Après plusieurs jours d'impasse, le cours de la bataille change lorsque les mercenaireskarlouks initialement alliés aux Tang font défection au profit des Abbassides, ce qui a renversé le rapport de forces, entraînant une déroute des Tang.
Cette défaite marque la fin de l'expansion des Tang vers l'Ouest et permet aux musulmans de prendre le contrôle de laTransoxiane pour les quatre siècles suivants. Le contrôle de cette région est économiquement bénéfique pour les Abbassides, car elle se trouve sur laroute de la soie.
Les historiens se demandent si les prisonniers chinois capturés lors de cette bataille ont amené les techniques de fabrication dupapier auMoyen-Orient, d'où elles se sont finalement répandues en Europe[11].
Carte de la région de laTransoxiane, avec la rivière Talas.
Il n'y a pas de certitude sur l'emplacement exact de la bataille, mais les historiens pensent qu'elle a eu lieu près deTaraz (nommée Jambyl, jusqu'en 1997) et deTalas, dans la zone qui correspond actuellement à la frontière entre leKazakhstan et leKirghizistan. Le nom chinois Daluosi (怛羅斯,Talas) apparait pour la première fois dans le récit deXuanzang et Du Huan a localisé la ville près du bras ouest de la rivière Chui[12].
Carte des territoires contrôlés par la dynastie Tang vers l'an 700. On voit bien les territoires les plus à l'ouest, qui sont reliés à la partie principale de l'Empire par le long et étroitcorridor du Hexi.
En 715, Alutar destitue Ikhshid avec l'aide desArabes ducalifat omeyyade. et monte sur le trône de Fergana. Ikhshid s'enfuit àKucha, siège duprotectorat d'Anxi, pour demander de l'aide des souverains de ladynastie Tang. Ces derniers envoient une armée de 10 000 soldats commandée par Zhang Xiaosong qui réussit à vaincre Alutar àNamangan et à réinstaller Ikhshid sur le trône. Les habitants de trois villessogdiennes seront massacrés à la suite de cette bataille[13].
Une deuxième rencontre a eu lieu en 717. À cette date, laChine avaitpris le contrôle de toutes les montagnes de l'Hindū-Kūsh et duPamir depuis lesannées 640, tandis que les troupes omeyyades étaient en traind'annexer laTransoxiane jusqu'àTachkent et la vallée de laFerghana. Cette année-là, les Arabes, guidés par lesTurgesh, ont assiégé deux villes dans la région d'Aksu. Tang Jiahui, le commandant duProtectorat Général pour Pacifier l'Ouest, a répondu à cette attaque en levant deux armées, l'une composée de mercenaireskarlouks dirigés par Ashina Xin (unqaghan d'Onoq allié de la Chine) et une autre composée de soldats chinois dirigés par Jiahui lui-même[13]. Les Chinois ont vaincu les Omeyyades lors de labataille d'Aksou (717) et les troupes arabes, commandées par Al-Yashkuri, se sont enfuies à Tachkent après leur défaite[14],[15].
Des sources arabes affirment qu'Qutayba ben Muslim a brièvement pris Kashgar aux Chinois avant de se retirer après avoir conclu un accord[16], mais les historiens modernes rejettent cette affirmation[17],[18],[19].
En l'an 750,Abu al-Abbas al-Saffah (As-Saffah), le fondateur ducalifat abbasside, a lancé une rébellion massive, connue sous le nom derévolution abbasside contre lecalifat omeyyade depuis la province deGrand Khorassan. Après sa victoire décisive à labataille du Grand Zab et l’élimination des membres du clan omeyyade qui n’ont pas réussi à s’enfuir versAl-Andalus, As-Saffah a envoyé ses troupes aux quatre coins du califat pour consolider son pouvoir. L'Asie centrale n'échappe pas à ce déploiement de forces, et ses troupes se retrouvent rapidement à devoir faire face aux nombreux pouvoirs locaux, y compris la dynastie chinoise des Tang. Les souverains des régions vassales de la Chine demandèrent rapidement de l'aide, mais les Chinois ne réagirent qu'à partir de747 quand les Tibétains menacèrent les routes commerciales entre les Indes et la Chine, et entreKachgar (auXinjiang) etTachkent (enOuzbékistan).
Vue moderne de la rivière Talas, qui commence dans les montagnes du Kirghizistan et coule ensuite vers le Kazakhstan. Sur la rive droite de la rivière se trouve la ville deTaraz.
Une expédition militaire chinoise partit sous la conduite du général d'origine coréenneGao Xianzhi(en) (高仙芝, gāo xiānzhī, parfois écrit Kao Sien-chih ; Kao Sien-tche, encoréen :고선지Go Seonji). Celui-ci put capturer le roi deTachkent, Chebishi (車鼻施), qui refusait de payer le tribut à la Chine et il le fit décapiter. Les musulmans, à l'appel du fils de ce roi assassiné, vinrent avec à leur tête le généralZiyad ibn Salih conduisant les armées khorassaniennes d'Abu Muslim al-Khurasani au service ducalifeAs-Saffah. C'est au mois de juillet 751 que les armées des Abbassides et des Tang se retrouvent face à face sur chaque rive de la rivière Talas.
Les effectifs exacts des armées qui se sont affrontées à Talas ne sont pas connus avec certitude, car il existe de nombreuses estimations avec des chiffres très variables. Ainsi, selon les sources musulmanes, l'armée abbasside était composée de 40 000 Arabes soutenus par 20 000 Turcs et un contingent d'alliés tibétains, là où les sources chinoises parlent de 200 000 soldats musulmans. Pour ce qui est de l'armée chinoise, elle est forte de 150 000 hommes selon les musulmans tandis que les chroniques chinoises parlent d'une armée de 10 000 hommes soutenue par 20 000 mercenaireskarlouks. Les sources chinoises insistent également sur la distance parcourue par l'armée chinoise pour arriver jusqu'à Tachkent et sur les fatigues que cela entraîna.
Selon les sources chinoises, la bataille aurait duré cinq jours. Au début, le sort sembla sourire à l'armée chinoise, mais peu à peu il tourna à l'avantage des troupes abbassides. Finalement, l'armée Tang subit une défaite dévastatrice, due à la retraite des alliés de Ferghana et à la défection des mercenaires karlouks. Ceux-ci, qui représentent les deux tiers de l'armée Tang, ont déserté au profit de leurs ennemis de l'instant, avant d'engager au corps à corps les troupes chinoises, tandis que le gros des forces abbassides attaquait de front. Les soldats des Tang ont été incapables de tenir leurs positions face à cette double attaque, et Gao Xianzhi, voyant que la défaite était imminente, réussit à s'échapper avec certains de ses soldats chinois, grâce à l'aide deLi Siye(en). Finalement, seulement 2 000 soldats ont réussi à revenir de Talas jusqu'au Protectorat Général pour pacifier l'Ouest. Il faut noter que, malgré la défaite qu'il venait de subir, Li, après avoir été blâmé parDuan Xiushi(en), infligea de lourdes pertes à l'armée abbasside qui s'était lancée à la poursuite des fuyards. Après la bataille, Gao était prêt à lever une nouvelle armée contre les Abbasides, lorsque larévolte d'An Lushan éclata en 755. En juillet 756, la capitale Tang fut prise par les rebelles et toutes les armées chinoises stationnées en Asie centrale reçurent l'ordre de retourner dans les territoires de laChine historique pour écraser la rébellion[20].
Ce ne fut pas seulement une défaite militaire pour les Chinois, car les Abbassides firent de nombreux prisonniers qui furent vendus comme esclaves àSamarcande,Bagdad etDamas. Parmi ces prisonniers, certains connaissaient des techniques secrètes chinoises : lapoudre à canon, lepapier et lasoie. Les musulmans les utilisèrent et la fabrication dupapier[21] permit de donner encore plus de force à la diffusion duCoran et des ouvrages de science et de littérature. La révolution du papier favorisa le développement de l'âge d'or islamique[22].
Cette victoire abbasside revêt un caractère symbolique très fort car elle marque à la fois le point le plus occidental de l'extension de l'empire chinois et le point le plus oriental de l'avancée des troupes musulmanes vers la Chine. Cependant, malgré les apparences, ce n'est pas la défaite chinoise qui provoque l'arrêt de l'expansion vers l'ouest des Tang, mais la guerre civile qui éclate peu de temps après à la suite de larévolte d'An Lushan, qui réduit drastiquement la puissance chinoise et permet aux seigneurs de guerre de gagner en puissance. C'est grâce à cela que les Abbassides ont eu la possibilité de s’étendre davantage enAsie centrale au fur et à mesure que l’influence des Tang dans la région diminuait. Mais, en définitive, la bataille de Talas n'a eu aucun véritable impact stratégique, puisqu'ils ne sont pas allés plus loin vers l'est après la bataille[23],[24]. En effet, s'ils ont fini par prendre le contrôle direct de la Transoxiane, par la suite, il ne s'agissait plus d'une expansion au moyen de conquêtes, mais par la conversion progressive des tribus turques[25]. Durant les années suivantes, les différents peuplesversant tribut aux Tang se sont tournés les uns après les autres vers l'empire abbasside, les Tibétains ou lesOuïghours, ce qui a facilité l'introduction de l'islam parmi lespeuples turcs. Cette conversion fut progressive car, après Talas, il n'y a eu qu'une petite minorité de Karlouks qui se convertirent, la grande majorité resta fidèle à ses anciennes croyances, jusqu'au milieu duXe siècle, lorsque leSultan Satuq Bughra Khan entraîna son peuple sur la voie de la conversion de masse et fonda le KhanatQarakhanides[3],[26],[27],[28],[29]. Ceci arriva donc plusieurs siècles après que les Tang se soient repliés d'Asie Centrale.
Cependant, cette conversion des Karlouks ne suffit même pas à éliminer définitivement l’influence bouddhiste et chinoise de la région. En effet, en 1141, les Turcsseldjoukides et les Qarakhanides ont été vaincus par lesKara-Khitans, un peuple proto-mongol bouddhiste et sinisé, lors de la bataille de Qatwan. Cette victoire leur permit de conquérir une grande partie de l'Asie centrale aux dépens des musulmans et de fonder un Khanat bouddhiste. Les Kara-Khitans ont également réintroduit le système chinois de gouvernement impérial, puisque la Chine était encore respectée et estimée dans la région, même par la population musulmane[30],[31]. Enfin, les Qara Khitaï utilisaient le chinois comme principale langue officielle[32]. Tout ceci fait que les dirigeants de ce nouveau Khanat ont été appelés "les Chinois" par les musulmans[33].
Tous ces changements impactent fortement la culture de l'Asie centrale, qui était auparavant un mélange d'influences perses, indiennes et chinoise. Cette ancienne culture disparaît petit à petit, victime des luttes de pouvoir entre les différents empires qui se disputent la région : Arabes, Chinois, Turcs, Tibétains et Ouïghours[34]. Finalement, malgré une implantation relativement lente et quelques reculs, au fil des siècles, l'Islam va devenir la principale composante de la culture de l'Asie centrale.Le professeur Denis Sinor a lui aussi relativisé l'impact de la victoire musulmane de Talas, mais pour d'autres raisons. Selon lui, ce sont les ingérences chinoises dans les affaires intérieures dukhaganat turc occidental qui sont la cause de la fin de la suprématie chinoise en Asie centrale, car la destruction de ce khaganat a supprimé le plus grand ennemi des musulmans dans la région[35].
Durant les années qui suivent la fondation du nouveau califat et la bataille de Talas,As-Saffah a dépensé ses richesses dans ses différentes guerres contre ses ennemis. Il est décédé en l'an 752 de notre ère et c'est son frèreAbou Jafar al-Mansour (754-775) (A-p’uch’a-fo) qui lui a succédé comme second calife des abbassides. Dans un magistral retournement d'alliance, Al-Mansour aida l'empereur chinoisTang Suzong, après que ce dernier l'ait appelé à l'aide pour l'aider à lutter contreAn Lushan et reprendre le contrôle deChang'an, la capitale des Tang. Al-Mansour a répondu à cette demande en 789, en envoyant 4 000 hommes qui ont aidé les troupes des Tang à reconquérir la ville et ont été récompensés par l'empereur chinois. L’envoi de ces renforts marque la fin de l'alliance entre les abbassides et l'empire du Tibet[36], et le début de celle entre les arabes et les Tang[37],[38].
Une fois la rébellion matée, ces soldats ont été autorisés à s'installer définitivement en Chine, ce qui a favorisé la naissance des premières communautés musulmanes en Chine. Certains d'entre eux se sont mariés avec des Chinoises et leurs descendants sont devenus des musulmans nés en Chine et ayant conservé leur tradition religieuse et un mode de vie unique[39],[40],[41],[42],[43]. Toutefois, la cohabitation entre l'Islam et les Chinois ne se fera pas sans heurt. Déjà, en 760, a eu lieu àYangzhou un massacre à grande échelle de riches marchands arabes et persans, perpétré par des rebelles chinois dirigés par Tian Shengong. Par la suite, en 879, lors dumassacre de Guangzhou, 120 000 à 200 000 Arabes musulmans, persanszoroastriens, juifs et chrétiens étrangers de Guangzhou ont été massacrés par les rebelles chinois dirigés parHuang Chao.
Autre conséquence de l'expansion de l'islam en Asie centrale et du déclin du bouddhisme dans cette région, lebouddhisme chinois est maintenant coupé dubouddhisme indien et devient une religion indépendante avec des éléments spirituels distincts. Des traditions bouddhistes autochtones telles que lebouddhisme de la Terre Pure et leZen ont émergé en Chine. La Chine est devenue le centre du bouddhisme en l’Asie de l’Est, suivant lecanon bouddhiste chinois, alors que le bouddhisme s’étend au Japon et à la Corée à partir de la Chine[34].
Une des cinq principales étapes de la technique de fabrication du papier en Chine ancienne, telle que décrite parCai Lun (xylographie de ladynastie Ming).
La bataille de Talas a été un événement clé dans l’histoire du papier et plus précisément dans la transmission du processus de fabrication du papier en dehors de la Chine. Après la bataille de Talas, desprisonniers de guerre chinois possédant le savoir-faire nécessaire ont reçu l'ordre de produire du papier àSamarcande[47]. En fait, le papier de qualité était connu et fabriqué en Asie centrale depuis des siècles ; il existe encore une lettre écrite sur du papier datant du quatrième siècle et destinée à un marchand de Samarcande. Mais la conquête islamique de l'Asie centrale à la fin du septième et au début du huitième siècle a permis au monde musulman d'accéder à ce savoir-faire pour la première fois. Ainsi, dès 794, on trouve des ateliers de fabrication de papier à Bagdad. La technologie de fabrication du papier a donc été transmise au monde islamique, qu'elle a révolutionné, et plus tard en Europe[48]. En Chine, les techniques de fabrication du papier étaient un secret d'État, et seuls certains ateliers et moines bouddhistes maitrisaient la technologie nécessaire. Bien sûr, le papier ainsi produit était transporté et vendu dans des endroits situés fort loin des lieux de production en tant que produit de luxe chinois et, au fur et à mesure des progrès de sa commercialisation, la découverte de papier sur tel ou tel site de fouilles ne constituait plus une preuve de l'existence d'atelier de production local, mais juste de son utilisation.
En dehors du transfert technologique des méthodes de fabrication du papier, rien ne prouve que cette bataille ait débouché sur un changement géopolitique ou démographique majeur. En fait, il semble même que l’influence de la dynastie Tang en l’Asie centrale se soit même renforcée après 751 et qu’en 755, le pouvoir des Tang en Asie centrale était à son zénith. Pour comprendre ce qui semble être un paradoxe, il faut prendre en compte plusieurs facteurs.
Premièrement, les Karlouks ne se sont jamais opposés militairement ou diplomatiquement aux Chinois après la bataille. En 753, le chef KarloukYabgu Dunpijia fit sa soumission au général chinois Cheng Qianli et captura A-Busi, un mercenaire chinois originaire deTongluo qui avait fait défection en 743. À la suite de cette capture, Dunpijia se présente à la cour impériale des Tang où il reçoit un titre le 22 octobre de la même année[49]. L'historien musulman chinois Bai Shouyi a écrit qu'en outre, au moment même où la bataille de Talas avait eu lieu, les Tang avaient également envoyé une armée depuis la ville de Shibao, qui se situe dans la province duQinghai, versSuyab et consolidé le contrôle chinois sur leTurgesh. L'expansion chinoise en Asie centrale ne s'est pas arrêtée après la bataille : le commandant chinois Feng Changqing, qui a succédé à Gao Xianzhi et Wang Zhengjian, a pratiquement ravagé la région duCachemire et pris la ville de Gilgit deux ans plus tard. Même Tachkent rétablit son statut de vassal en 753, lorsque les Tang accordent un titre à son dirigeant. L'influence chinoise à l'ouest des monts du Pamir n'a certainement pas disparu à la suite de la bataille, car les États d'Asie centrale sous contrôle musulman, comme Samarcande, ont continué à demander de l'aide aux Tang contre les Arabes malgré Talas. C'est ainsi qu'en 754, les neuf royaumes du Turkestan occidental ont de nouveau envoyé des pétitions aux Tang pour leur demander d'attaquer les Arabes, les Chinois continuant de refuser de donner suite à de telles demandes comme ils l'ont fait pendant des décennies. Ferghana, dont les troupes ont participé à la bataille de Talas, a envoyé des soldats en Chine, qui ont rejoint les différents corps d'auxiliaires d'Asie centrale qui ont combattu aux côtés de l'armée chinoise et sont entrés dans la province duGansu pendant la révolte d'An Lushan en 756[50]. Bai a également noté que les relations diplomatiques entre les Chinois et les Arabes n'ont pas été interrompues après la bataille et que les Abbassides ont continué d'envoyer des ambassades en Chine. Ces visites ont abouti à l'échange de 13 cadeaux diplomatiques entre 752 et 798[51].
« In 789 the Khalifa Harun al Raschid dispatched a mission to China, and there had been one or two less important missions in the seventh and eighth centuries; but from 879, the date of the Canton massacre, for more than three centuries to follow, we hear nothing of the Mahometans and their religion. They were not mentioned in the edict of 845, which proved such a blow to Buddhism and Nestorian Christianityl perhaps because they were less obtrusive in the propagation of their religion, a policy aided by the absence of anything like a commercial spirit in religious matters[52]. »
Enfin, la plus grande partie des tribus turques de la région ne se sont pas converties à l’islam après la bataille, la date de leur conversion en masse étant beaucoup plus tardive[53].
↑a etbLe nombre de soldats Chinois déployés dans leProtectorat Général pour Pacifier L'Ouest ne dépasse jamais 30 000 entre 692 et 726. Cependant, leTongdian (801), le plus ancien récit existant de la bataille, estime les pertes à 30 000 morts, alors que leTangshu (945) parle de 20 000 morts, probablement en incluant les mercenaires (Bai 2003, pp. 224–25). Le plus ancien récit arabe de la bataille est celui que l'on trouve dans leAl-Kamil fi al-Tarikh (1231) qui rapporte que les Chinois ont perdu 100 000 soldats lors de cette bataille (50 000 morts et 20 000 prisonniers). Cependant, Bartold considère que ces chiffres sont exagérés (Xue 1998, pp. 256–57; Bartold 1992, pp. 195–96).
« During the reign of Abbassid Caliph Abu Giafar in the middle of the 8th century, many Arab soldiers evidently settled near the garrisons on the Chinese frontier. »
Dominique Farale,Les batailles de la région du Talas et l'expansion musulmane en Asie centrale, Économica,.
Bartold, W [1928] (1992).(Western) Turkestan Down to the Mongol Invasion.New Delhi: Munshiram Manoharlal Publishers.(ISBN978-8121505444)
Xue, Zongzheng (1998).Anxi and Beiting Protectorates: A Research on Frontier Policy in Tang Dynasty's Western Boundary. Harbin:Heilongjiang Education Press.(ISBN7-5316-2857-0).
Xue, Zongzheng (1998).Anxi and Beiting Protectorates: A Research on Frontier Policy in Tang Dynasty's Western Boundary. Harbin: Heilongjiang Education Press.(ISBN7-5316-2857-0).