| Date | du 26 septembre au |
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| Lieu | Meuse,Forêt de l'Argonne,France |
| Issue | Victoire stratégique alliée
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| Changements territoriaux |
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| Françaises : 35 000 morts Américaines : 26 277 morts 96 000 blessés Siamoises : 19 morts[1] | 28 000 morts |
Batailles
| Coordonnées | 49° 16′ 21″ nord, 5° 08′ 31″ est | |
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L'offensive Meuse-Argonne fut la dernière attaque alliée de laPremière Guerre mondiale. Ce fut également la plus grande opération et victoire de l'American Expeditionary Force (AEF) dans cette guerre.
Cette offensive alliée franco-américano-siamoise se déroula dans le secteur deVerdun, immédiatement au nord et nord-ouest de la ville, entre le et le. Cette opération poussa l'arméeallemande à la défaite finale et à la signature de l'armistice du 11 novembre qui mit fin aux hostilités.
Les forces allemandes consistaient approximativement en 40 divisions des armées du Prince héritier et du généralMax Karl Wilhelm von Gallwitz ; la plus grande force de laVe armée de Gallwitz était commandée par le généralGeorg von der Marwitz.
Lapremière armée ducorps expéditionnaire américain du généralJohn Pershing lance ce qui deviendra la bataille de l'Argonne, au nord deVerdun. C'est l'une des batailles prévues par le maréchal françaisFerdinand Foch afin que les Allemands abandonnent leurs défenses sur laligne Hindenburg et finissent par capituler.


La première armée de Pershing, comptant environ un million d'hommes répartis en trois corps, tient un front de 27 kilomètres deForges à laMeuse jusque dans la forêt d'Argonne.
À gauche de la première armée américaine se tient la4e armée française du généralHenri Gouraud.
Les forces américaines font face au groupe d'armée du général allemandMax von Gallwitz, tandis que les Français affrontent le groupe d'armées du prince royal de PrusseFrédéric-Guillaume. Les Américains et les Français déploient 37 divisions, alors que les Allemands n'en disposent que de 24. Ils tiennent trois lignes de défenses fortifiées sur un terrain difficile.
L'attaque est lancée à 5 h 25 le. Les forces américaines gagnent rapidement du terrain, avançant de 5 kilomètres environ le premier jour de l'offensive. La progression des Français est moins spectaculaire mais Gouraud cueille 7 000 prisonniers. Le 27, les attaques reprennent : les Allemands dépêchent des renforts dans le secteur et ralentissent l'avancée des troupes alliées. L'armée Gouraud emporte le plateau de Grateuil et fait 3 000 prisonniers. La1re armée américaine enlève Montfaucon. En deux jours, elle ramasse 8 000 prisonniers et 100 canons. Mais, mal ravitaillés, embouteillés dans la forêt d'Argonne, très éprouvés par les bombardements, les corps américains n'avancent plus guère, et il en est de même de l'armée Gouraud. Le 30, l'offensive est arrêtée ; elle n'a pas donné tous les résultats qu'on attendait d'elle. À la fin de la bataille, le, seulement deux des trois lignes de défense allemandes sont tombées dans le secteur français.
L'offensive reprend le. La4e armée de Gouraud, renforcée par la2e division d’infanterie américaine (avec la36e d’infanterie américaine en soutien), enlève le plateau de Notre-Dame-des-Champs (21e DI française), puis les hauteurs d'Orfeuil (73e DI) pendant que Berthelot (5e armée) emporte le massif de Saint-Thierry. Les Allemands doivent évacuer la région des Monts et battent en retraite, poursuivis jusqu'à l'Aisne par Gouraud qui entre le 12 à Vouziers. Sur la rive droite de la Meuse, l'armée américaine progresse en direction du col de Grandpré.
La deuxième phase de l'offensive franco-américaine de l'Argonne commence le 14, après une période de réorganisation au cours de laquelle les forces américaines engagées dans la bataille ont été divisées en deux armées : la première sous les ordres du généralHunter Liggett et ladeuxième commandée par le généralRobert Lee Bullard. Le général John Pershing est commandant général des deux armées.
Dans son instruction du, Pétain a fixé les objectifs : pour la1re armée américaine, rompre la positionKriemhild en atteignantBuzancy et la ligne de côtes deDun-sur-Meuse-Damvillers et pour la4e armée française, manœuvrer le front allemand de l'Aisne en attaquant par l'est deVouziers.
Le, le1er corps américain (Première armée américaine de Liggett) s'empare deSaint-Juvin, pénètre avec quelques éléments dansGrandpré et aborde la positionKriemhild en se heurtant à un barrage d'armes automatiques. Pour protéger le flanc de l'attaque américaine, Gouraud réussit à s'établir avec le38e corps en tête de pont de l'autre côté de l'Aisne, au nord deTermes,Mouron (Ardennes),Brécy etOlizy.
Les 16 et, profitant de l'avance du38e corps français, la1re armée américaine réoccupe Grandpré, pousse jusqu'àChampigneulle et s'efforce du 21 au 23 à déboucher deRomagne-sous-Montfaucon.
Le, sur le flanc de laIIIe armée allemande, le38e corps élargit sa tête de pont et le9e corps (134e,53e et73e divisions) réussit à franchir les prairies inondées des bords de l'Aisne et aborde les rebords de l'Argonne.
Le, les régiments tchécoslovaques de la53e division enlèventTerron pendant que les Américains progressent de part et d'autre de la Meuse, versBantheville et vers le bois des Caures et d'Ormont.
Les Allemands sont obligés de dépêcher des renforts depuis d'autres secteurs menacés sur le front occidental pour contrer les Français et les Américains. Chaque camp essuie de lourdes pertes lors des combats, qui s'épuisent à la fin du mois. Les troupes de Pershing ont cependant percé la troisième et dernière ligne de défense allemande.
L'offensive de l'Argonne est renouvelée au début du mois de novembre, après une période de repos et d'envoi de renforts : relève des82e et42e divisions durement éprouvées, augmentation des canons de campagne pour remplacer les canons lourds encombrant l'arrière.
La troisième et dernière phase de l'offensive de l'Argonne, dirigée par les Américains, commence. La Première armée américaine sous les ordres de Liggett reprend son avancée dans le nord et perce les défenses allemandes deBuzancy, ce qui permet à la4e Armée française de traverser l'Aisne.
La résistance allemande s'effondre et les forces américaines progressent rapidement dans la vallée de la Meuse en direction deSedan qui tombe le 6. L'offensive progresse encore jusqu'à la signature de l'armistice le 11 novembre.


L'offensive de l'Argonne est un succès mais son prix est élevé : plus de 26 000 soldats américains sont tués[2], et près de 96 000 sont blessés.
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