| Date | - |
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| Lieu | Murfreesboro, dans leTennessee |
| Issue | victoire stratégique de l'Union |
| William Rosecrans | Braxton Bragg |
| 60 000 hommes (dont 41 400 engagés) | 45 000 hommes (dont 35 000 engagés) |
| 1 677 morts 7 543 blessés 3 686 prisonniers ou disparus | 1 294 morts 7 945 blessés 2 500 prisonniers ou disparus |
Batailles
| Coordonnées | 35° 52′ 06″ nord, 86° 25′ 50″ ouest | |
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Labataille de la Stones River (appeléeMurfreesboro par lesConfédérés) se déroula du au au sud-est deNashville pendant laguerre de Sécession. Le général sudisteBraxton Bragg qui commandait l'Armée du Tennessee voulait stopper l'avance desUnionistes deWilliam Starke Rosecrans qui avançaient depuisNashville (prise par les Nordistes dès le début de1862, après la percée deGrant àFort Henry etFort Donelson). Le présidentsudisteJefferson Davis avait intimé l'ordre àBragg d'empêcher l'ennemi de pénétrer plus avant en territoire sudiste et plus particulièrement enGéorgie, état où l'on trouvait de nombreuxarsenaux et d'importants nœuds de communications, vitaux pour les intérêts confédérés.
L'offensive deBragg dans leKentucky ayant échoué en octobre (bataille de Perryville), le Sud était désormais sur la défensive. À la différence du théâtre de l'Est oùRobert Lee malmenait l'ennemi depuis juin et gardait la capitalesudiste en sécurité, le théâtre de l'Ouest avait vu de nombreuses défaites sudistes et une progression nordiste menaçante. LeMississippi menaçait d'être pris et laConfédération coupée en deux (seules les citadelles deVicksburg et dePort Hudson tenaient encore). Une percée dans l'Est duTennessee serait donc catastrophique et aurait également pour résultat de permettre auxNordistes de contrôler une région connue pour ses sentiments anti-sécessionnistes.
C'est donc avec cette pression queBragg entreprit son offensive fin. Il devait repousser l'armée nordiste sous peine de voir la Confédération s'écrouler à plus ou moins brève échéance (lorsque lesNordistes prendront enfin pied enGéorgie avec la victoire deChattanooga en, le Sud ne pourra alors que retarder l'inévitable : la chute d'Atlanta, la réélection deLincoln et la défaite).
Bragg, avec 45 000 hommes attaqua les 60 000 nordistes deRosecrans à l'ouest deMurfreesboro et les prit totalement au dépourvu. L'avancée sudiste fut fulgurante et lesYankees complètement bousculés. Une brigade sous les ordres duNordisteSheridan résista un temps, permettant au gros des troupes deRosecrans de rétablir leurs lignes. Quoi qu'il en soit, les lignesnordistes avaient reculé de plusieurs kilomètres au soir du.
Le ne vit aucun combat et il fallut attendre le et la fin de la trêve du nouvel an pour queBragg relance son attaque. Il prévoyait de faire passer une partie de son armée à l'est de la Stone's River pour prendre de flanc l'aile gauche de son adversaire. Il chargea le corps d'armée deBreckinridge de cette attaque. Ancien candidat à la présidence face à Lincoln en 1860,Breckinridge était un homme politique plus qu'un soldat et devait ses étoiles à ses relations. Il finiraSecrétaire d'État à la Guerre dans le gouvernement deRichmond. Néanmoins, il comprit tout de suite que l'attaque prévue parBragg était vouée à l'échec et que ses hommes seraient décimés par le tir en enfilade des canons adverses. Comme pour lui donner raison, son attaque s'enlisa dès le départ et repoussé par l'artillerienordiste avec de lourdes pertes, il dut repasser la Stone's River et revenir à ses positions de départ.
Rien n'avait bougé depuis l'avant veille et lesNordistes avaient tenu le terrain, refusant, malgré la « rossée » du premier jour de la bataille, de battre en retraite.
Rosecrans a perdu 13 000 hommes contre 10 000 pourBragg. La bataille s'achève donc sur unstatu quo mais quoique n'ayant pu détruire l'armée deRosecrans,Bragg avait au moins réussi à l'arrêter et à retarder l'invasion de laGéorgie d'un an. Ses généraux lui en voulurent toutefois de ne pas avoir su exploiter ses succès du premier jour de la bataille et une mésentente s'installa au sein de ses commandants. Une mésentente qui devait faire régner un climat exécrable dans l'armée du Tennessee et culminer lors de la bataille deChattanooga.