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LaBavière (enallemand :Bayern), officiellement appeléeÉtat libre de Bavière (Freistaat Bayern)[Note 1], est située dans le Sud-Est de l'Allemagne et est un des seizeLänderallemands. Sa capitale estMunich. Elle est nomméeBoiaria,Bajuvaria ou simplementBavaria enlatin,Bayern en allemand. Ces noms viennent du peuple desBavarii ou Baiuvarii (nom transcrit aussi en « Bajuvares » ou « Bayouvares ») qui l’ont occupée. Plus grandLand du pays en superficie, sa population se compose de plus de13 millions d’habitants, soit 16 % de la population fédérale allemande (2e Land sur 16), dont1,2 million d’étrangers, soit 10 % de la population du Land[2].
La Bavière est limitrophe de l'Autriche et de laSuisse au sud, de laTchéquie à l'est, de l'État libre deSaxe, au nord-est, de l'État libre deThuringe, au nord, du Land deHesse, au nord-ouest et du Land deBade-Wurtemberg, à l'ouest.
C'est le plus grandLand d'Allemagne pour ce qui est de la superficie et le deuxième au regard de la population (après laRhénanie-du-Nord-Westphalie).
Le bassin du Danube est le plus vaste d'Europe et s'ouvre sur son côté oriental. Il a probablement constitué un important refuge pour ladiversité génétique et denombreuses espèces de la flore, la faune et la fonge[3] préhistorique lors des dernières glaciations.
Il a conservé une petite population de castors qui, à la suite de diverses réintroductions, est en train de recoloniser le milieu après avoir failli disparaître auXIXe siècle[4].
Au Nord-Est duDanube, entrePassau etRatisbonne, se trouve le massif forestier bavarois (en allemandBayerischer Wald) au paysage de moyenne montagne (entre 1 000 et 1 450 mètres d'altitude), avec des éperons rocheux sauvages, où les gorges profondément échancrées alternent avec de doux vallons et couvert par le plus grand massif forestier d'Europe centrale. Il s'agit de l'une des montagnes les plus anciennes du monde.
Au Sud, lesPréalpes bavaroises (en allemandBayerische Voralpen), entre laLoisach à l'ouest et l'Inn à l'est, offrent une succession de parois rocheuses calcaires marquées, très différentes des Alpes à proprement parler, caractérisées par des cirques formés auPléistocène supérieur,
Entre les deux, les dépôts de l'époque glaciaire ont donné naissance à des paysages vallonnés avec des lacs et des marais. On y trouve le plus grand lac de l'Europe occidentale, leChiemgau, le Pays des Cinq Lacs (en allemandFünfseenland) au Sud deMunich et la région de l'Allgäu au dessus du Lac de Constance.
Dulac de Constance (en Allemand Bodensee) aux abords deBregenz suivant la limite sud du pays, cette route touristique parcourt des paysages toujours changeants, découvrant ici un lac de montagne, là des sommets escarpés. Elle traverse les contreforts desAlpes d'Allgäu et desAlpes bavaroises couverts de pâturages, mais garde en vue les massifs élevés comme laZugspitze et leWatzmann. Son parcours est ponctué de petits villages, de stations de sports d'hiver et de célèbres monuments, au premier rang desquels les châteaux deLouis II de Bavière et l'église de Wies.
Les effets du réchauffement climatique sont également évidents en Bavière. Les étés sont de plus en plus chauds et de plus en plus précoces, les hivers sont de plus en plus ponctués de précipitations sous forme de pluie et non plus de neige et les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les tempêtes et les inondations sont en augmentation sans compter la fonte des glaciers[5]: sur les cinq glaciers bavarois, un seul existera à moyen terme, leHöllentalferner[5]. En revanche, leSchneeferner a déjà presque complètement disparu depuis les années 1980[5].
Lors des grandes migrations duVe siècle, lesBoïens étendent leurs possessions dans la Norique occidentale en profitant du départ, vers leSud de l'Europe, de tribus germaniques telles que lesMarcomans, lesThuringes, lesGépides et lesRuges ; des clans de ceux-ci restent cependant sur place et fusionnent avec les Boïens pour former le peuple desBavarii, qui seront par la suite soumis parDagobert Ier roi desFrancsaustrasiens (630-660). À cette époque, leduché de Bavière est aux mains de la dynastie desagilofides, dont le fondateurAgilulf régna vers530. Les ducs agilofides continuent à régir la Bavière au nom des rois francs jusqu'àOdilon de Bavière qui en743 prend le titre de roi.
En757, Tassilon prête serment de fidélité àPépin le Bref, au plaid deCompiègne. Mais il mène ensuite une politique d'autonomie risquée vis-à-vis du roi des Francs, violant son serment de fidélité à Pépin. Il se ligue d'abord avecDidier de Lombardie, roi des Lombards, et avec le duc d'Aquitaine. Il conclut notamment une alliance matrimoniale avec lalombardeLiutberge, fille de Didier. Il réunit desconciles et lepapeHadrien baptise son fils en772. C'est pourquoiCharlemagne exige un renouvellement de son serment en787 : Tassilon s'y prête et reçoit en échange l'investiture solennelle de son duché de Bavière. Toutefois, à la suite de son rapprochement avec ses voisins orientaux, lesAvars, Tassilon est enfermé par leCarolingien dans un monastère en788.
Les successeurs d'Albert s'opposent de toutes leurs forces à laRéforme et prennent parti pour l'Empereur dans laguerre de Trente Ans. En récompense, l'empereurFerdinandII confère au ducMaximilien la dignité d'électeur (1623) qu'il avait confisquée au comteFrédéric V du Palatinat, également membre de lamaison de Wittelsbach, converti au protestantisme et qui avait été élu roi de Bohême par les Tchèques révoltés. L'empereur rend cette dignité héréditaire dans la branche catholique de la maison de Bavière. Cette dignité lui est confirmée en1648 par letraité de Westphalie tandis qu'une dignité électorale supplémentaire est créée pour le comte palatin à qui sont rendues ses terres. Cependant, celui-ci passe du premier au dernier rang. Le premier rang revient à l'électeur de Bavière.
Au cours du siècle, les électeurs de Bavière sont alliés de la France contre l'Autriche et, en 1681, la duchesseMarie-Anne de Bavière (1660-1690) épouse le dauphin, fils aîné deLouis XIV de France. Cependant, elle ne sera jamais reine de France : elle meurt prématurément à l'âge de 29 ans après avoir donné trois fils à la couronne de France, dont le futurPhilippe V d'Espagne.
Charles-Albert, qui lui succède, prétend à la succession de l'EmpereurCharlesVI, conquiert laBohême et l'Autriche, et se fait même couronner àFrancfort en1742 sous le nom deCharlesVII, mais, vaincu parFrançois de Lorraine, gendre du défunt Charles VI (époux de sa fille aînéeMarie-Thérèse d'Autriche) à la tête des troupes autrichiennes, il se voit forcé non seulement de renoncer à l'Empire, mais d'abandonner la Bavière elle-même à François de Lorraine ; il meurt avant la fin de la guerre. François de Lorraine est élu empereur.
Charles Théodore, électeur palatin, son lointain cousin et successeur, répugnant à quitter ses États s'entend avec l'empereur Joseph II pour échanger la Bavière qui passerait à l'Autriche contre les Pays-Bas autrichiens. La démarche échoue à cause de la Prusse qui s'instaure avec grandiloquence défenseur des libertés des princes de l'Empire contre le despotisme impérial. Charles-Théodore parvient cependant à régner en Bavière, et après sa mort (1799), son neveuMaximilien Joseph de Deux-Ponts lui succède.
Le royaume de Bavière en 1815.Louis II de Bavière en 1865.
Au cours desguerres de la Révolution française, la Bavière doit céder ses possessions sur la rive gauche duRhin, par lapaix de Lunéville, mais elle reçoit d'amples compensations, notamment l'annexion de laFranconie. Elle signe l'acte de laconfédération du Rhin, et sous la protection deNapoléonIer, qui avait considérablement agrandi son territoire, elle est érigée enroyaume de Bavière en1805 et demeure sous le gouvernement desWittelsbach, avec lesquels son histoire se confondra tout au long duXIXe siècle et jusqu'en1918. Alliée de la France, elle donne des épouses àEugène de Beauharnais, fils adoptif de Napoléon et au maréchal Berthier et doit fournir de nombreux contingents à l'armée impériale. En 1809, Napoléon bat les Autrichiens àAbensberg. Après les désastres de1813, Maximilien retourne ses armes contre la France. Pour prix de cette conduite, il reçoit aucongrès de Vienne la confirmation de sa royauté et de ses possessions, à l'exception duTyrol et duVorarlberg qu'il doit rendre à l'Autriche. Il donne en1818 à ses États une charte constitutionnelle. Son filsLouisIer se signale pendant son règne par son goût pour les Beaux-Arts. Pressé par la population choquée par sa liaison avecLola Montès, il abdique en1848 en faveur de son filsMaximilienII. Celui-ci, pour maintenir l'importance de la Bavière, s'est constamment opposé à toute tentative de centralisation de l'Allemagne.
Son successeurLouisII subit la suprématie de laPrusse après la guerre contre la France (1870-1871). Le royaume de Bavière est alors intégré au Reich bismarckien tout en se voyant garantir une plus grande autonomie interne que les États fédérés du Nord de l'Allemagne. Cette autonomie concerne l'armée bavaroise, dont le commandant en chef demeure le roi en temps de paix, et la compagnie ferroviaire de l'État bavarois, non intégrée dans l'administration ferroviaire prussienne, comme le veut le traité duZollverein. D'un point de vue politique, le royaume dispose d'une représentation diplomatique propre.Cette relative autonomie est à replacer dans la politique étrangère deBismarck, avec un royaume de Bavière vu depuis Berlin comme un « piège à catholiques autrichiens ».[réf. nécessaire]
LouisII est certainement le monarque le plus connu, notamment grâce à la construction de châteaux extravagants (commeNeuschwanstein) et par son décès mystérieux. En 1885, il est d'ailleurs écarté au profit d'un conseil de régence, dirigé par son oncleLuitpold de Wittelsbach, puis par son cousin Louis, le futurLouis III. Entre 1886 et 1913, la Bavière est un royaume gouverné par une régence, car Otto, le frère et successeur de Louis II, est fou et demeure interné durant quarante ans au château de Fürstenried. À la mort de son père, Louis lui succède comme régent de son cousin, avant de le faire déposer et de lui succéder comme roi sous le nom de Louis III.
La monarchie est abolie en1918, quand le roiLouis III est poussé à abdiquer. La république est proclamée à Munich parKurt Eisner le. Rapidement, les oppositions entre sociaux-démocrates,conseillistes et communistes rendent celle-ci difficile à gouverner. L'année 1919 voit la proclamation d'unerépublique des conseils de Bavière. Basé àMunich, le gouvernement communiste est rapidement réprimé parHoffmann, président du conseil, replié àBamberg, appuyé sur lescorps francs.
À partir de la reconquête de Munich, la Bavière est gérée par un commissaire du Reich, pratiquement dictateur pour les affaires intérieures, et sert de refuge à un certain nombre d'organisations d'extrême-droite revanchardes.
Après laSeconde Guerre mondiale, la quasi-totalité du territoire de l'État libre de Bavière fait partie de la zone d'occupation américaine. Le gouverneur militaire,Lucius D. Clay, préside à la création du land de Bavière et nommeFritz Schäffer puis lesocial-démocrateWilhelm Hoegner ministres-présidents. LaChristlich-Soziale Union in Bayern (CSU) est formée durant l'année 1946 et remporte aussitôt les premières élections au parlement régional. Bien que le parti ait obtenu la majorité absolue,Hans Ehard forme tout d'abord un gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates, qui avaient également participé à la préparation de la constitution du Land.
La politique bavaroise est fortement marquée par des tendances autonomistes ou décentralisatrices qu'Ehard représente durant la préparation de la constitution de laRépublique fédérale d'Allemagne. Même si le texte adopté reflète largement ces vues, la Bavière est le seul Land de l'Ouest à voter contre laloi fondamentale en 1949 mais accepte d'entrer dans le nouvel État si le reste des Länder valide cette constitution.
En 1980, lors de l'Oktoberfest, eut lieu unattentat à la bombe qui fit13 morts à Munich.
La CSU a par ailleurs été le seul parti chrétien-démocrate à refuser la fusion au sein d'un parti uni sous la houlette deKonrad Adenauer, et elle reste jusqu'à aujourd'hui indépendante de laCDU avec laquelle elle collabore au niveau fédéral. Elle domine largement la politique régionale et a été le parti réunissant le plus grand nombre de voix à chaque élection depuis 1946. À partir des années 1960, la CSU obtient même la majorité absolue au parlement régional et gouverne seule, sans coalition, jusqu'en 2008. Cette année-là, elle fait face à un important recul électoral (43 % des voix contre 61 % en 2003, et jamais moins de 53 % depuis 1970) et est contrainte à une coalition avec le FDP. En 2013, la CSU regagnait la majorité absolue.
Aujourd'hui, la Bavière est l'un des Länder les plus riches de l'Allemagne réunifiée (avec l'un des taux de chômage les plus bas).
On retrouve les couleurs de la Bavière sur le logo du constructeur automobileBMW dont l'acronyme signifie Bayerische Motoren Werke que l'on peut traduire par « Manufacture bavaroise de moteurs ». Mais les couleurs que l'on voit sur lelogo de BMW sont inversées, le bleu étant avant le blanc (contrairement à ce qui est souvent avancé, ce logo n'a pas été créé à l'origine pour représenter des pales d'une hélice sur un fond de ciel bleu même si BMW fabriquait au départ des moteurs d'avions).
L'allemand est la langue officielle de la Bavière, mais un groupe des dialectes régionaux, lebavarois (moyen-bavarois et bavarois du Nord) y est répandu dans la partie sud du Land : on estime à environ 16 % de la population le nombre de locuteurs l'utilisant chaque jour, et ce chiffre s'élève encore lorsque l'on compte tous ceux capables de le parler. Le bavarois est aussi parlé enAutriche : la moitié de ses locuteurs s'y trouve d'ailleurs.
Les autres dialectes parlés en Bavière sont lefrancique oriental et lesouabe. L'État libre a donc la particularité d'abriter les trois familles dialectales de l'allemand supérieur.
Il existede facto une différence entre la Bavière culturelle qui concerne la partie sud du Land (dominée parMunich) et laFranconie (partie nord, autour deNüremberg), territoire culturellement différent mais incorporé administrativement à la Bavière depuis 1815.
La cuisine bavaroise est unegastronomie duterroir tirant ses origines de la cuisine paysanne. Elle se caractérise par son abondance. Laviande épicée, souvent rôtie, lesknödels et lespâtisseries y occupent une place importante ainsi que lasaucisse blanche. Labière a elle aussi un rôle important dans la gastronomie bavaroise, à la fois comme ingrédient dans de nombreux plats et comme accompagnement des repas.
Contrairement à l'Allemagne du Nord, la Bavière est majoritairementcatholique (50,5 % de la population[6], seule laSarre a un pourcentage plus élevé de catholiques parmi les États allemands) et politiquement plus conservatrice, comme l'indique sa politique en matière d'avortement ou la présence de crucifix sur les murs des classes d'écoles.
La religion demeure importante pour les habitants, comme en témoigne, par exemple, l'expression, pour saluer, « Grüss Gott » (« Dieu vous bénisse »). On trouve en Bavière de nombreuses églises dédiées àsaint Denis et les personnages desaint Michel et de laVierge Marie sont également très importants. L'archange saint Michel représente pour les Bavarois la victoire de la foi catholique sur le protestantisme, celle du bien sur le mal (à travers l'image de l'ange victorieux de Satan).
D'une manière générale en Bavière, leculte est bien suivi et les traditions sont très marquées. À Munich, on compte une centaine d'églises dont l'écrasante majorité est catholique. Les plus connues d'entre elles (lacathédrale,Saint-Pierre ou l'église des Théatins) proposent des offices dominicaux tout au long de la journée. Et tous, jeunes et moins jeunes, viennent traditionnellement assister à lamesse avant le rituel du déjeuner familial. Ledenier du culte est obligatoire et automatiquement prélevé sur le salaire, à moins de se déclarer officiellement sans appartenance religieuse. Les fêtes du calendrier sont très suivies : toute la période de l'Avent présente son lot de décorations et de crèches autour desmarchés de l'enfant-Jésus (Christ-Kindelmarkt). La fête deNoël s'étend sur une semaine durant laquelle la vie s'arrête complètement. Et chacun vit, reclus chez soi, en famille. En Bavière, lecarême est véritablement un temps de pénitence, ce qui explique la liesse manifestée au cours de la semaine decarnavals qui précède. En effet, beaucoup de villes allemandes ont leur défilé de masques multicolores et de costumes bariolés. À Munich, leFasching, même s'il n'a pas l'importance des festivités rhénanes, est une période d'euphorie, où chacun se libère avant les austères restrictions. Et de nouveau le temps pascal marque une pause de quelques jours dans la vie des Bavarois.
Toutes les grandes fêtes religieuses rythment le cours de l'année. D'autres saints du calendrier offrent leurs manifestations particulières : ainsi à la Saint-Martin (le 11 novembre), les enfants se promènent dans la rue avec de petites lanternes. À laSaint-Nicolas (le 6 décembre), leurs bottes sont remplies de confiseries et bimbeloteries de Noël, tandis qu'à laFête-Dieu (début juin), la foule s'aligne en une longueprocession pour jeter des fleurs.
En Bavière, les lieux publics tels que hôpitaux, jardins d'enfants ou cantines, ne servent que du poisson le vendredi. Dans les campagnes, la dimension religieuse est encore plus significative : de nombreux villages possèdent leurs ateliers où sont fabriqués des objets d'art religieux. Des statuettes ainsi que les fameux personnages de crèche se dénichent à tous les coins de rue ! Dans les champs en pleine nature, des vierges ou des crucifix isolés rappellent qu'ici la religion ne s'oublie pas. L'incroyable densité d'abbayes, couvents et lieux de pèlerinage où les fidèles se rassemblent lors des chemins de croix et autres processions (la fameuse représentation de la Passion du Christ àOberammergau) font de la Haute-Bavière un véritable noyau de la spiritualité catholique.
Fait unique dans l'histoire politique des Länder depuis la fondation de la RFA, laCSU (Union chrétienne-sociale, conservatrice) a dirigé seule la Bavière à partir de1962, disposant de la majorité absolue pendant dix législatures consécutives[7]. Elle fut le fief de deux figures de la vie politique allemande : l'ancien ministre fédéralFranz Josef Strauß, entre1978 et1988, etEdmund Stoiber, candidat à lachancellerie fédérale lors deslégislatives de 2002, pressenti pour devenir ministre fédéral de l'Économie ducabinet Merkel et qui dirigea le Land de1994 à2007.
Coup de théâtre lors des élections du[8] : la CSU, malgré ses 43 % de suffrages, ne dispose plus de la majorité absolue. Son président,Erwin Huber, puis le ministre-président du Land,Gunther Beckstein, démissionnent dans la foulée. Il faut attendre le pour qu'une coalition majoritaire, réunissant les conservateurs et leparti libéral (FDP), soit formée. Deux jours plus tard, le ministre fédéral de l'Agriculture et nouveau président de la CSU,Horst Seehofer, est élu ministre-président de la Bavière.
La Bavière était entre1946 et1999 le seul Land allemand à disposer d'unparlement bicaméral, puisqu'elle possédait aussi un Sénat, preuve de sa singularité. Ce Sénat a été supprimé par une révision constitutionnelle en1998 entrée en vigueur au.
La Bavière est divisée en septdistricts (Regierungsbezirke) appelés également circonscriptions ou régions administratives, eux-mêmes subdivisés en soixante-et-onzearrondissements (Landkreise) et vingt-cinq municipalités non intégrées à un arrondissement, constituant donc un arrondissement à elles-seules, appeléesvilles-arrondissements (kreisfreie Städte).
Afin de promouvoir l'attractivité de la Bavière en tant que site d'affaires, le ministère bavarois de l'Économie, des Infrastructures, des Transports et de la Technologie créait en 1998 l'agence pour les investissements Invest in Bavaria qui se trouve au cœur de Munich[11].
Le taux de chômage s'élève en juillet 2021 à 3,3 % contre 5,6 % pour l'ensemble de l'Allemagne[12]. C'est le Land allemand le moins touché, juste devant le Bade-Wurtemberg.
La Bavière compte environ12,9 millions d'habitants (2016). Huit des 80 plus grandes villes d'Allemagne sont situées en Bavière, Munich étant la plus grande (1 450 381 habitants), suivie de Nuremberg (509 975 habitants) et d'Augsbourg (286 374 habitants). Toutes les autres villes de Bavière comptaient chacune moins de 150 000 habitants en 2015. La densité de population en Bavière était de182 habitants par kilomètre carré, en dessous de la moyenne nationale de227 habitants par kilomètre carré. Les ressortissants étrangers résidant en Bavière provenaient principalement d'autres pays de l'UE et de la Turquie.
↑Le terme« Freistaat » est historiquement synonyme de« république », mais la traduction officielle française, maladroitement littérale, notamment dans les traités internationaux, estÉtat libre. Voir l’articleFreistaat.