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Bataille de Tcherkassy

49° 25′ nord, 31° 17′ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bataille de Tcherkassy
Description de cette image, également commentée ci-après
DesTigre I duIIIe Panzerkorps, février 1944.
Informations générales
Date
LieuRégion deTcherkassy,
159 km au sud-est deKiev, enUkraine (URSS)
IssueVictoire soviétique
Belligérants
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemandDrapeau de l'URSSUnion soviétique
Commandants
Drapeau de l'Allemagne nazieErich von Manstein
Drapeau de l'Allemagne nazieWilhelm Stemmermann
Drapeau de l'URSSGueorgui Joukov
Drapeau de l'URSSNikolaï Vatoutine (premier front ukrainien)
Drapeau de l'URSSIvan Koniev (deuxième front ukrainien)
Forces en présence
56 000 hommes
70 chars et canons d’assaut
200 000 hommes,500 chars
Pertes
55 000 tués et 18 000 prisonniers (estimation soviétique)
26 000 morts, blessés ou prisonniers (estimation allemande)
Perte de la totalité de l’équipement de forces allemandes
24 286 tués et disparus, 55 902 blessés et malades

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Front de l’Est
Prémices :

Guerre germano-soviétique :

  • 1941 : l'invasion de l'URSS

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1941-1942 : la contre-offensive soviétique

Front nord :

Front central :

Front sud :

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1943-1944 : libération de l'Ukraine et de la Biélorussie

Front central :

Front sud :

  • 1944-1945 : campagnes d'Europe centrale et d'Allemagne

Allemagne :

Front nord et Finlande :

Europe orientale :


Front d’Europe de l’Ouest


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Bataille de l’Atlantique


Guerre du Pacifique


Guerre sino-japonaise


Théâtre américain

Données clés
Coordonnées49° 25′ nord, 31° 17′ est
Géolocalisation sur la carte :Ukraine
(Voir situation sur carte : Ukraine)
Bataille de Tcherkassy
Bataille de Tcherkassy
Géolocalisation sur la carte :Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Bataille de Tcherkassy
Bataille de Tcherkassy

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Labataille de Tcherkassy oubataille de Korsoun[n 1], aussi qualifiée par les Allemands dechaudron de Tcherkassy, se déroule du au. Elle oppose sur lefront de l’Est legroupe d'armées Sud du côté allemand auxpremier etdeuxième fronts ukrainiens de l’Armée rouge.

La première phase se déroule du 24 au lorsque les Soviétiques parviennent à encercler les 60 000 combattants du saillant deKorsoun par une attaque en tenaille. Les Allemands, qui comprennent alors seulement les intentions de leurs ennemis, mettent immédiatement en place un pont aérien et, ramenant en urgence des forces mécanisées, tentent d'abord le un ambitieux contre-encerclement qui échoue. Un dégel précoce rend difficiles tout mouvement, intervention et ravitaillement dans les deux camps. Une seconde opération allemande démarre le pour délivrer directement les assiégés, mais doit s'arrêter, harcelée sur les flancs, à quelques kilomètres de ceux-ci qui sont alors forcés de percer par eux-mêmes en submergeant les Soviétiques dans la nuit du 16 au jusque dans la journée, abandonnant armes lourdes, véhicules et blessés.

Si les trois quarts des effectifs encerclés ont pu s'échapper, les forces armées allemandes en Ukraine ont consommé leurs dernières forces blindées dans la bataille et sont épuisées. Dans les deux mois qui suivent, les Soviétiques, poursuivant l’offensive stratégique Dniepr-Carpates (-), vont les chasser d'Ukraine.

Janvier 1944

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En janvier 1944, legroupe d'armées Sud de laWehrmacht, sous le commandement du maréchalErich von Manstein, qui comprend notamment la8e armée allemande dirigée par le généralOtto Wöhler, a fait retraite jusqu'à laligne Panther-Wotan, une position défensive le long duDniepr, enUkraine. Deuxcorps d'armées allemands, leXIe du généralWilhelm Stemmermann et leXLIIe du lieutenant généralTheobald Lieb, renforcés par le détachement d'armée B, occupent un saillant à l’intérieur des lignes soviétiques : ce saillant s’étend sur 100 km, jusqu’au village deKanev, sur le Dniepr, avec en son centre la ville deKorsun, à l’ouest deTcherkassy.

Le maréchal de l’Union soviétiqueGueorgui Joukov se rend compte de la possibilité de détruire la8e armée de Wöhler, en prenantStalingrad comme modèle et en utilisant les mêmes tactiques que celles qui ont permis la défaite de la6e armée dePaulus après son encerclement. Joukov propose au commandement suprême de l’Armée rouge (Stavka) de déployer lespremier etdeuxième fronts ukrainiens afin de constituer deux lignes d’encerclement, la première étant destinée à anéantir les troupes allemandes prises au piège et la deuxième à empêcher que des renforts ne puissent rejoindre les unités encerclées.

Malgré les avertissements répétés de Manstein et d’autres officiers, Adolf Hitler refuse d’autoriser les unités exposées à une offensive soviétique à se retirer sur des positions plus sûres.

Pour mener à bien la destruction de la8e armée allemande, les Soviétiques déploient les forces suivantes :

27e et40e armées combinées,2e armée aérienne et6e armée blindée ;
  • deuxième front ukrainien :
4e,52e et53e armées combinées,5e armée blindée,5e armée aérienne et5e corps de cavalerie de la Garde. Ces forces sont rejointes par la2e armée blindée pendant le cours de l’opération.

L’encerclement

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Les percées soviétiques ont créé la poche de Korsun-Cherkassy.

Le, les craintes de Manstein s’avèrent fondées lorsque le premier front ukrainien du généralNikolaï Vatoutine et le deuxième front ukrainien du généralIvan Koniev attaquent les côtés du saillant et encerclent les deux corps d’armées allemands. Le 28 janvier, la jonction entre la20e brigade blindée de la Garde et la6e armée blindée du1er front ukrainien, au village de Zvenigorodka boucle l’encerclement et crée lapoche (Kessel signifie « chaudron » enallemand), bientôt connue sous le nom de poche de Korsoun-Tcherkassy.Staline attend le second Stalingrad qui lui avait été promis :« Il ne faut pas s’en faire, camarade Staline. L’ennemi encerclé ne s’échappera pas[1]. »

Soixante mille hommes sont pris dans la nasse, soit six divisions comprenant environ 55 % de leurs effectifs et un certain nombre d’autres unités de plus petite taille. Parmi les forces allemandes prises au piège, se trouvent la5e Panzerdivision SS Wiking dont fait partie laSS Sturmbrigade Wallonie, le bataillon SS estonien Narwa, ainsi que cinq à six mille auxiliaires russes. Ces forces sont placées sous le commandement du généralWilhelm Stemmermann et dénommés « Gruppe Stemmerman ». La division Wiking dispose de 43 tanksPanzerIII/IV et de canons d’assaut : ces éléments blindés sont complétés par 27 canons d’assaut fournis par deux bataillons de ce type d’arme.

Les Soviétiques se battent durement, dans deux directions, pour élargir « l'anneau » d'encerclement, guère épais de plus de trois kilomètres au moment de la percée. Au prix de lourdes pertes, cet anneau mesure 45 km dans sa partie la plus étroite[2]. La tactique soviétique est alors, d'après le major Kampov, de liquider leKessel morceau par morceau. À la mi-février, les Allemands tiennent encore une poche de dix kilomètres sur douze autour deKorsoun et Chanderovka, attendant le miracle d'une percée dugénéral Hube.

La réaction allemande

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Von Manstein réagit rapidement et début février, lesIIIe etXLVIIe corps blindés sont rassemblés pour une opération de secours.Adolf Hitler ordonne cependant à Manstein que cette opération de secours soit transformée en un contre-encerclement des deux fronts russes.

Alors que le généralHermann Breith, commandant duIIIe Panzerkorps insiste pour que les deux corps blindés unissent leurs forces pour ouvrir un couloir vers leGruppe Stemmermann, Manstein soutient la position d’Hitler, même si elle lui semble erronée, et l’attaque se transforme en une tentative allemande d’encercler la totalité des forces soviétiques.

L’offensive menée par la11e Panzerdivision, duXLVIIe Panzerkorps, qui ne dispose que de 27 chars et 34 canons d’assaut, est rapidement bloquée[3]. Se rendant compte que l’encerclement des troupes soviétiques va échouer, Manstein donne l’ordre auIIIe Panzerkorps de tenter de rejoindre leGruppe Stemmermann. Conduite par la1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler, l’attaque allemande rencontre rapidement une forte résistance face à quatre corps blindés soviétiques et s’enlise, à la suite du changement de météo, dans la boue épaisse de laraspoutitsa.

Le 11 février, leIIIe Panzerkorps, avec à sa tête la16e division blindée renouvelle ses efforts. Après de durs combats, la division, épuisée, atteint la rivièreGniloï Tikitch et établit une petitetête de pont sur sa rive est, dans la petite ville deLyssianka. LeIIIe Panzerkorps ne pouvant poursuivre sa percée, c’est auGruppe Stemmermann de se frayer un chemin pour briser l’encerclement.

La fuite

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LeGruppe Stemmermann ne tient plus que Chanderovska où la situation sous les bombes incendiaires soviétiques est dramatique. Le 16 février, sans attendre le feu vert d'Hitler, von Manstein envoie un message à Stemmermann pour l'autoriser à tenter la percée. Le message dit simplement : « Mot de passe Liberté, objectif Lysyanka, 2300 heures »

LeGruppe Stemmermann, incluant la division SSWiking, décide de se séparer en deux colonnes. Les blessés non transportables sont abandonnés. À 23 heures, les unités se mettent en marche silencieusement en direction de Lysyanka, à environ 7 km au sud-ouest de Chanderovska. Le contact avec la première ligne soviétique a lieu une demi-heure plus tard.

Se rendant compte de la manœuvre, legénéral Koniev, qui avait promis àStaline qu'aucun Allemand n'en échapperait, ordonne à toutes les troupes disponibles — des unités blindées et d'artillerie, de la cavalerie, sansinfanterie conséquente — d'attaquer les fuyards. Des éléments de la5e armée blindée de la Garde, solidement installée sur la Colline 239 située sur la route du retrait, forcent les Allemands à la contourner. Depuis la tête de pont allemande une unité légère, leKampfgruppe Bäke, s'infiltre à la rencontre d'unités en fuite pour leur ouvrir le passage. Le général Stemmermann est tué par un éclat d'obus dans l'arrière-garde chargée de couvrir la retraite. Il sera enterré par les Soviétiques.

À 6 h 30, les premiers éléments atteignent Lysyanka, et à midi la quasi-totalité des unités a fait de même, dans la panique la plus totale. Plusieurs centaines de prisonniers de guerre, de civils ukrainiens mais aussi des auxiliaires féminines russes, craignant des représailles des Soviétiques, suivent les troupes allemandes[4]. Sous le feu soviétique et sous la pression des charsT-34 etJS-2, certains trouvent la mort en cherchant à traverser immédiatement la rivière Gniloy Tikich gonflée par les glaces, sans emprunter l'un des deux ponts tenus par leIIIe Panzerkorps.

Le reste duKessel est liquidé par l'Armée rouge. Les Allemands se retirent le 19 février, considérant que plus aucun évadé n'est à attendre.

Bilan

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Entre la propagande soviétique qui voyait un « Stalingrad sur le Dniepr », et la propagande allemande qui éluda l'encerclement, la bataille militaire s'est doublée d'une bataille de chiffres. Selon les sources allemandes, sur les 60 000 soldats encerclés, environ 40 000 réussissent à s'échapper, dont certains évacués par air, 10 000 ayant été tués lors des violents combats des premiers jours de la poche[5]. Selon les Soviétiques, qui n'avancèrent eux-mêmes aucun chiffre sur les pertes de l'Armée rouge, les pertes allemandes sont évaluées entre 52 000 et 57 000, les prisonniers entre 11 000 et 18 000 hommes.

Malgré l'évasion réussie de troupes allemandes, six de leurs divisions, dont la division Wiking, ont été sévèrement touchées, nécessitant leur retrait du front pour les reconstituer et le rééquiper à l'arrière. Tout le matériel lourd a été abandonné. Il s'agit donc d'une victoire militaire importante pour les Soviétiques, qui leur permet de poursuivre plus loin et sans délai leur avance vers l'ouest.

Bibliographie

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Notes et références

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Notes

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  1. Les Allemands désignent la bataille par le nom de la plus grande ville de la région,Tcherkassy, bien que celle-ci ne soit pas concernée par les combats.

Références

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  1. Konev,Battles Hitler Lost, cité in Nash,Hell's Gate,p. 200.
  2. Alexander Werth,La Russie en guerre - De Stalingrad à Berlin,p. 262.
  3. Perrett,Knights of the Black Cross,p. 167.
  4. Carrel,p. 430.
  5. Le chiffre de 40 000 échappés est repris par l'historien Douglas E. Nash,Hell's Gate,p. 398.

Sources

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Liens externes

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