Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Canche ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 391 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de laCanche. Le périmètre a été arrêté le 26 février 1999 et le SAGE proprement dit a été approuvé le, puis modifié le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Canche et Authie (Symcéa)[5].
Ces « paysages du Ternois », qui concernent138 communes avec trois pôles d'attraction que sontHesdin-la-Forêt à l'ouest,Saint-Pol-sur-Ternoise à l'est et, dans une moindre mesure,Frévent en lisière sud, sont délimités par deux cours d'eau : laCanche au sud et laTernoise au nord. Ces paysages sont composés de plateaux, de vallées et de bocages. Les plateaux du Ternois montrent une structure tabulaire assez plane et une altitude assez régulière avec des points culminants entre150 à 160m[16].
Le territoire d'une vingtaine de kilomètres du nord au sud et d'est en ouest, est traversé par laD 939 reliant Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin-la-Forêt, par la D 912 entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Frévent et par laligne ferroviaire de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples dans la vallée de la Canche. La position excentrée, en l'absence de grands axes autoroutiers ou ferrés structurants, a permis au Ternois de conserver un caractère rural[16].
Au niveau de l'occupation des sols de ces « paysages du Ternois », les surfaces cultivées représentent 66,80 % de la surface totale et sont omniprésentes sur les plateaux avec majoritairement la culture de la betterave et de la pomme de terre, les prairies naturelles, permanentes 19 %, les forêts, comme la forêt d'Hesdin, et milieux semi-naturels 7,26 %, présentes dans les deux principales vallées de la Ternoise et de la Canche, les espaces artificialisés 3,22 % avec principalement les communes de Saint-Pol-sur-Ternoise, Hesdin-la-Forêt et Frévent, les espaces industriels 0,52 % et les cours d'eau et plans d'eau 0,21 %[16].
Au, Beauvois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle est située hors unité urbaine[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[18]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (75,2 %), prairies (24,8 %)[21]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesBellus visus (1058) ;Belvoir (1183) ;Bellum videre (1209) ;Biavoir (1243) ;Bauvoer (1318) ;Biaveoir (1323) ;Biauvoir (1476) ;Beauvoir l'Abbaye (1387) ;Beauvoir en Ternois (1539) ;Beauvoys (1584) ;Beauvoir en Artois (1739) ;Beauvoir (XVIIIe siècle)[25] ;Beauvoir (1801)[2].
Dubas latinbellus visus oubellum videre, signifiant « belle vue », « belvédère », d'un ancien verbe écritvedeir (voir) auXIe siècle.
Beaulieu est le nom d'une ancienne ferme sur la commune de Beauvois, attesté sou la formeBellus locus en 1188 (abb. de Cercamp)[26] ;Beauvoir (1801)[2].
D'après le Centième de 1569 le seigneur du lieu est Nicolas de Créquy, Écuyer et officier de cavalerie il est uni à Marie Grebert fille de Maurice, le couple demeure au château de Beauvois, ils sont les plus gros contribuables du bourg et sont 2 des 5 signataires de l'acte ....Centième de 1569 Registre de la commune de Beauvois 077/06 page 380
Avant laRévolution française, Beauvois est le siège d'uneseigneurie. Blaise Palisot, seigneur d'Incourt et de Beauvois,maître d'hôtel du roi, est anobli par brevet donné à Saint-Germain-en-Laye le 31 janvier 1678. En récompense de ses services, il est autorisé à prendre pour supports de ses armes, deux léopards au naturel[27].
Pendant laPremière Guerre mondiale, des troupes françaises ont stationné sur Beauvois pour y prendre du repos avant de retourner au front, par exemple en décembre 1915[28].
La Première Guerre mondiale à Beauvois
Soldatsnéo-zélandais juste après la prise de Beauvois.
Prisonniers allemands.
Leprince de Galles passant en revue les troupes néo-zélandaises.
Dans le cadre de laréforme des collectivités territoriales françaises, par la loide réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010[29] (dite loi RCT) destinée à permettre notamment l'intégration de la totalité des communes dans un EPCI à fiscalité propre, la suppression des enclaves et discontinuités territoriales et les modalités de rationalisation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale et des syndicats mixtes existants, cette intercommunalité fusionne avec sa voisine, lacommunauté de communes du pays d'Heuchin, formant le lacommunauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois.
Un nouveau mouvement de regroupement intercommunal intervient dans le cadre des dispositions de laloi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[30]. À l'initiative des intercommunalités concernées[31], laCommission départementale de coopération intercommunale (CDCI) adopte le 26 février 2016 le principe de la fusion de :
Lacommunauté de communes du Ternois, qui résulte de cette fusion et dont la commune fait désormais partie, est créée par un arrêté préfectoral qui a pris effet le[35]. La communauté de communes du Ternois regroupe 103 communes et totalise 37 469 habitants en 2021.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[44].
En 2022, la commune comptait 133 habitants[Note 6], en évolution de −7,64 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 36,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 19,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait74 hommes pour66 femmes, soit un taux de 52,86 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[46]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
9,6
75-89 ans
4,6
15,1
60-74 ans
9,2
23,3
45-59 ans
18,5
21,9
30-44 ans
24,6
11,0
15-29 ans
23,1
19,2
0-14 ans
20,0
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[47]
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l'évolution de l'occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Julien Leveque, « Les éoliennes ont été inaugurées, en grande pompe, mercredi dernier »,L'Abeille de la Ternoise,nos 8587-1636,,p. 21« Épilogue après plus de dix ans de procédure - 2003 : le Saint-Polois prend la compétence « vente et production d'énergies ». Après validation du schéma éolien et l'étude faite par le Pays du Ternois, une enquête publique est menée en 2010. Un an plus tard, le permis de construire de Croisette est validé, mais pas celui de Beauvois-Siracourt. Passage par le tribunal administratif avant une obtention définitive en 2013, avant une mise en service effective en 2015. « La persévérance a gagné », soulignait Vincent Masureel, directeur général d'Enertrag France. Le conseiller départemental Claude Bachelet renchérit « Aujourd'hui, on peut se réjouir du résultat, se féliciter de la politique énergétique de l'intercommunalité, avec un produit fiscal qui profite à tous ».
↑« Vertes collines du Saint-Polois: la fusion avec ses voisines est déjà sur de bons rails : C'est l'actualité du moment : dans la plupart des communautés de communes, les élus s'arrachent les cheveux pour se mettre dans les clous de la loi NOTRe (elle les oblige à fusionner pour créer des intercommunalités de plus de 15 000 habitants). Mais dans le Ternois, les Vertes collines du Saint-Polois et ses trois voisins (Pernois, Auxilois, Région de Frévent) font office de très bon élève et en sont déjà à discuter des modalités de l'« après-fusion »,La Voix du Nord,(lire en ligne).
↑Le populations mentionnées dans les actes concernant les intercommunalités sont despopulations totales, ausens de l'INSEE, c'est-à-dire regroupant lapopulation municipale, c'est-à-dire les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune à laquelle s'ajoute lapopulation comptée à part, qui regroupe principalement les personnes vivant dans certaines collectivités (internats, casernes, hôpitaux, couvents, prisons…). Dans les tableaux de population mentionnés dans les articles de wikipédia ne sont habituellement mentionnés que lespopulations municipales, ce qui explique l'écart entre les chiffres mentionnés dans le SDCI et ceux des tableaux démographiques
↑« Arrêté interpréfectoral du 30 août 2016 portant création d'une communauté de communes issue de la fusion des communautés de communes de l'Auxilois, de la région de Frévent, du Pernois et des Vertes Collines du Saint-Polois »,Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Somme,nos 2016-069,,p. 37-39(lire en ligne).
↑a etb« Beauvois – Philippe Tiquet succède à Pierre Bollaert dans le fauteuil de maire »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Camille Gaubert, « « Le Bilan des maires » de Beauvois : le maire Pierre Bollart estime que « les gros travaux ont tous été menés à bien » : Pierre Bollart ne se représentera pas à sa propre succession. L'ancien agriculteur occupe le siège de premier magistrat depuis 36 ans et a commencé à s'impliquer au conseil municipal du village de 128 habitants en 1959. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Pierre Bollart nous a quittés »,L'Abeille de la Ternoise,nos 8580-1629,,p. 6« Très impliqué dans la vie de la commune, il est élu conseiller municipal dès 1959. Il devient maire en 1977. Poste qu'il occupera jusqu'en 2014, date à laquelle Denis Tiquet lui a succédé ».