| Date | |
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| Lieu | Plateau de la Marfée, dominant la ville deSedan |
| Issue | Victoire sedanaise-hispanique-impériale |
| •Gaspard de Coligny | •Frédéric de la Tour d'Auvergne •Louis de Bourbon-Soissons |
| 11 000 soldats 2 000 cavaliers | 4 000 soldats sedanais 7 000 hommes hispanique-impériaux |
| 3 000 morts 600 prisonniers |
Batailles
| Coordonnées | 49° 39′ 46″ nord, 4° 54′ 45″ est | |
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Labataille de la Marfée est une bataille qui a eu lieu sur les hauteurs deSedan, le, entre leroyaume de France et laprincipauté de Sedan, alliée auSaint-Empire et auxPays-Bas Espagnols. Elle s'inscrit dans le cadre de laguerre de Trente Ans.
Les chefs des deux armées sont respectivementGaspard de Coligny, maréchal de Châtillon pour la France, et le princeFrédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne pour la principauté de Sedan.
Laprincipauté de Sedan est en1640 uneprincipautéprotestante indépendante dont le prince,Frédéric-Maurice de la Tour d'Auvergne, accueille les protestants et factieux fuyant laFrance etRichelieu. Il prit également part à la conspiration desPrinces de la paix, avec lecomte de Soissons etHenri II de Guise, visant à rétablir les privilèges des grands féodaux.Louis XIII envoie une armée pour mettre fin à ses agissements, le prince de Sedan demande et obtient une aide de l'empereur, son ami personnel.
Gênée par le mauvais temps qui rendit les chemins boueux, l'armée française n'arrive sur le plateau que vers 11 heures, attendue par l'armée sedanaise. L'affrontement commence et les Sedanais résistent bien au choc. Le prince de Sedan, commandant la cavalerie, contourne le champ de bataille à l'abri de collines, et tombe sur le flanc de l'armée royale. C'est alors la débandade, l'armée dumaréchalde Châtillon abandonne ses bagages. Dès midi, la bataille était décidée. Lecomte de Soissons est, semble-t-il, mort par accident, alors qu'il relevait la visière de son casque à l'aide de son pistolet. Il existe cependant d'autres versions selon lesquelles le comte, isolé pendant la bataille, aurait été victime des agents du Cardinal deRichelieu ou des gendarmes du roi[1].
Malgré la défaite, l'armée royale commença le siège de Sedan, et Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne négocia sa soumission dans un traité () avec leroi de France, qui lui confia le commandement de l'armée d'Italie.
Après unenouvelle conspiration en 1642, le prince de Sedan dut cette fois négocier sa tête contre la principauté, qui fut annexée au royaume le[2].