ou les faire porter à leurs frais. Après appel de ce jugement, le conseil, par arrêté du 5 avril1724, annula la sentence.
Les anciens racontent qu'auXVIIe siècle, un terribleincendie dévasta le village de Beblenheim au début de l'hiver, qui eut pour effet de réduire presque à néant les réserves denourriture et laisser les habitants du village dans une situation plutôt précaire. Ils rassemblèrent le peu de nourriture qu'il leur restait, qui permettait de subvenir aux besoins du village pendant seulement quelques jours. Au soir du dernier jour, ils firent un dernier festin. Tout le monde dansait, parlait et riait en faisant comme si demain ne viendrait jamais. À la fin du repas, femmes, hommes etenfants observèrent un moment desilence pour prier pour que la prospérité revienne dans le village et que les habitants trouvent de quoi se nourrir. Ainsi, ils soulevèrent tous leursassiettes pour conjurer le mauvais sort qui s'était abattu sur eux. Le lendemain matin, les habitants furent réveillés par le vacarme qui venait de la place centrale du village. Ils s'y rendirent pour voir de quoi il s'agissait. Grande fut leur surprise quand ils virent la place remplie par les hommes et femmes des villages voisins qui étaient venus partager leur nourriture avec eux après avoir entendu leurs malheurs. Depuis ce jour, après chaquerepas, les habitants de Beblenheim soulèvent leurs assiettes pour ainsi appeler prospérité, chance et bonne fortune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2022, la commune comptait 931 habitants[Note 6], en évolution de −2,1 % par rapport à 2016 (Haut-Rhin : +0,66 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Les neuf pierres tombales qui se trouvent sur le parvis de l'égliseSaint-Sébastien renferment les restes des familles nobles des « Hoen » et de Beblenheim,barons duchâteau entre lesXVe et XVIIe siècles.
Cettefontaine en grès jaune, de style gothique est surmontée d'une colonne centrale avec une statue de saint Nicolas. À la fin de l'année1944 la fontaine subit des dégâts dus aux bombardements. En1997 la fontaine est restaurée le plus fidèlement possible, grâce à d'anciens documents. Le bassin est rénové par la même occasion. Legrès jaune en provenance deRouffach est utilisé pour la restauration. Avant la Révolution, la fontaine était flanquée de statues de saintAntoine l'Ermite,saint Nicolas avec un enfant et saintJean l'Évangéliste qui ont été détruits par les révolutionnaires, de telle sorte que l'on n'a plus aucune idée de la présentation.
On aperçoit sur lafaçade est de la cave vinicole un grandcadran solaire sur fond blanc, peint à même le crépi. La forme évoque une sorte de tiare dont la partie supérieure est doublée d'unourlet esquivant deuxvisages humains vus de profil. Au-dessus du cadran est mentionnée l'année1877 et un cercle représentant lesoleil. En raison de la déclinaison orientale du cadran, le centre se trouve déplacé à l'extérieur de la table et l'angle entre le style et sa sous-stylaire. L'instrument a été entièrement rénové après laguerre. On distingue ainsi plusieurs anomalies du cadran originel.
Ce bâtiment duXVIIIe siècle servait de lieu de réunion au conseil, où le prévôt, accompagné de justiciers, jugeait et faisait respecter le droit dans le village. Le bâtiment servait également d'école jusqu'à la construction de la maison d'école. Le bâtiment de la mairie fut la proie des flammes en1834. Reconstruit, il subit plusieurs transformations. Depuis1983, desboiseries et des armoires vitrées abritent les archives du village. L'ancienne bibliothèque rassemblée par Jean Macé, ainsi que toute la documentation du recteurChristian Pfister et de l'œnologueChristian Oberlin s'y trouvent rassemblés. On y trouve aussiLa Ruche, le journal du Petit-Château, rédigé par Jean Macé et ses élèves.
Christian Pfister, historien, né à Beblenheim en 1857 et décédé en 1933. Membre de l'Institut de France, recteur de l'université de Strasbourg. Historien réputé.
Chrétien Oberlin (1831-1915), né et mort à Beblenheim, passionné par l'ampélographie, est à l'origine de la création de l'Institut Viticole deColmar.
Jean Macé, fondateur de la Ligue de l'enseignement de 1852-1871. Sénateur à vie, fonda la ligue de l'enseignement afin que tous les enfants puissent avoir l'instruction gratuite, laïque et obligatoire.
Frédéric Régamey (1849-1925), peintre de sujets de sport notamment de l'escrime, paysagiste, aquarelliste, pastelliste, lithographe et écrivain, Parisien de naissance mais Alsacien de cœur, il séjourna à Beblenheim plusieurs années avec sa famille.
Pie Raymond Régamey (1900-1996), fils de Frédéric Régamey et de Jeanne Heilmann, dominicain, historien de l'art, auteur de nombreux ouvrages sur l'art dès 1920, puis sur la foi.
Lesarmes de Beblenheim seblasonnent ainsi : « D'azur à l'agneau pascal d'argent, portant une hampe croisetée d'or en barre de laquelle pend une bannière aussi d'argent chargée d'une croix de gueules. »[28]
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Bennwihr comprend quatre villes-centres (Beblenheim,Bennwihr,Mittelwihr,Riquewihr).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).