Au, Beaurières est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (78,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,7 %), prairies (3,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Au sud-ouest, laRD 306 relie la route Valence – Gap aux sources de la Drôme, versLes Prés etValdrôme. LaRD 150 relie le centre du village à Val-Maravel et laRD 175 à Lesches-en-Diois[17].
Ce toponyme dériverait de l'ancienoccitanbevre lui-même dérivé du gauloisbebros signifiant « castor », le lieu étant propice pour les colonies de castors[réf. nécessaire].
1675 : elle est vendue aux Ponnat, derniers seigneurs.
Dès le milieu du seizième siècle, la réforme s'installe à Beaurières, en même temps qu'à Lesches, Fourcinet, La Bâtie Crémesin et Valdrôme (où une église est fondée dès 1561[22]). Ainsi à l'époque de l'Édit de Nantes, 100% de la population du village était protestante[23]. Le village souffre du sursaut catholique conduisant à larévocation de l'Édit de Nantes et le culte protestant y est interdit dès 1684[24]. Sa population protestante diminue alors de moitié en 70 ans (100% de «nouveaux convertis» en 1689, 47% de protestants en 1760[25]).
1450 :Prioratus Sancte Marie de Beureriis (Rev. de l'évêché de Die).
1516 :Prioratus de Beureriis (rôle de décimes).
1576 :Le Prioré de Beaurières (rôle de décimes).
1891 :Le Prieuré-Notre-Dame, ruines sur la commune de Beaurières.
Ancien prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, sous le vocable de Notre-Dame-d'Auton. Son titulaire était collateur et décimateur dans la paroisse de Beaurières[26].
En 1790, la commune est comprise dans le canton de Valdrôme. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans celui de Luc-en-Diois[19].
Entre 1885 et 1894, la construction de laligne de chemin de fer entre Die et Aspres-sur-Buëch conduit à un afflux d'étrangers, principalement piémontais. S'installent alors le long du parcours plusieurs camps de chantiers notamment à Beaurières. Cet afflux d'étrangers ne se fait pas toujours sans heurts, entre ouvriers et population locale mais aussi entre ouvriers piemontais et ouvriers ardéchois[28]. Les mauvaises conditions d'hygiène favorisent les épidémies. Ainsi la commune de Beaurières fait état de cent quatre décès pour la seule année de 1887[29]. En juin de cette même année, une explosion dans letunnel du col de Cabre fait plusieurs blessés dont une vingtaine graves et 7 morts[30].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2022, la commune comptait 78 habitants[Note 1], en évolution de +6,85 % par rapport à 2016 (Drôme : +2,64 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Des dizaines de kilomètres de sentiers existent, pour la marche ou le VTT. Le trial, encore pratiqué il y a quelques années sur les nombreux sentiers et parties de GR, y est désormais interdit[réf. nécessaire].
Depuis le village, il est possible d'emprunter l'ancien chemin qui conduisait au village de Fourcinet, et qui traverse le site du prieuré où subsistent derrière les ruines d'une antique demeure, les vestiges de l'abside de l'église du monastère disparu[réf. nécessaire].
Plus haut, la route du relais vers la Fontaine de l'Ange traverse de grandes forêts de résineux, pour déboucher tout en haut sur les crêtes[réf. nécessaire].
L'église et la communauté catholique de Beaurières sont rattachées à laparoisse Saint-Marcel en Diois, laquele couvre 37 communes et dépend duDiocèse de Valence[37].
Beaurières sonne deux fois l'heure : une fois avec la cloche de l'église et une fois avec celle du temple[réf. nécessaire].
La commune a déployé beaucoup d'efforts pour maintenir l'activité du boulanger. Après plusieurs échecs, un nouveau boulanger s'est installé en 2007. Il offre outre le pain, des produits d'épicerie, et maintient ainsi une indispensable animation commerciale. Il assure également des livraisons à domicile dans le Haut-Diois et dans les communes voisines des Hautes-Alpes[réf. nécessaire].
Site au confluent du Maraval et de la Chauranne[21].
Route pittoresque et vues du col de Cabre (1180 m)[21].
La commune, dans les années 1990, créa un centre de vacances situé en bordure est de son territoire. À l'origine destiné principalement à l'accueil des handicapés, il s'adressa très vite à une clientèle plus large, tout en conservant sa vocation première. La SARL Chanteduc propose désormais l'accueil et l'hébergement dans 12 chalets de loisirs et un camping de 22 emplacements ombragés[réf. nécessaire].
Château, en partie détruit. Les trois tours restantes, coupées par la pente du toit reconstruit, donnent à la bâtisse un aspect solide. Au milieu du château existe un escalier en colimaçon avec des marches d'une grande portée[réf. nécessaire].
Église catholique Sainte-Anne de Beaurières (origine gothique)[21]), en surplomb du village.
Temple protestant (style classique)[21]), en son centre, construit par le pasteur Roman[réf. nécessaire].
Le marais des Bouligons (espace naturel sensible géré par les services du Conseil Général de la Drôme) s'étend sur près de deux kilomètres le long de la rivière Drôme. Jadis l'éboulement d'énormes blocs rocheux au site du « claps » provoqua la formation de deux lacs que les habitants du lieu mirent plusieurs siècles à assécher, le marais en est le vestige et reste aujourd'hui une réserve naturelle[réf. nécessaire].
Des sentiers balisés traversent une forêt de hêtres sur le côté sud de la commune[réf. nécessaire].
Les marnes calcaires, et leur paysage lunaire, font aussi partie des curiosités locales[réf. nécessaire].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑abc etdJ. Brun-Durand,Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale,(lire en ligne), page 30 (Beaurières).
↑Ernest Nègre,Toponymie générale de la France, page 266,(ISBN2600028838).
↑abcdefghij etkMichel de la Torre,Drôme, le guide complet de ses 371 acommunes, Paris, Deslogis-Lacoste,(ISBN2-7399-5026-8), Beaurières.
↑M. Dubesset, « Un résumé de l'histoire de la haute vallée de la Drôme jusque vers 1800 »,Bulletin trimestriel de l'association universitaire d'étude drômoise,no 43,,p. 18(lire en ligne)
↑Richard Maltby, « La résistance, une tradition protestante dans la Drôme de 1545 à 1793 »,Études Drômoises,no 16,,p. 4(lire en ligne)
↑Par arrêté du 17 janvier 1684 (Pierre Blet, « Le conseil d'État et les protestants de 1680 à 1685 »,Bibliothèque de l'École des chartes,nos 130-1,,p. 153(lire en ligne)
↑a etbJ. Brun-Durand,Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale,(lire en ligne), page 291 (Le Prieuré-Notre-Dame).
↑J. Brun-Durand,Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale,(lire en ligne), page 393 (Les Tours).
↑Christian Rey, « De sang et de sueur : Quelques aspects particuliers de la construction du chemin de fer auXIXe siècle »,Chroniques du Diois,no 3,(lire en ligne), p. 6 et 7