| Date | 7 - |
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| Lieu | Le Lioran, àLaveissière |
| Issue | Victoire allemande |
| Commandant Valette |
| 600 hommes | 400 hommes |
| 11 morts | au moins 8 morts |
Batailles
Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
| Coordonnées | 45° 01′ 25″ nord, 2° 41′ 25″ est | |
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Labataille du Lioran est un combat qui eut lieu du 7 août au entre des troupes allemandes venues d'Aurillac et des détachements de larésistance française. L'opération comprend les combats du Pas de Compaing (le 7 août) et les combats du Lioran (le 11, 12 et).
À la suite des accords du entre l’Organisation polonaise de lutte pour l'indépendance (POWN ou réseau Monika) du « colonel »Daniel Zdrojewski et lesForces françaises de l’intérieur représentées parJacques Chaban-Delmas, les groupes de combat polonais sont placés sous l’autorité desFFI. Le lieutenant-colonel Janusz Gorecki, ancien responsable desGroupements de travailleurs étrangers (GTE) convertit ses 2 425 soldats ouvriers en groupes de combat FFI qu'il met à la disposition d'Émile Coulaudon (« colonel Gaspard »)[1].Le2e Bataillon Lwów (400 hommes) basé à Mauriac est commandé par le capitaine Alfred Theuer (ex GTE 417 de Mauriac). Il est mis à la disposition du capitaine FFI Rougier[2].La4e compagnie du bataillon (185 hommes) commandée par le lieutenant Kierwiak est mise à la disposition du groupement Eynard. Elle participera aux combats du Lioran (avant de s’impliquer ultérieurement avec brio dans les combats deClermont-Ferrand,Moulins,Lyon,Chalon-sur-Saône etDijon).
Les hostilités commencent au Pas de Compaing àThiézac le matin du. Le groupe Renaud (venu deFontanges, duFalgoux et deLascelle) se met en embuscade pour attaquer un détachement de l'armée allemande qui a évacuéAurillac et qui emprunte laRN 122 en direction deClermont-Ferrand par leTunnel du Lioran. Vers 7h30, le convoi de 14 camions de la garnison d'Aurillac sort de Thiézac en direction deSaint-Jacques-des-Blats. À 8h, une mitrailleuse FFI ouvre le feu sur le premier camion, les Allemands s'arrêtent et ripostent. À 15h, les Allemands rebroussent chemin et rentrent à Aurillac. Dans ce combat, 3 maquisards ont été tués, et 8 tués et 22 blessés chez les Allemands.
Le jeudi 10 août à minuit, la totalité de la garnison allemande d'Aurillac (400 hommes) évacue la ville pour rejoindre d'autres troupes. Le groupement Renaud prend position aux alentours duTunnel du Lioran tandis que le groupement Eynard se place au Pont de la Pierre Taillade.
Le 11 août, vers midi, commencent les combats du Lioran. Tirant leçon du, les forces allemandes envoient des éclaireurs sur les derniers flancs de la vallée de la Cère et les premiers tirs retentissent. Les Allemands progressent lentement, franchissent leTunnel du Lioran et obligent les maquisards à décrocher. Le groupe rejoint à Fraisse-Haut, à 19 h, le colonel Mortier tandis que la compagnie Olivier sillonne la Forêt du Lioran où s'aventurent les Allemands.
À 0h15, le 12 août, le groupement Eynard fait sauter le Pont de la Pierre Taillade sur commande lorsqu'une avant-garde cycliste ennemie s'y engage. Les Allemands s'arrêtent auvillage du Lioran. Le matin suivant, la compagnie Olivier se lance dans le combat depuis les hauteurs duPlomb du Cantal. Les Allemands font alors intervenir desavions Junkers 88 qui mitraillent la zone du Lioran, de Vassivière, de Peyre Gary puis des villages de Fraisse-Haut et deLaveissière où de terribles incendies font rage. Dans la nuit, lesFFI apprennent que des troupes allemandes deClermont-Ferrand (colonne Jesser) viennent en renfort. Alors que les Allemands se savent secourus et réparent le Pont, la compagnie Bertrand (du groupement Eynard) décroche, risquant d'être prise entre deux feux, et se replie à Fraisse-Haut et au Lioranval en laissant 6 morts et 2 prisonniers dont le lieutenant Bertrand (Raymond Soulas) qui sera déporté puis libéré par les Américains.
Le 13, à 16h, les maquisards abandonnent le combat.
Dans la liste des morts de ces combats, s'ajoutent à ceux du Pas de Compaing, huit maquisards dont six à la Pierre-Taillade et deux sur le versant de la Cère. Au total, on dénombre 11 morts du côté desFFI et probablement 8 du côté des Allemands dont l'Oberleutnant Streckebach commandant la15e compagnie duIVe bataillon du95e régiment de sécurité.
Il n'y a pas de commémorations propres aux combats, néanmoins des hommages sont rendus lors du8 mai. Trois monuments commémorent les combats :
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