Pour la première bataille de la Marne, voirBataille de la Marne (1914).

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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?| Date | du au |
|---|---|
| Lieu | Marne |
| Issue | Victoire décisive des Alliés |
| 1 160 000 hommes répartis en :
| 1 300 000 hommes répartis en :
|
| 125 000 hommes | 168 000 hommes 3 300 mitrailleuses 500 canons 35 000 prisonniers |
Batailles
| Coordonnées | 49° 05′ nord, 3° 40′ est | |
|---|---|---|
Laseconde bataille de laMarne, parfois appeléebataille deReims, est une série d'offensives allemandes et de contre-offensivesalliées, qui se sont déroulées dans le Nord-Est de laFrance du au, avec des événements décisifs du au.
Cet épisode de laPremière Guerre mondiale s'est soldé par une victoire décisive desAlliés.
Libérées dufront de l’Est par letraité de Brest-Litovsk, les divisions d'infanterie allemandes sont amenées rapidement par le chemin de fer pour renforcer lefront de l'Ouest, en vue d'une offensive que l'Empire allemand souhaite décisive.

L'« opération Michael » commença le matin du enPicardie, par un bombardement d'artillerie assez court mais extrêmement violent. Avant que les défenseursbritanniques étourdis ne puissent réagir, deséquipes spéciales de troupes d'assautallemandes sortirent du brouillard et de la fumée pour attaquer ou contourner les points stratégiques des lignes. Pris par surprise, débordés et submergés, les défenseurs reculèrent sur tout le front, une large brèche s'ouvrit, permettant aux Allemands d'avancer de plus de 50 km. Plus de 160 000 Britanniques furent mis hors de combat.
Mais la percée ne réussit pas, parce qu'Erich Ludendorff, qui ne rencontrait pourtant que peu d'opposition sur sa gauche, continua à concentrer ses réserves devantArras, où la résistance britannique devint de plus en plus forte. Malgré les appels désespérés deHaig,Foch refusa d'engager ses réserves restreintes. Haig dut faire venir d'urgence des renforts duRoyaume-Uni et le QG britannique dut retirer des divisions d'autres théâtres d'opérations.
Ce n'est que le que Ludendorff songea brusquement aux possibilités qui se présentaient du côté de laSomme, pour effectuer une percée rapide et décisive en direction deParis, mais il était trop tard. Deux jours auparavant, les Alliés s'étaient mis d'accord pour confier au généralFoch le commandement unique sur le front occidental. Un de ses premiers actes de commandement fut d'employer une partie de ses maigres réserves pour boucher la dangereuse brèche sur la Somme. Au début d'avril 1918, l'offensive Michael était arrêtée dans la région deMontdidier.
Ludendorff concentre 42 divisions sous le commandement devon Boehn, chef de laVIIe armée, qui tient le front entrePontoise-lès-Noyon etBerry-au-Bac. L'aile gauche de laVIIe armée est prolongée par 4 divisions de laIre armée (von Below) qui occupent le secteur de Berry-au-Bac à Reims et prendront part à l'attaque.
Le 27 mai, l’offensive allemande se déclenche près de l’Aisne, à partir duChemin des Dames, où, l’année précédente, les Français avaient initialement échoué dans uneattaque meurtrière. La préparation d’artillerie commence par des tirs d’obus à gaz, puis devient mixte, mais avec plus de cinquante pour cent d’obus toxiques. Après le, 5 autres divisions seront encore engagées, soit au total 47 divisions, correspondant à près de 60 françaises.

L’offensive s’arrête dix jours plus tard en raison de l'épuisement des assaillants, mais ceux-ci ont avancé de 45 km, prisChâteau-Thierry et sont à 70 km deParis. Ils devaient absolument tâcher de rectifier leurs lignes, en conquérant du terrain entre les deux saillants importants près d'Arras et deReims (ce dernier tenu avec ténacité par le général Petit et sa 134e D.I.), et un autre plus petit le long de laLys. Ils appliquèrent d'abord leur effort aux deux zones qui encadraientCompiègne, en attaquant par les deux flancs le. Mais leur offensive était assez mal organisée et ils durent subir eux-mêmes des attaques augaz moutarde, de sorte que les troupes françaises, bien secondées par la2e division d’infanterieaméricaine àBois-Belleau et à Vaux, purent résister.

Pressés d'en finir et hypnotisés, comme en1914, par Paris qu'ils menacent à la fois par la vallée de l'Oise au nord, par les vallées de l'Ourcq et de laMarne à l'est, les Allemands décident une nouvelle offensive, plus formidable encore. C'est le « Friedenssturm » ou « offensive de la paix ».
Ludendorff projette, par une attaque frontale, de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est, en tournant d'une part,Verdun parSainte-Menehould et la vallée de l'Aisne supérieure, d'autre part,Reims et lamontagne de Reims par la vallée de la Marne.
Pendant toute la journée du, malgré les épais rideaux de fumée qui les dissimulent, les avions alliés repèrent les ponts jetés sur la Marne et les bombardent à faible altitude. Ils en détruisent plusieurs et précipitent les troupes et les convois dans la rivière.
Ensuite, ils attaquent à la mitrailleuse les troupes qui ont débouché sur la rive sud. Trente passerelles moins vulnérables sont installées. Malgré un léger avantage tactique acquis au sud-ouest de Reims et sur la Marne, l'offensive de Ludendorff a complètement échoué en Champagne. Renonçant à tourner Reims par l'est, il cherche à déborder la montagne de Reims par le sud.
Il tente une manœuvre périlleuse, dictée autant par la témérité que par la méconnaissance des ressources des Alliés qu'il croit épuisées, et s'acharne en direction d'Épernay. Ludendorff jette ses troupes sans compter, s'efforçant ainsi d'atteindre le but fixé. Il lance par cinq fois, en cinq endroits différents, de grosses attaques, mais dans l'ensemble, il est repoussé.
En effet, auparavant, entre le11 et le, le2e corps d'armée italien s'était déployé le long de la rivièreArdre (Marne), intégré dans laVe armée française. Legénéral Albricci établit son état-major àHautvillers. À partir du, lors des violents combats deBligny, les troupes italiennes parviennent à stopper l'offensive au prix de 4 000 morts et 4 000 prisonniers, empêchant l'armée allemande de s'emparer de son objectif sur ce secteur du front, à savoir la ville d'Épernay. Dans la vallée de l'Ardre, Ludendorff doit même se défendre contre des retours offensifs.

Au moment même où les divisions allemandes se massent vers le flanc est de la poche, l'équivalent de 21 divisions alliées se hâtent vers le flanc ouest à partir de la forêt deVillers-Cotterêts.
Le colonel Grasset, dans l'ouvragela Grande guerre racontée par les combattants, édition1922, donne un descriptif intéressant des troupes alliées qui se sont élancées à partir du pour la seconde bataille de la Marne :
« Les26e,69e,167e,168e,169e,164e,418e,265e,72e,91e,136e,23e,42e,128e,48e,70e,71e,9e,11e,20e,8e,110e,208e,133e,152e,170e,174e,409e régiments d'infanterie française ; les1er,4e,8e,9e zouaves français ; les7e,8e,9e tirailleurs algériens ; les1er et4e mixtes zouaves-tirailleurs ; les2e,4e,41e,43e,59e bataillons de chasseurs à pied ou alpins français ; lesrégiments marocains, malgaches etrusses, ainsi que la1re division d'Infanterie américaine, laBig red one, se ruent à l'assaut. Enfin les nouveaux charsRenault FT sont employés pour la première fois et rencontrent le succès partout où ils sont engagés. »
En deux jours, le nombre des prisonniers dépasse 17 000 hommes et 360 canons ont été capturés. Surpris, les Allemands engagent 4 divisions de renfort au centre. Vers 18 heures, ils ont reprisVierzy, mais sans le garder. Les Alliés sont à moins de 15 kilomètres de la gare deFère-en-Tardenois, l’unique voie ferrée étant sous le feu de l'artillerie. Le 20, les Allemands prélèvent des divisions sur les armées voisines et engagent la5e division de la Garde contre l'arméeDegoutte, deux divisions et des éléments retirés de la Marne, contre l'arméeMangin.

Malgré ces renforts, le la gare est prise par les Alliés et le tout le terrain est repris. Les chars d’assaut ont prouvé leur efficacité : grâce à eux, pour la première fois de la guerre, l'offensive reprend l'avantage face à la défense qui avait enlisé le front pendant plus de trois ans.

Cette offensive du généralDegoutte s'appuie sur 9 divisions dont 3 américaines
L'offensive menée sous les ordres du généralAntoine de Mitry s'est déroulée comme suit :

Cette offensive dugénéral Berthelot repose sur 16 divisions dont 2 italiennes et 3 américaines
Le décret du, nommant le général Foch maréchal de France, motivait cette nomination par le simple résumé des résultats obtenus dans la deuxième victoire de la Marne :
« ...Paris dégagé, Soissons et Château-Thierry reconquis de haute lutte, plus de 200 villages délivrés, 35 000 prisonniers allemands, 700 canons allemands capturés, 3 300 mitrailleuses allemandes capturées, les espoirs hautement proclamés par l’ennemi avant son attaque écroulés, les glorieuses armées alliés jetées dans un seul élan victorieux des bords de la Marne aux rives de l’Aisne, tels sont les résultats d’une manœuvre aussi admirablement conçue par le haut commandement français que superbement exécutée par des chefs et des soldats incomparables. »
Mais, le nouveau maréchal pense déjà à réduire les saillants de Montdidier et de la Lys et va engager latroisième bataille de Picardie.


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