Cet article est uneébauche concernant unconflit armé et laRévolution française.
Pour les articles homonymes, voirBataille de Wissembourg.
Ne doit pas être confondu avecBataille de Wissembourg (décembre 1793).
| Date | |
|---|---|
| Lieu | Wissembourg (Alsace) |
| Issue | Victoire descoalisés (Saint-Empire) |
| Jean Pascal Carlenc | Dagobert von Wurmser |
| 51 590 hommes | 42 234 hommes |
| 1 800 | 3 000 |
Batailles
| Coordonnées | 49° 02′ 18″ nord, 7° 56′ 49″ est | |
|---|---|---|
Labataille de Wissembourg du, également connue sous le nom depremière bataille de Wissembourg, oppose laPremière République française aux forces de laPremière Coalition. Ce jour-là, le généralWurmser lance une attaque générale sur leslignes de Wissembourg, d'où le nom.
Pendant que les Français vainqueurs aHondtschoote, àLannoy, àTourcoing et àMenin s'efforcent de repousser les ennemis hors de leur territoire, ils éprouvent des échecs et des revers sur les rives de laLauter. Depuis lescombats malheureux de Pirmasens et deNothweiler l'armée du Rhin, commandée par legénéralCarlenc, s'était concentrée dans les lignes de Weissembourg, et espérait s'y maintenir longtemps mais l'armée coalisée des Autrichiens et des Prussiens, dont leroi de Prusse,Frédéric-Guillaume II, obligé de se rendre dans ses possessions polonaises, avait remis le suprême commandement auduc de Brunswick, se préparait à poursuivre ses avantages, et voulait forcer les Français à abandonner leurs retranchements.
Elle occupait les positions suivantes[1] :
De cette manière, les alliés touchaient l'extrême gauche des lignes de Wissembourg et ils pouvaient facilement les tourner ou forcer l'armée française à changer de front, pour faire face aux débouchés desVosges, ce qui eût exposé sa droite aux attaques dé Wurmser, et l'eût adossée auRhin.
C'est effectivement ce qui arriva, par l'obstination du général français à rester dans sa même position.
Les alliés ayant arrêté le dessein de forcer ces lignes,Wurmser est chargé de la grande attaque de front qui devait s'effectuer le 13 octobre à quatre heures et demie du matin, sur six colonnes, et sans tirer un coup de fusil. Les cinq premières étaient disposées sur le front des lignes tandis que leprince de Waldeck, avec la sixième, devait passer leRhin àSeltz, s'emparer de cette ville, et prendre ensuite une position de revers en arrière de la droite des Français, entreLauterbourg et leur camp, tandis que le duc de Brunswick, avec dix mille Prussiens, arrivant par Lembach, tournerait la gauche des lignes par les gorges des Vosges, afin de contenir cette aile, et de l'empêcher de porter des troupes au centre.
Leprince de Waldeck exécuta les ordres qui lui étaient donnés avec la plus grande précision. Il passa le Rhin àPlittersdorf (de),dans la nuit du 12 au 13 octobre. Aussitôt il se porte surSeltz, égorge les postes avancés et, dans le plus grand silence, surprend la ville, et s'en empare presque sans coup férir. L'occupation de ce poste rendant le passage du fleuve désormais plus facile, le prince en donne le signal convenu par l'explosion de trois grenades. Dès lorsWurmser attaque le centre des lignes sur trois points à la fois.
Quoique le succès ait couronné toutes ces attaques, cependant elles étaient très mal combinées et furent presque toutes exécutées à contre-temps, et si les Français eussent été commandés par un général plus habile, ils auraient certainement fait échouer cette grande entreprise des alliés. Leprince de Waldeckaprès avoir emportéSeltz, s'était porté àMothern, et y attendit longtemps la division française que legénéral Jelačić devait repousser surLauterbourg. Ne voyant rien arriver, présumant que l'entreprise était manquée, et n'osant, rester dans une position aventurée où il était facile de se placer entre lui et le Rhin, il se décide à repasser le fleuve. Pendant ce temps, le général Jellachich avait passé les lignes à gauche de Lauterbourg, et croyant dès lors n'avoir plus rien à faire, il prit position, et fit même mettre pied à terre à sacavalerie. Cette imprudence faillit lui devenir très funeste. La garnison de Lauterbourg, qui se retirait aperçoit les Autrichiens dans le désordre, fond sur eux à l'improviste, et les aurait entièrement détruits, si leshussardshessois, qui s'étaient mieux gardés, ne les eussent sauvés par une charge brillante et heureuse. Ainsi les alliés n'éprouvaient à leur gauche, aucun avantage.
Mais il n'en était pas de même de l'attaque dugénéral Hotze. Après un combat très vif, il réussit a emporter lesredoutes deBienwald et de Saint-Remy. Celle surOberotterbach eut un succès égal. D'abord repoussés deSteinfeld les alliés reviennent à la charge, et s'emparent du poste, malgré la forte résistance des Français. Le seul régiment de Pélegrini perd, dans cette attaque, six cents hommes tués ou blessés. En même temps lesémigrés français attaquent les retranchements deBergzabern, et se conduisent avec une haute valeur. Combattant Français contre Français, animés par une haine mutuelle, c'était à qui montrerait une plus grande bravoure. Mais cette fois, les émigrés l'emportèrent sur les républicains, et contribuèrent puissamment au succès remporté par les alliés dans cette journée. Conduits par leprince de Condé,qui marche à leur tête, ils se portent en avant avec intrépidité, bravent le feu des redoutes et en emportent plusieurs. Chargeant à labaïonnette, ils s'emparent de dix-sept canons, après avoir massacré ou dissipé les soldats qui les gardaient. Lalégion de Mirabeau en prit onze à elle seule[1].
Non contents de cet avantage, lesémigrés se portent surWissembourg, l'attaquent avec là même impétuosité, triomphent de la résistance des républicains, et les forcent d'évacuer la place, dont ils restent maîtres, le22 vendémiaire anII (). Cet avantage assurait désormais le succès de l'entreprise.Altenstadt est aussi emporté de vive force. Les Français se voyant près d'être coupés par le duc de Brunswick qui venait d'exécuter son mouvement parLembach, se hâtent d'évacuer tous leurs postes, et la retraite se fait en désordre, parGeisberg au centre, et, à la droite, parForstfeld etIffezheim. La gauche seule, commandéepar lesgénérauxLa Ferrière etDesaix, et qui avait défendu ses positions jusqu'à la dernière extrémité, se retira avec beaucoup d'ordre, et vint se réunir pendant la nuit au reste de l'armée, sur leslignes de la Moder[1].
Cette évacuation deslignes de Wissembourg,qui fut un événement très malheureux pour la République, n'avait cependant coûté aux Français que deux mille hommes, tandis que les alliés en perdirent plus du double[1].
L'armée du Rhin se retire jusque sous les murs de Strasbourg. Le24 vendémiaire anII, leComité de salut public par arrêté du 17 octobre et décret du 22 octobre nommeSaint-Just et le conventionnelLe Bas en Alsace et auprès de l'armée du Rhin commereprésentants en mission pour rétablir l’ordre dans la région.