| Date | |
|---|---|
| Lieu | Près deCarthage (actuel Nord de laTunisie) |
| Issue | Victoire byzantine décisive |
| Empire byzantin | Royaume vandale |
| Bélisaire Jean l'Arménien † Barbatus | Gélimer Tzazon † |
| 8 000 hommes[1] | 15 000 hommes[1] |
| 50 morts[2] | 800 morts[2] |
Batailles
Bataille de l'Ad Decimum - Bataille de Tricaméron
| Coordonnées | 36° 51′ 00″ nord, 10° 19′ 00″ est | |
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Labataille de Tricaméron a lieu le entre les armées vandales, conduites par leur roiGélimer et son frèreTzazon, et l'armée byzantine, commandée par le généralBélisaire. Elle fait suite à labataille de l'Ad Decimum et confirme l'anéantissement de la puissance militaire vandale, achevant la « reconquête » de laprovince d'Afrique sous l'empereurJustinien.
Après labataille d'Ad Decimum,Bélisaire et son armée s'emparent de Carthage. Le roi vandaleGélimer s'installe àBulla Regia enNumidie, à environ 150 km à l'ouest deCarthage (à la frontière ouest de laTunisie moderne). Il sait qu'il n'est pas en mesure d'affronter les forces de Bélisaire. Il envoie donc des messagers à son frèreTzazon, alors en campagne enSardaigne contre l'usurpateurGodas. Après avoir reçu le message, Tzazon décide de retourner en Afrique pour rejoindre Gélimer.
Pendant ce temps, Gélimer tente de rallier les populations locales à sa cause. Il offre des récompenses aux tribusberbères et puniques locales pour chaque tête d'homme byzantin qu’ils peuvent apporter, et envoie des agents à Carthage pour tenter de corrompre les mercenaires byzantinshuns - essentiels au succès de Bélisaire à l'Ad Decimum. Le 10 décembre, Tzazon et son armée rejoignent Gélimer. Ce dernier estime ses forces suffisantes pour prendre l'offensive. Avec les deux frères à la tête de l'armée, la force vandale s'arrête sur le chemin de Carthage pour détruire le grand aqueduc qui alimente la ville en eau.
Bélisaire a fortifié la ville au cours des douze semaines qui ont suivi la bataille de l'Ad Decimum, mais il est au courant des agents de Gélimer et ne peut plus faire confiance aux Huns dans son armée. Au lieu d'attendre une possible trahison lors d'un siège, il forme son armée et part avec la cavalerie à l'avant, les Byzantins au centre et les Huns à l'arrière de la colonne.
Les deux armées se rencontrent à Tricaméron, à environ 50 km à l'ouest deCarthage, et la cavalerie byzantine charge immédiatement les lignes vandales, se reformant et attaquant à deux reprises. L'infanterie byzantine attaque alors furieusement l'infanterie vandale, et les Byzantins prennent l'avantage. Au cours de la troisième charge de cavalerie byzantine,Tzazo est tué à la vue deGélimer. Comme c'est le cas à l'Ad Decimum, Gélimer perd son courage. Les lignes vandales commencent à se retirer et sont bientôt en déroute. Gélimer s'enfuit enNumidie avec ce qui reste de son armée, après avoir perdu 800 hommes.
Gélimer se rend compte que son royaume est perdu et tente de fuir enEspagne, où il reste encore desVandales, n'ayant pas suiviGenséric lors de son passage en Afrique du Nord plusieurs années auparavant. Cependant, les Byzantins entendent parler de ses plans et l'interceptent. Il est contraint d'abandonner ses possessions et de se réfugier dans les montagnes deTunisie, où il peut compter sur des alliésBerbères. L'année suivante, il est retrouvé et encerclé par les forces byzantines dirigées parPharas. Au début, il refuse de se rendre, même après avoir reçu la promesse qu'il pourrait continuer à gouverner. Après un hiver particulièrement rude, il finit par abandonner et se rend àBélisaire. Le royaume vandale prend fin et ses provinces de Sardaigne, de Corse et des îles Baléares passent sous le contrôle de l'empereur byzantinJustinien.
L'historien américain Paul K. Davis écrit :« Avec cette victoire, les Byzantins ont repris le contrôle de l'Afrique du Nord pour l'empire romain d'Orient. Cette position est devenue un tremplin pour l'invasion byzantine de l'Italie et cette invasion a réincorporé, temporairement, l'empire romain d'Orient et d'Occident[3]. »
Sources antiques :
Sources modernes :