Ne pas confondre avec la bataille de1708, qui se tint àWattignies lors dusiège de Lille.
| Date | et |
|---|---|
| Lieu | Wattignies-la-Victoire, près deMaubeuge |
| Issue | Victoire française |
| •Jean-Baptiste Jourdan •Lazare Nicolas Carnot | •Frédéric de Saxe-Cobourg |
| 45 000 hommes | 23 000 hommes |
| 200 morts 1 200 blessés | 365 morts 1 753 blessés 369 prisonniers |
Guerres de la Révolution française
Batailles
| Coordonnées | 50° 12′ 05″ nord, 4° 00′ 48″ est | |
|---|---|---|
Labataille de Wattignies, des 15 et, oppose l'armée du Nord de laRépublique française, commandée parJean-Baptiste Jourdan etLazare Carnot, et les troupesautrichiennes du princeFrédéric de Saxe-Cobourg et de ses alliés. La bataille se solde par un succès français, acquis difficilement dans des conditions pourtant favorables.
Son nom est celui du village deWattignies (aujourd'huiWattignies-la-Victoire), situé au sud deMaubeuge, près duquel se déroule la bataille, tout près duHainaut (Pays-Bas autrichiens)[1].
Le, le prince de Saxe-Cobourg met lesiège devant Maubeuge (actuel chef-lieu de canton du Nord). LegénéralJourdan, nommé commandant en chef de l'armée du Nord par laConvention le 25 septembre, en remplacement du généralHouchard, suspecté de trahison par les représentants en mission et finalement arrêté, quitte alors le camp deGravelle à la tête de 45 000 hommes pour se porter au secours de lacité assiégée. Le prince, informé de ce mouvement de troupe décide en conséquence de prendre position entreAvesnes-sur-Helpe etMaubeuge sur le plateau deWattignies.
Il ne dispose que de 21 000 hommes qu'il répartit comme suit :
Le 14 octobre ont lieu les premières escarmouches entre les deux armées mais sans conséquences. Lazare Carnot, connu également sous le nom de « l'organisateur de la victoire », représentant du tout-puissantComité de salut public, reconnaît les positions ennemies en compagnie de Jourdan. Deux stratégies opposées se dessinent alors : Jourdan suggère de fixer le centre de l'armée autrichienne et d'attaquer avec les ailes, ce qu'il pouvait se permettre au vu de sa supériorité numérique ; Carnot, quant à lui, préconise une attaque frontale, somme toute assez classique. Finalement, le politique primant le militaire en France à cette époque, c'est la stratégie de Carnot, plus brute, qui est retenue.
La bataille qui va durer deux jours, s'étendra sur un front de 20 kilomètres et prendra la forme d'une bataille parallèle, les deux armées se faisant face, comme précédemment aux batailles deJemappes et deNeerwinden ou plus tard à labataille de Fleurus. Cette bataille finalise la défaite des Autrichiens et protège la France tout au moins sur la frontière nord. Le, les Français lancent l'assaut contre les positions autrichiennes mais sans succès probant. Le lendemain, sous les ordres du jeune généralFlorent Duquesnoy, un effort de l'aile droite française porté contre l'aile gauche autrichienne permet finalement aux troupes révolutionnaires de remporter la victoire et de contraindre le prince de Saxe-Cobourg à se replier. Duquesnoy, ancien sous-officier de la gendarmerie royale, s'était déjà signalé à labataille d'Hondschoote près de Dunkerque, ce qui lui avait valu son grade de général. Devant Wattignies, il lance une manœuvre jugée irréalisable par les Autrichiens : au matin du, vers 5 heures, il profite de la brume matinale pour lancer ses artilleurs et ses fantassins qui tirent et poussent les canons deGribeauval le long de la pente menant sur la position autrichienne par son côté non protégé. Les pièces sont déplacées après chaque tir, provoquant la surprise complète chez les Autrichiens. Le prince constate que ses propres canons ont été pris au village de Wattignies et sont retournés contre lui par les Français de Duquesnoy. Il est pris en tenaille entre le sud tenu par Jourdan, l'est tenu par Duquesnoy et le nord tenu par la place forte de Maubeuge.
L'inertie de la garnison de Maubeuge fut sévèrement reprochée à son commandant car une sortie aurait permis d'écraser les troupes de Cobourg. Ce même jour à 13 heures, les Autrichiens sont bousculés sur le plateau de Souvergeaux, les combats sont intenses et malgré les escarpements du terrain les Français réussissent à gravir ces pentes sous une pluie de balles et de boulets. Pendant ce temps de l'autre côté du village, d'autres combats se déroulent au lieu-dit « le Try Glarges » où la cavalerie autrichienne entre en jeu ; cette attaque est alors repoussée par les Français.
Le succès françaispour certains[Qui ?] est peu glorieux puisqu'il fallut tout de même deux jours à 45 000 Français pour défaire 21 000 soldats composés d'Autrichiens, de Britanniques, de Néerlandais, sans compter d'autres, issus de certains États de l'Empire. Les Français ont des pertes relativement élevées car ils devaient affronter un ennemi en position défensive sur des hauteurs très difficiles d'accès. Cependant, les hommes de Cobourg étaient des militaires professionnels, tandis que les troupes françaises étaient constituées de jeunes recrues encadrées par les soldats de métier de l'ex-armée royale. De plus les Français disposaient de peu d'équipement à l'exception des remarquables nouveaux canons de Gribeauval.In fine, cette victoire a permis de rétablir la situation militaire sur la frontière nord-est de la France après les défaites de la première partie de l'année 1793, surtout celle deNeerwinden, et la trahison du généralDumouriez le de la même année. Après cette victoire, laConvention ordonne au général Jourdan de reprendre laBelgique aux coalisés mais celui-ci échoue, l'exploitation du succès obtenu àWattignies n'ayant pu se réaliser faute notamment d'armes et de munitions qui faisaient alors cruellement défaut. Napoléon considérait la bataille de Wattignies comme la principale de toute la révolution des années 1792/1793.
Les pertes desImpériaux sont de 365 morts, 1 753 blessés et 369 prisonniers[2].
Selon le rapport du généralJean-Baptiste Jourdan les pertes françaises sont de 200 morts et 1 200 blessés, celles des Alliés sont estimées à 6 000 tués ou blessés[3].
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