| Date | du au |
|---|---|
| Lieu | Mer de Bismarck à proximité deLae,Nouvelle-Guinée |
| Issue | Victoire décisive alliée |
| George Kenney | Kimura Masatomi |
| 39 bombardiers lourds 41 bombardiers moyens 34 bombardiers légers 54 chasseurs | 8destroyers 8 transports de troupes 100 avions de combat, basés au sol |
| 13 morts 2 bombardiers 3 chasseurs abattus | environ 2 890 morts 8 transports de troupes coulés 4 destroyers coulés 24 chasseurs abattus 40 chasseurs détruits au sol à Lae |
Seconde Guerre mondiale,
Guerre du Pacifique
Batailles
Japon :
Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
| Coordonnées | 7° 15′ sud, 148° 15′ est | |
|---|---|---|
Labataille de la mer de Bismarck est une bataille enmer de Bismarck dans le sud-ouest du Pacifique, durant laSeconde Guerre mondiale, dans laquelle des avions alliés de la5th USAAF américaine et de laRoyal Australian Air Force (RAAF), attaquèrent un convoi de naviresjaponais emmenant des troupes àLae enNouvelle-Guinée du au. La majeure partie du convoi fut détruite et les pertes des troupes japonaises extrêmement élevées.
Le, le haut commandement japonais décide de transférer près de 100 000 hommes depuis laChine et leJapon versLae enNouvelle-Guinée pour augmenter les forces sur place. Ceci permettrait alors aux Japonais de limiter les effets de leur défaite à labataille de Guadalcanal, dont l'évacuation est ordonnée pour la semaine suivante. Les troupes sont nécessaires près de Lae où l'offensive alliée est attendue.
Déplacer une si grosse force est un défi pour les capacités maritimes japonaises, mais le haut commandement considère que c'est unenécessité militaire. À la fin février1943, les20e et41e divisions sont transportées sans problème àWewak. Plus tard, la51e division doit être transportée de l'importante base japonaise deRabaul à Lae, une opération périlleuse car la capacité aérienne alliée dans cette zone est très importante, en particulier dans ledétroit de Vitiaz que les navires doivent franchir.
Le convoi assemblé pour cette expédition comprend huitdestroyers et huit transports de troupes ainsi qu'une escorte aérienne d'une centaine de chasseurs. Le, il quitte le port Simpson à Rabaul. L'officier commandant la51e division, lelieutenant-généralHidemitsu Nakano, est à bord du destroyerYukikaze, tandis que lecontre-amiral Kiruma Masatomi, chef des opérations, se trouve à bord du transport de troupeDesron 3.
Les forces aériennes alliées, dépendant du commandant aérien de la zoneSud-Ouest du Pacifique, lemajor-généralGeorge Kenney, et basées sur le territoire occupé par les Alliés en Nouvelle-Guinée, sont prêtes pour une telle éventualité ; en particulier, les équipages desB-25 Mitchell de l'USAAF et desBeaufighter de laRAAF spécialement modifiés, qui se sont entraînés à l'attaque de navires. Les équipages de B-25 ont développé une nouvelle technique baptisée « skip bombing (en) » : ils volent vers leurs cibles à très basse altitude (quelques dizaines de mètres au-dessus de la mer), puis lâchent leurs bombes qui rebondissent alors à la surface de l'eau.
Le convoi, se déplaçant à une vitesse maximale de septnœuds, n'est pas détecté pendant plusieurs jours à cause de latempête tropicale qui a balayé lesîles Salomon etBismarck entre le et le. Cependant vers 15 heures le, l'équipage d'un bombardierB-24Liberator en patrouille remarque le convoi au nord du cap Hollman. Les bombardiers lourds américains sont envoyés sur place mais échouent à retrouver le convoi.
Vers 10 heures le, un autre Liberator trouve le convoi et le ciel sans nuage permet plusieurs vols deB-17Flying Fortress qui attaquent et coulent trois navires marchands dont leKyokusei Maru. Un B-17 est sérieusement endommagé par un chasseurMitsubishi A6M Zero basé enNouvelle-Bretagne et l'équipage est obligé de sauter en parachute. Le pilote japonais mitraille alors quelques-uns des membres d'équipage pendant leur descente et en attaque d'autres alors qu'ils sont dans l'eau[1].
Sur les 1 500 soldats transportés par leKyokusei Maru, 800 sont secourus par les destroyersYukikaze etAsagumo. Ces deux bâtiments procèdent au débarquement des survivants à Lae, ils rejoignent le convoi le jour suivant. Le convoi sans le transport de troupes et les destroyers est de nouveau attaqué dans l'après-midi, l'un des transports de troupes subit alors des dégâts mineurs.
Des hydravionsPBY Catalina du Squadron RAAF No. 11 continuent de suivre et de bombarder occasionnellement le convoi pendant la nuit du et vers 4 heures le, quand le convoi entre dans le rayon d'action de la base aérienne de labaie de Milne, desbombardiers-torpilleursBristol Beaufort du Squadron RAAF No. 100 décollent, mais à cause du mauvais temps seuls deux appareils trouvent le convoi et aucun ne peut atteindre sa cible.
Le convoi contourne alors lapéninsule de Huon, entrant dans une zone où les conditions atmosphériques sont bonnes. Une force constituée de 90 appareils alliés décolle dePort Moresby et se dirige vers le cap Ward Hunt ; simultanément 22Douglas Boston de la RAAF mettent hors de combat la base des chasseurs japonais de Lae, réduisant la couverture aérienne du convoi. Les attaques se poursuivent tout au long de la journée.
À 10 heures, 13 B-17 atteignent le convoi et le bombardent à moyenne altitude, causant la dispersion des navires et prolongeant le voyage.
Ensuite 13Bristol Beaufighter du Squadron RAAF No. 30 approchent le convoi à basse altitude, pour donner l'impression d'être des Beaufort effectuant une attaque à la torpille. Les navires se tournent alors face à eux permettant alors aux Beaufighter d'infliger le maximum de dégâts aux canons anti-aériens des navires, au pont et à l'équipage durant les passes destraffing avec leurs quatre canons de 20 mm et leurs six mitrailleuses de 7,7 mm.

Immédiatement après, 13 B-25 bombardent les navires à une altitude de 760 m (2 500 ft). Puis 12 B-25 effectuent une attaque « skip bombing », revendiquant 17 coups au but. À ce moment, la moitié des transports de troupes sont coulés ou en train de couler. Comme les Beaufighter et les Mitchell n'avaient plus de munitions, quelques A-20 se joignent à l'attaque. Encore cinq coups au but sont revendiqués par des B-17 attaquant à haute altitude.
Pendant les attaques de navires, la couverture aérienne est effectuée par 28P-38 Lightning américains qui abattent 20 chasseurs japonais pour la perte de seulement trois appareils. Pendant l'après-midi, les attaques des B-25 et des Boston se poursuivent.
Les sept transports de troupe restants sont coulés à environ 100 km au sud-est deFinschhafen, de même que les destroyersShirayuki,Arashio etTokitsukaze. Les quatre destroyers restants récupèrent autant de survivants que possible avant de remettre le cap sur Rabaul. Un cinquième destroyer, l'Asagumo, est coulé lors d'une attaque ultérieure alors qu'il récupère les survivants de l'Arashio.
Suivant les ordres de Kenney, du dans l'après-midi au, les appareils de patrouille alliés attaquent les navires de sauvetage japonais, ainsi que des survivants des navires coulés, sur des radeaux de sauvetage et nageant ou flottant dans l'eau.
La bataille est un désastre pour les Japonais. Sur les 6 900 hommes nécessaires en Nouvelle-Guinée, seuls 800 atteignent réellement Lae. LeMémorial australien de la guerre estime que 2 890 soldats et marins japonais sont morts lors de cette bataille[1].
Douglas MacArthur déclare dans un communiqué« A merciful providence guarded us in this great victory. » Il utilisa cette victoire pour demander cinq divisions supplémentaires et 1 800 avions en préparation de son débarquement dans le Nord de la Nouvelle-Guinée.
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